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Auteur : Malik Berkati

Cinéma / KinoCulture / KulturLocarno 2022

Locarno 2022 – Alexander Sokurov en compétition internationale avec Skazka (Fairytale), un ovni cinématographique qui convoque les crapules de l’Histoire

(…) La forme visuelle et sonore du film couplée aux protagonistes qu’il implique entraîne le public dans un monde très malaisant où il est difficile de se positionner : faut-il rire aux postures absurdes, à l’humour acide, comment résister à ces envies de régurgiter à l’écoute de leurs leitmotivs assassins, répétés ad nauseam, qui ont souillé l’humanité ? Dans ce conte de fées, il n’y a que des nécromants qui ne cessent de vouloir rencontrer La Force Suprême, Dieu. (…)

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Cinéma / KinoCulture / KulturLocarno 2022

Locarno 2022 – Une comédie noire sur la Piazza Grande : My Neighbour Adolf (Mon voisin Adolf), de Leon Prudovsky

Qui ne s’est jamais demandé si une personne croisée dans la rue ou un tram ne serait pas une personne connue, l’attention attirée par un détail ouvrant grand l’imagination ? Une star, une personnalité publique, un.e politicien.ne, un.e sportif.ve… Eh bien, c’est ce qui arrive à Monsieur Polsky (David Hayman), un survivant de l’Holocauste, installé en Colombie, qui voit emménager à côté de sa maison un étrange allemand, Monsieur Herzog (Udo Kier), escorté de Madame Kaltenbrunner, à son service et très autoritaire (Olivia Silhavy), ainsi que d’un chien berger allemand, Wolfi. Cette arrivée coïncide avec l’enlèvement de Eichmann par les services secrets israéliens en Argentine. Il n’en faut pas plus pour que Marek Polsky, hanté par l’Holocauste, reconnaisse en son voisin Adolf Hitler ! (…)

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Cinéma / KinoCulture / KulturLocarno 2022

Locarno 2022 – Le 75e festival de Locarno démarre sur les chapeaux de roues avec Bullet Train de David Leitch !

Cette vénérable institution qu’est le festival de Locarno, fête cette année son septante-cinquième anniversaire. Même si le festival a passé quelques années difficiles – changement de direction artistique, deux ans de pandémie… –, pas de traces d’arthrose dans ses articulations ! Depuis l’arrivée de Giona A. Nazzaro, il retrouve un nouveau souffle et s’articule sur deux piliers : redynamiser la Piazza Grande avec des films grand public et soutenir le cinéma d’auteur, indépendant et de la nouvelle génération dans ses sections compétitives. Pour l’ouverture du festival, du spectacle total avec Bullet Train de David Leitch, en prime la remise de l’«Excellence Award Davide Campari» à l’acteur britannique Aaron Taylor-Johnson, sur une Piazza Grande pleine à craquer. (…)

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Culture / KulturExposition / Ausstellung

Berlinische Galerie – Eine Ausstellung, die zwei Ikonen des Berliner Kulturundergrounds der 70er und 80er Jahre feiert : ZusammenSpiel. Tabea Blumenschein – Ulrike Ottinger

Für diejenigen, die mit der Avantgarde-Szene der 70er und 80er Jahre im abgedrehten West-Berlin vertraut sind, ist Tabea Blumenschein eine Ikone, Punk und Queer, die durch die Filme von Ulrike Ottinger (Die Betörung der blauen Matrosen – 1975; Madame X, eine absolute Herrscherin – 1977; Bildnis einer Trinkerin – 1979, für ihre bekanntesten Filme mit Tabea Blumenschein, aber sie arbeitet weiter, ihr letzter Dokumentarfilm, Paris Calligrammes, entstand 2020 und hatte Premiere bei der 70. Berlinale) einem breiteren Publikum bekannt wurde. Mitte der 1980er Jahre zog sich die Allround-Künstlerin (Schauspielerin, Kostümbildnerin, Make-up-Artistin, Musikerin, Malerin) aus dem Rampenlicht zurück, um sich bis zu ihrem Tod im Jahr 2020 der bildenden Kunst zu widmen. Die Berlinische Galerie zeigt eine faszinierende Ausstellung, in der Bilder aus Filmen der Regisseurin mit den Gemälden und Collagen ihrer Fetischdarstellerin gespiegelt werden. (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

The Gray Man – Une chasse à l’homme autour du monde

Le dernier film des Frères Russo (deux Captain America : The Winter Soldier et Civil War, deux Avengers : End Game et Infinity War) aurait coûté dans les 200 millions de dollars… et ça se voit. Pendant deux heures, nous suivons Six (Ryan Gosling), surnommée aussi « Gray Man », tueur au service de la CIA, dans tous les (re)coins du monde, sur un mode effréné, ponctué par une foultitude de démonstrations technologiques, de courses-poursuites (à pied, en voiture, en avion, dans les airs en chute libre, en tram…), de combats martiaux, à l’arme blanche et surtout aux armes en tous genres, provoquant explosions, fusillades, et même la destruction quasi complète du centre-ville de Prague ! Un feu d’artifices de tout ce que le genre propose. (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Avec Peter von Kant, François Ozon retrouve sa verve cinématographique – Rencontre avec le réalisateur et Denis Ménochet

(…) Dans la version originale, Petra von Kant, styliste, maltraitait et humiliait son assistante Marlene et tombait amoureuse de Karin, plus jeune et d’origine modeste qu’elle se proposait de lancer dans le monde de la mode. La proposition d’Ozon est d’inverser les genres : Peter von Kant (Denis Ménochet) est un réalisateur célèbre, entouré de sa muse cocaïnée (Isabelle Adjani) et sa mère éthérée (Hanna Schygulla), qui maltraite et humilie constamment son assistant mutique, Karl (Stéfan Crépon). Il tombe éperdument amoureux d’un jeune homme de 23 ans, Amir (Khalil Gharbia), sans le sou et sans réelles perspectives. Peter von Kant veut faire de lui une star et son amant exclusif. (…)

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Culture / KulturLittérature / Literatur

Avec son nouveau roman, Lisa Neumann, Michèle Kahn part sur les traces des fonds juifs en déshérence en Suisse

Lisa Neumann est la fille de Walter Neumann, héros du roman Shanghaï-la-Juive (1997), qui relate l’histoire des Juifs traqués en Europe par les nazis qui avaient trouvé refuge dans cette ville où l’on pouvait entrer sans visa. Nous sommes à Hong Kong, le 1er juillet 1997, jour de la rétrocession de la colonie britannique à la Chine. Sous une pluie torrentielle, la fête bat son plein, mais pour Lisa, impossible de participer aux réjouissances : depuis vingt-quatre heures, son père, Walter Neumann, patron d’un empire de presse au passé tumultueux, a disparu ! L’enquête du commissaire Chu piétine, sa famille le croit mort alors que Lisa est persuadée que Walter est encore vivant. À l’aide des carnets de son père, elle va mener sa propre enquête qui la mène à Zurich sur les traces d’un ancien bourreau nazi. Là, elle sollicite l’aide d’un avocat réputé, maître Stefan Meier, un amour de jeunesse. Les deux jeunes gens vont rapidement être pris dans le tourbillon d’un odieux épisode de l’histoire suisse : les fonds juifs en déshérence. (…)

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Culture / KulturExposition / AusstellungMusique / MusikThéâtre / Theater

Théâtre de l’Orangerie de Genève Saison #5 – Ouverture avec la création Fabula rasa, prélude à une programmation en rhizome

L’été, au Théâtre de l’Orangerie (TO), se décline cette année en douze spectacles de théâtre et jeune public, dont quatre créations, cinq expositions, dix-sept concerts et soirées DJ, dix ateliers, une buvette et restauration végan (ouvert toute la journée), un jardin potager, entre autres. Dans le cadre idyllique du Parc La Grange, l’occasion de mêler rencontres conviviales, culture et réflexions. À quelques encablures du TO, la Scène Ella Fitzgerald propose gratuitement une série de concerts de tous genres, allant de l’Afrobeat à l’Orchestre de la Suisse romande, en passant par Henri Dès ou du Folk japonais ! (…)
Dans cette optique, l’ouverture de la saison est spectaculaire. Une pièce de théâtre multimédia, post-dystopique qui nous entraîne sur la trace du vivant à travers deux comédiennes et leurs figurines placées sur des maquettes, filmées en direct par la vidéaste Erika Irmler. Cette fable du genevois Arthur Brügger, mise en scène par Bartek Sozanski, dépeint un monde en ruine dans lequel deux femmes, Alix et Léa, font un bout de chemin ensemble. Léa (Valérie Liengme) se rappelle du temps d’avant, celui dans lequel nous nous trouvons, nous spectatrices et spectateurs, avec ses injonctions dérisoires de sauver la planète en urinant sous la douche, par exemple. Percluse de culpabilité, appartenant à la génération « fin du monde » Léa est soulagée quand cette fin advient : elle peut reposer sa conscience et revivre dans ses souvenirs tous les bons moments qu’elle a vécus. La plus jeune, Alix (Giulia Crescenzi), veut aller de l’avant, poursuivre sa quête d’eau et d’endroit fertile où replanter la vie. Pour ce faire, elle doit se fier à Léa, qui connaît le territoire et sait où se la rivière. (…)

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Culture / KulturForum citoyen / BürgerforumMusique / Musik

Das Festorchester des Lucerne Festivals überrascht erste gleichgeschlechtliche Ehepaare der Schweiz mit «Hochzeitsmarsch für alle»

Nachdem im letzten Herbst die Schweiz mit rund 64% Ja zur «Ehe für alle» sagte, trat diese am 1. Juli in Kraft. Wie so oft dauert es in der Schweiz länger als anderswo, bis gesellschaftliche Fortschritte erzielt werden, doch wenn sie einmal erreicht sind, sind sie stark und dauerhaft: Der Vorteil eines halbdirekten Demokratie Systems, das die Bürgerinnen und Bürger in den Aufbau einer modernen Gesellschaft einbezieht. Wie uns die Nachrichten jeden Tag beweisen, ist dies nicht überall der Fall –schlimmer noch, in der letzten Woche haben wir erleben müssen, dass demokratische Gesellschaften in Bezug auf soziale Errungenschaften und Grundrechte stark zurückfallen können. (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

FFMUC2022 –  Quantum Cowboys, un western disruptif protéiforme. Rencontre avec son réalisateur, Geoff Marslett

Première partie d’une trilogie intitulée The Arizona Antilogy (L’antilogie de l’Arizona), Quantum Cowboys est un objet cinématographique original qui concentre dans ses 99 minutes toutes les techniques possibles de rendu visuel, allant de l’animation par rotoscopie aux prises de vue en 16mm, en passant par le stop motion ou les collages, 12 différentes techniques au total. Les sauts quantiques dans l’espace et le temps du scénario apposent à cette œuvre un narratif disruptif qui entraîne le public dans le sillage d’intention du réalisateur texan (Mars, 2010 ; Loves Her Gun, 2013) qui s’intéresse à la manière dont l’exploration de notre univers nous change, nous et le lieu que nous explorons. À l’apparence expérimentale, ce western n’implique pas que nous soyons particulièrement instruit.es en physique, en philosophie ou en art cinématographique, Geoff Marslett alliant dans sa forme et son contenu les deux piliers du quantum, de manière à ce que sa réception soit plus instinctive, sensorielle que cérébrale…  Il faut tout de même accepter d’entrer dans ce concept et de s’y laisser porter, cette prémisse étant en contradiction avec sa conséquence, mais nous ne sommes pas à un saut quantique près ! (…)

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