Zita Hanrot

Cinéma / KinoCulture / Kultur

IFFR 2024 – The Ballad of Suzanne Césaire un film-essai sur l’écrivaine martiniquaise

Tout le monde connaît, ou du moins a déjà entendu parler d’Aimé Césaire, le célèbre poète et homme politique martiniquais. Il est le créateur, aux côtés de Léopold Sédar Senghor et Léon Gontran Damas, du mouvement politique, culturel et littéraire connu sous le nom de « La Négritude ». Mais qui connaît son épouse, Suzanne Césaire ? Professeure de lettres, militante féministe et politique, elle était également écrivaine, autrice d’une brève œuvre dont il ne reste que sept textes publiés pendant la Seconde guerre mondiale dans la revue qu’elle avait co-fondée avec son mari, Tropiques. (…)

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Cinéma / KinoCulture / KulturForum citoyen / Bürgerforum

FIFDH 2021 – Rouge un film qui nous entraîne au cœur d’un scandale environnemental

Mettons tout de suite les points sur les i : ce film est une fiction basée sur des faits réels qui ont lieu dans les années nonante et, en élargissant un peu le spectre, on peut quasiment être sûrs que quelque part sur cette terre malmenée, il doit s’approcher du 1 :1 de la réalité.
Nour (Zita Hanrot) vient d’être embauchée comme infirmière dans l’usine chimique où travaille son père Slimane (Sami Bouajila), délégué syndical et pivot de l’entreprise depuis toujours. Alors que l’usine est en plein contrôle sanitaire, une journaliste (Céline Sallette) mène l’enquête sur la gestion des déchets par l’usine. Les deux jeunes femmes vont peu à peu découvrir que cette usine, pilier de l’économie locale, cache bien des secrets. Le tissu socio-économique de la région rend les acteurs locaux de surveillance ainsi que le personnel politique peu enclins à être regardant sur les rejets polluants, la corruption rémanente, le greenwashing, l’état de santé des ouvriers et ouvrières – les dossiers médicaux sont allègrement trafiqués ou simplement pas pris en compte –, les accidents du travail non-déclarés et les responsabilités totalement diluées dans un maelstrom de différents intervenants et sous-traitants qui protège la hiérarchie locale (le chef de l’usine est interprété par un Olivier Gourmet parfait, comme toujours, dans un rôle à la fois bonhomme et inquiétant) et internationale. (…)

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Cannes 2019Cinéma / KinoCulture / Kultur

Cannes 2019 : Zabou Breitman et Eléa Gobbé-Mévellec ont présenté dans la sélection Un certain regard leur adaptation en animation des “Hirondelles de Kaboul », film très attendu tant par la critiques que par le public, tous comblés!

Été 1998, Kaboul est en ruines, occupée par les talibans. Dans les ruines brûlantes de la cité millénaire de Kaboul, la mort rôde, un turban noir autour du crâne. Ici, une lapidation de femme, là des exécutions publiques, les Taliban veillent. La joie et le rire sont suspects. Atiq (Simon Abkarian), le courageux moudjahid reconverti en geôlier, traîne sa peine. Il surtout abattu de voir sa femme (Hiam Abbas) dépérir d’un cancer comme elle ne peut accéder à de véritables soins. Le goût de vivre a également abandonné Mohsen, qui rêvait de modernité. Son épouse Zunaira, avocate, plus belle que le ciel, est désormais condamnée à l’obscurité grillagée du tchadri. Alors Kaboul, que la folie guette, n’a plus d’autres histoires à offrir que des tragédies. Le printemps des hirondelles semble bien loin encore… Mohsen (Swann Arlaud) et Zunaira (Zita Hanrot) sont jeunes, ils s’aiment profondément. Tous deux ont fait des études universitaires, lui pour enseigner le français et l’histoire, elle pour enseigner le droit et le dessin. Mais le dessin, la musique, la culture en général, tout est considéré comme « haram » par les extrémistes qui dirigent dorénavant la ville  dont le chef de file. En dépit de la violence et de la misère quotidienne, ils veulent croire en l’avenir. Un geste insensé de Mohsen va faire basculer leurs vies.
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Cinéma / KinoCulture / KulturLocarno 2018

Locarno 2018 – Rencontre avec David Roux et Jérémie Renier pour L’ordre des médecins

Le premier long métrage de David Roux, L’ordre des médecins, réunit une distribution de choix

A trente-sept ans, le docteur Simon Chaykine (Jérémie Renier) est un médecin aguerri, qui côtoie la mort tous les jours dans son service de pneumologie. Au fil des ans et de l’expérience acquise, Simon s’est forgé une carapace qui le protège de sombrer dans une implication trop personnelle face aux épreuves que traversent ses patients… jusqu’au jour où sa mère (Marthe Keller) est hospitalisée dans un état critique dans un service voisin, l’intime et le professionnel se télescopent. Tout l’univers de Simon, toutes ses certitudes et ses convictions vacillent.
Écrit par David Roux en collaboration avec Julie Peyr (nominée au César 2016 du meilleur scénario original pour Trois souvenirs de ma jeunesse et au César 2014 de la meilleure adaptation pour Jimmy P.), le scénario est centré sur
 Simon, directement inspiré du frère du cinéaste.
Bien que très documenté et réaliste, L’ordre des médecins, présenté hier soir sur la Piazza Grande sous un ciel clément, touche par sa dimension personnelle qui comporte une dimension universelle et l’humanité de ce médecin rompu aux épreuves qui, dans une épreuve plus intime, voit ses certitudes vaciller, sa carapace se fissurer et retrouver à travers cette épreuve sa part d’humanité enfouie.
(….)

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