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Locarno Film Festival

Cinéma / KinoCulture / KulturLocarno 2024

Locarno 2024 – Concorso internazionale : Sulla terra leggeri (Sur la terre, légers) de Sara Fgaier – À l’amour, à la mort

Il existe une belle expression latine, sit tibi terra levis, utilisée aujourd’hui encore, notamment en Afrique, pour rendre hommage à

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Cinéma / KinoCulture / KulturLocarno 2024

Locarno 2024 – Semaine de la critique : La Déposition, long métrage documentaire de Claudia Marschal, raconte l’histoire d’abus sexuels au sein de l’Église catholique et du refus d’un homme de se taire face aux torts qu’il a dû subir. Rencontre

En 1993, Emmanuel (Emmanuel Siess) a treize ans et est livré à lui-même comme ses deux sœurs aînées. Leurs parents sont trop accaparés par leur café, au détriment de leurs enfants. À l’instar de ses acolytes et des villageois.e.s, Emmanuel, servant de messe dans la paroisse de Winkel (Alsace) se réjouit de l’arrivée d’un nouveau curé, jeune et charismatique. Au fil des mois, Manu croit avoir trouvé un ami en la personne d’Hubert qui l’écoute et semble toujours disponible pour lui. (…)

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Cinéma / KinoCulture / KulturLocarno 2024

Locarno 2024 – Concorso internazionale : Salve Maria ou le lait noir de la maternité

Un des sujets les plus tabous, même dans les sociétés dites occidentales, demeure celui de la dépression postnatale et de l’incompréhension générale face à une mère qui ne crée pas immédiatement de lien avec son nouveau-né. Ces dernières années, plusieurs films ont abordé ce thème sous diverses perspectives : la fuite, comme dans Les Paradis de Diane (2023) de Carmen Jaquier et Jan Gassmann, ou l’infanticide, comme dans Saint Omer d’Alice Diop (Grand Prix du jury de la Mostra de Venise 2022), pour n’en citer que deux. La réalisatrice espagnole Mar Col explore ici une direction qui croise parfois les chemins de ces deux films, mais s’oriente plus résolument vers le cinéma de genre, mêlant thriller psychologique, naturalisme, ainsi qu’incursions dans la fantasmagorie et le symbolisme. (…)

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Cinéma / KinoCulture / KulturLocarno 2024

Locarno 2024 : présenté en ouverture de cette 77ème édition sur la Piazza Grande ce mercredi 7 août, Le Déluge, de Gianluca Jodice, suit les derniers jours de Louis XVI et de Marie-Antoinette avant leur exécution

Avec Le Déluge, Le cinéaste italien plonge le public au cœur de la Terreur, en 1792, alors que Louis XVI, son épouse Marie-Antoinette et leurs deux enfants sont arrêtés. Emmenés et emprisonnés à la Tour du Temple, un sinistre château de Paris, en attendant leur procès, le couple royal découvre le dénuement, étant privé de mobilier et même de couverts pour se sustenter. Loin des splendeurs de Versailles, la reine et le roi, déchus de leur statut et de leurs privilèges, ont encore droit à la compagnie de quelques membres de leur suite mais sont progressivement isolés, rudoyés et de plus en plus vulnérables au fil des jours … Et ceci pour la première fois de leur vie ! (…)

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Brève / KurznachrichtCinéma / KinoCulture / KulturLocarno 2023

Locarno 2023 : Sweet Dreams d’Ena Sendijarevic, un tournant dans la carrière de la réalisatrice

Avec Una Gunjak, qui vient d’obtenir une Mention spéciale dans la sélection Cinéastes du Présent pour son long métrage Excursion à la 76ème édition du Festival de Locarno, Ena Sendijarevic a représenté lors de la manifestation du cinéma d’auteur, le savoir-faire et surtout talent, des cinéastes issus de la diaspora bosnienne, avec Sweet Dreams en compétition internationale. Le film a remporté le Prix de la meilleure performance attribué à Renée Soutendijk. (…)

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Cinéma / KinoCulture / KulturLocarno 2023

Locarno 2023 : I Giacometti, de Susanna Fanzun, projeté dans la section Panorama Suisse, explore l‘œuvre du père, le rôle de la mère en héritage à ces enfants talentueux

Dans une grotte, un jeune enfant caresse les parois rocheuses d’une grotte puis dessine avec l’une de ses mains sur la roche au moyen d’une branche de bois. Soudain, le garçonnet s’élance hors de la grotte et se met à courir. La caméra de Susanna Fanzun survole les cimes des sapins et suit, de dos, le jeune enfant en train de courir. La caméra alterne les plans, tantôt en vues aériennes, tantôt suivant de dos la silhouette de l’enfant qui traverse un pont en pierre si typique des Grisons et du Tessin. La scène suivante entraîne le public dans un logis, filmant une mère, enlaçant un plus jeune enfant, qui touille la soupe sur le feu. La réalisatrice filme la table mise, insérant un tableau qui représente la scène, puis poursuit avec une photographie, en noir et blanc, d’une famille : les deux parents et quatre enfants. En voix off, la documentariste raconte : (…)

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Cinéma / KinoCulture / KulturLocarno 2023

Locarno 2023 –  Concorso internazionale : Stepne plonge dans l’âme tourmentée du Nord-Est de l’Ukraine. Rencontre avec Maryna Vroda

[Mise à jour 12.08.2023 : Maryna Vroda a remporté le Léopard de la meilleure réalisation.]

Dire que la région est rude et que les histoires et l’Histoire qui la traverse le sont aussi est un euphémisme. Pour son premier long-métrage, Maryna Vroda fait montre d’une dextérité de mise en scène époustouflante dans sa composition et courageuse dans la mesure où il n’y a pas vraiment d’actions, ajouté au fait que la cinéaste laisse le temps s’installer dans son récit. Elle a confiance en son cinéma et à celles et ceux qui le regardent, privilégiant la mise en place d’une atmosphère, d’interactions qui s’expriment autant dans les conversations que les silences, traversant l’écran pour dialoguer avec les propres sensations de la spectatrice, du spectateur. Car oui, Stepne (Steppe), se déroule en Ukraine, mais son écho n’a pour seul horizon que celui des mémoires collectives qui se forgent dans les mémoires particulières. Par petites touches, Maryna Vroda approche ce sujet pour mettre en évidence que ces agrégations de souvenirs ne produisent pas forcément un même narratif, que l’héritage mémoriel se fracture sur des positions idéologiques. On pourrait croire que cette proposition est évidente – au vu de l’état du monde actuel, il n’en est rien ! (…)

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Cinéma / KinoCulture / KulturLocarno 2023

Locarno 2023 : Le premier long métrage de la cinéaste catalane Laura Ferrés, La imatge permanent (L’image permanente), concourt pour le Léopard d’or mais sème la confusion dans l’esprit des festivaliers. Rencontre

Dans le sud rural de l’Espagne, Antonia, une mère adolescente, disparaît au milieu de la nuit. Cinquante ans plus tard et bien plus au nord, Carmen, directrice de casting introvertie, se donne pour mission de trouver une personne « normale » pour participer à une campagne politique et aussi cherche des gens pour partager ses souvenirs en arrivant dans une nouvelle ville. Au cours de ses recherches, elle rencontre Antonia, dont l’impulsivité s’immisce dans la solitude de Carmen qui n’a plus que sa vieille mère sénile pour compagnie. (…)

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Cinéma / KinoCulture / KulturLocarno 2023

Locarno 2023 – Cineasti del presente: Todos los incendios (All the Fires), un film d’apprentissage insolite qui joue avec le feu. Rencontre avec Mauricio Calderón Rico

Le cinéaste mexicain Mauricio Calderón Rico l’indique clairement dès le titre de son premier long-métrage : il n’existe pas un seul type de feu, ils sont multiples. C’est ce qui rend le feu à la fois fascinant, salvateur et destructeur. Le feu, c’est la vie et la destruction, la lumière et l’ombre (indirectement puisque comme il est dit dans un des dialogues, le feu n’en a pas), la passion comme, à faible intensité, un moyen de veille. Pour Bruno (Sebástian Rojano), qui a perdu son père et a de la difficulté à accepter que sa mère entame une nouvelle relation, le feu est un moyen d’expression, un cri intérieur qui cherche son écho au monde. (…)

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Locarno 2023 : La cinéaste romaine Laura Luchetti porte sur le grand écran de la Piazza Grande la nouvelle de Cesare Pavese, La bella estate. Rencontre

La bella estate entraîne le public en 1938 à Turin. La caméra de Laura Luchetti suit le quotidien de la jeune Ginia (Yle Vianello) qui, venue de la campagne avec son frère, vient de s’installer à Turin. Petite main dans un atelier de couture, Ginia est en quête d’aventures et se lie d’amitié avec la sensuelle Amelia (Deba Cassel) à la beauté affolante et sculpturale. Au fil de leurs ballades et de leurs soirées, les deux jeunes femmes sont de plus en plus proches. Grâce à l’apparente liberté d’Amelia, Ginia découvre le monde fascinant de la bohème turinoise et se lie avec un peintre pour lequel elle souhaite poser. Amelia est modèle et semble avoir posé pour tous les artistes qui peuplent les nuits turinoises. Fascinée par cette femme sensuelle, libre, différente de toute autre personne qu’elle côtoie, Ginia a envie de se libérer de son carcan éducationnel, d’écouter son for intérieur, de suivre ses pulsions et ses passions pour devenir celle qu’elle sent au plus profond de son être. (…)

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