Lors de la dernière Berlinale, le réalisateur iranien Mani Haghighi qui présentait en compétition une délicieuse comédie noire, Khook (PIG), s’emportait en conférence de presse en ces termes :
Ce qui m’énerve le plus, et depuis longtemps, c’est la façon dont est vue le cinéma iranien à l’étranger. Les films choisis par les distributeurs ou festivals, pas ici évidemment, doivent correspondre aux critères que ce que vous pensez être le cinéma iranien et le reflet qu’il doit montrer du pays! Ici on me dit: « vous montrez des femmes fortes »; « c’est nouveau cette émergence des femmes ». Mais il y a des femmes fortes en Iran, très fortes même, et c’est elles que je montre! Je ne montre pas celle que vous voyez dans les films iraniens qui sont distribués ici. Vous vous attendez à ce que je montre des victimes, mais moi je montre une autre réalité. Ce qui est nouveau, ce ne sont pas les femmes iraniennes, mais que vous les voyiez! (…) [La citation entière].
Et force est de constater que le cinéma iranien actuel, présenté par ce premier festival de Berlin à travers un remarquable programme, reflète non seulement la large palette que ses auteurs et acteurs s’emploie à utiliser pour s’inscrire dans un art ouvert et universel mais également cette forte présence féminine, devant et derrière la caméra.
(…)
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