Berlinale 2021 – compétition : Guzen to sozo (Wheel of Fortune and Fantasy) du japonais Ryusuke Hamaguchi remporte l’Ours d’argent – Grand Prix du jury
Les films précédents du cinéaste japonais, Asako I & II(2018) et Happy Hour(2015), se déclinaient sous la forme du roman, fleuve même pour le dernier cité, puisqu’il durait 317 minutes. Guzen to sozo se rend sur le terrain de nouvelle, avec pour sous-titre à La roue de la fortune et de la fantaisie (Wheel of Fortune and Fantasy) : Nouvelles de Hamaguchi. Le film est structuré en trois parties qui factuellement n’ont rien à voir les unes avec les autres, les trois parties elles-mêmes divisées en trois actes n’ayant comme axe commun que de tourner autour d’un personnage féminin. Le cordon ombilical de Guzen to sozo est le thème de la coïncidence qui fait déraper la réalité. Aucune des trois histoires dans leur entier n’est probable ; c’est ce qui fait le charme de ce film tout en délicatesse où les situations banales sortent de la piste de la réalité pour entrer dans une matière plus floue qui reflète les états intérieurs de leurs protagonistes.
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