Japon

Cinéma / KinoCulture / Kultur

Black Box Diaries de Shiori Itô – Un système judiciaire archaïque dans l’archipel des contrastes, entre high-tech et patriarcat

Le Japon, ce pays insulaire d’environ 125 millions d’habitant·es, fascine par ses paradoxes : une société où les gratte-ciel modernes côtoient des temples millénaires, où la technologie de pointe s’entrelace avec des traditions ancestrales. C’est dans cet univers aux multiples contrastes que nous plonge Shiori Itô, journaliste devenue écrivaine et réalisatrice par la force des choses. À travers son récit, elle expose une société profondément enracinée dans un système patriarcal, mettant en lumière son expérience personnelle d’agression sexuelle et le véritable chemin de croix qui s’en est suivi. Le tout se déroule dans un cadre légal marqué par une loi sur le viol et les violences sexuelles inchangée depuis… 110 ans ! (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Le premier long métrage de Chie Hayakawa, Plan 75, aborde les questions d’eugénisme et de décroissance médicale dans un film de fiction qui a des airs de documentaire : troublant !

Récompensé par la Mention Spéciale Caméra d’or au Festival de Cannes 2022, où il était présenté dans la section Un Certain Regard, Plan 75, de Chie Hayakawa, questionne sur le traitement réservé aux seniors dans les sociétés dites « développées » à travers le prisme de la situation japonaise. (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Sortie sur les écrans romands de Contes du hasard et autres fantaisies (Guzen to sozo) du cinéaste japonais multiprimé Ryusuke Hamaguchi

Avant d’avoir reçu un nombre incalculable de Prix pour Drive My Car (Oscar du meilleur film international, Prix du scénario du Festival de Cannes, Golden Globe du meilleur film en langue étrangère, Prix de l’Académie japonaise du meilleur scénario, British Academy Film Award du meilleur film en langue étrangère, pour ne citer que ceux-ci), Ryusuke Hamaguchi avait présenté, en 2021 également, Contes du hasard et autres fantaisies (Wheel of Fortune and Fantasy) à la Berlinale où il avait reçu l’Ours d’argent – Grand Prix du jury. Le film sort sur les écrans romands ce 13 avril 2022. (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

IFFR2022 – Yamabuki de Juichiro Yamasaki : une œuvre qui laisse ses protagonistes continuer leur chemin à la sortie du générique

Présenté dans le section Tiger Competition  du Festival international du film de Rotterdam, Yamabuki  se situe dans la ville du réalisateur, dans les montagnes à l’ouest du Japon, Maniwa. Cette familiarité des lieux donne au film un côté très réaliste, renforcé par l’emploi du 16 mm, que Juichiro Yamasaki compense par des procédés cinématographiques plus oniriques, amenés par l’usage de l’animation (de Sébastien Laudenbach, La Jeune Fille sans mains – 2016) et de la musique (Olivier Deparis). Le résultat de ce contrepoint, de cette dureté des lieux et des destins mélangée avec le monde intérieur des protagonistes est un film d’une très grande délicatesse et intelligence – Juichiro Yamasaki n’est jamais dans le jugement, laisse la place aux ambivalences, aux évolutions des caractères et laisse au public assez d’espace pour en imaginer ses propres terminaisons. (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Le film d’animation Belle (Ryū to sobakasu no hime) de Mamoru Hosoda sort sur les écrans romands

Belle (Le dragon et la princesse aux taches de rousseur) du réalisateur japonais d’animations féériques Mamoru Hosoda, présenté sur la Piazza Grande au festival de Locarno 2021, sort sur les écrans romands. (…)

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Cinéma / KinoCulture / KulturLocarno 2021

Locarno 2021 : Belle: Ryū to sobakasu no hime (Belle : Le dragon et les princes aux taches de rousseur), de Mamoru Hosoda présenté sur la Piazza Grande

Belle : Ryū to sobakasu no hime (Belle : Le dragon et les princes aux taches de rousseur) de Mamoru Hosoda, nous immerge dans un univers virtuel qui fait écho à la vie parallèle qui semble étrangement réelle, nous plongeant dans la vie de Suzu (voix : Kaho Nakamura), une lycéenne de dix-sept ans qui vit avec son père (voix : Kôji Yakusho) dans un village rural du Sud de l’archipel. Peinant à s’intégrer au groupe de lycéennes, Suzu bénéfice de la constante protection de son ami d’enfance, Shinobu Hisatake (voix : Ryô Narita) et motivée par la fougue contagieuse de sa meilleure amie, Ruka Watanabe (voix : Tina Tamashiro).
Pendant des années, depuis la mort accidentelle de sa mère, Suzu a vécu comme l’ombre d’elle-même. Un jour, elle entre dans « U », un monde virtuel avec cinq milliards de membres. Dans l’univers de U, ce n’est plus Suzu mais Belle, une chanteuse mondialement connue et adulée. Elle rencontre bientôt une créature mystérieuse, un dragon (voix : Takeru Satoh) et, ensemble, ils se lancent dans un voyage d’aventures, de défis et d’amour dans une relecture très moderne de La Belle et la Bête.
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Berlinale 2021Cinéma / KinoCulture / Kultur

Berlinale 2021 – compétition : Guzen to sozo (Wheel of Fortune and Fantasy) du japonais Ryusuke Hamaguchi remporte l’Ours d’argent – Grand Prix du jury

Les films précédents du cinéaste japonais, Asako I & II(2018) et Happy Hour(2015),  se déclinaient sous la forme du roman, fleuve même pour le dernier cité, puisqu’il durait 317 minutes. Guzen to sozo se rend sur le terrain de nouvelle, avec pour sous-titre à La roue de la fortune et de la fantaisie (Wheel of Fortune and Fantasy) : Nouvelles de Hamaguchi. Le film est structuré en trois parties qui factuellement n’ont rien à voir les unes avec les autres, les trois parties elles-mêmes divisées en trois actes n’ayant comme axe commun que de tourner autour d’un personnage féminin. Le cordon ombilical de Guzen to sozo est le thème de la coïncidence qui fait déraper la réalité. Aucune des trois histoires dans leur entier n’est probable ; c’est ce qui fait le charme de ce film tout en délicatesse où les situations banales sortent de la piste de la réalité pour entrer dans une matière plus floue qui reflète les états intérieurs de leurs protagonistes.
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Cinéma / KinoCulture / KulturMostra 2019

Mostra 2019 :  Lan xin da ju yuan (Saturday Fiction) de  Lou Ye, avec Gong Li, plonge le public dans les tumultes de l’occupation nippone en Chine en 1941

Lan xin da ju yuan (Saturday Fiction) retrace un chapitre terrible de l’histoire chinoise sous occupation nippone, si brutale et sanguinaire qu’elle marque encore les esprits de nos jours.

Depuis l’occupation japonaise, la Chine est le théâtre d’une guerre du renseignement entre les Alliés et les puissances de l’Axe. La célèbre actrice Jean Yu (la tout aussi célèbre Gong Li) retourne à Shanghai, apparemment pour jouer dans Saturday Fiction, réalisé par son ancien amant. Mais quel est son but réel ? Libérer son ex-mari ? Voler des informations secrètes pour les forces alliées ? Travailler pour son père adoptif ? Ou échapper à la guerre ? Alors qu’elle s’embarque dans sa mission et qu’il devient de plus en plus difficile de distinguer les amis des agents secrets, alors que tout semble échapper à tout contrôle, Jean Yu commence à se demander si elle peut révéler ce qu’elle a découvert sur l’attaque imminente de Pearl Harbor.
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Cinéma / KinoCulture / KulturLocarno 2019

Locarno 2019 : trois films asiatiques en compétition internationale

Hiruk-pikuk si al-kisah (The Science of Fictions), de Yosep Anggi Noen, représente l’Indonésie, co-produit par l’Indonésie, la Malaysie et la France
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Pa-go (Height of the Wave), de Park Jung-bum, représente la Corée du Sud en compétition pour le Pardo d’Oro
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Yokogao (A Girl Missing), de Koji Fukada, représente le Pays du soleil levant en compétition internationale

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Cannes 2018Cinéma / KinoCulture / Kultur

Cannes 2018 : Hirokazu Kore-eda revient sur la Croisette avec Une affaire de famille (Manbiki Kazoku), en sélection officielle, une histoire à la fois lumineuse et triste autour de sa thématique de prédilection

Hirokazu Kore-Eda est un habitué de la Croisette puisque sept de ses films ont été sélectionnés au Festival de Cannes : Distance en 2001 (en compétition officielle), Nobody Knows en 2004 (en compétition officielle), Air Doll en 2009 (dans la section Un certain regard), Tel père, tel fils en 2013 (en compétition officielle), Notre petite sœur en 2015 (en compétition officielle), Après la tempête en 2016 (à Un certain regard) et Shoplifters en 2018 (en compétition officielle).

Remarqué pour son approche novatrice, non spectaculaire et qui s’apparente quasiment au documentaire, Hirokazu Kore-Eda propose un cinéma de fiction qui apporte une dimension sociologique et anthropologique sur la société japonaise. Le cinéaste nippon poursuit son exploration de thèmes familiers telles les relations familiales : ici, il est question de filiation, de la famille que l’on a par naissance et celle que l’on choisit. Comme à son habitude, Hirokazu Kore-Eda dépeint par touches délicates et subtiles ses personnages, avec une sobriété dans le dispositif et authenticité des moindres éléments.
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