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Berlinale 2024Cinéma / KinoCulture / Kultur

Berlinale 2024 – Panorama : Voyage queer entre la Géorgie et la Turquie avec Crossing de Levan Akin. Rencontre

Le cinéaste suédois d’origine géorgienne avait fait sensation en 2019 avec And Then We Danced, présenté à la Quinzaine des réalisateurs du festival de Cannes. Crossing, son quatrième long métrage a ouvert la section Panorama de la Berlinale, reprenant les thèmes chers au réalisateur : l’exploration des modèles de genres, de classes sociales et de sexualités. (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Les Herbes sèches de Nuri Bilge Ceylan, une magnifique entrée en matière dans l’année cinématographique 2024 !

(…) Alors que Wong Kar Wai est reconnu comme le maître de la pluie, Nuri Bilge Ceylan se distingue en tant que cinéaste de la neige, qu’il filme comme un élément référentiel transcendant la narration au cœur des régions reculées de Turquie qu’il explore. Aux côtés de Samet (Deniz Celiloğlu), nous plongeons dans un petit village en Anatolie orientale, peuplé de Kurdes et entouré de montagnes. L’hiver s’y abat sévèrement, couvrant tout de son manteau neigeux. L’enseignant affecté à cette région n’aspire qu’à une chose : après ses quatre années obligatoires de service au sein de cette communauté, être muté à Istanbul. Là-bas, il pourra reprendre une vie intellectuelle et artistique à la hauteur de ses aspirations. En attendant, il capture des images des villageois, offrant ainsi au film de magnifiques scènes statiques, presque anthropologiques, où les photographies s’incrustent comme des interludes dans le récit. La photo, capturant l’essence, trouve dans la cinématique un moyen de l’infuser.(…)

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Cinéma / KinoCulture / KulturMostra 2023

Mostra 2023 : Yurt (Dormitory), premier long métrage de Nehir Tuna, propose un récit d’apprentissage en suivant un jeune adolescent dans une résidence religieuse la fin des années nonante

À la fin du XXème siècle, la polarisation politique domine en Turquie. Les tensions entre séculaires et religieux sont omniprésentes et de plus en plus exacerbées. Les musulmans dévots sont ostracisés et l’armée fait souvent des descentes dans les résidences-dortoirs – les yurts du titre original, où l’enseignement dispensé est religieux. (…)

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Cannes 2023Cinéma / KinoCulture / Kultur

Cannes 2023 : présenté en Compétition, Les Herbes sèches (Kuru Otlar Üstüne) de Nuri Bilge Ceylan, décortique les faiblesses et les petitesses de l’humanité

De retour en compétition sur la Croisette, Nuri Bilge Ceylan entraîne le public dans un voyage de l’esprit comme du regard avec Les Herbes sèches (Kuru Otlar Üstüne), un film mélancolique et hypnotique. (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Avec Burning Days, le cinéaste turc Emin Alper signe un thriller politique engagé sur fond d’écologie et d’homophobie

Emre (Selahattin Paşalı), un jeune procureur, fraîchement diplômé, déterminé et inflexible, vient d’être envoyé de la capitale et est nommé dans une petite ville reculée de Turquie, Yaniklar. Son baptême du feu est assez brutal : les autochtones se livrent à une chasse, en voitures, au sanglier dans les rues de la localité, tirant des coups de feu tous azimuts, ce qui choque le jeune procureur qui leur rappelle l’interdiction d’utiliser des armes à proximité des habitations… Un rappel à l’ordre qui ne manque pas de faire aux éclats les notables locaux. La violence envers les animaux semble faire partie des traditions locales…
Après un premier accueil a priori chaleureux, Emre est convié par le fils du maire, (Erol Babaoğlu) et Kamel (Erdem Şenocak), son ami, le dentiste de la bourgade. Les deux hommes le poussent à boire mais, au fil de la soirée, Emre constate qu’il perd ses moyens et que son breuvage semble « très chargé ». Il lui semble voir ses hôtes danser avec une jeune fille, Pekmez (Eylül Ersöz) mais ses souvenirs restent troubles. (…)

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Cinéma / KinoCulture / KulturForum citoyen / BürgerforumRecit / Bericht

FIFDH 2023 : le documentaire My Name Is Happy, suivi d’un débat sur les féminicides, suscite questions et réflexions sur les rouages des violences faites aux femmes à travers le monde et l’histoire

Les chiffres demeurent, malheureusement, effroyables ! Les associations, de plus en plus nombreuses, apparaissent, la prévention est mise en place mais les victimes, isolées, menacées, terrorisées, sont nombreuses à tomber sous les coups de leur conjoint. Le FIFDH a choisi de consacrer un pan de sa programmation à ce thème, en proposant divers films qui parlent de féminicides dont My Name Is Happy, documentaire de création de d’Ayşe Toprak et de Nick Read, projeté en compétition. (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Pessac 2021 : Retourner à Sölöz, de Serge Avédikian, met en exergue la régression de la politique actuelle de la Turquie à travers le génocide des Arméniens de l’Empire ottoman

Entraînant les spectateurs dans les sillages de son pèlerinage, le documentariste effectue un retour aux sources sur la terre d’origine de sa famille arménienne dans le village de Sölöz qui surplombe le Lac d’Iznik, à cent-septante kilomètres au sud d’Istanbul. Sölöz, petit village coupé en deux, entre un Sölöz bas, plus moderne et plus proche du lac, essentiellement occupé par la population turque et un Sölöz haut, un peu isolé sur le flanc des collines, aux demeures plus anciennes, et qui fut autrefois majoritairement habité par des Arméniens. (…)

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Cinéma / KinoCulture / KulturForum citoyen / Bürgerforum

FIFDH 2021 : dans la compétition, Ghosts (Hayaleter), d’Azra Deniz Okyay, livre un portrait abrupt et sans concession de la Turquie contemporaine, entre perte de valeurs et absence de repères, tout rendant un vibrant hommage à ses fantômes

Istanbul, dans un futur proche. Dans un quartier d’Istanbul où Azra Deniz Okyay a perdu ses repères et ne retrouve plus ni la vie ni la ville qu’elle a connues, la cinéaste choisit d’y planter le décor de son premier long-métrage, Ghosts, un récit allégorique et dystopique où quatre destins se croisent sans jamais vraiment se rencontrer durant un laps de temps de vingt-quatre-heures. Alors que la ville, survolée par d’incessants vols d’hélicoptères et quadrillée par des patrouilles de police et animée par les sirènes d’estafettes et d’ambulances, est en proie à des troubles politiques, quatre personnages voient leurs destins s’entrechoquer. Dès la séquence d’ouverture, Dilem (Dilayda Günes), une très jeune femme, fume en regardant depuis la fenêtre d’une chambre, le Bosphore que survolent des mouettes. Elle enclenche de la musique sur son téléphone portable et se met à danser. Surgit un homme plus âgé qui, la découvrant en train de danser au lieu de nettoyer la chambre, la licencie. Dilem supplie, elle a besoin de ce travail. Rien n’y fait. Dilem, jeune danseuse urbaine, frondeuse et amoureuse, ayant perdu son travail, retrouve sa liberté et tout le temps de pratiquer des chorégraphies pour se présenter dans un concours dans un club.
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Berlinale 2019Cinéma / KinoCulture / Kultur

Berlinale 2019 – Compétition jour #5 : Kız Kardeşler (A Tale Of Three Sisters) – Conte social dans un village reculé d’Anatolie

Même si, à date, notre préféré reste le film macédonien God Exists, Her Name is Petrunya (Gospod postoi, imeto i’ e Petrunija), il faut reconnaître que ce nouveau long métrage du cinéaste truc Emil Alper coche toutes les cases qui mènent à la Berlinale à la distinction suprême.
A Tale Of Three Sisters raconte l’histoire de trois sœurs d’un village pauvre d’Anatolie centrale où les filles du village sont traditionnellement envoyées comme bonnes ou nounous en ville dans des familles aisées dans l’espoir d’améliorer leur vie.
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La composition de l’histoire et des personnages est remarquable, chacun-e représentant des caractères et des constructions sociales très différents. Emil Alper explique son approche ainsi: (…)

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Brève / KurznachrichtCinéma / KinoCulture / Kultur

La 6e édition du Festival international du film de Duhok au Kurdistan d’Irak (20-27 octobre 2018)

Il est des endroits où, spontanément, on s’étonne qu’une telle manifestation ait ses quartiers, et ceci depuis déjà 6 ans ! La région est certes autonome mais politiquement peu stable comme le montre l’échec il y a un an du référendum pour l’indépendance – qui a engendré de graves problèmes économiques pour les 3 provinces du Kurdistan autonome – et la récente campagne électorale pour les législatives du parlement du Gouvernorat. Cette région est connue, hors des frontières irakiennes, principalement pour sa force de sécurité, les Peshmergas, qui combattent l’État islamique autoproclamé avec succès et recrutent des milices autonomes, également composées de femmes, des minorités religieuses des Yézidis ou chrétienne de Qaraqosh.
Comme nous pouvons le constater partout et tous les jours, en « Occident » y compris, les premiers espaces attaqués par les idéologies dogmatiques sont ceux de l’expression et de la communication, dont la culture et le journalisme sont les fers de lance. Il est donc réjouissant de savoir qu’un festival reconnu à l’international s’est installé dans cet espace, interroge nos réactions spontanées, se désenclave et se positionne sur la carte du monde en nous ouvrant les portes d’une région tourmentée depuis des siècles, à cheval sur quatre pays – l’Irak, l’Iran, la Syrie et la Turquie.
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