La solitude, c’est la ligne de basse de la cinématographie de Tsai Ming-Liang, cinéaste et artiste taïwanais né en Malaisie. Nous en parlions déjà ici, lors de la rétrospective que lui avait consacré à Berlin Arsenal – l’Institut allemand du film et de l’art de la vidéo en 2017.
Kang (l’acteur fétiche du réalisateur, l’acteur Lee Kang-Sheng) vit seul dans une grande maison. À travers une baie vitrée, il regarde la cime des arbres fouettée par le vent et la pluie. Il ressent une étrange douleur d’origine inconnue à peine supportable et irradie dans tout son corps. Non (Anong Houngheuangsy), lui, vit dans un petit appartement à Bangkok où il prépare méthodiquement des plats traditionnels de son village natal. Les deux hommes vivent dans la plus grande des solitudes, les rares interactions qu’ils ont avec leur environnement sont celles de leur quotidien. Mais un soir, une nuit, une vraie rencontre va se faire et leurs deux solitudes fusionner dans un interstice du temps à la foi fugace et infini.
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