Algérie

Cinéma / KinoCulture / Kultur

Sortie romande de la Dernière reine, film épique flambloyant algérien d’Adila Bendimerad et Damien Ounouri

Nous reproduisons ici la critique de Malik Berkati du 4 mai 2023.

La 14e édition du festival de films issus des cinémas arabes, ALFILM de Berlin, a révélé une génération de réalisatrices et réalisateurs qui n’ont pas peur d’affirmer leur point du vue – sur le monde, sur le cinéma, sur l’Histoire. À côté d’un cinéma traditionnel, les films de genre – thriller, fantastique, comédie – se multiplient pour aborder les réalités socio-politiques. Adila Bendimerad et Damien Ounouri ont pris le parti audacieux de se lancer dans la fiction historique, genre quasi inexistant dans l’espace cinématographique arabe. Bien leur en a pris ! Cette tragédie algérienne déclinée dans les cinq actes de la tragédie grecque, ébouriffe par sa mise en scène spectaculaire, une reconstitution minutieuse des costumes et des décors in situ – le film n’a pas été tourné en studio mais dans différents lieux d’Alger et de Tlemcem – et cette ambition romanesque qui traverse le scénario. (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

ALFILM 2023 – Rencontre avec Damien Ounouri, co-réalisateur avec Adila Bendimerad de La Dernière reine, film épique flamboyant

La 14e édition du festival de films issus des cinémas arabes, ALFILM de Berlin, a révélé une génération de réalisatrices et réalisateurs qui n’ont pas peur d’affirmer leur point du vue – sur le monde, sur le cinéma, sur l’Histoire. À côté d’un cinéma traditionnel, les films de genre – thriller, fantastique, comédie – se multiplient pour aborder les réalités socio-politiques. Adila Bendimerad et Damien Ounouri ont pris le parti audacieux de se lancer dans la fiction historique, genre quasi inexistant dans l’espace cinématographique arabe. Bien leur en a pris ! Cette tragédie algérienne déclinée dans les cinq actes de la tragédie grecque, ébouriffe par sa mise en scène spectaculaire, une reconstitution minutieuse des costumes et des décors in situ – le film n’a pas été tourné en studio mais dans différents lieux d’Alger et de Tlemcem – et cette ambition romanesque qui traverse le scénario. (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Pessac 2022 : Guerre au Mali, coulisses d’un engrenage, de Jean Crépu, dissèque les prémices des échecs successifs de préserver le Mali des groupes islamistes

Le 17 février 2022, la France a confirmé le retrait programmé de ses troupes stationnées au Mali dans le cadre de l’opération Barkhane, sur fond de crise diplomatique ouverte avec le gouvernement putschiste à Bamako. Mais que s’est-il passé auparavant ? (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

FFDD22: #31# (Appel masqué) de Ghyzlène Boukaïla – Un voyage hypnotique dans un interstice spatio-temporel. Rencontre avec une jeune artiste algérienne opiniâtre et réfléchie

Dès les premières secondes, le mouvement calme et lent de la caméra happe nos sens de manière quasi hypnotique, nous entraîne dans une déambulation étrange entre post-apocalypse et fantasmagorie, à la suite d’un homme baigné dans une magnifique lumière qui rend la nuit et ses rues vides, délabrées, à la fois belles et menaçantes. Nous sommes à Oran, mais en quelle période ? Les maisons en ruines semblent guetter le noctambule, des lumières s’allument à son passage, rappelant la palette chromatique de celles des forces répressives, des sons indéfinis s’échappent comme autant de messages d’alerte, l’anxiété est palpable. Les frémissements d’une vie enfouie derrière les façades effondrées, sans jamais la voir, sont néanmoins perceptibles. On se prend à ressentir dans sa chaire la discrépance entre cet espace physique public où chaque pas est compté, mesuré, et la vie intérieure, enfermée, mais bouillonnante. Le temps et l’espace sont si finement conceptualisés que c’est bel et bien à l’extérieur que le sens de l’isolation atteint son paroxysme. (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Sœurs, de Yamina Benguigui, ou les affres de la Guerre d’Indépendance en héritage pour les jeunes générations

Depuis trente ans, trois sœurs franco-algériennes, Zorah (Isabelle Adjani), Djamila (Rachida Brakni) et Nohra (Maïwenn) vivent dans l’espoir de retrouver leur frère Rheda, enlevé par leur père et caché en Algérie. Alors qu’elles apprennent que ce père est mourant, elles décident de partir toutes les trois le retrouver en Algérie dans l’espoir qu’il leur révèle où est leur frère. Commence alors pour ces sœurs une course contre la montre dans une Algérie où se lève le vent de la révolution. En grande soeur qui doit montrer la voie et l’exemple, Zorah (Isabelle Adjani) est souvent sollicitée par la mère, Leïla, qui n’a qu’un souhait : retrouver son fils avant de quitter ce monde. Dans une mise en abîme qui accompagne la quête initiatique des trois soeurs dans le pays de leurs parents, Yamina Benguigui fait de Zorah une auteure qui a choisi, dans le grand secret, de mettre en scène une partie de l’histoire familiale.
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Culture / KulturLittérature / Literatur

Cellule dormante de Christian Lecomte, Prix Roman des Romands – Rencontre

Voilà des mois que la culture semble être devenue un mot tabou : les salles de cinéma, les théâtres, les salles de spectacles et de concerts, les opéras sont fermés et essaient tant bien que mal, de survivre en proposant des films, des concerts, des extraits de spectacle en streaming. Nos libraires ont aussi dû fermer mais il nous reste la possibilité de commander des ouvrages en ligne et de se faire livrer par envoi postal ou d’aller chercher les ouvrages commandés par le biais du service click and collect. Les lecteurs et les lectrices peuvent aussi s’adresser directement aux maisons d’éditions, pour ce livre, aux Éditions Favre.

Le prix littéraire du Roman des Romands 2021 a été décerné à Christian Lecomte pour Cellule dormante

Paru aux Éditions Favre, le livre raconte l’histoire d’un adolescent de la banlieue parisienne récupéré par la mouvance terroriste. Christian Lecomte a été invité par Alain Bittar ce vendredi 12 février 2021, pour parler de son dernier recueil et échangé avec ses lecteurs depuis la librairie L’Olivier par le truchement d’une vidéo en direct sur le site de la librairie.
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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Parkour(s), le dernier film de Fatma Zohra Zamoum nous embarque avec énergie dans une histoire où l’inertie est la force motrice – Bluffant !

C’est un petit miracle de volontarisme qui fait que ce film existe enfin ; à cet égard, le titre qui renvoie à l’histoire narrée reflète également la genèse du film. L’idée originale, Fatma Zohra Zamoum l’a eue en 2015 mais n’a pu commencer le tournage qu’en 2018 !
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Il est 6 heures du matin, la petite ville s’éveille pendant qu’un parkouriste (free runner) s’entraine. Salima, 40 ans, une aide cuisinière, fille mère de Nedjma, se réveille tard. Et comme il n’y a pas de transport car la route est bloquée, elle arrive en retard à la cuisine de la salle de mariage où elle travaille. Sonia, 55 ans, une chanteuse, mariée à un homme plus jeune qu’elle, se prépare à aller chanter à un mariage. Kamila, 27 ans, la mariée, passe des heures à regarder ses souvenirs d’enfance et à faire des choses sans relation avec son mariage. Elle est comme absente à ce qui se prépare. Dans la salle de mariage les préparatifs vont bon train quand Youcef, 27 ans, vendeur à la sauvette d’accessoires de téléphone à la station de bus et passionné de parkour, ami d’enfance de Kamila, arrive. Il vient offrir son aide à la famille de la mariée pour ce jour spécial. Le futur marié, Khaled, 30 ans, un riche commerçant et vendeur de meubles a prévu, quant à lui, de passer son après midi au hammam avec ses amis. Toutes ces personnes qui se retrouvent à la fête traditionnelle et organisée dans un milieu conservateur, amènent avec elles et malgré elles, leurs problèmes et leur mal-vie.
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Culture / KulturMusique / Musik

La culture kabyle perd un de ses grands défenseurs : le chanteur Algérien Idir n’est plus.

Idir a d’abord eu un public communautaire puis, à force de faire des duos, il a vu son public s’élargir. Avec l’avènement de la world music, le public n’a plus eu de frontières. C’est à travers le monde que la nouvelle de sa mort a ébranlé public et artistes. Idir laisse non seulement la Kabylie mais aussi le monde entier en deuil d’un artiste ouvert aux autres cultures et à l’humanité.
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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Film Fest Gent 2019 – Papicha, premier long métrage de fiction de Mounia Meddour : une ode à la liberté !

Juste avant sa sortie en Europe, et après avoir fait partie de la programmation de plusieurs festivals depuis sa Première à Cannes 2019 dans la section Un Certain Regard, la sortie du film en Algérie a été annulée ! Cependant, par un phénomène que l’on pourrait qualifier de génie algérien, Papicha concourra en tant que représentant de l’Algérie pour le meilleur film étranger aux Oscars, l’Academy ayant accepté de faire une dérogation, puisque pour qu’un film soit éligible dans cette catégorie, il faut qu’il ait été projeté au minimum 7 jours dans le pays représenté.
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Cinéma / KinoCulture / Kultur

FIFF 2019 : Papicha, de Mounia Meddour, a surmonté l’obscurantisme et représentera l’Algérie aux Oscars

Alger, fin des années nonante . Papicha replonge les festivaliers dans l’horreur de la désormais célèbre décennie de la terreur où les faux barrages et les décapitations sommaires sont pratiqués à travers tout le pays.
Nedjma, dix-huit ans, étudiante en français, habite la cité universitaire, rêve de devenir styliste. D’alleurs, elle passe son temps à dessiner pendant les cours. A la nuit tombée, elle se faufile à travers les mailles du grillage de la Cité avec ses meilleures amies pour rejoindre la boîte de nuit L’étoile noire, où elle vend ses créations aux « papichas », jolies jeunes filles algéroises coquettes et modernes.
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