transidentité

Cinéma / KinoCulture / Kultur

Une autre vie que la mienne (Kobieta Z…) de Małgorzata Szumowska et Michał Englert : La double transition d’un individu et d’un pays

La cinéaste polonaise Małgorzata Szumowska  (Twarz [MUG], 2018, Grand Prix du Jury – Ours d’argent; Body, 2015, Ours d’argent de la meilleure réalisation) excelle dans la mise en scène de protagonistes marginalisé·es en raison de leur corps, corps qui reflète à la fois un destin individuel et celui du pays dans lequel ils s’inscrivent. Avec Michał Englert, son directeur de la photographie depuis plus de vingt ans, elle signe ici un nouveau film qui, telle une fresque, fait traverser un corps à travers l’histoire récente de la Pologne, dans un mouvement de double (re)naissance : celle d’une personne née biologiquement homme mais qui se sait femme, et celle d’un pays en transition, passant d’un régime communiste appartenant au « bloc de l’Est » à un État capitaliste-conservateur intégré à l’Union européenne. (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

20’000 espèces d’abeilles d’Estibaliz Urresola Solaguren traite avec atticisme de la transidentité enfantine. Rencontre

Présenté en compétition au Festival international du film de Berlin en 2023, 20’000 espèces d’abeilles (20.000 especies de abejas), réalisé par la cinéaste basque Estibaliz Urresola Solaguren, a été honoré de l’Ours d’argent pour la meilleure performance dans un rôle principal (prix non genré) pour sa jeune actrice Sofía Otero. Le film sort aujourd’hui sur les écrans romands. (…)

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Berlinale 2023Cinéma / KinoCulture / Kultur

Berlinale 2023 – compétition : 20.000 especies de abejas d’Estibaliz Urresola Solaguren – La transidentité enfantine traitée avec une rare élégance

(…) Aitor (Sofía Otero), que l’on surnomme Cocó, deux prénoms qu’iel rejette avec virulence, est un*e enfant de huit ans qui passe beaucoup de temps à réfléchir à une question fondamentale : « quand sait-on qui on est ? » La souffrance (ainsi que ces causes) de cet*te enfant éclate d’évidence sur l’écran face aux spectateurs∙trices, mais pas dans la vision de son entourage. C’est le processus douloureux de prise de conscience qui va se dérouler sous nos yeux. (…)

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Berlinale 2023Cinéma / KinoCulture / Kultur

Berlinale 2023 : concourant dans la section  Generation 14plus, Mutt, premier long métrage de Vuk Lungulov-Klotz, retrace avec authenticité le propre vécu du cinéaste comme de son comédien principal

En l’espace de vingt-quatre heures, Feña, un jeune homme, trans d’origine latino-américaine – interprété par Lío Mehiel, un écrivain, acteur et cinéaste trans non binaire d’origine grecque et portoricaine, – va croiser trois personnes venues de son passé qui vont déclencher un maelström émotionnel : son ex amoureux, John (Cole Doman) qui a partagé la vie de Fernanda mais avec laquelle la relation était compliquée et qui tombe sous le charme de Feña; Zoe (MiMi Ryder), sa petite sœur de quatorze ans qui a fugué pour échapper à une mère folle ; son père (Alejandro Goic), qui débarque d’Amérique latine après de nombreuses années d’absence, mais dont l’amour paternel demeure solide. (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

L’immensità, le quatrième film d’Emanuele Crialese, relate l’histoire très personnelle d’une jeune fille qui se sent comme un garçon dans les années septante à Rome

Clara (Penélope Cruz) et Felice Borghetti (Vincenzo Amato) ne s’aiment plus mais sont incapables de se quitter. Clara est espagnole et avait rencontré Felice alors qu’il vivait en Espagne. Comme elle était tombée enceinte, le couple s’était marié et Clara avait suivi Felice en Italie. Dorénavant éloigné de sa famille, les disputes sont quotidiennes et Clara subit la violence de Felice, allant jusqu’à imposer, au nom du devoir conjugal, des rapports non consentis à sa femme, qui, résignée et docile, s’exécute. Désemparée, Clara trouve refuge dans la relation complice qu’elle entretient avec ses trois enfants, en particulier avec l’aînée, Adriana (Luana Giuliani, la révélation du film !), née dans un corps qui ne lui correspond pas. Tout le monde surnomme affectueusement l’aînée de la fratrie Adri mais Adri exige que l’on l’appelle Andrea. Faisant fi des jugements, Clara va donner beaucoup d’amour et de tendresse à ses enfants, mais aussi leur insuffler de la fantaisie et de la passion en leur transmettant le goût de la liberté, au détriment de l’équilibre familiale. Emprisonnée dans sa condition de femme au foyer, tributaire de son mari qui ramène le salaire, Clara s’octroie quelques bouffées d’oxygène dans son univers étriqué, tentant de se libérer du joug marital et de s’émanciper en emmenant ses enfants au cinéma au volant de sa Topolino. (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

[Audio] Rencontre au Festival du film français d’Helvétie avec Marie-Castille Mention-Schaar pour son film, A Good Man

A Good Man, de Marie-Castille Mention-Schaar, s’inspire d’une histoire vraie pour livrer une histoire d’amour qui brave les jugements et les préjugés.
Le film, qui faisait partie de la Sélection Officielle de Cannes 2020, suit l’histoire d’amour d’Aude (Soko) et de Benjamin (Noémie Merlant) qui s’aiment depuis six ans et vivent ensemble sur la petite île bretonne de Groix. Aude souffre de ne pas pouvoir avoir d’enfant alors Benjamin, qui n’a pas encore terminé sa transition, décide que c’est lui qui portera leur enfant. 
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Miss, de Ruben Alves, ou comment se sentir plus fort dans le genre opposé au sien

Alex, petit garçon gracieux de neuf ans qui navigue joyeusement entre les genres, a un rêve : être un jour élu Miss France. Quinz ans plus tard, Alex (Alex Wetter) a perdu ses parents et sa confiance en lui et végète dans une vie monotone. Une rencontre imprévue va réveiller ce rêve oublié. Devenu un magnifique jeune homme androgyne à la beauté hellénique, Alex décide alors de concourir à Miss France en cachant son identité de garçon. Beauté, excellence, camaraderie… Au gré des étapes d’un concours sans merci, sus la houlette d’Amanda (Pascale Arbillot) et aidé par une famille de cœur haute en couleurs, Alex va partir à la conquête du titre, de sa féminité et surtout, de lui-même …
Pour réaliser ce rêve, Alex doit d’abord franchir la première étape: le concours Miss Ile-de-France. Pour ce faire et convaincre les jurés qu’il est une parfaite Miss, Alex sollicite l’aide de Lola (Thibault de Motalembert), un travesti en fin de course qui le met en garde face aux montagnes russes entre succès et oubli. Pour être tenace et pugnace comme un battant, Alex recherche un ami d’enfance devenu boxeur et entraîneur qui va lui fournir de précieux conseils..
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A Perfect Family (A Perfectly Normal Family) de Malou Reymann : passée derrière la caméra, l’actrice danoise puise dans son histoire personnelle pour réaliser ce premier long métrage

Emma, une adolescente danoise, grandit au sein d’une famille unie, a priori tout à fait ordinaire jusqu’au jour où son père décide de devenir une femme. Ce bouleversement au sein de cette famille aimante conduit chacun à se questionner et à se réinventer … Du moins, à composer avec une nouvelle réalité qui ébranle l’équilibre du cocon familial mais qui a aussi des répercutions dans les relations sociales des quatre membres de cette famille.

Thomas (Mikkel Boe Folsgaard), Helle (Neel Rønholt), leurs deux filles, Caroline (Rigmor Ranthe), quatorze ans et Emma (Kaya Toft Loholt), douze ans, forment une famille en apparence parfaite. Les premières séquences alternent des scènes de la quotidienne actuelle et des vidéos enregistrées durant les premiers mois de Caroline puis d’Emma. Mais ce bonheur va éclater sous l’effet d’une double révélation : Thomas va changer de sexe et devenir Agnete; Helle ne peut le supporter et demande le divorce. Les deux filles réagissent de manière fort différente, voire diamétralement opposée : Si Carolina fait immédiatement preuve de tolérance et de bienveillance, rappellent souvent à l’ordre sa cadette, Emma vit cette révélation comme un séisme, un choc brutal qui remet complément en question la complicité qu’elle partageait avec son père.
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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Sous la peau, de Robin Harsch, suit la transformation de trois adolescents et sonde les questions de genres

Le documentaire Sous la peau, de Robin Harsch, commence avec la voix off du cinéaste qui filme ses deux fils, en bas âge, et se questionne :

« Si mon fils un jour m’avouait qu’il aimerait changer de sexe, je pense que le sol s’effondrerait sous mes pieds. Ce qui me sauverait peut-être serait de le comprendre un peu. Mais comment ? Pendant deux ans, j’ai suivi trois  jeunes Trans* avancer sur ce champ de bataille où s’affrontent questions de genre, et surtout, d’identité. »
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