Semaine de la Critique

Cinéma / KinoCulture / KulturLocarno 2024

Locarno 2024 : présenté dans La Semaine de la Critique, Formas de atravesar un territorio (Ways to Traverse a Territory), de Gabriela Domínguez Ruvalcaba, explore les liens entre des générations de bergères et la nature

La cinéaste mexicaine a choisi une observation participative anthropologique en immersion, méthode si chère à Pierre Bourdieu, pour comprendre le mode de vie des bergères du Chiapas et poursuit par une introspection sur son travail « passant d’un lieu à l’autre et formant diverses strates autour de l’identité des territoires en transformation ». (…)

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Cinéma / KinoCulture / KulturLocarno 2024

Locarno 2024 – Semaine de la critique : La Déposition, long métrage documentaire de Claudia Marschal, raconte l’histoire d’abus sexuels au sein de l’Église catholique et du refus d’un homme de se taire face aux torts qu’il a dû subir. Rencontre

En 1993, Emmanuel (Emmanuel Siess) a treize ans et est livré à lui-même comme ses deux sœurs aînées. Leurs parents sont trop accaparés par leur café, au détriment de leurs enfants. À l’instar de ses acolytes et des villageois.e.s, Emmanuel, servant de messe dans la paroisse de Winkel (Alsace) se réjouit de l’arrivée d’un nouveau curé, jeune et charismatique. Au fil des mois, Manu croit avoir trouvé un ami en la personne d’Hubert qui l’écoute et semble toujours disponible pour lui. (…)

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Cannes 2024Cinéma / KinoCulture / Kultur

Cannes 2024 – Semaine de la Critique : Sauna Day (Sannapäiv) de Anna Hints & Tushar Prakash, un haïku sur l’intimité masculine

(…) Les cinéastes livrent ici un moment intense, très suggestif, fin et délicat dans lequel affleurent les émotions des protagonistes dans une action concertée sans pourtant avoir été verbalisée, qui s’intègre naturellement aux traditions du sauna à fumée – la flagellation avec un bouquet de branches et feuilles – mais va au-delà du conventionnel, se transformant crescendo en catharsis ambigüe. (…)

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Cannes 2024Cinéma / KinoCulture / Kultur

Cannes 2024 : Le film Baby, deuxième long métrage du Brésilien Marcelo Caetano projeté dans la Semaine de la Critique, suit un jeune homme gay livré à lui-même à sa sortie de maison correctionnelle

Baby connaît sa première mondiale sur la Croisette et entraîne le public dans le monde de la prostitution masculine, de la drogue et de la combine.
À sa sortie d’un centre de détention pour mineurs, Wellington (João Pedro Mariano), dix-huit et un faciès de bébé, se retrouve seul et à la dérive dans les rues de São Paulo, sans nouvelles de ses parents et sans ressources pour commencer une nouvelle vie. Rapidement, on comprend que son père est un avocat nanti mais l’a rejeté à cause de son homosexualité. Il fait la rencontre de Ronaldo, un homme mûr qui lui enseigne de nouvelles façons de survivre. Peu à peu, leur relation se transforme en passion conflictuelle. (…)

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Cannes 2023Cinéma / KinoCulture / Kultur

Cannes 2024 : présenté à la Semaine de la Critique, Simon de la montaña, le premier film de l’Argentin Federico Luis, entraîne le public dans la cordillère des Andes aux côtés d’adolescents handicapés

Simon a vingt-et-un ans. Lors d’un entretien, il se présente comme aide-déménageur. Il dit ne pas savoir cuisiner ni nettoyer une salle de bains, mais en revanche, il sait faire un lit. Depuis quelque temps, il semble devenir quelqu’un d’autre… (…)

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Cannes 2023Cinéma / KinoCulture / Kultur

Cannes 2023 – Semaine de la Critique : Stranger, un court métrage hybride qui marie cinéma et musique pour une fable romantique

Présenté en Première mondiale à la Séance Spéciale Courts métrages de la Semaine de la Critique, Stranger est tout d’abord un ouvrage collectif qui s’est réalisé par agrégation d’envies et idées artistiques, de rencontres et de moyens de production. Le résultat est un objet cinématographique hybride qui plonge les spectateurices dans une atmosphère post-confinement, empli d’une énergie vitale à réanimer dans une période où les connexions avec les autres, mais surtout avec soi-même, semblent difficiles à renouer. (…)

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Cannes 2023Cinéma / KinoCulture / Kultur

Cannes 2023 : Présenté en compétition à la Semaine de la Critique, Le Ravissement, d’Iris Kaltenbäck, dépeint un drame amoureux et un désir existentiel de maternité

Écrit par la réalisatrice, le scénario se concentre sur Lydia, une jeune trentenaire menant une brillante carrière de maïeuticienne qui peine à trouver un équilibre dans sa vie sentimentale. En effet, Lydia (Hafsia Herzi) excelle comme sage-femme très investie dans son travail mais est en pleine rupture amoureuse suite à l’infidélité de son compagnon. Elle erre dans les bus franciliens la nuit, captée par son travail pour noyer son chagrin. Une nuit, le bus arrivé en bout de course, Lydia se retrouve à Bagnolet à attendre un taxi : Milos (Alexis Manenti, César du meilleur espoir et Lumière de la révélation en 2020 pour Les Misérables), le chauffeur du bus, lui propose de l’attendre avec elle . Ce sera une nuit sans lendemain … (…)

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Cannes 2023Cinéma / KinoCulture / Kultur

Cannes 2023 : Inshallah A Boy (Inchallah un fils), présenté en première mondiale à la 62ème Semaine de la Critique, est le tout premier long métrage jordanien sélectionné à Cannes

Dans ce premier long-métrage du cinéaste jordanien d’origine palestinienne, Amjad Al Rasheed suit le quotidien d’une jeune veuve qui se heurte aux lois patriarcales de son pays sur la succession, car les fils héritent. (…)

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Cinéma / KinoCulture / KulturLocarno 2022

Locarno 2022, Semaine de la critique – Rencontre avec Elwira Niewiera et Piotr Rosołowski pour The Hamlet Syndrome, un film édifiant sur le trauma de la guerre

On entre dans le vif du sujet dès les premières images de la révolution du Maïdan, prises au plus près des protagonistes, dans une nuit très esthétique, illuminée par les feux de la révolte, et une voix qui fait résonner Hamlet :
Être ou ne pas être, telle est la question. Est-ce à l’âme plus de noblesse que de la fortune les outrages endurer, plutôt que de prendre les armes contre une mer de souffrance, de combattre et de les achever ? Mourir, dormir, rien de plus. (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Sortie sur les écrans romands de Petite nature (Softie) de Samuel Theis ou l’histoire d’un petit gars délicat dans un monde social de brutes

ohnny (formidable Aliocha Reinert) a dix ans, une mère à la vie intime instable, une petite sœur dont il doit s’occuper et un grand frère qui vit sa vie d’adolescent en stabulation libre. C’est un enfant que sa mère qualifie de « mature et malin », ce qui n’est pas étonnant vu les responsabilités qui lui incombent dans cet environnement familial. Intelligent, sensible, curieux, il observe, toujours aux aguets des histoires des adultes qui l’entourent. Il habite dans une cité HLM en Lorraine, mais, comme à l’école, peine à s’intégrer et se faire accepter par les autres. En début d’année scolaire, il intègre la classe de Monsieur Adamski (Antoine Reinartz), un jeune titulaire qui a suivi dans la région sa compagne Nora (Izïa Higelin) mutée au Centre Pompidou-Metz. Le jeune professeur établit dès la première rencontre un contact que l’on sait immédiatement qu’il va devenir privilégié. S’il y a quelques faiblesses dans ce film, c’est sur ce genre de gros traits narratifs qui rendent le spectateur trop passif et l’histoire à chaque étape attendue, ce qui n’empêche pas le propos de Petite nature d’être tout à fait pertinent dans sa dimension sociale. Le jeune professeur va prendre sous aile Johnny, lui ouvrir l’horizon des possibles et lui donner confiance en lui pour opérer un acte d’émancipation au déterminisme social et familial. L’effet dramaturgique moins intéressant et cousu de fil blanc, même s’il est vraisemblable, est le processus de transfert mi-paternel mi-amoureux de Johnny envers son pygmalion et de la fixation qu’il va faire sur lui.
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