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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Avec Triangle of Sadness (Sans filtre), les digressions de Ruben Östlund sur l’humanité atteignent leur paroxysme

Après la Fashion Week, Carl (Harris Dickinson) et Yaya (Charlbi Dean Kriek), couple de mannequins et influenceurs, sont invités sur un yacht pour une croisière de luxe. Tandis que l’équipage est aux petits soins avec les vacanciers, le capitaine refuse de sortir de sa cabine alors que le fameux dîner de gala approche. Les événements prennent une tournure inattendue et les rapports de force s’inversent lorsqu’une tempête se lève et met en danger le confort des passagers. (…)

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Culture / KulturExposition / Ausstellung

Exposition à l’Institut des Cultures d’Islam de Paris: Urban Text, cet espace nommé Balkans

L’institut parisien des Cultures d’Islam, installé dans le très cosmopolite et populaire quartier de la Goutte d’Or du 18e arrondissement, présente entre le 15 septembre et le 11 décembre, une surprenante et très riche exposition intitulée Urban Text, cet espace nommé Balkans.
Le co-commissariat est confié à Bérénice Saliou et Falma Fshati, qui montrent le Urban Text, tissu urbain en français, d’une manière inédite et très nouvelle. Les Balkans, cette région au centre du Vieux continent, toujours ignorée et peu connue des occidentaux, y reçoit un reflet plus contemporain et juste. Certes, un territoire compliqué, complexe et toujours très mouvementé par les vestiges du passé bouleversant, mais qui est enfin mis en pleine lumière. Son histoire ottomane, qui a durée cinq siècles, mais aussi celle des guerres mondiales ou locales du 20e siècle, attirent de nombreux visiteurs. Ainsi que le milieu urbain particulier, avec ses différentes architectures, qui offre un écho unique, temporel de l’imaginaire propre aux Balkans. Son symbolisme divers est bien visible dans les villes balkaniques, dont l’architecture a subi tant de transformations, effacements et reconstructions. (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

ZFF2022 – Blue Jean de Georgia Oakley illustre les effets d’une loi contre « la promotion de l’homosexualité » dans le Royaume-Uni des années 80. Tristement actuel !

Si l’histoire que nous raconte Georgia Oakley dans son premier film se situe à la fin des années huitante dans le Royaume-Uni de Thatcher, elle nous projette avec violence dans le présent sociétal mondial qui ne cesse de s’assombrir.
Nous sommes au nord de l’Angleterre en 1988. Jean (Rosy McEwen) est professeure d’éducation physique, motivée et respectée par ses élèves. Elle se voit cependant contrainte de vivre une double vie, car elle est lesbienne. Le pays s’enflamme suite au débat lancé par le gouvernement conservateur de Margaret Thatcher sur une loi qui stigmatise la communauté homosexuelle et finit par être adoptée : la Section 28, qui ordonne aux écoles publiques britanniques de ne pas « promouvoir l’enseignement de l’acceptabilité de l’homosexualité en tant que prétendue relation familiale ». Une phrase sinistrement célèbre de la Première ministre britannique évoque ainsi sa position : « Les enfants qui ont besoin qu’on leur apprenne à respecter des valeurs traditionnelles apprennent qu’ils ont un droit inaliénable à être gays. On les trompe en les privant d’un bon départ dans la vie ». Londres mettra quinze ans à abroger cette loi ! Triste constat : le retour à ce fantasme de « la promotion de l’homosexualité » se propage dans les années 2020 jusque dans les pays que l’on dit développés. En Russie bien sûr, mais aussi la Hongrie, la Pologne, des tentatives également aux États-Unis, pas plus tard que ce dimanche avec la victoire aux élections législatives italiennes de Fratelli d’Italia, parti d’extrême-droite dont sa cheffe de file a précisément inscrit ce sujet à son programme… tous ces pays et/ou partis remettant également en cause, au passage, le droit à l’avortement… (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

ZFF2022 – Seire de  Kang Park : Une dépression post-partum au masculin horrifique

Pour son premier long métrage, Kang Park s’empare du cinéma de genre pour nous dépeindre la désorientation d’un père après la naissance de son fils, entre film fantastique et film d’horreur, dans un décor des plus naturalistes. Brillant !
Seire, c’est le terme qui désigne la période traditionnelle de 21 jours durant laquelle de jeunes parents doivent suivre certaines règles afin de ne pas apporter la malédiction sur leur famille et le nouveau-né. Dès la scène d’ouverture, Kang Park plonge son public dans le doute : toutes les pommes que le père coupe en deux et dont les intérieurs semblent tous marqués du rouge du pourrissement sont-elles réelles ? Le réalisateur coréen va prendre plaisir à constamment jouer avec les passages entre réalité – présente et passée –, hallucinations, rêves, ou plutôt cauchemars, la perte d’orientation de Woo-jin (Hyun-woo Seo) devenant ainsi rapidement la nôtre. (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

ZFF2022 – Die goldenen Jahre : Une comédie suisse qui met à mal les injonctions de vies conventionnelles

Comme nous le disions lors de la présentation du film suisse Last Dance à Locarno, la comédie est un des genres les plus difficiles à transformer en œuvre cinématographique réussie. Cette année semble être un bon cru pour les comédies suisses, Die goldene Jahre de Barbara Kulcsar en est un autre exemple. La cinéaste et sa scénariste Petra Volpe (Heidi, L’Ordre Divin) entament ces « années dorées » avec tous les clichés qui font craindre le pire : Peter (Stefan Kurt) vit son dernier jour de travail, lorsqu’il demande à la jeune femme qui le raccompagne à la sortie, il lui demande qui reprendra son bureau – « Personne, ce sera une pièce à serveurs ». (…) La suite de l’histoire va cependant s’ouvrir sur d’autres horizons, des réflexions profondes sur les projets de vie, les manières de les réaliser, les différentes configurations qui s’ouvrent à nous lorsque nous décidons de prendre des chemins de traverse. (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Rencontre (audio) avec le cinéaste vaudois Lionel Baier pour La dérive des continents (au Sud) présenté en Première à la Quinzaine des réalisateurs au 75ème Festival de Cannes en mai 2022

La dérive des continents (au Sud) constitue le troisième volet d’une tétralogie sur la construction européenne après Comme des Voleurs (à l’Est) 2006 et Les grandes Ondes (à l’Ouest) en 2013. Ce nouveau film de Lionel Baier mêle avec harmonie la comédie politique et le drame des relations conflictuelles entre une mère et son fils.
Nathalie Adler (Isabelle Carré) est en mission pour l’Union Européenne à Catania, en Sicile. Elle est très sollicitée et enchaîne des journées intenses de travail, car elle est chargée d’organiser la prochaine visite du Président Macron (Tom Villa) et de la Chancelière Merkel (Ursina Lardi) dans un camp de migrants afin de montrer à Bruxelles que tout est sous contrôle. Lionel Baier filme ce branle-bas de combat, soulignant les travers des uns comme des autres et les mises en scène en amont des visites officielles pour permettre aux médias qui couvrent l’événement de donner une image que toutes et tous attendent.
En sus du stress des préparatifs de cette rencontre entre le président français et la chancelière allemand, Albert (Théodore Pellerin), activiste dans l’humanitaire et fils de Nathalie, militant engagé auprès d’une ONG, débarque sans crier gare, à la grande surprise de sa mère, avec laquelle il n’a plus de contact depuis des années. (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Avec son documentaire Ennio Morricone – Il Maestro, Giuseppe Tornatore illustre comment Ennio Morricone a donné à la musique de film ses lettres de noblesse

À l’âge de huit ans, Ennio Morricone rêve de devenir médecin. Mais son père décide qu’il sera trompettiste, l’emmène aux concerts où il joue et le petit Ennio s’endort. Son père lui dit en lui donnant sa trompette :

« Avec cet instrument, je te donne le pain qui te fera manger toute ta vie. Tu feras la même chose avec ta famille, un point, c’est tout ! »

Il lui impose une discipline militaire qui portera ses fruits puisque Ennio Morricone obtient son diplôme à l’âge de seize ans. Il prend aussi des cours d’harmonie sans en suivre scrupuleusement les règles, se plaisant à ajouter des éléments, ce que note un enseignant, Roberto Caggiaro, bien avisé qui lui conseille d’étudier la composition. (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Don’t Worry Darling, d’Olivia Wilde, propose un voyage dans le temps au cœur d’une société « parfaite » des années cinquante

Tout semble parfait dans le meilleur des mondes dans cette société utopique que dépeint Olivia Wilde dans Don’t Worry Darling : Alice est très amoureuse de son mari Jack (Harry Styles) qui le lui rend bien, la dévorant, au sens propre du terme, de sa passion. Alice passe ses journées à faire avec assiduité et dévotion le ménage dans leur magnifique demeure et à mitonner de bons petits plats pour son époux qu’elle accueille, en fin de journée, le sourire aux lèvres, avec un verre de whisky et des baisers passionnés… Bref, comme il est bien connu que, dans les années cinquante, tenir sa maison n’est pas harassant grâce à l’avènement bienheureux des ustensiles électroménagers, Alice est pimpante, fraîche et dispose pour le repos du guerrier, en l’occurrence son mari qui est le chef de famille par excellence. Quand ses journées, rythmées par les incitations et les recommandations du séduisant mais inquiétant responsable de cette communauté, Frank (Chris Pine), lui concèdent quelque répit, Alice retrouve ses voisines, toutes femmes au foyer, avec lesquelles elles partagent des cours de danse classique, histoire de se maintenir parfaitement en forme et séduisante pour son mari qui part tous les jours travailler et contribuer à des recherches fort mystérieuses pour l’essor et l’équilibre de la communauté. (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

TIFF 2022 – Autobiography de Makbul Mubarak questionne le concept de loyauté et de figure paternelle dans un contexte dictatorial

Nul besoin d’être spécialiste de l’Indonésie pour comprendre l’histoire contée par le critique de film indonésien devenu réalisateur, Makbul Mubarak. La soif de pouvoir, l’emprise d’une figure autoritaire sur son entourage, le respect instillé par la peur qu’elle inspire, en résumé des comportements largement partagé dans le monde, que ce soit dans la sphère du privé comme dans l’espace public. (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

TIFF 2022  : Le Lycéen, de Christophe Honoré, explore les doutes existentiels d’un adolescent endeuillé

Pensionnaire dans un internat en Savoie, Lucas (Paul Kircher) a dix-sept ans lorsque son univers d’adolescent est soudainement bouleversé et qu’il doit rentrer précipitamment auprès de sa famille. En proie à des hésitations et à des doutes existentiels, tel un animal sauvage, Lucas a besoin d’être apprivoisé par ses proches, mais aussi par son être profond, pour enfin sortir de sa chrysalide et s’assumer tel qu’il est. Entre un frère (Vincent Lacoste) installé à Paris et une mère (Juliette Binoche) avec qui il vit désormais seul, Lucas va devoir se battre pour retrouver l’espoir, la confiance en lui et l’amour. (…)

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