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11ème Rencontres cinématographiques Palestine: Filmer C’est Exister (PFC’E) du 1er au 4 décembre 2022 à Genève

(…) Nous croyons connaître la situation entre la Palestine et Israël, puisqu’elle pèse sur la marche du monde depuis des décennies. Nous essayons de la cacher dans un coin très reculé de notre mauvaise conscience collective, se persuadant qu’il n’y a pas de solutions, reprenant l’idée de conflit – représentation qui implique deux côtés belligérants, avec des responsabilités plus ou moins équivalentes. Il suffit de regarder la programmation de PFC’E pour comprendre qu’Avi Mograbi a raison : le dessein de l’occupation, c’est avant tout s’approprier la terre et se débarrasser de ses habitants. (…)

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Cueilleurs (Foragers) de Jumana Manna ou l’illustration par l’absurde de la perniciosité de l’occupation

La cinéaste et artiste contemporaine palestinienne, née aux États-Unis et basée à Berlin, explore avec ses œuvres les signaux à bas bruit des rapports de force qui se jouent à travers la coercition économique, politique et juridique et ses effets sur la vie quotidienne des individus qui y sont soumis. Avec Cueilleurs (Al-Yad Al-Khadra ; Foragers), Jumana Manna poursuit sur ce terrain dans un documentaire mêlant archives télévisuelles, scènes reconstituées (reenactment) et scènes de la vie quotidienne. Avec un certain humour, celui de l’absurde, mais surtout avec une grande délicatesse, la cinéaste nous invite à la table de la résistance quotidienne d’un peuple opprimé jusque dans ses traditions culinaires et médicinales. (…)

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Le piège de Huda (Huda’s Salon) de Hany Abu-Assad – la double oppression subie par les femmes palestiniennes

Ce qui est fascinant dans le travail d’écriture de Hany Abu-Assad est qu’il expose une certaine binarité choses, sans pour autant la réduire au manichéisme du noir et blanc. Au contraire, sa représentation est si fine que l’on entre dans sa projection du monde par la multitude d’interstices qui tisse cette toile qui mène du bien au mal et vice-versa. (…)

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Pessac 2021 : Les 54 Premières Années, manuel ironique de l’occupation israélienne d’Avi Mograbi

Présenté lors de la Berlinale 2021 dans la section Forum puis au Festival Vision du Réel 2021, à Nyon, en compétition officielle, le dernier film d’Avi Mograbi s’appuie sur les témoignages de soldats réservistes pour dénoncer de manière mordante l’occupation israélienne. Ce documentaire concourt pour le Prix du film d’histoire 2021 dans catégorie Documentaires inédits. (…)

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Cannes 2021 : Babi Yar. Context, du cinéaste ukrainien Sergeï Loznitsa, retrace le massacre de plus de trente-mille Juifs en 1941, dans le ravin de Babi Yar, à l’ouest de Kiev

Les films documentaires du cinéaste ukrainien Sergeï Loznitsa touchent parfois la lisière de l’expérimental, représentent une humanité confrontée à des bouleversements sociaux, politiques et éthiques. Avec Babi Yar. Context, Babi Yar, il n’est pas question d’expérimental mais de retracer, avec moult archives à l’appui, une page terrible de l’historie de la Seconde Guerre mondiale.
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Lea Tsemel, avocate : le portrait très documentée de l’avocate juive-israélienne qui défend, depuis des décennies, les Palestiniens

Lea Tsemel, de Rachel Leah Jones et Philippe Bellaïche brosse le portrait exhaustif d’une avocate activiste qui défend la cause des Palestiniens envers et contre tous, retraçant son parcours exceptionnel à grand renfort d’images d’archives des cas importants qu’elle a défendus et à l’appui des témoignages de ses proches : son mari, son fils, sa fille et une ancienne étudiante palestinienne à l’Université de Bir Zeit, arrêtée dans les années septante.
Cette coproduction avec Megafun (CAN), Home Made Docs (ISR) et RTS Radio Télévision Suisse propose d’aller à la rencontre, en immersion sur les terrain selon les termes de Pierre Bourdieu, de cette avocate. Le film a été présenté au FIFDH 2019.
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Jusqu’au 28 avril 2019, les Cinémas du Grütli à Genève proposent un riche programme intitulé « Le cinéma français sous l’occupation ».

Alors que pendant l’Occupation allemande tout manquait, électricité, argent, matériaux pour faire des décors et des costumes, que nombre de ses “génies” (Renoir, Ophuls, Duvivier, etc.) étaient partis, le cinéma français ne s’est que rarement aussi bien porté … Ce n’était certes pas le paradis, la pression de Vichy, de la Gestapo, de la censure, étaient perceptibles, mais furent produits durant cette période plus de 200 longs métrages de fiction. Dont quelques chefs d’œuvre et presque aucun film antisémite ou xénophobe. Et tous furent accueillis par une fréquentation record. C’est ce phénomène étonnant que nous allons scruter avec une vingtaine de films de Clouzot, Becker, Bresson, Carné, Autant-Lara…
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