j:mag

lifestyle & responsible citizenship

rencontre

Cinéma / KinoCulture / Kultur

Avec Peter von Kant, François Ozon retrouve sa verve cinématographique – Rencontre avec le réalisateur et Denis Ménochet

(…) Dans la version originale, Petra von Kant, styliste, maltraitait et humiliait son assistante Marlene et tombait amoureuse de Karin, plus jeune et d’origine modeste qu’elle se proposait de lancer dans le monde de la mode. La proposition d’Ozon est d’inverser les genres : Peter von Kant (Denis Ménochet) est un réalisateur célèbre, entouré de sa muse cocaïnée (Isabelle Adjani) et sa mère éthérée (Hanna Schygulla), qui maltraite et humilie constamment son assistant mutique, Karl (Stéfan Crépon). Il tombe éperdument amoureux d’un jeune homme de 23 ans, Amir (Khalil Gharbia), sans le sou et sans réelles perspectives. Peter von Kant veut faire de lui une star et son amant exclusif. (…)

Read More
Cinéma / KinoCulture / Kultur

FFMUC2022 –  Quantum Cowboys, un western disruptif protéiforme. Rencontre avec son réalisateur, Geoff Marslett

Première partie d’une trilogie intitulée The Arizona Antilogy (L’antilogie de l’Arizona), Quantum Cowboys est un objet cinématographique original qui concentre dans ses 99 minutes toutes les techniques possibles de rendu visuel, allant de l’animation par rotoscopie aux prises de vue en 16mm, en passant par le stop motion ou les collages, 12 différentes techniques au total. Les sauts quantiques dans l’espace et le temps du scénario apposent à cette œuvre un narratif disruptif qui entraîne le public dans le sillage d’intention du réalisateur texan (Mars, 2010 ; Loves Her Gun, 2013) qui s’intéresse à la manière dont l’exploration de notre univers nous change, nous et le lieu que nous explorons. À l’apparence expérimentale, ce western n’implique pas que nous soyons particulièrement instruit.es en physique, en philosophie ou en art cinématographique, Geoff Marslett alliant dans sa forme et son contenu les deux piliers du quantum, de manière à ce que sa réception soit plus instinctive, sensorielle que cérébrale…  Il faut tout de même accepter d’entrer dans ce concept et de s’y laisser porter, cette prémisse étant en contradiction avec sa conséquence, mais nous ne sommes pas à un saut quantique près ! (…)

Read More
Cannes 2022Cinéma / KinoCulture / Kultur

Cannes 2022 : Revoir Paris, d’Alice Winocour, présenté dans la Quinzaine des Réalisateurs, s’inspire des attentats de Paris pour en donner une vision personnelle

À Paris, Mia (Virgie Efira), interprète du russe au français à la radio, est prise dans un attentat dans une brasserie. Trois mois plus tard, alors qu’elle n’a toujours pas réussi à reprendre le cours de sa vie et qu’elle ne se rappelle l’évènement que par bribes, Mia décide d’enquêter dans sa mémoire pour retrouver le chemin d’un bonheur possible alors qu’elle croise Thomas (Benoît Magimel), un autre rescapé qui était alors courtier financier. (…)

Read More
Cinéma / KinoCulture / KulturForum citoyen / Bürgerforum

FIFDH 2022 – Kaltrina Krasniqi remporte la compétition pour Vera Dreams of the Sea (Vera andrron detin), ex aequo avec Gessica Généus Freda – Rencontre avec la cinéaste kosovare

Après avoir fait sa Première à la Mostra de Venise 2021 et remporté plusieurs prix sur le circuit des festivals internationaux, Vera Dreams of the Sea remporte le Grand Prix fiction ex aequo avec Freda, le film de la réalisatrice haïtienne Gessica Généus sur l’étape helvétique du circuit, ainsi que le Prix du jury des jeunes, ce qui ravit la réalisatrice Kosovare qui a déclaré être

« particulièrement touchée par le Prix du jury des jeunes qui a vu Vera avec une telle clarté ; cela me donne de l’espoir ! »

Cette année est une année exceptionnelle pour le cinéma kosovar, porté par une nouvelle vague de cinéastes, particulièrement des réalisatrices, qui projettent le Kosovo sur la carte du monde cinématographique. Avec Blerta Basholli (qui a représenté le Kosovo à la course aux Oscars 2021-22 avec Hive), Luàna Bajrami (La Colline où rugissent les lionnes, présenté en Première à Cannes 2021) Norika Sefa (Looking For Venera, 2021), qui ont toutes remporté de nombreux prix, Kaltrina Krasniqi complète cette moisson de l’année 2021-2022.
(…)

Read More
Cinéma / KinoCulture / KulturForum citoyen / Bürgerforum

PriFest 2021 et ZFF 2021 –  Rencontre avec Blerta Basholli, réalisatrice de Hive (Zgjoi), film primé à Sundance et Prishtina International Film Festival et qui représente le Kosovo aux Oscars 2022

Le mari de Fahrije est porté disparu depuis la fin de la guerre du Kosovo. La vie de sa femme, ses deux enfants et son père est guidée par le deuil et la lutte au quotidien pour survivre financièrement. Un jour, Fahrije va créer une petite coopérative de produits locaux, entraînant d’autres veuves dans son entreprise. Hélas, ses efforts pour subvenir aux besoins de sa famille et recréer de la vie dans le village se heurte à l’hostilité des hommes qui ne voient en elle que subversion de leurs traditions.  Ils vont tout entreprendre pour la faire échouer. Lire la critique ici.

Dans toutes les grandes tragédies de l’histoire se joue un trauma transgénérationnel, avec beaucoup de non-dits qui se passent de générations en générations. Mais ici, au Kosovo, il semble que vous essayiez de travailler sur ce traumatisme, de ne pas le laisser aux nouvelles générations le poids du fardeau…

C’est toujours important de parler. Pour moi, parler ce fait à travers les films. Même pour les problèmes quotidiens, nous devons nous exprimer. Si on laisse simplement ces parties de nos vies derrière nous, les choses empirent. Il faut parler des gens disparus, des questions liées au genre, on doit être honnêtes les uns avec les autres, même si on doit s’autocritiquer. Parfois la vérité n’est pas belle à dire, souvent on n’a pas envie d’entendre certaines choses, mais il faut passer outre. C’est essentiel afin d’aider la société à s’ouvrir, à s’habituer à entendre la vérité et à parler des choses qui ne sont pas justes, des choses que nous avons vécues. C’est la seule manière d’avancer.
(…)

Read More
Culture / KulturLittérature / Literatur

Alain Bittar, directeur de l’ICAM, a accueilli virtuellement Leïla Bahsaïn qui présente son nouveau roman, La Théorie des aubergines

En 1979,  Alain Bittar crée la Librairie arabe L’Olivier qui continue depuis quatre décennies à établir un trait d’union entre la Suisse et le Monde arabe. La librairie regroupe le livre, la musique ainsi qu’une Galerie d’Art spécialisée dans l’Art contemporain mais L’ICAM – L’Institut des cultures arabes et méditerranéennes – organise aussi l’accueil de concerts, de rencontres littéraires, en présence, bien évidemment en temps normal. Mi-avril 2021, l’ICAM a organisé une rencontre virtuelle avec Leïla Bahsaïn, disponible pour présenter son second roman, La Théorie des aubergines aux éditions Albin Michel. (…)
Lorsque sa protagoniste perd son poste de rédactrice dans une agence de publicité, Dija se voit proposer de rejoindre une entreprise d’insertion par la cuisine. L’atmosphère est chaleureuse et sympathique, les effluves délicieuse et les participants à cet atelier bigarrés : il y a Véronique, l’infirmière en burn-out; Jean, le grand timide; Gérald, un repris de justice à la petite semaine; Johnny-Bryan, un altruiste opposé à l’idée même de travail … D’autres personnages, tout aussi attachants et hauts en couleur, les rejoindront. Sous la houlette optimiste du chef Achour, convaincu des bienfaits de l’esprit collectif et de l’entraide, cette jolie assemblée d’âmes brisées va apprendre à s’apprivoiser en se réconciliant avec les saveurs de la vie.
(…)

Read More
Cinéma / KinoCulture / KulturLocarno 2019

Locarno 2019 : rencontre des festivaliers avec Hilary Swank au Spazio Cinema

Vendredi soir, elle était très attendue sur le tapis rouge, l’un des temps forts de cette 72ème édition du Festival de Locarno : elle est arrivée, élégante élancée, spontanée et drôle, affichant ce sourire étincelant qui la caractérise. Sur l’immense écran de la Piazza Grande, tout les spectateurs ont pu l’admirer. Face à ce public déjà acquis à sa cause. l’actrice oscarisée Hilary Swank, arrivée hier soir pour recevoir le Leopard Club Award, s’est montrée naturelle, enjouée, généreuse de sa personne et souriante.
(…)
Ce samedi matin à 10h30 au Spazio Cinema de Locarno, Hilary Swank s’est prêtée à un exercice très prisé par les festivaliers en donnant une longue conversation publique, en compagnie du modéréateur Mike Goodridge qui a mené la rencontre avant que l’actrice ne réponde aux questions des très nombreuses personnes présentes.
(…)

Read More
Cinéma / KinoCulture / Kultur

Les Bienheureux (2017) de Sofia Djama : un rétroéclairage très juste sur l’actualité algérienne (2019)

L’après décennie noire inspire les jeunes réalisateur.trice.s qui depuis quelques années revitalisent le cinéma algérien (ici un article que nous avions article consacré à cette nouvelle génération). Sofia Djama, dont Les Bienheureux (The Blessed) est le premier long métrage présenté à la Mostra de Venise 2017, prend à bras le corps ce sujet qui, comme le printemps des hirondelles attendues par Karim Moussaoui (En attendant les hirondelles) la même année 2017, se retrouve directement face à l’actualité en ce début 2019. Ces deux films dépeignent une société désillusionnée empêtrée, après une décennie de terrorisme traumatisante, dans un conflit générationnel qui aliène les avancées collectives et les projets de vie individuels. Mais le verrou a enfin sauté et Sofia Djama était rayonnante à la présentation de son film ce 4 avril 2019, première projection après la démission du président Abdelaziz  Bouteflika  !

« Si mon film perd un jour de son actualité, j’en serais heureuse !»

Read More
Cinéma / KinoCulture / KulturLittérature / Literatur

Rencontre avec Marine Francen pour la sortie allemande de Le Semeur qui, en Allemagne, a pour titre : Das Mädchen, das lesen konnte.

Le premier film de Marine Francen, dont elle a également écrit le scénario, prend sa source dans un mystérieux livre paru en 2006 (éditions Parole), L’homme semence, qui aurait été écrit par Violette Ailhaud, une institutrice des Basses-Alpes, qui raconte ce qui est arrivé à son village après le coup d’État de Louis-Napoléon Bonaparte de décembre 1851. Le parcours rocambolesque de ce manuscrit mérite tout autant un film que son contenu, l’histoire officielle étant qu’à la mort de l’autrice en 1925, le récit est resté dans une enveloppe qui devait rester fermée chez un notaire et ne pouvait être remise que 50 ans après sa mort à une femme de sa descendance. Depuis sa publication, le texte, peu connu du grand public, forge son succès dans l’inspiration qu’il insuffle aux artistes qui l’adaptent au théâtre, dans la danse, la BD ou comme ici au cinéma. Le livre a également été traduit dans plusieurs langues, en allemand sous le titre Der Samenmann.
(…)

Read More
Cinéma / KinoCulture / Kultur

Mr & Mme Adelman (Die Poesie der Liebe) – Rencontre avec Doria Tillier co-scénariste et actrice principale du premier film de Nicolas Bedos qui sort ce 20 décembre en Allemagne

Dans une narration classique, qui débute par l’enterrement de Monsieur Adelman (Nicolas Bedos), célèbre écrivain mort dans d’étranges circonstances et dont Jack Lang fait l’oraison funèbre, le film de Nicolas Bedos nous entraîne dans la vie d’un couple fusionnel.
Madame Adelman (Doria Tillier) fuit la réception d’enterrement qui l’ennuie prodigieusement et reçoit dans le bureau de son défunt mari un jeune écrivain qui veut faire une biographie sous angle particulier : celui de Madame Adelman. Lors de cette après-midi, elle va lui raconter leurs 45 ans de vie commune dans lesquelles sont étroitement imbriquées vie intime et vie professionnelle.
(…)

Read More