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Berlinale 2024Cinéma / KinoCulture / Kultur

Berlinale 2024 – Encounters : Arcadia de Yorgos Zois – Une odyssée dans l’entre-deux monde

Au volant d’une voiture, Yannis (Vangelis Mourikis), accompagné de Katerina (Angeliki Papoulia) allongée à l’arrière, traverse un paysage baigné par la lumière morne d’un crépuscule de matin d’automne. Ils franchissent un barrage par la route surplombant l’endroit. Soudain, Yannis stoppe brusquement, sort de la voiture et vomit sur sa chaussure. Pendant ce temps, Katerina se réveille en panique. À l’hôpital de la petite ville, un policier local les attend, car il est nécessaire d’identifier le corps d’une femme dont le véhicule a basculé par-dessus le parapet du barrage. À la morgue, le policier révèle que la femme n’était pas seule dans la voiture ; un homme l’accompagnait, et ils avaient loué un appartement de vacances ensemble. (…)

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Berlinale 2023Cinéma / KinoCulture / KulturRecit / Bericht

Berlinale 2023 – Bericht aus der Sektion Encounters

Der Gewinner von Encounters heisst Here und ist vom belgischen Regisseur Bas Devos. Der legt hier, wie immer mit seinen Filmen, einen Film der alltäglichen Beobachtungen vor, der sehr entschleunigt wirkt. Das hat durchaus eine gewisse Faszination, man muss sich allerdings in Ruhe darauf einlassen. Stefan ist aus Rumänien und als Bauarbeiter auf Zeit in Brüssel. In Kürze wird er nach Hause zurückkehren. Für Freunde und Familie kocht er zum Abschied einen grossen Topf Suppe. Dann lernt er eine junge Studentin kennen, die ursprünglich aus China stammt, und die über Moose promoviert. Beim Joggen trifft er im Wald auf sie und macht mit ihr eine mehrstündige Reise in die Welt der Moose. Auch der Zuschauer lernt hier noch einiges dazu. (…)

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Berlinale 2023Cinéma / KinoCulture / Kultur

Berlinale 2023 – Encounters : Rencontre avec Malika Musaeva pour Kletka ishet ptitsu (The Cage Is Looking for a Bird) – un souffle de poésie dans une société de servitude

(…) Dans un village de Tchétchénie, entouré de collines qui ferment l’horizon, deux amies de 17 ans, dans leur dernière année de diplôme de fin d’études secondaires, Yakha (Khadizha Bataeva) et Madina (Madina Akkieva), profitent des derniers moments d’insouciance joyeuse avant que les traditions d’une société rigide les rattrapent. Elles courent dans la nature, se roulent dans l’herbe, allongées, elles regardent le ciel en rêvant à un avenir au-delà de ces montagnes qui les encagent. (…)

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Berlinale 2022Cinéma / KinoCulture / Kultur

Berlinale 2022 – Encounters : I Poli ke i Poli (The City and the City) fouille dans la mémoire défaillante de Thessalonique envers sa communauté juive

Thessalonique, seconde plus grande ville de Grèce, contient dans ses entrailles les reliques d’une histoire qu’elle a complètement enfouie, encoffrée sous de nouvelles strates de construction. Avec I Poli ke i Poli Christos Passalis et Syllas Tzoumerkas proposent de déterrer cette mémoire délibérément effacée. Qui arpente aujourd’hui les rues de Thessalonique, anciennement Salonique, ne saurait imaginer que la ville était autrefois surnommée la Jérusalem des Balkans ! Le campus de l’Université est construit sur l’ancien cimetière juif qui était, avant sa destruction par les nazis et leurs supplétifs grecs, l’un des plus anciens et grands d’Europe. (…)

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Berlinale 2022Cinéma / KinoCulture / Kultur

Berlinale 2022 – Encounters : Unrueh (Unrest) de Cyril Schäublin ou de l’anarchisme horloger dans le vallon de Saint-Imier

Unrueh… il suffirait d’échanger les deux dernières lettres du mot pour passer de la signification de « balancier » à « désordre », « agitation ». C’est dans cette ambivalence sémantique que le réalisateur Zurichois construit, tel un horloger, son film à double mécanique. Issu d’une famille d’une d’ouvrières horlogères, Cyril Schäublin expose avec précision et foultitudes de détails comment fonctionne une montre mécanique. Cette déconstruction de mécanique horlogère adossée à celle de la mécanique du capitalisme industriel produit une œuvre singulière, d’une grande finesse et de toute beauté. (…)

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Berlinale 2022Cinéma / KinoCulture / Kultur

Berlinale 2022 – Encounters : Avec Zum Tod meiner Mutter (La mort de ma mère), Jessica Krummacher signe un film très personnel et sensible sur la mort, un thème universellement partagé

Zum Tod meiner Mutter, le film de Jessica Krummacher, fait sa Premiere dans la section Encounters. Dans son deuxième long métrage, Jessica Krummacher traite d’une expérience personnelle et raconte une histoire éprouvante et émouvante de la perte d’un parent. Quand le film commence, tout semble déjà fini.
« Nous savons que cela touche à sa fin : rien de plus »
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Berlinale 2021Cinéma / KinoCulture / Kultur

Berlinale 2021 – Encounters : Hygiène Sociale de Denis Côté qui propose à nouveau un bel exercice de style cinématographique réjouissant !  

Le réalisateur canadien dont les films sont tous, dans une section ou autre, présentés dans les plus grands festivals internationaux (pour n’en citer que quelques-uns : Répertoire des villes disparues en compétition à la Berlinale 2019, entretien ici ; Ta peau si lisse au festival de Locarno 2017 ; Boris sans Béatrice en compétition à Berlin en 2016, entretien avec l’actrice principale Simone-Élise Girard ici ;  Vic + Flo ont vu un ours pour lequel Denis Côté a reçu l’Ours d’argent de l’innovation pour un film qui ouvre une nouvelle perspective en 2013) , est un explorateur du langage cinématographique qui va puiser dans sa cinéphilie – il a été critique de cinéma – pour développer ses propres projections filmiques. Tour de force, le film a été tourné en 4 jours, en pleine pandémie, avec un budget de quelques milliers de dollars canadiens. On pourrait croire que le film est une réalisation influencée par la pandémie de coronavirus, les personnages – jamais plus de trois par plans –  se tenant à distance, et bien sûr à cause du titre. C’est en fait une troublante coïncidence, car le scénario d’Hygiène sociale, son titre et la mise en scène à distance des personnages ont été élaborés par Denis Côté en 2015, lors d’un séjour à Sarajevo !
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Berlinale 2021Cinéma / KinoCulture / Kultur

Berlinale 2021 : dans la section Encounters, District Terminal (Mantagheye payani), de Bardia Yadegari et Ehsan Mirhosseini, dépeint un avenir proche de l’Iran, étouffé par la quarantaine physique, morale et émotionnelle

Téhéran dans un proche avenir. La pollution et un virus mortel ont réduit la ville à un dépotoir et contraint la population à émigrer ou à vivre en quarantaine. Peyman (Bardia Yadegari) est un poète qui tente mais ne parvient pas à être publié, bloqué par les fonctionnaires du bureau de censure. Devant une vie asphyxiante et le spectre de son père qui le hante et le culpabilise, il noie son marasme dans la cigarette et l’héroïne. Peyman vit avec sa mère (Farideh Azadi) dans un quartier placé sous surveillance permanente par des agents de quarantaine qui déambulent dans des combinaisons intégrales dignes de la Nasa. Luttant pour survivre, il partage un petit appartement avec cette mère âgée qui semble être la seule à lui apporter des conseils clairvoyants. Quand Peymam se promène ou court dans ce quartier vide, il entend de tous côtés de mauvaises nouvelles du monde extérieur.
Peyman partage ses journées entre passer du temps avec sa belle-fille adolescente tout aussi désabusée, une Iranienne vivant aux États-Unis qu’il a épousée pour émigrer mais qui teste son engagement à chaque échange à distance, des conversations avec ses deux amis les plus proches, Ramin (Ali Hemmati) et Mozhgan (Gandom Taghavi), et une liaison illicite avec une fille dont il est désespérément amoureux mais qui finira par quitter l’Iran. Les rumeurs d’une guerre imminente se multiplient et les amis de Peyman partent les uns après les autres, le laissant seul et tourmenté par des fantômes et ses addictions.
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Berlinale 2021Cinéma / KinoCulture / Kultur

Berlinale 2021 : dans la section Encounters, Azor, d’Andreas Fontana, redonne vie aux fantômes de la dictature argentine sur un damier aux enjeux internationaux

Azor fait partie de l’initiative «The Films After Tomorrow» qui vise à soutenir les professionnels du film dont les projets ont été stoppés par la pandémie de coronavirus afin de leur permettre d’achever leurs films ou de recommencer leur production. Sur les cinq-cent-quarante projets soumis (issus de cent-un pays), le comité de sélection a nominé dix productions pour la sélection internationale et dix autres pour la sélection suisse, sélection où la SSR est en lice avec les cinq coproductions. Azor d’Andreas Fontana, Das Mädchen und die Spinne (La jeune fille et l’araignée) de Ramon et Silvan Zürcher et La Mif de Frédéric Baillif (Freshprod) sont au programme du festival.
Azor s’ouvre sur un homme, souriant aux yeux bleu ciel, qui pose devant des plantes tropicales au feuillage abondant. La séquence suivante, le banquier Yvan de Wiel et sa femme, assis à l’ariare d’une voiture diplomatique, sont pris dans un bouchon dû aux contrôles d’identité des militaires. Par la fenêtre de la voiture, Yvan De Wiel observe un homme, fouillé au corps par un militaire : les sectateurs reconnaissent l’homme de la première séquence dont ils comprendront ultérieurement qu’il s’agit de Keys (Alan Gegenschatz).
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Berlinale 2021Cinéma / KinoCulture / Kultur

Berlinale 2021 –  Encounters : Das Mädchen und die Spinne des frères Bernois Ramon Zürcher et Silvan Zürcher, un film qui capture et captive l‘attention

Film d’atmosphère qui se joue en permanence sur la frontière entre le terre-à-terre et le monde intérieur, explorant les mécanismes de séparation et le sentiment de solitude, Das Mädchen und die Spinne est l’une des deux contributions suisses à Encounters, la section compétitive dédiée aux nouvelles visions cinématographiques.
Le fil narratif est ténu, mais comme celui d’une toile d’araignée, pour filer la métaphore du titre jusqu’au bout !, il s’élargit petit à petit pour finir par tisser un espace cohérent de sensations, d’émotions, d’impressions, d’échos et effets de miroirs, sans tomber dans le piège de l’hyper-conceptuel qui mobiliserait trop l’intellect.
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