j:mag

lifestyle & responsible citizenship

Locarno 2022

Cinéma / KinoCulture / Kultur

Rencontre avec Caterina Mona pour la sortie de Semret sur les écrans romands

Pour son premier long métrage en tant que réalisatrice – Caterina Mona est cheffe monteuse et scénariste –, la cinéaste zurichoise livre un drame social remarquablement construit, abordant plusieurs aspects complexes de la migration sans perdre de vue son sujet central : la relation d’une mère émigrée et de sa fille adolescente qui a grandi en Suisse, loin des affres du traumatisme originel. (…)

Read More
Cinéma / KinoCulture / Kultur

Sortie romande de Erica Jong – Breaking the Wall. Nous avions rencontré son réalisateur Kaspar Kasics pendant le festival de Locarno 2022

Kaspar Kasics ne connaissait pas Erica Jong ni son parcours, mais à la découverte de son livre Fear of Flying, le réalisateur suisse s’est mis à dévorer les autres ouvrages publiés par la féministe américaine, avant de la contacter pour réaliser un documentaire. Pensant qu’il s’agissait d’une lubie et que le documentaire ne verrait jamais le jour, Erica Jong lui répond poliment en riant :
« Kaspar, we are going to have fun together. »
(…)

Read More
Cinéma / KinoCulture / Kultur

Sortie romande de Last Dance de Delphine Lehericey que nous avions rencontrée à Locarno 2022

(…) Delphine Lehericey réalise un tour de force artistique dans l’écriture de son film, celui d’allier finement la comédie de situation avec des tournures de récit plus dramatiques. Elle parvient à tenir constamment le balancier sur cette étroite crête, ne tombant jamais dans les extrêmes ou les facilités narratives. Elle parvient à entraîner ses spectateurs et spectatrices dans leurs propres projections de la famille, du deuil, de l’art, des relations humaines. Last Dance nous fait rire, nous émeut et nous accompagne dans une introspection inattendue une fois sorti.es de la salle de cinéma. Puis, par un effet retard, reste un doux effluve dans le sillage des images qui s’estompent, un sourire qui se dessine au sentiment d’apaisement et ces quelques vers du poète reviennent, telle une madeleine de Proust : « Pourquoi que je vis, parce que c’est joli. » (Boris Vian) (…)

Read More
Cinéma / KinoCulture / KulturLocarno 2022

Locarno 2022 – Cineasti del presente : Sigurno mjesto (Safe Place) de Juraj Lerotić, un voyage cinématographique dans les lacis de la psyché

Sigurno mjesto (Safe Place), le premier long métrage du cinéaste croate Juraj Lerotić, remarqué en 2010 avec un moyen métrage (Then I See Tanja), composé presque exclusivement de photographies de plateau, accompagnées d’une narration en voix off, a remporté plusieurs prix à la 75e édition du Festival de Locarno : Prix du meilleur réalisateur émergent, Pardo du meilleur acteur du Concours Cinéastes du présent pour Goran Marković et le prix Swatch du meilleur premier film.
Le titre du film, que l’on pourrait traduire en français par « lieu sûr », n’en a que le nom, tant on ressort de ce film sonnés, voire déboussolés. L’histoire, à l’instar de sa réalisation, est minimaliste, arrache les micro-aspérités de peaux qui restent sur son ossature pour en livrer la substantifique moelle : Une tentative de suicide de Damir (Goran Marković) créé une faille qui se nourrit de manière primaire dans la course désespérée de son frère Bruno (Juraj Lerotić) et de sa mère (Snježana Sinovčić Šiškov) de le mettre à l’abri – les tentatives de comprendre l’acte restant au second plan. Comment sauver l’être aimé de thanatos ? Peut-on réellement protéger quelqu’un de ses pulsions de mort ? Damir a conscience que son acte est incompréhensible pour les siens, qu’il leur fait du mal, et pourtant il semble être sous l’emprise d’une dissociation de sa raison et de sa pulsion fatale. Ce sont à ces questions que sont confrontés les protagonistes qui, sur la ligne de leur temps qui s’accélère, se démènent dans un univers en léger décalage de celui des autres. (…)

Read More
Cinéma / KinoCulture / KulturLocarno 2022

Locarno 2022 : Gigi la legge, d’Alessandro Comodin, qui a remporté le Prix spécial du jury, fait la part aux petites gens du quotidien

En pleine nuit, la caméra suit Gigi dans son jardin foisonnant et à la végétation luxuriante qu’ilchérit par-dessus tout. Son voisin, que l’on entend sans jamais le voir, au ton belliqueux et vindicatif, veut obtenir justice contre cette forêt sauvage qui envahit son territoire ; Gigi tente de calmer l’ire de son voisin et de négocier à l’amiable.
Alessandro Comodin recourt au hors champ, ce qui lui permet de mettre astucieusement en scène cet échange insolite entre Gigi et son voisin, exprimant la paranoïa qui imprègne ce village. En fait, Gigi est carabiniere et passe ses journées à patrouiller, ou plutôt à
se promener dans les rues étroites de San Michele al Tagliamento, un village du nord-est de l’Italie, dans la luminosité si solaire du Frioul. Certes, il y a des incidents, voire des accidents : une personne est retrouvée morte à côté des voies ferrées, un étrange individu erre sinistrement sur les chemins de campagne. Cela s’apparente au début d’un film noir, cela pourrait déboucher sur un western contemporain, mais ces diverses pistes ne sont que suggérées par le réalisateur. Et pourquoi pas le début d’une romance… Quand une jeune novice est engagée à la centrale téléphonique du commissariat, Gigi tombe immédiatement sous le charme de sa voix et se met à flirter sans trop de fioritures, à la façon d’Aldo Maccione, suscitant l’amusement des spectateurs. (…)

Read More
Cinéma / KinoCulture / KulturLocarno 2022

Locarno 2022 : Il Pataffio, de Francesco Lagi, propose une fable noire médiévale aux échos contemporains. Rencontre

Un groupe improbable de soldats et de courtisans mené par Marcount Berlocchio (Lino Musella) et sa nouvelle épouse Bernarda (Viviana Cangiano) prend possession d’un fief lointain. Mais leur château est un dépotoir décrépit et les villageois ne veulent pour rien au monde être gouvernés. Entre appétits profanes et sacrilèges, soldats débraillés et pauvres gens affamés, Il Pataffio relate une histoire sur la liberté, sur la faim, sur la soif de pouvoir et le besoin de possession. S’inspirant du roman éponyme de Luigi Malerba, qui fut une véritable révélation pour le cinéaste et « le début d’un voyage imaginaire » qu’il ne soupçonnait pas, Francesco Lagi n’osant pas se risquer à adapter ce roman sur grand écran avant d’être soutenu par des producteurs. Pour celles et eux qui ne connaîtraient pas Malerba, Luigi Bonardi, connu sous le nom de plume de Luigi Malerba, est un écrivain italien, né en 1927 à Berceto, dans la province de parme, et mort en 2008 à Rome. Il est cofondateur du Gruppo 63 d’orientation marxiste et structuraliste et a œuvré comme scénariste de cinéma. (…)

Read More
Cinéma / KinoCulture / KulturLocarno 2022

Locarno 2022, Open Doors: Rencontre avec la réalisatrice équatorienne, Ana Cristina Barragán

Née à Quito, en Équateur, en 1987, la réalisatrice et scénariste Ana Cristina Barragán s’est concentrée sur l’exploration des sensations et des émotions de la préadolescence et de la féminité, accordons une place prépondérante au monde de la flore et de la faune. Domingo Violeta (2010), créé dans la sélection officielle du Festival du film de Locarno, a participé au Festival latin de Toulouse, La Havane et à des expositions dans des espaces tels que Malba en Argentine, Signes de Nuit, entre autres.
Alba, son premier long métrage, a été présenté en première au Festival international du film de Rotterdam et a fait partie de la sélection Horizontes Latinos au Festival de San Sebastian où il a reçu une mention spéciale du jury.
Le film a remporté une trentaine de prix internationaux, dont un prix FIPRESCI. Présente dans la section Open Doors au Festival de Locarno 2022, Ana Cristina Barragán nous a parlé de son parcours, de son second long métrage, La piel pulpo, qui sera projeté prochainement un grand festival européen. Ana Cristina Barragán travaille actuellement sur un nouveau projet expérimemtal, Yedra, avec l’actrice Karla Souza. (…)

Read More
Cinéma / KinoCulture / KulturLocarno 2022

Locarno 2022 – Piazza Grande : Avec Semret, la cinéaste suisse Caterina Mona ouvre avec finesse une porte sur l’épreuve de l’immigration

Pour son premier long métrage en tant que réalisatrice – Caterina Mona est cheffe monteuse et scénariste –, la cinéaste zurichoise livre un drame social remarquablement construit, abordant plusieurs aspects complexes de la migration sans perdre de vue son sujet central : la relation d’une mère émigrée et de sa fille adolescente qui a grandi en Suisse, loin des affres du traumatisme originel.
Semret, aide-soignante érythréenne dans une maternité zurichoise, vit avec sa fille Joe (Hermela Tekleab), collégienne, dans un petit appartement à Zurich. Sa vie tourne autour de deux choses : offrir à sa fille les meilleures conditions pour avoir une belle vie dans son pays d’adoption et évoluer dans sa vie professionnelle, avec l’espoir de pouvoir intégrer une formation de sage-femme. Semret est opiniâtre dans ses deux missions, mais elle se heurte aux complications qui ont poussées sur la racine de son parcours migratoire. Pour intégrer une formation en Suisse, il faut suivre un cursus qui, en général, permet l’obtention de diplômes. (…)

Read More
Cinéma / KinoCulture / KulturLocarno 2022

Locarno 2022, Fuori Concorso : Erica Jong, breaking the wall, présenté en première mondiale à La Sala, en présence du réalisateur Kaspar Kasics, rend hommage à la féministe américaine, intervenue par zoom. Rencontre avec le cinéaste suisse

Kaspar Kasics ne connaissait pas Erica Jong ni son parcours, mais à la découverte de son livre Fear of Flying, le réalisateur suisse s’est mis à dévorer les autres ouvrages publiés par la féministe américaine, avant de la contacter pour réaliser un documentaire. Pensant qu’il s’agissait d’une lubie et que le documentaire ne verrait jamais le jour, Erica Jong lui répond poliment en riant : « Kaspar, we are going to have fun together. » (…)

Read More
Cinéma / KinoCulture / KulturLocarno 2022

Locarno 2022, Semaine de la critique – Rencontre avec Elwira Niewiera et Piotr Rosołowski pour The Hamlet Syndrome, un film édifiant sur le trauma de la guerre

On entre dans le vif du sujet dès les premières images de la révolution du Maïdan, prises au plus près des protagonistes, dans une nuit très esthétique, illuminée par les feux de la révolte, et une voix qui fait résonner Hamlet :
Être ou ne pas être, telle est la question. Est-ce à l’âme plus de noblesse que de la fortune les outrages endurer, plutôt que de prendre les armes contre une mer de souffrance, de combattre et de les achever ? Mourir, dormir, rien de plus. (…)

Read More