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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Adieu Monsieur Haffmann : Fred Cavayé adapte la pièce de théâtre de Jean-Philippe Daguerre pour en faire un thriller palpitant

À Paris, en 1941, François Mercier (Gilles Lellouche) est un homme ordinaire qui n’aspire qu’à fonder une famille avec la femme qu’il aime à la folie, Blanche (Sara Giraudeau), une jeune femme frêle et effacée. François est aussi l’employé d’un joaillier talentueux, au sommet de sa gloire, Joseph Haffmann. Le port de l’étoile jaune pour les Juifs est décrété. Au bord de la faillite, Joseph Haffmann, bijoutier juif, propose à son employé de prendre la direction de sa boutique en attendant que la situation s’améliore. Sachant qu’il doit également prendre le risque d’héberger clandestinement son « ancien » patron dans les murs de la boutique, François, désespéré de ne pas être encore père près de nombreuses années de mariage, finit par accepter le marché de Joseph à condition que celui-ci accepte le sien : « Blanche et moi voulons à tout prix avoir un enfant. Après plusieurs tentatives infructueuses, nous avons fait des examens… Je suis stérile. Monsieur Haffmann, j’aimerais que vous ayez des rapports sexuels avec ma femme le temps qu’elle tombe enceinte… ». Face à l’occupation allemande, les deux hommes n’auront d’autre choix que de conclure un accord dont les conséquences, au fil des mois, bouleverseront le destin de nos trois personnages. (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Twist à Bamako : Robert Guédiguian a délaissé la Cité Phocéenne pour se plonger dans l’Indépendance du Mali et il réussit avec brio cette escapade politico-historique

Mali, 1960 : Samba (Stéphane Bak), jeune militant socialiste dont le père est un commerçant de bazins africains damassés et teintés à la main, rencontre au cours de l’une de ses missions en brousse Lara (Alicia Da Luz Gomes). Lara profite de la venue de Samba pour fuir sa famille qui l’a mariée de force avec le fils du chef village. Tandis que Lara découvre une nouvelle vie à Bamako, Samba commence à contester haut et fort certaines décisions de sa hiérarchie depuis que son père a été emprisonné. Nos deux héros se retrouvent un soir dans un des nombreux clubs de danse de Bamako et jurent de ne plus jamais se quitter. Samba amène Lara à la gare de Bamako afin qu’elle prenne un train pour Dakar où il la rejoindra…Mais les évènements vont en décider autrement.
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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Drive My Car (Doraibu mai kâ) de Ryusuke Hamaguchi – Un moment de pure magie qui transforme l’expérience cinématographique en une œuvre d’art

Yusuke Kafuku (Hidetoshi Nishijima) est un acteur et metteur en scène de renom avec une méthode de travail propre et une vision artistique expérimentale ; sa spécificité : mettre en scène des acteurs et actrices parlant des langues différentes dans une production qui sera surtitrée à la représentation. Il met en scène et joue En attendant Godot de Beckett, parallèlement, il se prépare à jouer le rôle principal dans Oncle Vanya de Tchekhov. Il travaille son rôle dans sa Saab 900 turbo rouge – reconnaissable entre 1000 dans les prises de vue large de la circulation uniformisée – grâce à une cassette sur laquelle la voix de sa femme Oto (Reika Kirishima), écrivaine et scénariste à succès pour la télévision, est enregistrée. Il entretient avec Oto une relation particulière, mêlant création et érotisme. Un drame va bouleverser ce fragile équilibre, à la suite duquel Yusuke va renoncer à jouer Oncle Vania mais accepter de le mettre en scène pour le festival du théâtre de Hiroshima. (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

A selection of ten films that have shaped the cinematographic year 2021

For the last two years, the world has been experiencing extraordinary turbulence that has affected all sectors of society, including culture and cinema, which had already been undergoing various transformations and difficulties for several years. After these two years under pandemic, it appears that the creation is an essential good to the humanity, that the fact of living it collectively also and, as regards the cinema, that a film of cinema and made and thus must be looked at on a screen in a cinema room! Here is a selection of 10 films seen in theaters this year. The links point to reviews and interviews written in French by j:mag.
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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Tove : Alma Pöysti fait des étincelles en incarnant la jeune Tove Jansson dans la dernière réalisation de Zaida Bergroth

Le film finno-suédois Tove bat des records, étant le film le plus vu en Scandinavie. Cette biographie de Tove Jansson a déjà été vendue dans plus de trente pays, selon les informations fournies par la productrice Andrea Reuter. Tove nous entraîne à Helsinki en 1945. La fin de la guerre apporte un nouveau sentiment de liberté artistique et sociale pour la peintre Tove Jansson, célèbre créatrice des Moumines. Dans une ville en reconstruction, l’Art moderne, les fêtes vertigineuses, voire débridées sont le quotidien de Tove Jansson qui entame une relation ouverte avec un homme politique marié (Shanti Roney) : sa vie peu conventionnelle la met en contradiction avec les idéaux stricts de son père sculpteur. Le désir de liberté de Tove est mis à rude épreuve lorsqu’elle rencontre la metteur en scène Vivica Bandler (Krista Kosonen). Son amour inconditionnel pour Vivica est électrique et dévorant, mais Tove commence à se rendre compte que l’amour qu’elle désire vraiment doit être réciproque.Par la suite, elle fait connaissance de Tuulikki Pietilä (Joanna Haartti), à la fidélité inébranlable. (…)

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Cinéma / KinoCulture / KulturSport

King Richard, réalisé par Reinaldo Marcus Green, relate l’épopée des sœurs Williams : le résultat est envoûtant !

À travers la trajectoire de cette famille extraordinaire, King Richard, réalisé par Reinaldo Marcus Green, se concentre sur la personnalité de Richard Williams qui se révèle un personnage hors du commun. C’est en effet sa personnalité et sa redoutable volonté qui ont amené Richard Williams à devenir l’entraîneur de tennis de ses deux filles aînées,Venus et Serena. Richard Williams n’avait aucune expérience dans le sport comme entraîneur mais lorsque ses filles ont eu quatre ans, il a élaboré un plan décrivant dans le détail l’entraînement des futures championnes du monde. Les sœurs Williams sont devenues deux des plus grandes joueuses de l’histoire du tennis. Serena est sans conteste la meilleure joueuse de tennis de tous les temps, avec vingt-trois victoires en tournois du Grand Chelem. Venus Williams a remporté sept titres en Grand Chelem. Si, comme l’indique le tire du film de Reinaldo Marcus Green, le synopsis est consacré au père des joueuses mondiales et à sa méthodologie, King Richard accorde aussi une attention particulière à la vie familiale, au contexte socio-économique de la famille Williams, aux tensions interraciales, soulignant avec subtilité combien le chemin et plus long et plein d’embûches pour des Noirs-Américains. Le scénario, s’appuie majoritairement sur des faits bien réels même si l’histoire s’apparente à un véritable conte de fée, l’incarnation du « rêve américain hors normes », selon le scénariste du film, Zach Baylin. (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Un héros, d’Asghar Farhadi, ou de la sanction apposée par les réseaux sociaux

Un héros commence alors que le personnage principal, Rahim (Amir Jadidi), est en prison pour non-paiement de sa dette. Il obtient deux jours de permission et tente de persuader son créancier de retirer sa plainte en lui promettant qu’il va tout mettre en œuvre pour en rembourser une partie, mais les choses ne se passent pas comme prévu. Durant cette brève permission, Rahim trouve un sac à main empli de bijoux en or. Après quelques tergiversations et hésitations, il colle des affiches pour retrouver la propriétaire dudit sac. A priori, Rahim semble un homme tout à fait normal mais désespéré de se trouver derrière les barreaux : ce sac et son précieux contenu sont une aubaine et vont bouleverser sa vie ; il devient rapidement un personnage dont on parle abondamment à la télévision et sur les réseaux sociaux.
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Cinéma / KinoCulture / KulturForum citoyen / Bürgerforum

Le film bosnien Quo Vadis Aïda? de Jasmila Zbanic remporte le European Film Award 2021

Jasmila Zbanic a remerciée les femmes et mères de Srebrenica après avoir appris que sa puissante œuvre, de haute qualité cinématographique, a remporté trois récompenses :
Ce film est dédié aux femmes et aux mères de Srebrenica, et leurs fils, maris, pères tués. Trois générations d’hommes exterminés à cause de leur origine. Les femmes de Srebrenica trouvent le moyen de construire la paix dans un pays complètement détruit. Les femmes doivent toujours réparer les dégâts causés par les hommes. Je dédie ce prix aux femmes de Srebrenica et à nos mères, qui nous ont appris à transformer la destruction en amour!
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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Here we are (My Kid), de Nir Bergman, propose une chemin initiatique entre un père et son fils autiste, sous forme de road-movie, pour accepter la séparation inéluctable

Aharon (Shai Avivi) a consacré sa vie à élever Uri (Noam Imber), son fils autiste. Ensemble, ils vivent dans le Nord d’Israël, à Tivon, dans une routine complice et joyeuse, faite de rites qui rassurent et calment Uri comme se mettre à se marcher en levant les jambes pour éviter d’écraser des escargots qu’Uri croit voir, même en plein été. Dans la succession des rites quotidiens, père et fils attendent avec joie et humour ces petits bonheurs, ces habitudes qui scandent leurs journées et sécurisent le jeune homme autiste : manger des petites pâtes en étoiles, nourrir les poissons rouges et blancs de l’aquarium, danser sur Gloria d’Umberto Tozzi en chantant à tue-tête, rentrer du vélo depuis la gare, prendre le train pour aller à Tel Aviv et rentrer aussitôt, aller manger des pizzas au bistrot du village. Mais ce qu’Uri aime par-dessus tout, c’est de regarder sur son petit lecteur de DVD portable les films de Chaplin, en particulier Le Kid qu’il peut regarder en boucle sans jamais s’en lasser  ! D’où le complément du titre ! (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Steven Spielberg revisite West Side Story tout en lui restant fidèle : pari réussi !

Le remake de West Side Story par Steven Spielberg était annoncé, attendu et alimentait les attentes des spectateurs tout en nourrissant leur impatience. Le film original de 1961, avec la musique composée par Jerome Robbins et Robert Wise, avait rencontré un vif succès public et remporté dix Oscars. Cette version était adaptée de la comédie musicale éponyme d’Arthur Laurents, Stephen Sondheim et Leonard Bernstein créée en septembre 1957 à Broadway. Le scénario est une adaptation moderne de la pièce Roméo et Juliette de William Shakespeare. Cependant, la fin de la comédie musicale comme celle du film diffèrent de celle de la pièce : Maria ne se suicide pas après la mort de Tony, comme Juliette le fait sur le corps de Roméo, et oblige les bandes rivales à se réconcilier. Les fans du film de 1961 se souviennent que, contrairement à ses partenaires, Natalia Wood était déjà célèbre lors du tournage de West Side Story et que le rôle de Tony avait été proposé à Elvis Presley qui le refusa sous la pression de son agent. Le rôle fut donc confié à George Chakiris qui connaissait déjà l’univers de West Side Story avant de participer au film car il avait tenu le rôle de Riff dans le spectacle monté à Londres. Dans le film de 1961, les acteurs principaux sont doublés pour le chant sauf George Chakiris. (…)

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