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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Anatomie d’une chute – Le saut quantique du cinéma de Justine Triet

(…) La réalisatrice aime écrire des rôles d’avocat∙es et de psychanalystes. Dans Anatomie d’une chute, elle casse le moule de son inspiration pour en faire une autre proposition : l’histoire se déroule dans l’univers judiciaire que la cinéaste aime tant (lorsqu’elle étudiait aux Beaux-Arts, elle passait beaucoup de temps dans les tribunaux pour être en contact avec le réel), mais ce n’est plus un personnage qui incarne la psychanalyse, c’est sa caméra qui dissèque la mémoire, la réalité vs. la vérité, la discrépance entre les différentes versions d’un événement, selon qui en parle. (…)

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Culture / KulturThéâtre / Theater

Cœurs Battants, seconde partie de la trilogie Cyclone de Valentine Sergo, jusqu’au 3 septembre au Théâtre de l’Orangerie de Genève. Rencontre

En 2021, on découvrait dans Chaos le destin tragique de Hayat contrainte à l’exil et à laisser sa fille Nour aux bons soins de sa grand-mère au Liban. Deux ans plus tard, nous retrouvons Hayat et Nour, toutes les deux en Europe, l’une dans l’exil d’elle-même, l’autre dans un exil pragmatique – retrouver sa mère qu’elle n’a jamais revue et terminer sa spécialité en médecine, la cardiologie. (…)

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Brève / KurznachrichtCinéma / KinoCulture / KulturLocarno 2023

Locarno 2023 : Sweet Dreams d’Ena Sendijarevic, un tournant dans la carrière de la réalisatrice

Avec Una Gunjak, qui vient d’obtenir une Mention spéciale dans la sélection Cinéastes du Présent pour son long métrage Excursion à la 76ème édition du Festival de Locarno, Ena Sendijarevic a représenté lors de la manifestation du cinéma d’auteur, le savoir-faire et surtout talent, des cinéastes issus de la diaspora bosnienne, avec Sweet Dreams en compétition internationale. Le film a remporté le Prix de la meilleure performance attribué à Renée Soutendijk. (…)

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Cinéma / KinoCulture / KulturLocarno 2023

Locarno 2023 : I Giacometti, de Susanna Fanzun, projeté dans la section Panorama Suisse, explore l‘œuvre du père, le rôle de la mère en héritage à ces enfants talentueux

Dans une grotte, un jeune enfant caresse les parois rocheuses d’une grotte puis dessine avec l’une de ses mains sur la roche au moyen d’une branche de bois. Soudain, le garçonnet s’élance hors de la grotte et se met à courir. La caméra de Susanna Fanzun survole les cimes des sapins et suit, de dos, le jeune enfant en train de courir. La caméra alterne les plans, tantôt en vues aériennes, tantôt suivant de dos la silhouette de l’enfant qui traverse un pont en pierre si typique des Grisons et du Tessin. La scène suivante entraîne le public dans un logis, filmant une mère, enlaçant un plus jeune enfant, qui touille la soupe sur le feu. La réalisatrice filme la table mise, insérant un tableau qui représente la scène, puis poursuit avec une photographie, en noir et blanc, d’une famille : les deux parents et quatre enfants. En voix off, la documentariste raconte : (…)

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Cinéma / KinoCulture / KulturLocarno 2023

Locarno 2023 –  Concorso internazionale : Stepne plonge dans l’âme tourmentée du Nord-Est de l’Ukraine. Rencontre avec Maryna Vroda

[Mise à jour 12.08.2023 : Maryna Vroda a remporté le Léopard de la meilleure réalisation.]

Dire que la région est rude et que les histoires et l’Histoire qui la traverse le sont aussi est un euphémisme. Pour son premier long-métrage, Maryna Vroda fait montre d’une dextérité de mise en scène époustouflante dans sa composition et courageuse dans la mesure où il n’y a pas vraiment d’actions, ajouté au fait que la cinéaste laisse le temps s’installer dans son récit. Elle a confiance en son cinéma et à celles et ceux qui le regardent, privilégiant la mise en place d’une atmosphère, d’interactions qui s’expriment autant dans les conversations que les silences, traversant l’écran pour dialoguer avec les propres sensations de la spectatrice, du spectateur. Car oui, Stepne (Steppe), se déroule en Ukraine, mais son écho n’a pour seul horizon que celui des mémoires collectives qui se forgent dans les mémoires particulières. Par petites touches, Maryna Vroda approche ce sujet pour mettre en évidence que ces agrégations de souvenirs ne produisent pas forcément un même narratif, que l’héritage mémoriel se fracture sur des positions idéologiques. On pourrait croire que cette proposition est évidente – au vu de l’état du monde actuel, il n’en est rien ! (…)

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Cinéma / KinoCulture / KulturLocarno 2023

Locarno 2023 : Le premier long métrage de la cinéaste catalane Laura Ferrés, La imatge permanent (L’image permanente), concourt pour le Léopard d’or mais sème la confusion dans l’esprit des festivaliers. Rencontre

Dans le sud rural de l’Espagne, Antonia, une mère adolescente, disparaît au milieu de la nuit. Cinquante ans plus tard et bien plus au nord, Carmen, directrice de casting introvertie, se donne pour mission de trouver une personne « normale » pour participer à une campagne politique et aussi cherche des gens pour partager ses souvenirs en arrivant dans une nouvelle ville. Au cours de ses recherches, elle rencontre Antonia, dont l’impulsivité s’immisce dans la solitude de Carmen qui n’a plus que sa vieille mère sénile pour compagnie. (…)

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Cinéma / KinoCulture / KulturLocarno 2023

Locarno 2023 – Cineasti del presente: Todos los incendios (All the Fires), un film d’apprentissage insolite qui joue avec le feu. Rencontre avec Mauricio Calderón Rico

Le cinéaste mexicain Mauricio Calderón Rico l’indique clairement dès le titre de son premier long-métrage : il n’existe pas un seul type de feu, ils sont multiples. C’est ce qui rend le feu à la fois fascinant, salvateur et destructeur. Le feu, c’est la vie et la destruction, la lumière et l’ombre (indirectement puisque comme il est dit dans un des dialogues, le feu n’en a pas), la passion comme, à faible intensité, un moyen de veille. Pour Bruno (Sebástian Rojano), qui a perdu son père et a de la difficulté à accepter que sa mère entame une nouvelle relation, le feu est un moyen d’expression, un cri intérieur qui cherche son écho au monde. (…)

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Cinéma / KinoCulture / KulturLocarno 2023

Locarno 2023 : La cinéaste romaine Laura Luchetti porte sur le grand écran de la Piazza Grande la nouvelle de Cesare Pavese, La bella estate. Rencontre

La bella estate entraîne le public en 1938 à Turin. La caméra de Laura Luchetti suit le quotidien de la jeune Ginia (Yle Vianello) qui, venue de la campagne avec son frère, vient de s’installer à Turin. Petite main dans un atelier de couture, Ginia est en quête d’aventures et se lie d’amitié avec la sensuelle Amelia (Deba Cassel) à la beauté affolante et sculpturale. Au fil de leurs ballades et de leurs soirées, les deux jeunes femmes sont de plus en plus proches. Grâce à l’apparente liberté d’Amelia, Ginia découvre le monde fascinant de la bohème turinoise et se lie avec un peintre pour lequel elle souhaite poser. Amelia est modèle et semble avoir posé pour tous les artistes qui peuplent les nuits turinoises. Fascinée par cette femme sensuelle, libre, différente de toute autre personne qu’elle côtoie, Ginia a envie de se libérer de son carcan éducationnel, d’écouter son for intérieur, de suivre ses pulsions et ses passions pour devenir celle qu’elle sent au plus profond de son être. (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Gran Turismo – Vom Gamer zum echten Rennfahrer

Videospielverfilmungen sind im Kino schon lange eine feste Grösse. Normalerweise handelt es sich dabei um Verfilmungen von Spielen mit Handlung, die meist in viele Actionszenen mündet. Bei Gran Turismo handelt es sich jedoch um eine Rennsimulation, entwickelt vom Japaner Kazunori Yamauchi für die Sony-Playstation. Da lag es nah für den Sony-Konzern nun auch einen Film daraus zu machen. Man gewann dafür den südafrikanischen Regisseur Neill Blomkamp, der durch seine Science Fiction-Filme (District 9, Elysium und Chapie) bekannt wurde. Ein Film basierend auf einer wahren Geschichte aus der Welt des Rennsports ist da eher eine ungewöhnliche Wahl. Aber der Regisseur macht daraus einen spannenden Film mit überzeugenden Schauspielern, der von Inszenierung und Stil trotzdem an seine früheren Werke erinnert. Vieles ist auch hier von Hand gemacht, so wurde auf echten Rennstrecken mit realen Rennwagen gedreht und wurde mit Computereffekten „verfeinert“. So verwandelt sich mitten im echten Rennen der Wagen des Protagonisten in seinem Kopf  durch eine 3D-Simulation in seine Einzelteile und zurück in einen Rennwagen, was ihm quasi einen  geistigen Schutz vor den Gefahren des echten Rennens gewährt. (…)

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Cinéma / KinoCulture / KulturLocarno 2023

Locarno 2023 – Concorso internazionale : Cours, Shlomi, cours ! Rencontre avec Dani Rosenberg, réalisateur de The Vanishing Soldier

« On n’est pas sérieux, quand on a dix-sept ans » disait le poète*… Et quand on en a dix-huit, est-ce que l’ivresse amoureuse s’estompe dans les balbutiements de l’âge adulte ? Est-ce que la frénésie de la vie se noie dans les attentes de la société à son égard ? Pour Shlomi (Ido Tako, bouillonnant de justesse dans son rôle), la question est tranchée : il a faim et soif de la vie, il dévore d’ailleurs tout sur son passage et s’abreuve littéralement comme un enfant. Son appétence est inextinguible. Il a dix-huit et il veut vivre sa meilleure vie. (…)

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