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Locarno Film Festival

Cinéma / KinoCulture / KulturLocarno 2023

Locarno 2023 : la 76ème édition du festival est la dernière pour son président, Marco, Solari qui demeure toujours aussi dynamique, impliqué et inventif. Rencontre

Né en 1944 à Berne, le Tessinois Marco Solari, parfaitement polyglotte, a obtenu une licence à Genève, sous la direction de Jean-François Bergier. Il arrive en 1972 à la tête de l’Office du tourisme du Tessin puis se retrouve, en 1988, promu au niveau national par le Conseil fédéral pour coordonner les célébrations du 700ème anniversaire de la Confédération. Marco Solari poursuit son impressionnant parcours en devenant administrateur délégué de Migros et vice-président du groupe de médias zurichois Ringier. Ses expériences professionnelles si variées lui procureront des outils fort utiles quand il arrive à la présidence du Festival de Locarno en 2000. (…)

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Cinéma / KinoCulture / KulturLocarno 2023

Locarno 2023 – Piazza Grande : Čuvari formule (Guardians of the Formula) plonge dans la Guerre froide pour y rechercher un peu d’humanité. Rencontre avec son réalisateur Dragan Bjelogrlić

Dragan Bjelogrlić, un des acteurs serbes les plus renommés, est aussi producteur et réalisateur avec trois films et une série en deux saisons – Black Sun, visible sur une plateforme internationale – au compteur. Son quatrième film, très ambitieux, qui a fait sa Première dans la section Piazza Grande, est basé sur un roman, Vinča Case de Goran Milašinovićm, lui-même basé sur de réels événements. Le défi d’une telle histoire est de fictionnaliser une histoire elle-même fictionnalisée ! Dragan Bjelogrlić se l’est appropriée par la fin, en déroulant, avec ses coscénaristes Vuk Ršumović et Ognjen Sviličić, le récit de telle manière que l’angle qui l’intéressait – ramener un peu d’humanité dans ce monde de brutes – se combine avec les faits réels. (…)

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Cinéma / KinoCulture / KulturLocarno 2023

Locarno 2023 : concourant dans le Concorso internazionale, le troisième long métrage de Basil Da Cunha, intitulé Manga D’Terra, est en lice pour le prestigieux Léopard d’or

Avec son premier long métrage Après la nuit, présenté en 2013 à la Quinzaine des réalisateurs du Festival de Cannes et O fim do mundo, son deuxième long métrage, tous deux tournés dans le quartier cap-verdien de Reboleira, Basil Da Cunha y a tourné ce troisième volet en faisant la part belle aux femmes. (…)

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Cinéma / KinoCulture / KulturLocarno 2023

Locarno 2023 – Concorso internazionale : rencontre avec Radu Jude, en compétition avec Nu aștepta prea mult de la sfârșitul lumii (Do Not Expect Too Much From the End of the World), qui poursuit son exploration du cinéma et son utilisation de la satire pour rendre compte de nos sociétés

S’il est un cinéaste qui cherche à déconstruire le monde avec son cinéma et le cinéma avec sa vision de la marche du monde, c’est bien le réalisateur roumain Radu Jude. Chacun de ses films porte son esthétique, sa structure, l’écrin qui convient le mieux au sujet qu’il veut aborder, que ce soit dans un dispositif très artificiel et hypnotique avec Tipografic majuscul (Uppercase Print) qui entraîne les spectateurs∙rices dans la Roumanie putride de Ceausescu, ou le cinéma-vérité satirique mâtiné de tragédie grecque de Babardeală cu bucluc sau porno balamuc (Bad Luck Banging or Loony Porn) qui lui a valu l’Ours d’or à la Berlinale. (…)

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Cinéma / KinoCulture / KulturLocarno 2023

Locarno 2023 : avec La voie royale, Frédéric Mermoud signe son troisième long métrage en proposant un récit d’apprentissage magnifiquement interprété

Après Complices (2009), son premier long métrage qui a valu à Frédéric Mermoud de nombreux prix, dont celui du meilleur scénario au Festival de Locarno, puis Moka (2016), adaptation du roman éponyme de Tatiana de Rosnay, le cinéaste valaisan revient à Locarno pour présenter La Voie royale sur la Piazza Grande. (…)

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Cinéma / KinoCulture / KulturLocarno 2023

Locarno 2023 – Le court métrage Dammi de Yann Mounir Demange et le long métrage L’Étoile filante de Fiona Gordon et Dominique Abel ouvrent le festival sur la Piazza Grande

Les ouvertures de festivals sont toujours très délicates à sélectionner, tant elles doivent répondre à des impératifs – tels que donner le ton du festival à venir, pouvoir toucher le public le plus large possible, etc. –  qui, traditionnellement, ne répondent pas aux attentes de tous les festivaliers. Cêst ainsi que le festival de Locarno passe d’une ouverture pétaradante l’année passée avec Bullet Train de David Leitch, mettant à l’affiche des stars de Hollywood (à sa tête, Brad Pitt) qui n’étaient pas en grève, à une ouverture insolite pour sa 76ème édition : un court métrage qui flirte avec l’expérimental et un long métrage du duo d’artistes-cinéastes Abel et Gordon qui produisent leurs propres spectacles et films avec, pour marque de fabrique, une veine burlesque basée sur l’absurde narratif et un jeu très physique. (…)

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Cinéma / KinoCulture / KulturLocarno 2023

Locarno 2023 : la section Open Doors propose une fenêtre sur les productions d’Amérique latine et des Caraïbes

Durant cette édition du Festival de Locarno, Open Doors connaît sa 21ème édition et se consacre, pour la deuxième année consécutive, aux cinéastes des pays d’Amérique latine et des Caraïbes dont la production est encore sous-représentée au niveau international. (…)

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Cinéma / KinoCulture / KulturLocarno 2022

Locarno 2022 – Cineasti del presente : Sigurno mjesto (Safe Place) de Juraj Lerotić, un voyage cinématographique dans les lacis de la psyché

Sigurno mjesto (Safe Place), le premier long métrage du cinéaste croate Juraj Lerotić, remarqué en 2010 avec un moyen métrage (Then I See Tanja), composé presque exclusivement de photographies de plateau, accompagnées d’une narration en voix off, a remporté plusieurs prix à la 75e édition du Festival de Locarno : Prix du meilleur réalisateur émergent, Pardo du meilleur acteur du Concours Cinéastes du présent pour Goran Marković et le prix Swatch du meilleur premier film.
Le titre du film, que l’on pourrait traduire en français par « lieu sûr », n’en a que le nom, tant on ressort de ce film sonnés, voire déboussolés. L’histoire, à l’instar de sa réalisation, est minimaliste, arrache les micro-aspérités de peaux qui restent sur son ossature pour en livrer la substantifique moelle : Une tentative de suicide de Damir (Goran Marković) créé une faille qui se nourrit de manière primaire dans la course désespérée de son frère Bruno (Juraj Lerotić) et de sa mère (Snježana Sinovčić Šiškov) de le mettre à l’abri – les tentatives de comprendre l’acte restant au second plan. Comment sauver l’être aimé de thanatos ? Peut-on réellement protéger quelqu’un de ses pulsions de mort ? Damir a conscience que son acte est incompréhensible pour les siens, qu’il leur fait du mal, et pourtant il semble être sous l’emprise d’une dissociation de sa raison et de sa pulsion fatale. Ce sont à ces questions que sont confrontés les protagonistes qui, sur la ligne de leur temps qui s’accélère, se démènent dans un univers en léger décalage de celui des autres. (…)

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Cinéma / KinoCulture / KulturLocarno 2022

Locarno 2022 : Gigi la legge, d’Alessandro Comodin, qui a remporté le Prix spécial du jury, fait la part aux petites gens du quotidien

En pleine nuit, la caméra suit Gigi dans son jardin foisonnant et à la végétation luxuriante qu’ilchérit par-dessus tout. Son voisin, que l’on entend sans jamais le voir, au ton belliqueux et vindicatif, veut obtenir justice contre cette forêt sauvage qui envahit son territoire ; Gigi tente de calmer l’ire de son voisin et de négocier à l’amiable.
Alessandro Comodin recourt au hors champ, ce qui lui permet de mettre astucieusement en scène cet échange insolite entre Gigi et son voisin, exprimant la paranoïa qui imprègne ce village. En fait, Gigi est carabiniere et passe ses journées à patrouiller, ou plutôt à
se promener dans les rues étroites de San Michele al Tagliamento, un village du nord-est de l’Italie, dans la luminosité si solaire du Frioul. Certes, il y a des incidents, voire des accidents : une personne est retrouvée morte à côté des voies ferrées, un étrange individu erre sinistrement sur les chemins de campagne. Cela s’apparente au début d’un film noir, cela pourrait déboucher sur un western contemporain, mais ces diverses pistes ne sont que suggérées par le réalisateur. Et pourquoi pas le début d’une romance… Quand une jeune novice est engagée à la centrale téléphonique du commissariat, Gigi tombe immédiatement sous le charme de sa voix et se met à flirter sans trop de fioritures, à la façon d’Aldo Maccione, suscitant l’amusement des spectateurs. (…)

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Cinéma / KinoCulture / KulturLocarno 2022

Locarno 2022 : Il Pataffio, de Francesco Lagi, propose une fable noire médiévale aux échos contemporains. Rencontre

Un groupe improbable de soldats et de courtisans mené par Marcount Berlocchio (Lino Musella) et sa nouvelle épouse Bernarda (Viviana Cangiano) prend possession d’un fief lointain. Mais leur château est un dépotoir décrépit et les villageois ne veulent pour rien au monde être gouvernés. Entre appétits profanes et sacrilèges, soldats débraillés et pauvres gens affamés, Il Pataffio relate une histoire sur la liberté, sur la faim, sur la soif de pouvoir et le besoin de possession. S’inspirant du roman éponyme de Luigi Malerba, qui fut une véritable révélation pour le cinéaste et « le début d’un voyage imaginaire » qu’il ne soupçonnait pas, Francesco Lagi n’osant pas se risquer à adapter ce roman sur grand écran avant d’être soutenu par des producteurs. Pour celles et eux qui ne connaîtraient pas Malerba, Luigi Bonardi, connu sous le nom de plume de Luigi Malerba, est un écrivain italien, né en 1927 à Berceto, dans la province de parme, et mort en 2008 à Rome. Il est cofondateur du Gruppo 63 d’orientation marxiste et structuraliste et a œuvré comme scénariste de cinéma. (…)

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