Chien, de Samuel Benchetrit, présenté sur la Piazza Grande dénonce le cynisme de notre société
Chien, la dernière réalisation de Samuel Benchetritt, adaptation du roman éponyme, met d’emblée les spectateurs dans un sentiment d’inconfort, voire de malaise alors que Jacques Blanchot écoute, avec un air bienveillant, les explications de sa femme (Vanessa Paradis) : “Je suis atteinte d’une maladie très rare, tellement rare qu’elle porte ton nom : la blanchoïte. A ton contact, la peau me démange.” Résigné à attendre patiemment de pouvoir regagner le domicile conjugale une fois que sa femme ira mieux, Jacques passe ses journées entre son travail dans un magasin au bord de la faillite, avec vue sur une centrale nucléaire, et de furtives rencontre avec son fils. Ce sentiment de malaise croissant est inhérent au protagoniste qui semble être le seul être à ne pas avoir été touché par le cynisme qui domine notre société.
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