j:mag

lifestyle & responsible citizenship

Cinéma / KinoCulture / Kultur

Retour sur les bancs d’école – et dans le préau – avec Parents d’élèves de Noémie Saglio

Vincent (Vincent Dedienne), trentenaire sans enfant, vit de petits boulots, en particulier la garde d’animaux de compagnie durant les vacances de leurs propriétaires. Habitué à converser avec une perruche, un hamster qui passe ses journées à courir dans une roue ou une chatte blottie en boule en clignant des yeux à chaque question de son compagnon humain, Vincent infiltre une tribu aux codes et au langage mystérieux : les parents d’élèves. Se retrouver aux réunions parents-enseignant, aux sorties d’école avec le goûter à la main et à la kermesse de fin d’année relève d’un sacré exploit ! Mais voilà, Vincent a une très bonne raison d’être là et finit même par se sentir bien dans cette communauté un peu spéciale.
(…)

Read More
Cinéma / KinoCulture / Kultur

Poly, adaptation du feuilleton par Nicolas Vanier, suit les aventures entre une fillette et un poney maltraité – sortie sur les écrans romands le 7 octobre

Cécile, dix ans, déménage dans le sud de la France, à Beaucastel, avec sa mère, Louise (Julie Gayet). Ce sont les grandes vacances mais l’intégration avec les autres enfants du village est ardue, d’autant plus que le fils du boucher fait la loi et dirige le clan des petits villageois, leur interdisant de fréquenter « la Parisienne ». Lorsqu’un cirque de passage s’installe à côté, Cécile découvre que Poly, le poney vedette, est maltraité. Elle décide de le protéger et d’organiser son évasion ! Poursuivis par Brancalou (Patrick Timsit), l’inquiétant directeur du cirque, et le mystérieux Victor (François Cluzet), châtelain ruiné après l’incendie de son château et repris de justice, accusé à tort. Cécile et Poly s’embarquent dans une cavale pleine de rebondissements, un véritable voyage initiatique et une incroyable histoire d’amitié au jouer de la Provence, dans les champs habités par le chant des cigales.
(…)

Read More
Cinéma / KinoCulture / Kultur

ZFF2020 – Gagarine de Fanny Liatard et Jérémy Trouilh, une fable au réalisme social habilement racontée

Le film s’ouvre sur des images d’archives en noir et blanc sur lesquelles Youri Gagarine inaugure devant une foule en liesse la cité Gagarine à Ivry-sur-Seine dans la banlieue de Paris. Dans la joie et l’euphorie, la  promesse d’une belle utopie – bourrée d’amiante – s’exprime avant de fondre dans la couleur du présent et de sa réalité.

Nous faisons connaissance d’une cité décrépie et de ses habitants en suivant le jeune Youri, 16 ans, qui rêve de vaisseau spatial, de contrées lointaines et de devenir un jour cosmonaute. Il n’a jamais quitté la cité Gagarine et vit seul dans l’un des nombreux appartements du complexe, avec ses dessins, ses cartes de l’espace et un vieux télescope. Mais la cité de briques rouges est menacée de démolition. Tandis que ses amis et voisins se préparent à déménager, Youri, bricoleur et débrouillard, est bien déterminé à sauver sa cité dans laquelle il y a encore un peu de mixité ethnique mais pas sociale.
(…)

Read More
Cinéma / KinoCulture / Kultur

ZFF2020 – Nowhere Special d’Uberto Pasolini, un drame bouleversant sur une relation père-fils de toute beauté

Chaque jour, John (James Norton), 35 ans, emmène Michael, son fils de quatre ans, au jardin d’enfants, part laver des vitres, avant de se rendre au parc avec lui. John élève seul Michael (Daniel Lamont) depuis qu’il a deux mois et que la mère du petit les a quittés pour rentrer dans son pays en Russie et tente de préserver aussi longtemps qu’il le peut son fils d’un coup tragique du sort: il n’a plus que quelques mois à vivre. Il tente aussi de préparer l’avenir de son fils au mieux en lui cherchant et choisissant lui-même la famille qui l’adoptera. Cette mission impossible le plonge dans un cercle de doutes, de questionnements et de frustrations : comment savoir ce qui est bon pour son fils? John a une peur panique de ne pas savoir faire le bon choix :

« C’est la décision le plus importante de ma vie. »

Ce drame, qui a eu sa Première à la Mostra de Venise 2020 dans la section Orizzonti avant de donner quelques larmes au Festival du film de Zurich, est porté par ses deux acteurs principaux, tous les deux d’un charisme transcendant et au jeu minimaliste qui fait valoir la profondeur de la réflexion existentielle, mais aussi sociale avec ce rapport des deux protagonistes avec les voisins et la communauté au sein de laquelle ils évoluent, dans une solidarité pudique qui ne tombe jamais dans l’ostentation ; ou cette sorte de bréviaire des différentes motivations que peuvent avoir des familles ou des personnes seules pour adopter.
(…)

Read More
Cinéma / KinoCulture / KulturMusique / Musik

Billie, documentaire de James Erskine, retrace le destin incroyable et tragique de la mythique chanteuse, rappelant sa vie, sa carrière, ses amours multiples – sur les écrans romands

Billie relate l’histoire de la chanteuse qui a changé le visage de la musique américaine et de la journaliste qui est morte en essayant de raconter l’histoire de Lady Day telle qu’elle était. Ce documentaire, qui foisonne d’images d’archives et d’enregistrements d’entretiens, suit le travail de recherches riche et approfondi de la journaliste Linda Lipnack Kuehl qui a rencontré de nombreux proches de Billie Holiday dans l’optique de faire une biographie de la chanteuse mais qui est morte dans des circonstances troubles à la fin des années septante.
(…)

Read More
Cinéma / KinoCulture / KulturLifestyle

Ly-Ling et Monsieur Urgesi, de Giancarlo Moos, confronte deux visions de l’art de la couture dans une incompréhension abyssale – sur les écrans romands

Ly-Ling et Monsieur Urgesi, de Giancarlo Moos, film plein d’humour, relate la collaboration entre le maître tailleur traditionnel Cosimo Urgesi et la styliste Ly-Ling Vilaysane. Cosimo suit depuis des décennies des règles strictes, transmises de génération en génération. Une manière de travailler qui contraste fortement avec celle de Ly-Ling, dont l’approche très créative est sans limite mais surtout sans discipline. Malgré leur respect mutuel et leur volonté de mettre sur pied un projet commun, Ly-Ling et Cosimo atteignent les limites de leur collaboration, en particulier que le vieux tailleur italien réalise que la jeune femme ne s’embarasse d’aucun carcan et se disperse dans ses activités, n’ayant que peu de temps à consacrer aux conseils que Monsieur Urgesi souhaite lui prodiguer.
(…)

Read More
Cinéma / KinoCulture / Kultur

Mon cousin de Jan Kounen sur les écrans romands

Pierre (Vincent Lindon) est le PDG accompli d’un grand groupe familial consacré aux grands crus bordelais. Accompagné par sa fidèle et dévoué assistante Dianwe (Alix Poisson) et inconditionnellement soutenu par sa femme Olivia (Pascale Arbillot), Pierre est sur le point de signer l’affaire du siècle mais il doit régler une dernière formalité : la signature de son cousin Adrien (François Damiens) qui détient la moitié de sa société. Ce doux rêveur idéaliste qui enchaine gaffes et maladresses est tellement heureux de retrouver Pierre qu’il veut passer du temps avec lui et retarder la signature. Pierre n’a donc pas le choix que d’embarquer son cousin avec lui dans un voyage d’affaire plus que mouvementé où sa patience sera mise à rude épreuve.
(…)

Read More
Cinéma / KinoCulture / Kultur

Pour la sortie suisse de Undine, entretien avec son réalisateur Christian Petzold réalisé à la Berlinale 2020

Le mythe d’Ondine créé au 19e siècle par et pour les hommes se transforme dans cette interprétation de Christian Petzold en une lutte d’autodétermination pour les femmes.
Le dernier film du cinéaste allemand (Transit, Barbara) est un condensé de son style qui consiste à mélanger les genres et tisser une trame à la fois limpide et truffée d’éléments qui donnent au récit une épaisseur et plusieurs couches d’interprétation. Undine est une histoire d’amour universelle dont  Petzold s’empare à travers un thème mythologique mais qu’il traite avec le réalisme cinématographique qui le caractérise, sans essayer de mystifier le spectateur. Et c’est une réussite !
(…)

Read More
Cinéma / KinoCulture / Kultur

Le bonheur des uns…, une comédie de Daniel Cohen qui illustre à merveille le vieil adage

Une vendeuse dans une boutique d’habits devient romancière à succès, un succès qui révèle la jalousie de ses proches. Léa (Bérénice Bejo), Marc (Vincent Cassel), Karine (Florence Foresti) et Francis (François Damiens) sont deux couples d’amis de longue date. Le mari macho invétéré et jaloux, la copine un peu grande-gueule et envieuse et son mari inconditionnellement amoureux et tolérant, chacun occupe sa place dans le groupe. Mais, l’harmonie vole en éclat le jour où Léa, la plus discrète d’entre eux, leur apprend qu’elle écrit un roman, qui devient un best-seller. Loin de se réjouir, petites jalousies et grandes vacheries commencent à fuser. Humain, trop humain ! C’est face au succès que l’on reconnait ses vrais amis… Le bonheur des uns ferait-il donc le malheur des autres ?
(…)

Read More
Cinéma / KinoCulture / Kultur

Le 16e Zurich Film Festival (ZFF) du 24 septembre au 4 octobre 2020: Une belle occasion en cette année de disette cinématographique de faire le plein de films captivants !

Un peu comme tous les festivals internationaux de moyenne envergure des saisons été-automne qui se trouvent entre et après les quatre grands festivals européens, le Zurich Film Festival propose un certain nombre de films présentés dans les quatre festivals précédents –  tout comme les festivals d’envergure comparable et dans la même période que sont, entre autres, le Filmfest München (FFMUC), Karlovy Vary (KVIFF ) en République tchèque ou le  Festival international du film Nouveaux Horizons (MFF Nowe Horyzonty) à Wrocław (Pologne) qui voient une sorte de tournée des films et des invités. Mais bien sûr, cette année pandémique à chambouler nos vies ainsi que bon nombres d’industries, dont celles de la culture. Alors que les festivals précités, placés plus en amont dans la saison ont annulé leur éditions, le festival de Zurich s’est lui attelé – dans le respect des normes sanitaires édictées par le Conseil fédéral et le canton – à organiser une édition quasi normale, non-hybride, avec quelques invités de marque et une très riche programmation. Si on ajoute le très beau cadre du festival avec son centre très convivial sur la Sechseläutenplatz avec son maintenant fameux tapis vert qui sera foulé, entre autres, par Bettina Oberli, Maïwenn, Moritz Bleibtreu, Johnny Depp, Juliette Binoche, Rolf Lyssy, Ray Parker Jr. ou Til Schweiger et l’occasion de voir 23 premières mondiales, 11 premières internationales et 4 premières européennes, une petite visite à Zurich donnera une bonne bouffée d’air frais cinématographique.
(…)

Read More