Iran

Cinéma / KinoCulture / Kultur

Sortie en Suisse romande de Les Graines du figuier sauvage de Mohammad Rasoulof

Multiprimé et ovationné à Cannes (Prix spécial du Jury et Prix FIPRESCI de la Critique internationale) puis à Locarno avec une Piazza Grande noire de spectateurs·trices, désormais dans la course à l’Oscar du meilleur film international représentant l’Allemagne, Les Graines du figuier sauvage de Mohammad Rasoulof sort aujourd’hui sur les écrans romands. (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Tatami, de Zar Amir Ebrahimi et Guy Nattiv : combattre pour la liberté face au diktat politico-religieux !

Coréalisé par une Iranienne (Zar Amir Ebrahimi) et un Israélien (Guy Nattiv), dévoilé et primé à la Mostra de Venise 2023, ce thriller politico-sportif livre un récit trépidant au rythme soutenu, remarquablement mis en scène et brillamment interprété. (…)

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Cinéma / KinoCulture / KulturLocarno 2024

Locarno 2024 – Piazza Grande : Les Graines du figuier sauvage (The Seed of the Sacred Fig) de Mohammad Rasoulof, un frisson collectif au cœur du festival. Rencontre

Depuis l’arrivée de Mohammad Rasoulof à Locarno, une vague d’émotion déferle sur le festival. À la conférence de presse, une question sur son exil, qui l’a ému alors qu’il y répondait, a bouleversé l’assemblée, provoquant une ovation spontanée. Sur la Piazza Grande, bondée et vibrante, le réalisateur a été accueilli par des acclamations retentissantes. Partout où il passe, des spectateurs∙trices l’arrêtent pour le remercier ou l’encourager, tout aussi touché∙s par son parcours d’homme qui a traversé les montagnes à pieds pour fuir son pays, autant que par son œuvre consacrée. (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Shayda – Convergence entre fiction et réel : un écho au Mouvement Femme, Vie, Liberté !

Si le diable se cache dans les détails, souvent le drame se dissimule dans l’accumulation de poussées d’angoisses quotidiennes. Rien de spectaculaire dans le premier long métrage de la réalisatrice irano-australienne Noora Niasari, mais une mise en lumière d’une situation vénéneuse qui consumerait ses protagonistes sans l’énergie vitale qu’elles déploient pour ne pas s’y abandonner. La cinéaste et son directeur de la photographie, Sherwin Akbarzadeh, alternent entre des prises de vue saccadées et nerveuses d’un côté, et des plans posés et lumineux de l’autre, pour nous faire naviguer, avec leurs personnages, entre ces deux pôles actantiels. (…)

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Cinéma / KinoCulture / KulturForum citoyen / Bürgerforum

Visions du Réel 2024 – A Move d’Elahe Esmaili remporte le Prix spécial du jury des jeunes pour le meilleur court métrage. Rencontre avec la cinéaste iranienne

Que ce film remporte un prix décerné par le jury des jeunes n’est certainement pas un hasard. Le sujet de A Move, que l’on pourrait traduire par « un mouvement » dans le sens d’une action consciente et décisive, fait non seulement écho à l’actualité mais rencontre les dispositions communes d’une jeunesse avide de liberté. Il s’agit ici d’une liberté qui va de soi dans une partie du monde, celle de s’habiller et se présenter comme on le veut dans l’espace public. Depuis la Révolution iranienne de 1979, ceci n’est plus le cas en Iran, les femmes étant soumises à un code vestimentaire strict, contrôlé dans l’espace public. Un événement dramatique, la mort d’une jeune femme du Kurdistan iranien, Mahsa Amini, tuée le 16 septembre 2022 par des fonctionnaires de la police des mœurs pour un foulard considéré comme mal ajusté, va ébranler le régime et la société. Au slogan officiel de la République iranienne, « Indépendance, liberté, République islamique », va se substituer celui du mouvement des femmes du Grand Kurdistan depuis les années 2000, « Femme, vie, liberté ». D’abord scandés pendant ses funérailles dans sa ville natale de Saghez, ils sont rapidement repris lors des manifestations dans la capitale kurde, Sanandaj, avant d’être adapté à Téhéran et Machhad dans leur version en farsi.
Depuis, de nombreuses femmes sortent tête nue dans l’espace public, malgré les risques encourus. (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Sortie en Suisse romande de Terrestrial Verses (Ayeh haye zamini) des cinéastes iraniens Ali Asgari et Alireza Khatami

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Ces versets terrestres sont le pendant immanent des dogmes transcendants qui sont au mieux suivis, au pire subis, sans pouvoir être questionnés, puisqu’ils tirent leur impérialisme du niveau métempirique de la réalité. Ali Asgari (Until Tomorrow,2022; Disappearance, 2017) et Alireza Khatami (Oblivion Verses, 2027) font retomber cet espace suréminent de manière implacable par l’absurde qui induit du comique de situation brut, sans concession, tragique dans ses conséquences et surtout parfaitement universaliste. Car la contrainte culturelle, religieuse, administrative, institutionnelle systémique n’est pas l’apanage de certaines cultures, religions ou parties du globe. Chaque saynète – il y en a neuf, ainsi qu’une introduction et une conclusion – renvoie à des mécanismes d’abus de pouvoir, de contrôle social et de soumission bureaucratique qui font écho à ce que tout un chacun a pu vivre ou a été témoin dans sa vie.(…)

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Berlinale 2024Cinéma / KinoCulture / Kultur

Berlinale 2024 – Compétition : My Favourite Cake (Keyke mahboobe man) de Maryam Moghaddam & Behtash Sanaeeha – Une ode à la vie et à la liberté !

(…) Mahin (Lily Farhadpour ) a une septantaine d’année et vit seule, dans une maison avec jardin, à Téhéran depuis la mort de son mari il y a 20 ans et le départ de sa fille pour l’Europe il y a plusieurs années. Elle regarde des soaps opéra toute la nuit, se réveille vers midi, souvent dérangée dans son sommeil par des appels téléphoniques. Sa seule occupation : son jardin, ses courses, ses visios avec sa fille. De temps en temps, elle invite ses anciennes collègues de l’hôpital à manger. Lors d’un de ces repas, ses amies la pousse à rompre sa routine et à s’ouvrir à l’idée de retrouver un compagnon. (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Avec La Sirène (The Siren) de Sepideh Farsi célèbre avec poésie la résistance et la résilience des Iranien.nes

Pour relater la vie de la population pendant le siège d’Abadan, un terrible chapitre de la guerre entre l’Iran et l’Irak (1980-1988), Sepideh Farsi se lance dans le film d’animation avec des touches qui rappellent le documentaire. (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Cinefest Miskolc 2023 : Ayeh haye zamini (Terrestrial Verses) – Du contrôle des individus à tous les échelons de la société

Certains films, à (très) petit budget, relatent, au premier abord, d’une réalité locale qui, petit à petit, tel l’objectif d’une caméra, s’élargit et englobe dans un grand angle l’esprit de l’universel. Terrestrial Verses (malheureusement intitulé en français Chroniques de Téhéran) de Ali Asgari et Alireza Khatami, présenté dans la section compétition internationale de Cinefest 2023 à Miskolc en Hongrie, après avoir fait sa première à Cannes dans un Certain regard, en est la parfaite illustration. (…)

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Berlinale 2023Cinéma / KinoCulture / Kultur

Berlinale 2023 – Forum : Rencontre avec Vlad Petri pour son stupéfiant essai documentaire, Între revoluții (Between Revolutions) qui a remporté le Prix FIPRESCI

Nous sommes dans les années septante, en Roumanie. Zahra, une étudiante iranienne à l’Université de Bucarest, rencontre Maria, étudiante comme elle, en médecine. Elles développent une profonde amitié qui se fait rattraper par les événements politiques : la révolution iranienne contre le Shah éclate en 1979, Zahra rentre en Iran pour vivre ces événements avec sa famille, nourrie par les espoirs de changements qui assez rapidement vont être déçus. Zahra reste en Iran et correspond avec Maria pendant la décennie qui suit et amène Maria à elle aussi une révolution : la chute du régime Ceausescu. Ces échanges épistolaires portent sur les manifestations en Iran, les évolutions globales dans les deux pays, la condition des femmes en général, la leur en particulier, en lutte contre le conformisme et les attentes de la société. (…)

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