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Berlinale 2019Cinéma / KinoCulture / Kultur

Berlinale 2019 – Hors compétition : Vice d’Adam McKay – Dans l’antichambre des démons

Les gens obsédés par eux-mêmes sont aisés à manipuler : le présent occupant de la Maison-Blanche en est le meilleur exemple. Cependant, manipuler un pays entier à s’engager dans une guerre exige de préparer le terrain et de savoir saisir les opportunités au vol. La trajectoire de Dick Cheney au poste de vice-président des États-Unis – et sa mainmise subséquente sur l’ensemble du gouvernement américain en dépit de son système de check and balance, apparaît comme incompréhensible. C’est là le sujet de Vice, film shakespearien dans sa grammaire, alliant le drame, le vice et le cynisme le plus absolu à des effets comiques dignes des meilleurs films de Michael Moore.
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Berlinale 2019 – Berlinale Special: Photograph, de Ritesh Brata, invite à une improbable rencontre, délicatement poétique, entre deux univers censés ne jamais se croiser

Rafi, modeste photographe, propose ses services aux visiteurs de la Getaway of India, au débarcadère de Bombay, afin d’immortaliser pour trente roupies leur venue. Il trime pour rembourser les dettes laissées par feu son père et récupérer la maison familiale pour sa grand-mère, Dadi, qui vit à la campagne. Cette dernière lui met la pression pour qu’il se marie enfin et, même si le film se déroule dans le brouhaha de la tonitruante Bombay, tout se sait, tout se raconte : ainsi, quand Rafi s’achète à manger, le vendeur lui demande si il va enfin trouver une fiancée et se marier. Idem chez l’épicier chez qui il achète un rasoir, de la mousse à raser et un peigne. Bref, la mentalité villageoise a migré avec ses habitants et Ritesh Brata nous la dépeint avec des scènes savoureuses et emplies d’humour.
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Berlinale 2019 – Compétition jour #7: Synonymes de Nadav Lapid – un film clivant

Le point de départ de cette histoire est très simple: Yoav, un jeune israélien débarque à Paris en espérant que la France et la langue française vont le sauver de la folie de son pays. Après, les choses, sans être vraiment compliquées, sont parfois plus obscures et leur dessein laissés en sous-texte à l’interprétation de chacun-e.
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Berlinale 2019 – Quote of The Day #7: Isabel Coixet et Netflix

Lorsque la question de la légitimité de la sélection de son film en compétition alors que Elisa y Marcela (lire la critique) est une production de la plateforme de streaming Netflix, la cinéaste espagnole a poussé un petit coup de gueule :
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Berlinale 2019 – Compétition jour #7: Elisa y Marcela (Elisa & Marcela) d’Isabel Coixet – Quand l’esthétique étouffe l’artistique

Isabel Coixet est une grande habituée du festival, avec 8 films présentés toutes sections confondues, dont Nadie quiere la noche (Personne n’attend la nuit) qui avait fait l’ouverture du festival en 2015, avec justement comme actrice principal Juliette Binoche, actuelle présidente du jury. Elle revient cette année, mis à part avec cette histoire Netflix, avec un film qui sur le papier avait des éléments pour en espérer le mieux: une histoire vraie mais quasiment incroyable et le choix du noir et blanc pour la raconter. (…)

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Berlinale 2019 – Quote of The Day #6: Roberto Saviano

Ce sujet de groupe de jeunes mafieux est global. Pour la première fois dans l’histoire de la criminalité mondiale, des groupes de jeunes prennent le pouvoir dans le monde du crime et de l’illégalité et ceci partout, en Bulgarie, en Afrique du sud, en Amérique latine, partout. Ces jeunes sont prêts à mourir à 12 ans, 10 ans. C’est unique dans l’histoire.

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Berlinale 2019 – Compétition jour #6: La paranza dei bambini (Piranhas) – Une jeunesse abandonnée par la société civile et repêchée par la société du crime

Naples. Nicola et ses amis ont quinze ans. Ils veulent sortir avec des filles, entrer dans des discos, acheter des vêtements cool, des scooters tout neufs (ce qui nous vaut une belle course-poursuite à deux-roues dans les rues de Naples)… bref, faire de l’argent. Pour y arriver, Nicola, charismatique, intelligent et voulant à la fois sortir de sa condition d’enfant de pauvre et surtout faire en sorte que sa mère ne doive plus payer « sa protection », échafaude des plans, plus ou moins foireux, pour entrer dans le milieu. Mais une fois dans la place, il va s’aguerrir et son ambition va grandir. Encore enfants, ils jouent avec des armes mais, dans une sorte de saut quantique, Nicola et ses amis vont changer de dimension lorsqu’ils vont prendre le pouvoir dans le quartier de Sanità et que cet attirail va devenir des machines de pouvoir et de mort. Le jeune homme a une vision romantique de son action – sous sa direction les petites gens ne doivent plus payer la taxe de protection, il offre des maillots de foot aux plus jeunes pour leur équipe, etc. – et l’illusion s’installe en lui d’apporter le bien d’apporter bien même si c’est par le mal.
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Berlinale 2019 – Compétition jour #6: Ich War Zuhause, Aber (I Was At Home, But) d’Angela Schanelec – Et nous, nous étions dans la salle, mais…

La question qui se posait depuis six jours : y aurait-il un plus mauvais film en compétition que celui d’ouverture ? La réponse est arrivée ce matin à 9h : oui !

Le plus intéressant dans ce film est certainement le titre qui semble de prime abord original mais fait, selon les propos de la réalisatrice elle-même, directement référence à celui du maître japonais Ozu et son I Was Born, But… (Les gosses de Tokyo, 1932). Le pire dans cette histoire à dormir debout (et ici on parle au premier sens du terme, puisque la projection de presse a été rythmée par les sorties régulières de la salle à mesure que les patiences s’épuisaient, pendant qu’un partie non négligeable de ceux qui restaient en profitaient pour finir leur nuit ou rattraper le sommeil dont manque cruellement les festivaliers au 6e jour à 9h !) est qu’Angela Schanelec se réfère également au cinéma de Ozu pour expliquer le sien, considérant que « ce qui la rapproche du cinéaste japonais c’est la perception du film comme une antithèse à la réalité, le film étant une invention, une pure forme. »
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Berlinale 2019 – Berlinale Series: Laborieux Brecht !

Biographie présentée sous forme de docu-fiction télévisée, Brecht s’affirme comme un portrait d’un homme habité d’une incommensurable soif de vivre, mais également vulnérable et déchiré. Après avoir tourné The Manns – Novel of a century et la très prisée Buddenbrooks – The Decline of a Family) Heinrich Breloer s’est attaqué au géant de la littérature allemande du XXième siècle, le visionnaire auteur dramatique et comique Bertolt Brecht.
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Berlinale 2019 – Compétition jour #5 : Kız Kardeşler (A Tale Of Three Sisters) – Conte social dans un village reculé d’Anatolie

Même si, à date, notre préféré reste le film macédonien God Exists, Her Name is Petrunya (Gospod postoi, imeto i’ e Petrunija), il faut reconnaître que ce nouveau long métrage du cinéaste truc Emil Alper coche toutes les cases qui mènent à la Berlinale à la distinction suprême.
A Tale Of Three Sisters raconte l’histoire de trois sœurs d’un village pauvre d’Anatolie centrale où les filles du village sont traditionnellement envoyées comme bonnes ou nounous en ville dans des familles aisées dans l’espoir d’améliorer leur vie.
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La composition de l’histoire et des personnages est remarquable, chacun-e représentant des caractères et des constructions sociales très différents. Emil Alper explique son approche ainsi: (…)

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