Finnegan Oldfield

Cannes 2023Cinéma / KinoCulture / Kultur

Cannes 2023 – Semaine de la Critique : Stranger, un court métrage hybride qui marie cinéma et musique pour une fable romantique

Présenté en Première mondiale à la Séance Spéciale Courts métrages de la Semaine de la Critique, Stranger est tout d’abord un ouvrage collectif qui s’est réalisé par agrégation d’envies et idées artistiques, de rencontres et de moyens de production. Le résultat est un objet cinématographique hybride qui plonge les spectateurices dans une atmosphère post-confinement, empli d’une énergie vitale à réanimer dans une période où les connexions avec les autres, mais surtout avec soi-même, semblent difficiles à renouer. (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Corsage – Le vernis de la légende de Sissi gratté de manière impitoyable par la cinéaste autrichienne Marie Kreutzer

Le dernier film consacré à Élisabeth de Wittelsbach, duchesse de Bavière, impératrice d’Autriche et reine de Hongrie, de Bohême et de Lombardie-Vénétie, est plus proche dans l’esprit et dans le visuel à la statue de l’impératrice érigée sur le Quai du Mont-Blanc, là où elle fut assassinée le 10 septembre 1898, que de la série de films fleur bleue d’Ernst Marischka, Sissi (1955-1957), avec Romy Schneider. La réalisatrice autrichienne Marie Kreutzer propose une version #metoo de cette femme corsetée dans les conventions de son rôle et sa condition de femme. Non seulement la cinéaste ne nourrit pas le mythe impérial, mais elle entaille avec audace les couches de maquillage et de masques façonnés pour la légende afin de la gratter jusqu’à l’os. Pour ce faire, Marie Kreutzer va chercher dans le corps de l’impératrice le cœur de son propos : les femmes sont emprisonnées dans une multitude de corsets, il s’agit de s’en émanciper. Le doigt d’honneur que fait Élisabeth face caméra, ainsi que les anachronismes qui jalonnent le film, rappellent sans ambivalence la modernité et l’acuité de Corsage. (…)

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Cannes 2022Cinéma / KinoCulture / Kultur

Cannes 2022 – Coupez ! (Final Cut !) de Michel Hazanavicius célèbre l’art de faire du cinéma en ouverture du festival

Coupez ! est un film jubilatoire sur le monde du cinéma, ses petites mains comme ses grands égos, traité avec beaucoup d’autodérision par le réalisateur de The Artist ainsi que par les actrices et acteurs qui jouent sans retenue les travers de la profession. Cette ode aux métiers du cinéma et à leurs artisans, à la passion que cette industrie implique, se couple à une belle histoire de famille qui contient les éléments du besoin de reconnaissance et de la transmission filiale.
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Cinéma / KinoCulture / Kultur

ZFF2020 – Gagarine de Fanny Liatard et Jérémy Trouilh, une fable au réalisme social habilement racontée

Le film s’ouvre sur des images d’archives en noir et blanc sur lesquelles Youri Gagarine inaugure devant une foule en liesse la cité Gagarine à Ivry-sur-Seine dans la banlieue de Paris. Dans la joie et l’euphorie, la  promesse d’une belle utopie – bourrée d’amiante – s’exprime avant de fondre dans la couleur du présent et de sa réalité.

Nous faisons connaissance d’une cité décrépie et de ses habitants en suivant le jeune Youri, 16 ans, qui rêve de vaisseau spatial, de contrées lointaines et de devenir un jour cosmonaute. Il n’a jamais quitté la cité Gagarine et vit seul dans l’un des nombreux appartements du complexe, avec ses dessins, ses cartes de l’espace et un vieux télescope. Mais la cité de briques rouges est menacée de démolition. Tandis que ses amis et voisins se préparent à déménager, Youri, bricoleur et débrouillard, est bien déterminé à sauver sa cité dans laquelle il y a encore un peu de mixité ethnique mais pas sociale.
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Cinéma / KinoCulture / KulturMostra 2017

Mostra 2017: Marvin, de la réalisatrice franco-luxembourgeoise Anne Fontaine, dans la section Orizzonti

Martin Clément (Finnegan Oldfield, nommé au César 2016 de meilleur espoir pour Les Cowboys), né Marvin Bijou, a fui. Il a fui son petit village des Vosges. Il a fui sa famille, la tyrannie de son père (Grégory Gadebois, nommé au César 2012 de meilleur espoir pour Angèle et Tony, qui offre ici une interprétation incroyable), la résignation de sa mère (la Belge Catherine Salée, Magritte 2014 de meilleur second rôle pour La vie d’Adèle). Il a fui l’intolérance et le rejet, les brimades auxquelles l’exposait tout ce qui faisait de lui un garçon «différent».
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