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Cinéma / Kino

Cinéma / KinoCulture / Kultur

Avec Daaaaaali ! Quentin Dupieux rend un facétieux hommage à l’imaginaire créatif de l’art et du cinéma

Le réalisateur et scénariste français imagine un savoureux dialogue surréaliste entre le cinéma et l’artiste par le biais d’une comédie délirante, inclassable et emplie de références « dalinienne » et « buñueliennes », affirmant ses acrobaties stylistiques et scénaristiques de haut vol.
Une journaliste française, Judith (Anaïs Demoustier) rencontre Salvador Dali (Édouard Baer, Gilles Lellouche, Jonathan Cohen, Pio Marmaï) à plusieurs reprises pour un projet de documentaire soutenu par son producteur Jérôme (Romain Duris). Dali, dans la fleur de l’âge, sera surpris de se sentir observé par Dalí âgé (Didier Flamand) et par l’Autre Dalí (Boris Gillot). (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Une Famille de Christine Angot – Une histoire d’inceste, une recherche de reconnaissance

Après avoir fait sa Première dans la section Encounters de la Berlinale 2024, le premier film de Christine Angot sort dans les salles romandes. S’il n’a pas remporté de prix décerné par le jury officiel, il a immédiatement rencontré le public à travers le jury des lecteur·trices du Tagesspiegel qui lui a donné un des prix les plus convoités, celui qui ne provient pas de membres de l’industrie cinématographique, mais de celles et ceux qui font partie du public de cinéma.
Il faut dire qu’Une Famille est un film qui ne peut pas laisser indifférent·e, quel que soit le sentiment que l’on éprouve pour l’écrivaine-cinéaste, son travail comme sa personnalité.
L’immédiate impression qui se dégage dès les premières minutes du film est celle d’une femme qui, comme Sisyphe, est vouée toute sa vie à un châtiment pour avoir réussi à revenir des enfers. Son rocher à elle, c’est la parole qu’elle ne cesse de dérouler depuis plus de 30 ans dans ses livres et qui se fracasse sur le silence qui entoure le crime dont elle a été victime : l’inceste. (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Tiger Stripes, d’Amanda Nell Eu, livre un fantasme horrifique, fougueux et sauvage, sur le passage à l’âge adulte aux atours surnaturels

Ce premier long métrage de la cinéaste malaisienne, qui a obtenu le Grand Prix de la Semaine de la Critique au Festival de Cannes 2023, décrit le voyage d’une jeune fille vers la féminité comme une descente vers la folie et la monstruosité.
Zaffan, douze ans, vit dans une petite communauté rurale en Malaisie. En pleine puberté, elle réalise que son corps se transforme à une vitesse inquiétante. Ses amies se détournent d’elle alors que l’école semble sous l’emprise de forces mystérieuses. Comme un tigre harcelé et délogé de son habitat Zaffan décide de révéler sa vraie nature, sa fureur, sa rage et sa beauté. (…)

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Mûre-mure du merle enchanteur : sortie sur les écrans romands de  Blackbird Blackbird Blackberry d’Elene Naveriani. Rencontre

Après avoir été remarquée pour son deuxième long métrage lors du festival de Locarno en 2021, Wet Sand (Pardo du meilleur acteur), Elene Naveriani revient sur les écrans avec un film explorant une fois de plus les marges de son pays natal, la Géorgie. Blackbird Blackbird Blackberry, adapté du livre éponyme de l’écrivaine géorgienne Tamta Melashvili, élu meilleur film suisse de fiction aux Prix du cinéma suisse 2024, est un récit poético-naturaliste sur l’émancipation d’une femme de 48 ans qui s’éveille à la sensualité.
C’est la saison des mûres qu’elle cueille pour confectionner avec amour ses gâteaux et confitures. Lors de sa récolte au bord d’une falaise, son attention est détournée par le chant d’un merle. Surprise, elle perd l’équilibre et manque de chuter dans le ravin. S’accrochant aux aspérités, elle remonte la pente, vivant un épisode de vision avant de retourner clopin-clopant à son magasin. Cet incident, que les spectateur·trices ressentent immédiatement comme l’outil dramatique d’une métaphore qui prendra toute sa signification au fil du récit, sera pour Etero le déclencheur primitif bouleversant le cours de sa vie qu’elle imaginait toute tracée : économiser avec les gains de son petit magasin général de village, attendre une retraite bien méritée et faire ce qu’elle veut, libérée enfin de toute contrainte. Mais le merle, tel le Saint-Esprit, semble avoir envoyé un message à son corps, mur et vierge. (…)

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Rosalie, de Stéphanie Di Giusto, offre un rôle exceptionnel à Nadia Tereszkiewicz qui incarne avec talent une femme atteinte d’hirsutisme au XIXᵉ siècle, entre besoin d’amour, féminité et rébellion. Rencontre avec la cinéaste et sa comédienne principale

Pour son nouveau long métrage, Stéphanie Di Giusto suit la vie de Rosalie (Nadia Tereszkiewicz), une jeune femme dans la France de 1870. Quoi de plus classique à une époque où les femmes mariées secondaient leurs époux dans les tâches quotidiennes, aux champs, avec le bétail ou, comme ici, dans un débit de boissons ! Mais ce n’est pas une jeune femme comme les autres, elle cache un secret : depuis sa naissance, son visage et son corps sont recouverts de poils. Elle est ce qu’on appelle alors une femme à barbe mais n’a jamais voulu devenir un vulgaire phénomène de foire, tant à la mode à l’époque. De peur d’être rejetée, elle a toujours été obligée de se raser. Jusqu’au jour où Abel (Benoît Magimel), un tenancier de café acculé par les dettes, l’épouse pour sa dot sans savoir son secret. Mais Rosalie veut être regardée comme une femme, désirée et aimée malgré sa différence, qu’elle ne veut plus cacher. Abel, de prime abord bourru et peu démonstratif, sera-t-il capable de l’aimer quand il découvrira la vérité ? (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

55e édition de Visions du Réel de Nyon (VdR 2024) – Un festival documentaire urbi et orbi du 12 au 21 avril 2024

Avec une réputation qui n’est plus à faire au niveau international, le festival nyonnais reste également une plateforme solide pour la production de documentaires suisses et leur diffusion auprès d’un large public. Pour celles et ceux qui habitent en Suisse, mais ne peuvent pas se déplacer à Nyon, le festival propose un pass en ligne qui donne l’accès à une sélection de plus de 50 films présentés dans différentes sections, en majorité en première mondiale, à voir entre le 18 et le 28 avril. Pour les festivaliers, le choix reste cornélien entre les 165 productions provenant de 50 pays, avec 88 premières mondiales et 14 premières internationales, et de nombreuses rencontres avec les cinéastes et quelques invité·es de marques, tel·les que Jia Zhang-Ke, invité d’honneur, cinéaste emblématique du cinéma indépendant chinois et Lion d’or à la Mostra de Venise 2006 avec Still Life,  qui donnera une masterclass le 16 avril, le réalisateur étasunien John Wilson, auteur notamment de la série documentaire How To with John Wilson (2020-2023) sur HBO, nommée aux Primetime Emmy Awards 2022 qui donnera une masterclass le 18 avril et la réalisatrice française Alice Diop, connue du grand public pour son premier film de fiction Saint Omer (Le Lion d’argent et le Lion d’or du futur à la Mostra 2022), mais qui a auparavant réalisé des films documentaires remarqués ; une rétrospective de ses films est proposée et elle donnera une masterclass le 13 avril. (…)

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Cinéma / KinoCulture / KulturMusique / Musik

Genève : La dixième édition du festival L’orgue fait son cinéma se déroule du 19 au 27 avril 2024 au Collège Claparède. Rencontre audio avec Serge Lachat

L’un des six orgues Wurlitzer conservés en Europe se trouve dans la Cité de Calvin, plus précisément au Collège Claparède. La Suisse en compte trois : un à Zurich, le second est l’orgue du café-théâtre Barnabé à Servion et le troisième est celui de l’Aula du Collège Claparède. L’Association des amis de l’orgue de cinéma du Collège Claparède convie cinéphiles et familles au festival des films muets, accompagnés à l’orgue, construit en 1937 dans l’État de New-York. L’édition 2024 célèbre le dixième anniversaire de la manifestation et allie projections de films accompagnées à l’orgue et soirées consacrées au fonctionnement et à l’entretien d’un orgue de cinéma ou encore à l’explication de la numérisation des films muets et anciens. (…)

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Joan Baez I Am a Noise – Un documentaire révélant un pan méconnu de la vie de l’artiste-militante

Les documentaires sur l’icône folk étasunienne abondent ! Joan Baez, militante pacifiste infatigable, soprano inscrite dans l’histoire musicale de la contre-culture des années soixante et septante, mais également réduite à son rôle de compagne de Bob Dylan, ou encore incarnant la figure centrale de la tournée d’adieu de 2018-2019 (The Fare Thee Well Tour) – autant de facettes que l’on a pu explorer ces dernières années. Lorsque l’on découvre que Joan Baez I Am a Noise prend pour point de départ justement cette tournée d’adieu, on peut nourrir quelques appréhensions. Et pourtant, ce documentaire va rapidement révéler une perspective originale, un angle mort de la biographie de la chanteuse. (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Et plus si affinités, le dernier film d’Olivier Ducray et de Wilfried Meance, invite à passer à table pour décortiquer les rouages insidieux qui entraînent l’usure du couple, avec une touche d’assaisonnement pour mieux le pimenter ! Rencontre avec les cinéastes et deux de leurs acteurs

Usé par vingt-cinq ans de vie commune, le couple formé par Xavier (Bernard Campan) et Sophie (Isabelle Carré) semble à bout de souffle. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’idée de Sophie d’inviter à dîner leurs voisins, Adèle (Julia Faure) et Alban (Pablo Pauly), n’enchante pas Xavier. Il reproche à ce couple, visiblement très amoureux, son manque de discrétion, surtout la nuit ! Au contact de ces voisins aux mœurs débridées, Xavier et Sophie vont devoir se confronter à leur réalité, avant d’être poussés dans leurs retranchements par une proposition quelque peu insolite… Voire indécente ! (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

One Life, de James Hawes, révèle une histoire vraie et bouleversante, incarnée magistralement par Anthony Hopkins

Livrant le portrait empli d’humanité de Nicholas Winton, un homme discret et inspirant qui a sauvé des centaines d’enfants juifs d’une mort certaine à la fin des années trente, le dernier film du réalisateur britannique offre un hommage bienvenu à un héros de temps modernes.
À Prague, en 1938, alors que la ville est sur le point de tomber aux mains des nazis, un banquier londonien, Nicholas Winton (âgé interprété par Anthony Hopkins, jeune par Johnny Flynn), va tout mettre en œuvre pour sauver des centaines d’enfants promis à une mort certaine dans les camps de concentration. Au péril de sa vie, soutenu par sa mère Babi Winton (Helena Bonham Carter), Nicholas Winton va organiser des convois vers l’Angleterre, où 669 enfants juifs trouveront refuge. Cette histoire vraie, restée méconnue pendant des décennies, est dévoilée au monde entier lorsqu’en 1988, une émission britannique invite Nicholas à témoigner. Celui-ci ne se doute pas que dans le public se trouvent les enfants – désormais adultes – qui ont survécu grâce à lui… (…)

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