Benjamin Biolay

Cannes 2024Cinéma / KinoCulture / Kultur

Cannes 2024 : présenté en compétition officielle, Marcello Mio, de Christophe Honoré, propose un film de potes et relate l’histoire de Chiara Mastroianni qui se prend pour son illustre paternel, Marcello Mastroianni

Et si Chiara Mastroianni se réveillait un jour persuadée d’être son père ? C’est le point de départ de Marcello Mio, le nouveau film de Christophe Honoré. Une femme, Chiara (Chiara Mastroianni) est actrice, elle est la fille de Marcello Mastroianni et de Catherine Deneuve (qui joue son propre rôle) et le temps d’un été, chahutée dans sa propre vie, suite à un rêve, elle se persuade qu’elle devrait plutôt vivre la vie de son père. (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Rosalie, de Stéphanie Di Giusto, offre un rôle exceptionnel à Nadia Tereszkiewicz qui incarne avec talent une femme atteinte d’hirsutisme au XIXᵉ siècle, entre besoin d’amour, féminité et rébellion. Rencontre avec la cinéaste et sa comédienne principale

Pour son nouveau long métrage, Stéphanie Di Giusto suit la vie de Rosalie (Nadia Tereszkiewicz), une jeune femme dans la France de 1870. Quoi de plus classique à une époque où les femmes mariées secondaient leurs époux dans les tâches quotidiennes, aux champs, avec le bétail ou, comme ici, dans un débit de boissons ! Mais ce n’est pas une jeune femme comme les autres, elle cache un secret : depuis sa naissance, son visage et son corps sont recouverts de poils. Elle est ce qu’on appelle alors une femme à barbe mais n’a jamais voulu devenir un vulgaire phénomène de foire, tant à la mode à l’époque. De peur d’être rejetée, elle a toujours été obligée de se raser. Jusqu’au jour où Abel (Benoît Magimel), un tenancier de café acculé par les dettes, l’épouse pour sa dot sans savoir son secret. Mais Rosalie veut être regardée comme une femme, désirée et aimée malgré sa différence, qu’elle ne veut plus cacher. Abel, de prime abord bourru et peu démonstratif, sera-t-il capable de l’aimer quand il découvrira la vérité ? (…)

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Berlinale 2022Cinéma / KinoCulture / Kultur

Berlinale 2022 – Compétition : L’œuvre de géométrie cinématographique d’Ursula Meier se poursuit avec La Ligne

Comme pour Home ou L’Enfant d’en haut (Ours d’argent – mention spéciale du jury à la Berlinale 2012), l’histoire qui débute dans La Ligne n’a rien d’extraordinaire, si ce n’est ce petit élément déclenchant qui pousse la normalité juste ce qu’il faut dans la direction de la marge pour accrocher notre attention. Le génie d’Ursula Meier est dans l’approche de son objet cinématographique, son écriture qui sublime les univers et les situations a priori banales. Mine de rien, au fil du temps, le public passe d’un poste d’observation face à l’écran à une position d’inflitré.e dans l’histoire narrée. Par quel moyen ?, on ne le sait pas vraiment ! La réalisatrice parvient par petites touches effleurées à provoquer de grandes émotions liées à l’intime, à la familiarité des configurations, sans jamais essayer de forcer le sentiment, de surexpliquer les intentions. Nous adhérons à sa proposition un peu malgré nous, soudainement on réalise que l’on se trouve en plein dedans, au milieu de ses personnages, à les regarder évoluer autour de nous. Ursula Meier est tout simplement une magicienne ! (…)

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Cannes 2019Cinéma / KinoCulture / Kultur

Cannes 2019 : « Chambre 212» de Christophe Honoré

En habitué de la Croisette, Christophe Honoré avait présenté l’an dernier en compétition Plaire, aimer et courir vite sur la tragédie des années sida à travers l’histoire d’amour entre deux hommes, récompensé finalement par le Prix Louis Delluc 2018.

Son nouveau film, Chambre 212, présenté dans la section Un Certain Regard, nous invite dans un appartement parisien de la rive gauche. Une femme, la quarantaine, prend sa douche au milieu de la journée. Son mari, début cinquantaine, arrive et sétonne qu’elle se douche à cette heure puis il lui dit qu’il va lancer une machine. Elle, c’est Maria (Chiara Mastroianni), lui, Richard (Benjamin Biolay).

Alors qu’il est en train de remplir le tambour de la machine et de vider les poches des habits de sa femme, il y trouve son téléphone qu’il pose précautionneusement sur une étagère. Mais le téléphone ne cesse de vibrer : il finit par y jeter un coup d’oeil et découvre que, via un SMS qui ne laisse guère place au doute sur la joyeuse partie de jambes en l’air qui a eu lieu l’après midi, sa femme le trompe.
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