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Sortie sur les écrans romands de Hive (Zgjoi), production Kosovo-Suisse multiprimée de Blerta Basholli

L’histoire que nous expose la jeune cinéaste kosovare Blerta Basholli est celle, réelle et bouleversante, de Fahrije Hoti (Yllka Gashi) dont le mari a disparu lors de la guerre du Kosovo, sept ans auparavant. Pétrie de chagrin, elle doit lutter au jour le jour pour subvenir aux besoins de ses deux enfants et de son beau-père (Çun Lajçi, célèbre artiste et militant Albanais du Kosovo) diminué physiquement. Elle s’occupe des ruches de son mari Agim, mais les abeilles ne produisent plus assez de miel. Face au manque de perspectives, elle décide de prendre son destin en main et convainc d’autres veuves et femmes de disparus de se lancer dans une petite entreprise communautaire (Krusha) de production et vente de ajvar, un condiment à base de poivrons rouges. Cette activité lucrative leur permet également de ne plus rester seules avec leurs problèmes, leur chagrin, de retrouver l’élan de la vie. Cette émancipation va très vite déplaire aux hommes du village pour lesquels une femme doit rester à la maison à s’occuper de ses enfants. Lorsque Fahrije leur demande si ce sont eux qui vont l’aider, aucune réponse. Le succès de l’entreprise attise l’hostilité des hommes qui font tout pour que cela se termine par un échec cuisant. (…)

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PriFest 2021 et ZFF 2021 –  Rencontre avec Blerta Basholli, réalisatrice de Hive (Zgjoi), film primé à Sundance et Prishtina International Film Festival et qui représente le Kosovo aux Oscars 2022

Le mari de Fahrije est porté disparu depuis la fin de la guerre du Kosovo. La vie de sa femme, ses deux enfants et son père est guidée par le deuil et la lutte au quotidien pour survivre financièrement. Un jour, Fahrije va créer une petite coopérative de produits locaux, entraînant d’autres veuves dans son entreprise. Hélas, ses efforts pour subvenir aux besoins de sa famille et recréer de la vie dans le village se heurte à l’hostilité des hommes qui ne voient en elle que subversion de leurs traditions.  Ils vont tout entreprendre pour la faire échouer. Lire la critique ici.

Dans toutes les grandes tragédies de l’histoire se joue un trauma transgénérationnel, avec beaucoup de non-dits qui se passent de générations en générations. Mais ici, au Kosovo, il semble que vous essayiez de travailler sur ce traumatisme, de ne pas le laisser aux nouvelles générations le poids du fardeau…

C’est toujours important de parler. Pour moi, parler ce fait à travers les films. Même pour les problèmes quotidiens, nous devons nous exprimer. Si on laisse simplement ces parties de nos vies derrière nous, les choses empirent. Il faut parler des gens disparus, des questions liées au genre, on doit être honnêtes les uns avec les autres, même si on doit s’autocritiquer. Parfois la vérité n’est pas belle à dire, souvent on n’a pas envie d’entendre certaines choses, mais il faut passer outre. C’est essentiel afin d’aider la société à s’ouvrir, à s’habituer à entendre la vérité et à parler des choses qui ne sont pas justes, des choses que nous avons vécues. C’est la seule manière d’avancer.
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PriFest 2021 et ZFF 2021 – Hive (Zgjoi) de Blerta Basholli, une coproduction entre le Kosovo et la Suisse a remporté le Grand Prix de la compétition des Balkans du Prishtina International Film Festival et sera présenté en Première suisse au Zurich Film Festival

Déjà auréolé de trois prix au prestigieux festival de Sundance (Grand Prix du Jury Cinéma du Monde, Prix de la meilleure réalisation : World Cinema Dramatic, Prix du Public : World Cinema Dramatic) en janvier 2021, Hive a remporté le Grand Prix de la compétition des Balkans pour sa Première au Kosovo au PriFest. Il sera présenté en Première suisse au ZFF les 27, 28 septembre et le 2 octobre 2021 ; le film sortira sur les écrans suisses alémaniques le 7 octobre 2021, en Suisse romande, début 2022.
L’histoire que nous expose la jeune cinéaste kosovare Blerta Basholli est celle, réelle et bouleversante, de Fahrije Hoti (Yllka Gashi) dont le mari a disparu lors de la guerre du Kosovo, sept ans auparavant. Pétrie de chagrin, elle doit lutter au jour le jour pour subvenir aux besoins de ses deux enfants et de son beau-père (Çun Lajçi, célèbre artiste et militant Albanais du Kosovo) diminué physiquement. Elle s’occupe des ruches de son mari Agim, mais les abeilles ne produisent plus assez de miel. Face au manque de perspectives, elle décide de prendre son destin en main et convainc d’autres veuves et femmes de disparus de se lancer dans une petite entreprise communautaire (Krusha) de production et vente de ajvar, un condiment à base de poivrons rouges. Cette activité lucrative leur permet également de ne plus rester seules avec leurs problèmes, leur chagrin, de retrouver l’élan de la vie. Cette émancipation va très vite déplaire aux hommes du village pour lesquels une femme doit rester à la maison à s’occuper de ses enfants. Lorsque Fahrije leur demande si ce sont eux qui vont l’aider, aucune réponse. Le succès de l’entreprise attise l’hostilité des hommes qui font tout pour que cela se termine par un échec cuisant.

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