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Culture / Kultur

Cinéma / KinoCulture / KulturMostra 2022

Mostra 2022 : Trois nuits par semaine, de Florent Gouëlou, présenté dans la Settimana della Critica, suit la quête identitaire d’un jeune homme plongé dans l’univers des drag queens

Avec Trois nuits par semaine, Florent Gouëlou signe un premier long métrage très réussi et empli d’audace, qui mêle harmonieusement histoire d’amour et quête identitaire en immergeant le protagoniste, Baptiste, et par la même occasion le public, dans le monde haut en couleurs et contrasté des drag queens. (…)

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Cinéma / KinoCulture / KulturMostra 2022

Mostra 2022 : Vera, de Tizza Covi et Rainer Frimmel, présenté dans la section Orizzonti, suit le quotidien de Vera Gemma, entre paillettes et désabusement

Vera vit dans l’ombre d’un père célèbre. Lassée de sa propre vie et de ses relations superficielles, elle erre dans la haute société romaine. Lorsque son chauffeur privé, Walter Saabel, blesse un garçon de huit ans dans un accident de voiture dans une banlieue de Rome, une relation intense commence avec le garçonnet et son père. Mais elle se rend vite compte que, même dans ce monde, elle n’est qu’un outil pour les autres. (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Sortie européenne de L’Homme de Dieu de Yelena Popovic – Drame biographique sur le chemin de croix de Nectaire d’Égine, saint de l’Église orthodoxe grecque

Autant le dire tout de suite, le second long-métrage de la cinéaste serbe Yelena Popovic (L.A. Superheroes, 2013) est d’un très grand classicisme visuel et narratif qui épouse la facture traditionnelle du genre de la biographie historique. À ceci s’ajoute un moment d’adaptation : la langue du film est l’anglais, ce qui donne un petit ton décalé au sujet ainsi que peut-être aux acteurs.
Une fois cela posé, reconnaissons que le classicisme a ses bons côtés : la lumière est très bien utilisée par la cinéaste et son directeur de la photographie, Panagiotis Vasilakis. Elle reflète à merveille les jeux d’ombres et de clarté des discussions entre les protagonistes, les intrigues, les alliances et mésalliances, ainsi que les états intérieurs des personnages.(…)

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Cinéma / KinoCulture / KulturProjets jeunes / Jugendprojekte

La Lanterne Magique fête ses trente ans, essaimant la passion du cinéma au fil des générations. Rencontre avec Vincent Adatte

Depuis de très nombreuses années, Vincent Adatte œuvre dans l’univers du septième art et y porte diverses casquettes : scénariste sur les films de Francis Reusser (Derborence), de Michel Rodde (Le Voyage de Noémie), de Jean-Blaise Junod (Duende), de Samuel et Frédéric Guillaume (Max & Co), entre autres. Il continue actuellement à intervenir comme consultant pour de jeunes cinéastes. Actuel Président de l’association Ciné-Bulletin – qui édite la revue professionnelle éponyme – Vincent Adatte travaille comme critique de cinéma pour plusieurs médias romands. (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

28e édition du Sarajevo Film Festival : Palmarès !

Durant la fête du cinéma la plus connue des Balkans, 235 films, venus de 62 pays, ont été projetés.
Après le prestigieux prix du premier long métrage et celui du meilleur cinéaste émergent à Locarno, le réalisateur croate Juraj Lerotic vient d’obtenir le Cœur de Sarajevo du meilleur long métrage pour Safe Place ! (Lire la critique de Malik Berkati). De plus, ce cinéaste qui a raconté l’histoire de son frère a aussi remporté le titre du meilleur acteur, le Prix Cineuropa et celui de CICAE. Le jury officiel, sous la présidence de l’Autrichien Sebastian Meise avec Lucile Hadzihalilovic, cinéaste française dont le père Moustapha était Sarajevien, sa collègue Antoaneta Alamet Kusijanovic, Croate habitant aux États-Unis, le producteur israélien Katriel Schory et l’acteur serbe Milan Maric ont choisi unaniment l’Ukrainienne Maryna er Gorbach comme la meilleure réalisatrice de la manifestation plus connue du septième art en Europe du sud-est, grâce à son film Klondike (lire l’interview j:mag de la réalisatrice), après la même reconnaissance au Festival Sundance. Vicky Kriepsil, étonnante et talentueuse interprète d’Elisabeth d’Autriche du film Corsage, réalisé par Marie Kreutzer, est proclamée meilleure actrice. Le documentaire de Srdjan Keca, titré Museum of The Révolution, a été primé dans sa sélection. Déjà présenté à l’IDFA, il raconte le destin d’un musée de l’ancienne Yougoslavie. Ce film a ravi des membres du jury : le cinéaste Bilal Baydarov d’Azerbaïdjan, la documentaliste géorgienne Salomé Jashi et la conservatrice des Pays Bas, Margje de Koning. (…)

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Culture / KulturExposition / AusstellungLifestyle

Exposition: « Shocking ! Les mondes surréalistes d’Elsa Schiaparelli » au Musée des Arts décoratifs de Paris jusqu’au 22 janvier 2023

Une somptueuse rétrospective de la créatrice italienne Elsa Schiaparelli, amie des artistes de l’avant-garde parisienne des années 1920 et 1930, est visible au Musée des Arts Décoratifs, jusqu’au 22 janvier 2023. Plus de 520 œuvres ont été réunies, dont 272 costumes et accessoires de mode, ainsi que 248 peintures, sculptures, photos, bijoux, céramiques, parfums signés des plus grands comme Jean Cocteau, Salvador Dali, Man Ray, Elsa Triolet ou Meret Oppenheim.  Le Musée montre aussi l’héritage du style de la créatrice, avec les modèles d’Yves Saint Laurent, Azzedine Alaïa, Galliano, Lacroix.
Pour l’exposition présentée dans les galeries de la mode Christine & Stephen A. Schwarzman, la scénographie a été confiée à Nathalie Crinière qui l’a rendu immersive et même poétique. Dans son livre Shocking Life, qui date de 1954, Schiaparelli a écrit : (…)

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Cinéma / KinoCulture / KulturLocarno 2022

Locarno 2022 – Cineasti del presente : Sigurno mjesto (Safe Place) de Juraj Lerotić, un voyage cinématographique dans les lacis de la psyché

Sigurno mjesto (Safe Place), le premier long métrage du cinéaste croate Juraj Lerotić, remarqué en 2010 avec un moyen métrage (Then I See Tanja), composé presque exclusivement de photographies de plateau, accompagnées d’une narration en voix off, a remporté plusieurs prix à la 75e édition du Festival de Locarno : Prix du meilleur réalisateur émergent, Pardo du meilleur acteur du Concours Cinéastes du présent pour Goran Marković et le prix Swatch du meilleur premier film.
Le titre du film, que l’on pourrait traduire en français par « lieu sûr », n’en a que le nom, tant on ressort de ce film sonnés, voire déboussolés. L’histoire, à l’instar de sa réalisation, est minimaliste, arrache les micro-aspérités de peaux qui restent sur son ossature pour en livrer la substantifique moelle : Une tentative de suicide de Damir (Goran Marković) créé une faille qui se nourrit de manière primaire dans la course désespérée de son frère Bruno (Juraj Lerotić) et de sa mère (Snježana Sinovčić Šiškov) de le mettre à l’abri – les tentatives de comprendre l’acte restant au second plan. Comment sauver l’être aimé de thanatos ? Peut-on réellement protéger quelqu’un de ses pulsions de mort ? Damir a conscience que son acte est incompréhensible pour les siens, qu’il leur fait du mal, et pourtant il semble être sous l’emprise d’une dissociation de sa raison et de sa pulsion fatale. Ce sont à ces questions que sont confrontés les protagonistes qui, sur la ligne de leur temps qui s’accélère, se démènent dans un univers en léger décalage de celui des autres. (…)

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Cinéma / KinoCulture / KulturLocarno 2022

Locarno 2022 : Gigi la legge, d’Alessandro Comodin, qui a remporté le Prix spécial du jury, fait la part aux petites gens du quotidien

En pleine nuit, la caméra suit Gigi dans son jardin foisonnant et à la végétation luxuriante qu’ilchérit par-dessus tout. Son voisin, que l’on entend sans jamais le voir, au ton belliqueux et vindicatif, veut obtenir justice contre cette forêt sauvage qui envahit son territoire ; Gigi tente de calmer l’ire de son voisin et de négocier à l’amiable.
Alessandro Comodin recourt au hors champ, ce qui lui permet de mettre astucieusement en scène cet échange insolite entre Gigi et son voisin, exprimant la paranoïa qui imprègne ce village. En fait, Gigi est carabiniere et passe ses journées à patrouiller, ou plutôt à
se promener dans les rues étroites de San Michele al Tagliamento, un village du nord-est de l’Italie, dans la luminosité si solaire du Frioul. Certes, il y a des incidents, voire des accidents : une personne est retrouvée morte à côté des voies ferrées, un étrange individu erre sinistrement sur les chemins de campagne. Cela s’apparente au début d’un film noir, cela pourrait déboucher sur un western contemporain, mais ces diverses pistes ne sont que suggérées par le réalisateur. Et pourquoi pas le début d’une romance… Quand une jeune novice est engagée à la centrale téléphonique du commissariat, Gigi tombe immédiatement sous le charme de sa voix et se met à flirter sans trop de fioritures, à la façon d’Aldo Maccione, suscitant l’amusement des spectateurs. (…)

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Cinéma / KinoCulture / KulturLocarno 2022

Locarno 2022 : Il Pataffio, de Francesco Lagi, propose une fable noire médiévale aux échos contemporains. Rencontre

Un groupe improbable de soldats et de courtisans mené par Marcount Berlocchio (Lino Musella) et sa nouvelle épouse Bernarda (Viviana Cangiano) prend possession d’un fief lointain. Mais leur château est un dépotoir décrépit et les villageois ne veulent pour rien au monde être gouvernés. Entre appétits profanes et sacrilèges, soldats débraillés et pauvres gens affamés, Il Pataffio relate une histoire sur la liberté, sur la faim, sur la soif de pouvoir et le besoin de possession. S’inspirant du roman éponyme de Luigi Malerba, qui fut une véritable révélation pour le cinéaste et « le début d’un voyage imaginaire » qu’il ne soupçonnait pas, Francesco Lagi n’osant pas se risquer à adapter ce roman sur grand écran avant d’être soutenu par des producteurs. Pour celles et eux qui ne connaîtraient pas Malerba, Luigi Bonardi, connu sous le nom de plume de Luigi Malerba, est un écrivain italien, né en 1927 à Berceto, dans la province de parme, et mort en 2008 à Rome. Il est cofondateur du Gruppo 63 d’orientation marxiste et structuraliste et a œuvré comme scénariste de cinéma. (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Il Giardino del Re, de Silvio Soldini, marque le retour réussi du cinéaste italo-suisse qui signe un drame existentiel subtil et magnifiquement interprété. Rencontre

La vie de Camilla (Kasia Smutniak), une avocate d’affaires milanaise, brillante, divorcée, cohabitant tant bien que mal avec une fille adulte qui a tant de reproches à l’égard de sa mère.  Camilla s’investit pleinement dans son travail au détriment de ses proches et d’une éventuelle histoire d’amour. Sa vie à la mécanique bien huilée va être est brutalement bouleversée une nuit lorsqu’un accident de scooter dont elle pourrait être responsable laisse un jeune homme sans-papiers sur l’asphalte. Ce mort, que personne n’identifie, l’incite à se lancer dans une enquête privée personnelle qui l’éloigne des lieux et des personnes qu’elle a l’habitude de fréquenter. Peut-être le début d’un éveil de conscience et d’un changement de vie…

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