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Edito

Disparition – Firouz Elisabeth Pillet (1968-2025) : Une voix singulière du journalisme culturel romand s’est éteinte

C’est avec une profonde tristesse que la rédaction de j:mag annonce le décès de notre collaboratrice et amie, Firouz Elisabeth Pillet, survenu le 12 décembre 2025 aux Hôpitaux universitaires de Genève (HUG). Elle était âgée de 57 ans.
Un pilier de la rédaction et une journaliste aux talents multiples
Journaliste érudite et passionnée, Firouz Pillet était un pilier de notre rédaction depuis dix ans. Elle s’était fait connaître pour ses critiques de cinéma, de théâtre et de littérature, toujours marquées par un goût affirmé pour les œuvres fortes, riches de sens social et politique. Animée par un profond sens de la justice et des principes de civilité, elle transposait ces valeurs dans ses analyses, cherchant toujours à éclairer les rapports humains et les enjeux de société. (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Les Voyages de Tereza (O Último Azul) de Gabriel Mascaro – Le coming-of-age des aîné·es : renaissance à 77 ans. Rencontre

Les Voyages de Tereza (O Último Azul), lauréat de l’Ours d’argent – Grand Prix du jury à la Berlinale 2025, est un film singulier, à la fois poétique et traversé par une ironie sociale mordante. Tereza (Denise Weinberg), 77 ans, vit et travaille dans une ville industrielle d’Amazonie. Un jour, elle reçoit une injonction gouvernementale l’obligeant à intégrer une maison de retraite. Officiellement destinée à « soulager » les jeunes de la gestion des aîné·es, cette mesure vise en réalité à accroître leur productivité en les affranchissant de toute charge familiale. Refusant d’être reléguée dans une colonie de fin de vie, Tereza se lance alors dans une odyssée à travers la jungle pour réaliser un rêve de jeunesse : voler en avion. (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Lady Nazca, de Damien Dorsaz sort ce mercredi sur les écrans romands

Acteur, scénariste et réalisateur, le Valaisan né à Fribourg signe son premier film de fiction. Il y suit la destinée hors du commun de Maria Reiche, une figure méconnue du grand public en dehors de son pays d’origine, l’Allemagne, et du Pérou.
Le long métrage du cinéaste suisse raconte l’histoire de Maria Reiche (Devrim Lingnau), une jeune mathématicienne de Dresde expatriée à Lima au début des années trente. Elle y rencontre Paul d’Harcourt (Guillaume Gallienne), un archéologue français. Loin des mondanités de la capitale péruvienne, ce dernier l’emmène dans le désert de Nazca, où elle découvre un vestige millénaire : de gigantesques figures animales tracées dans le sable, auxquelles elle va consacrer sa vie, mue par une soif d’absolu et une quête personnelle. Il s’agit des célèbres géoglyphes du désert de Nazca. (…)

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Brève / KurznachrichtCulture / KulturFormation / AusbildungProjets jeunes / Jugendprojekte

« Stimuler la création émergente » : 37 talents célébrés par le fonds FoRTE à l’Opéra Bastille

C’est devant un public enthousiaste, ayant complètement rempli le grand amphithéâtre de l’Opéra Bastille, qu’a eu lieu récemment la cérémonie de remise des bourses du Fonds régional pour les jeunes talents d’Île-de-France.
Cette septième promotion de FORTE (Fonds régional pour les talents émergents) a mis en lumière 37 lauréates et lauréats, âgé·es de 18 à 30 ans, ainsi que leurs projets extraordinaires. (…)
Il est encore possible de poser sa candidature pour FoRTE #9 jusqu’au 19 décembre 2025.

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Mother de Teona Strugar Mitevska – Une Mère Teresa de chair et d’ombre

Loin de toute hagiographie consacrée à une future sainte, la réalisatrice macédonienne Teona Strugar Mitevska met en scène, dans Mother, une semaine décisive de la vie de Mère Teresa : celle qui précède son départ du couvent de la congrégation des Sœurs de Lorette pour fonder sa propre communauté, les Missionnaires de la Charité.
Déjà avec son petit bijou de 2019, Dieu existe, son nom est Petrunya, Teona Strugar Mitevska abordait la question religieuse avec un regard résolument iconoclaste, à travers le parcours d’une jeune femme qui se heurte aux traditions patriarcales de l’Église orthodoxe et des institutions  étatiques. Au ton mordant et ironique de Petrunya se substitue ici une atmosphère de drame conventuel, portée par une bande-son punk rock. (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Les Enfants vont bien de Nathan Ambrosioni –  Une fresque intime où l’absence dialogue avec la vie. Rencontre

Après de nombreuses années sans s’être vu·es, Suzanne, veuve, et ses deux enfants, Gaspard et Margaux, apparaissent de manière inattendue à la porte de sa sœur Jeanne. Au premier abord, il semble que Suzanne cherche à renouer le lien familial. Mais cette illusion se dissipe brutalement à l’aube : elle a disparu, laissant à Jeanne un simple mot par lequel elle lui confie ses enfants.
Nathan Ambrosioni, jeune cinéaste de 26 ans qui signe ici son cinquième (!) long métrage, retrouve Camille Cottin après Toni en famille (2023) dans le rôle de Jeanne, une femme figée dans son existence après une rupture dévastatrice avec l’amour de sa vie, Nicole (Monia Chokri), et soudain confrontée à la responsabilité d’enfants qu’elle connaît à peine. (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Retour en grâce d’Abdellatif Kechiche avec Mektoub My Love: Canto Due

(…)Abdellatif Kechiche offre un opus qui rappelle la beauté visuelle et la finesse narrative de ses premières réalisations. Avec ce troisième volet, il poursuit son observation sociologique en décortiquant la question des rapports de classe comme de caste. Son protagoniste principal, la ville de Sète et sa région demeurent son décor de prédilection. Amin (Shaïn Boumedine) revient à Sète après ses études à Paris, rêvant toujours de cinéma. Un producteur américain, Jack Patterson (André Jacobs), en vacances dans la région, s’intéresse par hasard à son projet, Les Principes essentiels de l’existence universelle, et veut que sa femme, Jessica Pennington (Jessica Patterson), de trente ans sa cadette, en soit l’héroïne. Mais le destin, capricieux, impose ses propres règles. Le cinéaste cite en incipit un extrait d’un poème de Fernando Pessoa, « Passe, oiseau, passe, et enseigne-moi à passer ! », qui laisserait présager d’envolées oratoires ou de digressions lyriques, mais il n’en est rien. Le récit reste sage, gorgé du soleil du Midi et de la générosité et la bonne humeur des sudistes.(…)

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Culture / KulturExposition / AusstellungForum citoyen / Bürgerforum

Exposition à Genève : « Je suis Palestinienne » – Broder la mémoire, tisser la résistance. Rencontre avec Nur Dasoki

Diplômée d’un master de la HEAD – Genève en Pratiques artistiques socialement engagées, avec les félicitations du jury, Nur Dasoki anime aujourd’hui des ateliers de broderie palestinienne destinés à des publics de cultures et d’âges variés, cherchant à transmettre et à faire évoluer cet art ancestral dans une perspective résolument contemporaine.
Cette Tessinoise d’origine libanaise par sa mère et palestinienne par son père – né à Ramleh, rescapé de la Nakba de 1948, réfugié à Gaza avant de grandir dans le camp de Zarka en Jordanie, où il a reçu une éducation prodiguée par l’UNRWA, un parcours qui rappelle douloureusement celui que dépeint la cinéaste Cherien Dabis dans All That’s Left of You, actuellement encore à l’affiche en Suisse romande – renoue littéralement avec ses origines à travers un cheminement d’artiste multimédia marqué par une réappropriation culturelle entamée en 2020 lors d’un voyage au Liban dans plusieurs camps de réfugié•es palestinien•nes. (…)

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Cinéma / KinoCulture / KulturRecit / Bericht

Cairo International Film Festival 2025 – Goldene Pyramide für Dragonfly von Paul Andrew Williams

Eine Woche lang stand Kairo im Zeichen des Films, am zentralen Gelände des 45. Jahrgangs des Festivals rund um die Oper auf der Nilinsel und in weiteren Spielstätten wurden 153 Filme aus 53 Ländern gezeigt. Dabei bietet das Festival stets einen guten Überblick über die arabische Produktion. (…)

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Culture / KulturLittérature / Literatur

On a perdu Titeuf ! de Zep et Buche – un livre-jeu qui stimule le sens de l’observation tout en s’amusant. Rencontre avec Éric Buche

Publié par Glénat début novembre dans la collection BD Jeunesse, cet album cartonné de 40 pages, sous forme de doubles planches, est signé Zep pour la mise en page et le scénario et Buche pour les dessins.
Zep et Buche ont concocté ce livre-jeu à l’attention des enfants de sept ans en les invitant à se lancer à la recherche de personnages de taille minuscule, camouflés dans chaque double planche dans divers lieux, allant de l’agitation de la piscine aux sports d’hiver en passant par la fête de colo, le préau de récré bondée au square. (…)

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