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Darina Al Joundi

Cinéma / KinoCulture / Kultur

Sortie romande du formidable film de Soudade Kaadan, Nezouh, qui rend compte de la tragédie de la guerre par l’allégorie et la poésie

Nous reproduisons ici la critique de Malik Berkati du 26 mars 2023.

Présenté au festival fétiche de la réalisatrice syrienne Soudade Kaadan, la Mostra de Venise, où elle avait reçu pour son premier long métrage, Le Jour où j’ai perdu mon ombre, le Lion du futur en 2018, Nezouh a remporté le Prix du public dans la section Orrizonti de l’édition 2022. Et c’est probablement le meilleur prix qui pouvait être décerné à ce film qui précisément est taillé sur mesure par la cinéaste pour toucher les spectateurs•trices là où ils et elles ne s’y attendent pas : une identification organique au destin inconcevable, tant qu’on ne l’a pas soi-même vécu, à des personnages otages de la guerre. (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

FIFF2023 –  Nezouh, du symbolisme au réalisme du déplacement des âmes et des personnes. Rencontre avec Soudade Kaadan

Présenté au festival fétiche de la réalisatrice syrienne Soudade Kaadan, la Mostra de Venise où elle avait reçu pour son premier long métrage, Le Jour où j’ai perdu mon ombre, le Lion du futur en 2018, Nezouh a remporté le Prix du public dans la section Orrizonti de l’édition 2022. Et c’est probablement le meilleur prix qui pouvait être décerné à ce film qui précisément est taillé sur mesure par la cinéaste pour toucher les spectateurs•trices là où ils et elles ne s’y attendent pas : une identification organique au destin inconcevable, tant qu’on ne l’a pas soi-même vécu, à des personnages otages de la guerre. (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

L’Homme qui a vendu sa peau (The Man Who Sold His Skin) de Kaouther Ben Hania – Vendre sa peau pour la sauver

Il serait facile d’utiliser les termes de satire, parabole, cynisme pour décrire en quelques mots le dernier film de la réalisatrice et scénariste tunisienne Kaouther Ben Hania  (La Belle et la Meute, 2017), qui écume les festivals depuis sa Première à la Mostra de Venise 2020 dans la section Orizzonti, avec la clef le Prix du meilleur acteur pour Yahya Mahayni. Cependant, ce que nous propose la cinéaste n’est que la chaire d’une réalité crue. Pas de parabole, pas de satire – le monde est comme cela, pire même –, du cynisme oui, mais simplement le reflet de nos sociétés qui le pratique avec dextérité envers tout ce qui représente l’altérité dans un état de besoin ou de dépendance, état savamment entretenu pour que l’ordre du monde se perpétue dans une forme rassurante de dominant.es-dominé.es, possédnt.es-posséd.es, dont le système économique prévaut sur tous les autres mécanismes de fonctionnement. Sous le vernis de culture, éclairée qui plus est, de valeurs et morale supposées supérieures mais rongées par l’hypocrisie, on aime à se rassurer en pensant qu’on ne peut pas remédier à toute la misère du monde et que l’on fait au mieux. Pour que cette assertion soit un tantinet valable, il faudrait déjà ne pas être à l’origine de ces malheurs du monde…

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