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Auteur : Malik Berkati

Berlinale 2019Cinéma / KinoCulture / Kultur

Berlinale 2019 – Compétition jour #6: Ich War Zuhause, Aber (I Was At Home, But) d’Angela Schanelec – Et nous, nous étions dans la salle, mais…

La question qui se posait depuis six jours : y aurait-il un plus mauvais film en compétition que celui d’ouverture ? La réponse est arrivée ce matin à 9h : oui !

Le plus intéressant dans ce film est certainement le titre qui semble de prime abord original mais fait, selon les propos de la réalisatrice elle-même, directement référence à celui du maître japonais Ozu et son I Was Born, But… (Les gosses de Tokyo, 1932). Le pire dans cette histoire à dormir debout (et ici on parle au premier sens du terme, puisque la projection de presse a été rythmée par les sorties régulières de la salle à mesure que les patiences s’épuisaient, pendant qu’un partie non négligeable de ceux qui restaient en profitaient pour finir leur nuit ou rattraper le sommeil dont manque cruellement les festivaliers au 6e jour à 9h !) est qu’Angela Schanelec se réfère également au cinéma de Ozu pour expliquer le sien, considérant que « ce qui la rapproche du cinéaste japonais c’est la perception du film comme une antithèse à la réalité, le film étant une invention, une pure forme. »
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Berlinale 2019 – Compétition jour #5 : Kız Kardeşler (A Tale Of Three Sisters) – Conte social dans un village reculé d’Anatolie

Même si, à date, notre préféré reste le film macédonien God Exists, Her Name is Petrunya (Gospod postoi, imeto i’ e Petrunija), il faut reconnaître que ce nouveau long métrage du cinéaste truc Emil Alper coche toutes les cases qui mènent à la Berlinale à la distinction suprême.
A Tale Of Three Sisters raconte l’histoire de trois sœurs d’un village pauvre d’Anatolie centrale où les filles du village sont traditionnellement envoyées comme bonnes ou nounous en ville dans des familles aisées dans l’espoir d’améliorer leur vie.
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La composition de l’histoire et des personnages est remarquable, chacun-e représentant des caractères et des constructions sociales très différents. Emil Alper explique son approche ainsi: (…)

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Berlinale 2019 – Quote of The Day #5: Denis Côté – réalisateur, scénariste et directeur de casting de tous ses films

Je me demande toujours pourquoi les cinéastes emploient des gens pour faire les repérages et choisir les acteurs. C’est leur film, c’est leur job! Cela dépasse mon entendement. Pourquoi rest-t-il à la maison et attendent que quelqu’un le fasse à leur place?!

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Berlinale 2019 – Compétition jour #5 : Répertoire des villes disparues de Denis Côté – un film naturaliste de zombies

Dès la première scène, une sensation de fin du monde, le pressentiment que le paysage mental des habitants d’ Irénée-les-Neiges, bourgade perdue de 215 habitants, reflète celui du lieu, et vice-versa.
Des enfants habillés étrangement et portant des masques, semble-t-il de feutre, jouent lorsqu’apparaît dans le champs une voiture qui s’encastre brutalement dans un container. Simon Dubé vient donc de mourir dans des circonstances dont personne n’ose vraiment parler. Commence pour les parents et le frère de Simon un travail de deuil extrêmement compliqué, car emprisonné dans le silence, les doutes et l’incompréhension. A ceci s’ajoutent les réactions collectives à cette mort, avec une mairesse qui tient à traiter les problèmes, les angoisses et les questions laissées en suspens comme si cette petite communauté était une famille : sans aide extérieure, en totale autarcie. Mais des événements troublants commencent à se multiplier dans la région : les gens voient des silouhettes, des étrangers apparaître au milieu du brouillard de leur deuil.
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Berlinale 2019 – Compétition jour #4 : Mr. Jones, le dernier film de la cinéaste polonaise Agnieszka Holland, s’attaque au présent avec un film à charge contre les médias d’entre deux-guerres

Hitler vient d’arriver au pouvoir et un jeune journaliste gallois, Gareth Jones (James Norton), qui a à son palmarès le fait d’avoir pris l’avion avec Adolf en personne et profité de l’interviewer, devient le conseiller de Lloyd George, Premier ministre du Royaume Uni. Il met en garde le gouvernement contre les nazis, leur explique que leurs intentions sont terribles et ne peuvent qu’amener qu’à une seconde « Grande Guerre », mais il ne récolte que des éclats de rire des membres du gouvernement. Ce qui l’intéresse, c’est également de savoir si l’Union soviétique, en cas de guerre, sera capable de se défendre et de quel côté. Son ambition : interviewer Staline. De plus, il aimerait comprendre comment ce pays finance la modernisation à marche forcée du pays. Remercié par les membres du gouvernement, Jones décide de se rendre à Moscou et réaliser son plan. Contre toute attente, il reçoit un visa et rencontre le célèbre journaliste-reporter – Prix Pulltizer 1932 – Walter Duranty (Peter Sarsgaard), correspondant du New York Times à Moscou qui semble avoir toute la presse étrangère dans son giron et un pied dans les arcanes du pouvoir.
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Berlinale 2019 – Quote of The Day #4 : Labina Mitevska actrice et productrice du film réalisé par sa sœur Teona Strugar Mitevska Gospod postoi, imeto i’ e Petrunija (God Exists, Her Name Is Petrunya)

L’équipe avait demandé des autorisations de tournage dans une église. L’institution a répondu par la négative en disant ne vouloir rien à voir affaire avec ce film et ajoutant :
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Berlinale 2019 – Compétition jour #4 : God Exists, Her Name is Petrunya (Gospod postoi, imeto i’ e Petrunija) – une comète cinématographique venue de Macédoine!

Il aura donc fallu attendre ce dimanche matin 9 heures pour enfin découvrir un film pouvant appâter sérieusement un Ours!

Ce petit bijou de cinéma nous vient de Macédoine et d’une famille très engagée sur ce film puisque chez les Mitevski, nous avons Teona Strugar qui est la réalisatrice et co-scénariste (avec Elma Tataragic), puis Labina qui est actrice et productrice et Vuk, le directeur artistique! Mais ce qui tient avant tout ce film, c’est l’actrice époustouflante Zorica Nusheva, qui joue Petrunay de manière résolue mais tout en modulations, et cette histoire inimaginable, tellement sensationnelle dans tous les sens du terme, que bien évidemment elle ne pouvait être totalement inventée.
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Berlinale 2019 – Quote of The Day #3: Fatih Akin et les films d’horreur

Même si on peut ne pas être d’accord, le dernier film de Fatih Akin présenté en compétition, Der Goldene Handschuh (lire la critique), est labélisé film d’horreur, genre préféré du cinéaste allemand.
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Berlinale 2019 – Compétition jour #3 : Fatih Akin revient à la compétion avec un film sidérant de violence, Der Goldene Handschuh

À sa décharge, précisons tout de suite que l’histoire est vraie et que le scénario est basé sur le livre – bestseller en Allemagne – qu’a consacré Heinz Strunk au cas du meurtrier en série Fritz Honka qui a sévit à Hambourg dans les années septante.
Le film est présenté comme un film d’horreur (lire ce que dit Akin sur le genre dans la „quote of the day“). Oui peut-être, mais un film d’horreur réaliste, pas seulement parce que l’histoire est vraie mais plutôt parce qu’elle est mise en scène de telle manière que l’effet cinéma que l’on peut ressentir dans le genre s’efface au profit de l’horreur bien palpable. En cela, le film est une réussite, même s’il ne manquera pas de polariser.
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Berlinale 2019 – Compétition jour #3 : Out Stealing Horses (Ut og stjæle hester), film norvégien de Hans Petter Moland basé sur le bestseller éponyme de Per Petterson

Pas facile de voler des chevaux, le titre français du livre, a été publié en 2003, a reçu de nombreux prix et a été traduit dans une cinquantaine de langues! C’est dire si le réalisateur norvégien Hans petter Moland s’attaquait à un gros morceau littéraire.

Novembre 1999, Trond (Stellan Skarsgård), 67 ans, vit dans l’isolement qu’il s’est imposé et n‘attend vraiment qu’une chose: le nouveau millénaire. À l’arrivée de l’hiver, il fait connaissance d‘un de ses rares voisins, Lars (Bjørn Floberg), et réalise qu’il l’a connu à l’été 1948. Cet été-là, celui de ses 15 ans passé avec son père dans une cabane près d’un fleuve, celui de tous les dangers tant physiques que psychologiques, celui où il a perdu de son enfance.
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