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Auteur : Firouz Pillet

Cannes 2018Cinéma / KinoCulture / Kultur

Cannes 2018 : condamné à se taire, Jafar Panahi continue à parler de son pays en se mettant en scène dans un road-movie bucolique et métaphorique avec Three Faces

Au cours de ces dernières années, le réalisateur iranien Jafar Panahi a élaboré une série de films à la tranquillité déconcertante présentés dans des festivals auxquels il n’a jamais été autorisé à se rendre. Three Faces, dont la première a eu lieu ce dimanche au Festival de Cannes, ne déroge à cette règle et est le dernier de ces petits tours de passe-passe cinématographiques savoureux auxquels Panahi nous a désormais habitués.
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Cannes 2018 le second long métrage d’Eva Husson, « Les filles du soleil », se penche sur la situation des femmes kurdes, victimes de la guerre en Syrie mais, malgré un excellent sujet, la cinéaste manque sa cible

Le film, présenté en compétition au Festival de Cannes 2018, a reçu les huées des journalistes à l’issue de la projection de presse hier soir. Un journaliste hispanophone a hurlé : « Que vergüenza ! Qjé pelicula imoral ! » (Quelle honte ! Quel film immoral ! ), des exclamations reprises en chœur par plusieurs journalistes hilares.

En 2015, l’actrice était passée derrière la caméra pour réaliser son premier long métrage, Bang Gang (Une Histoire d’Amour moderne) . Les filles du soleil, son deuxième long métrage, entraine les spectateurs en Syrie, précisément au Kurdistan syrien, en plein affront entre les djihadistes de Daesh, l’armée de Bachar-el-assad et les mouvements de libération du Kurdistan.
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Cannes 2018 – Un certain regard : «Girl», le premier long métrage du réalisateur flamand Lukas Dhont, brosse le portrait sensible d’une adolescente en pleine mutation

Lukas Dhont, dont le film a suscite de vives et longues ovations, que ce soit lors de la présentation officielle ce jeudi, ou lors de la projection de presse ce samedi matin, a été une belle surprise dans la sélection d’Un certain Regard. Les cris enthousiastes et les applaudissements ont duré plus d’une demi-heure.
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Abordant le sujet délicat du changement de genre en pleine adolescence, le film saisit avec justesse et délicatesse les affres auxquels est confrontée Lara, seize ans, née garçon mais qui se sent et se sait fille, nourrissant le rêve de devenir danseuse étoile.
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Cannes 2018 : « Plaire, aimer et courir vite », le nouveau film de Christophe Honoré, signe le retour du cinéaste sur La Croisette avec une chronique d’une histoire d’amour au masculin sur fond d’épidémie de sida en 1993

C’est le premier film français en compétition au Festival de Cannes : Plaire, aimer et courir vite, de Christophe Honoré, plonge les spectateurs, dans les années 1990, en plein été. Arthur (Vincent Lacoste) a vingt ans et il est étudiant à Rennes. Sa vie bascule le jour où il rencontre Jacques (Pierre Deladonchamps), un écrivain qui habite à Paris avec son jeune fils, Louis. Le temps d’un été, Arthur et Jacques vont se plaire et s’aimer. Mais cet amour, Jacques sait qu’il faut le vivre tout de suite, intensément, sans réfléchir, en flambant les étapes comme la flamme d’une bougie dont la mèche va bientôt s’éteindre. Pour Arthur, qui a cumulé les aventures sans lendemain, c’est un premier amour qui rencontre un dernier amour sans en soupçonner l’urgence.
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Cannes 2018 : « Mon tissu préféré », premier long métrage de Gaya Jiji, sème le trouble entre amours fantasmées et réalité politique de la Syrie à la veille de la guerre

Damas, mars 2011. Nahla est une jeune femme célibataire qui mène une vie morne dans une banlieue de la capitale syrienne, aux côtés de sa mère, dépressive depuis que son mari l’a quittée, et ses deux sœurs, Myriam et Line. Elle passe ses journées comme vendeuse dans une échoppe d’habits où sa collègue et amie la pousse à se marier pour partir à l’étranger. Le jour où on lui présente Samir, un expatrié Syrien en provenance des États-Unis à la recherche d’une épouse, « du pays », elle rêve d’une vie meilleure. Mais tout ne se passe pas comme prévu. Contre toute attente, il décide de se marier à sa cadette, Myriam.
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Cannes 2018 : «Cold war», de Pawel Pawlikowski, chronique d’un amour tourmenté en pleine guerre froide

Pawel Pawlikowski, venu présenté ce jeudi soir Cold war au public, accompagné de ses acteurs principaux – Joanna Kulig, Tomasz Kot, Jeanne Balibar – rend un émouvant hommage à ses parents auxquels le film est dédicacé.
Pendant la guerre froide, entre la Pologne stalinienne et le Paris bohème des années 1950, un musicien épris de liberté et une jeune chanteuse passionnée vivent un amour impossible dans une époque inhumaine.
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Cannes 2018 : Antoine Desrosières revient sur la Croisette avec une prétendue comédie, « A genoux les gars », ou le récit d’un viol orchestré et contractuel

Dix-huit ans après son dernier long métrage de fiction cinématographique (Banqueroute en 2000 qui était son second opus après A belle étoile en 1993), le cinéaste français Antoine Desrosières fait son retour en pleine lumière avec la première mondiale, dans la section Un certain regard, avec A genoux les gars.
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Le film, présenté dans la section Un Certain Regard cet après-midi, n’a su convaincre que la presse hexagonale, laissant les journalistes de la presse internationale dépités, voire consternés devant un sujet aussi épineux que le viol, traité ici avec une telle désinvolture.

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Cannes 2018 : « Gräns », d’Ali Abbasi, ou un récit troublant qui se joue des frontières

Ali Abbasi, né en Iran mais installé en Suède, sort son second long métrage après le thriller produit au Danemark Shelley (présenté à la Berlinale 2016 dans la section Panorama, NDLR) sur un couple sans enfant et leur belle-mère roumaine.

Tina (Eva Melander), une garde-frontière au flair infaillible pour identifier les contrebandiers mais au faciès hideux, se retrouve face à une personne qu’elle a bien du mal à cerner : Vore l’attire et la répulse, la trouble mais titille son flair infaillible. Tina ne parvient pas à le désigner comme coupable ou non. Le cinéaste iranien, Ali Abbasi, formé à la Danish Film School, concourt dans la section « Un certain regard » avec Gräns (Border). Il est certain qu’avec ce second long métrage, le regard d ce cinéaste est particulier, à la fois attrayant et dérangeant.
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Cannes 2018 : « Leto », de Kirill Serebrennikov, rend un vibrant hommage au rock russe qui brave la censure soviétique

Cannes milite avec le mouvement de solidarité pour le cinéaste Kirill Serebrennikov, réalisateur de L’Eté (Leto), actuellement en résidence surveillée dans son propre pays, la Russie.

Leningrad, en plein été du début des années 80 : de jeunes gens fuient un immeuble en se faufilant par une fenêtre. Rapidement, on comprend, en voyant le directeur des lieux donner des ordres, qu’il s’agit d’une salle de spectacles, ou plutôt d’un théâtre dans lequel des artistes de la scène rock se produisent. Mais les spectateurs comprennent aussi que l’ère n’est pas à la rigolade : rien à voir avec les concerts déjantés et psychédéliques auxquels ont droit les spectateurs occidentaux. Sous le gouvernement de Leonid Brejnev, en amont de la perestroïka, les disques de Lou Reed et de David Bowie s’échangent en contrebande, et une scène rock émerge.
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Cannes 2018 : « Yomeddine », d’Abu Bakr Shawky, un road-movie audacieux venu d’Égypte et présenté en compétition officielle

La séquence d’ouverture dévoile un homme malingre, dont on devine de terribles cicatrices sur le visage; progressivement, la caméra se rapproche de ses moignons qui fouillent, trient et ramassent, au milieu des monticules d’ordures, des objets qui peuvent encore servir. Inévitablement, on songe aux chiffonniers du Caire que Sœur Emmanuelle avait révélés au monde. Beshay, lépreux aujourd’hui guéri et désormais non contagieux, n’avait jamais quitté depuis l’enfance la léproserie, dans le désert égyptien, où son père l’a amené alors qu’il était tout petit. Après la mort de son épouse, il décide de partir pour Qena, dans le Sud, à la recherche de ses racines, ses maigres biens entassées sur une charrette tirée par son mulet.
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