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Cinéma / Kino

Cinéma / KinoCulture / Kultur

Careless Crime (Jenayat-e bi deghat) de l’iranien Shahram Mokri – Un film est un film est un film !

Shahram Mokri, tel un prestidigitateur, ouvre avec virtuosité les portes de l’espace et du temps pour nous raconter une histoire de cinéma et de politique affranchie de sa frise chronologique et régionale. Habitué à tisser son fil narratif sur le jeu de répétition et d’absence de linéarité avec une caméra qui glisse sur les personnages et les groupes qu’ils forment (Fish and Cat, 2013, Prix spécial du jury pour la créativité dans la section Orizzonti à la 70e Mostra de Venise ; Invasion (Hojoom), 2017, présenté à la Berlinale dans la section Panorama), le réalisateur iranien parvient ici à quitter l’espace expérimental du cinéma et proposer un film toujours singulier mais à l’univers plus tangible. Le film a remporté le Prix du meilleur scénario de la critique indépendante à la Mostra 2020.
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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Julie (en 12 chapitres), de Joachim Trier, présenté en compétition au Festival de Cannes 2021 et couronné par le Prix d’interprétation pour sa comédienne Renate Reinsve, à l’affiche

Oslo, de nos jours. Julie (Renate Reinsve) est une jeune femme pleine d’énergie et d’enthousiasme, mais, à la veille de ses trente ans, elle cherche encore sa voie et papillonne sans jamais vraiment s’attacher jusqu’au jour où elle rencontre Aksel, un dessinateur à succès de la culture crash underground, aimant et protecteur mais plus âgé qu’elle de quinze ans et désireux de fonder une famille. Julie refuse l’enfant qu’il désire bien qu’elle pense avoir trouvé une stabilité auprès de lui. Quand elle le quitte pour le jeune et séduisant Eivind (Herbert Nordrum), qui a lui-même quitté sa compagne Sunniva (Maria Grazia Di Meoelle), Julie espère, une fois de plus, commencer une nouvelle vie sans trop s’attacher pour autant. Un éternel recommencement qui semble être intrinsèque à la personnalité de Julie, instable tant sur le plan professionnel que sentimental. Elle entame des études de médecine mais les interrompt pour se lancer dans a psychologie tout en s’adonnant régulièrement avec passion à la photographie. Après avoir été touche-à-tout sans trop de conviction, Julie se retrouve vendeuse dans une librairie. Enjouée, sympathique, libre, frondeuse et alerte, Julie ressemble à une éternelle adolescente, sans attache ni responsabilité, qui fait de son quotidien un tourbillon d’euphorie et de joie qui contamine ceux qui l’approche.
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Cinéma / KinoCulture / Kultur

L’Homme de la cave, de Philippe Le Guay, plonge le public dans le passé familial à la lecture du révisionnisme

À Paris, Simon (Jérémie Renier) et Hélène (Bérénice Bejo) décident de vendre une cave dans l’immeuble où ils habitent. Un homme, Jacques Fonzic (François Cluzet) au passé trouble, l’achète et s’y installe sans prévenir. Peu à peu, sa présence va bouleverser la vie du couple. Si le scénario du dernier film de Philippe Le Guay paraît, de prime abord, rocambolesque et peu probable, c’est pourtant d’une situation bien réelle que le cinéaste s’est inspiré : en effet, dans les années 2000, un couple d’amis proches du réalisateur a décidé de vendre leur cave à un homme qui souhaitait entreposer des archives. Ils ne se sont méfiés de rien et ont donné la clef en même temps qu’ils ont encaissé le chèque. Ce qu’ils n’avaient pas prévu, c’est que l’homme s’installerait physiquement dans la cave. Le réalisateur a obtenu du couple l’autorisation de raconter son histoire, à condition de ne pas les exposer. Philippe Le Guay souligne : (…)

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Cinéma / KinoCulture / KulturMusique / Musik

a-ha: The Movie, de Thomas Robsahm et d’Aslaug Holm, propose une odyssée au cœur des révélations du plus grand groupe norvégien de tous les temps

Présenté en avant-première au Festival du Film de Tribeca en juin, au Filmfest München en juillet et au Festival international du film norvégien de Haugesund en août 2021, a-ha The Movie, consacré au mythique groupe norvégien, sort sur les écrans romands ce 6 octobre. On y découvre notamment l’histoire de leur tube Take On Me, entre autres.
Le tandem de cinéastes norvégiens Thomas Robsahm et Aslaug Holm ont relevé le remarquable défi de partir à la rencontre des membres du groupe a-ha, une tâche ardue et complexe qui leur a pris quatre ans et qui retrace la carrière de près de quarante ans des trois icônes norvégiennes.
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Cinéma / KinoCulture / KulturExposition / AusstellungLittérature / Literatur

L’Amour selon Nacer Khemir : calligraphies de l’artiste exposées à l’ICAM L’Olivier et cycle de films au Cinélux à Genève – Rencontre [audio]

« La langue, comme un jardin, et tout d’abord une clôture et sa terre est faite des sédiments des générations passées. Son parfum embaume les morts et les vivants ; elle est à la fois le dessin et la quintessence de l’âme d’un peuple dans le miroir du temps. »
À partir de ce constat, mettant à profit la réclusion forcée induite par le confinement, l’artiste tunisien Nacer Khemir, ne pouvant envisager un tournage, s’est mis à peindre créant de nombreuses calligraphies autour des noms de l’amour dans la langue arabe. Exprimant son art à travers le cinéma, l’écriture dont les contes, la peinture à la sculpture, la calligraphie, il est parvenu à tirer un trait d’union artistique deux rives entre le Nord et le Sud, entre l’Orient et l’Occident. Sur l’invitation de son ami de longue date, Alain Bittar, fondateur et directeur de la librairie L’Olivier et de l’ICAM – l’institut des cultures arabes et méditerranéennes -, Nacer Khemir expose une partie de calligraphies dans l’espace réservé aux expositions au sous-sol de la librairie. Lors du vernissage de l’exposition, le public a pu découvrir, dans une ambiance conviviale, une sélection des calligraphies de Nacer Khemir, présent pour converser et échanger avec le public. Les tableaux exposés marquent le regard et l’esprit par leurs couleurs vives qui semblent avoir permis à l’artiste de conjurer l’absence de contacts durant le confinement. (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Aventiclap 2021 : c’est au cœur du site historique d’Avenches que la quatrième édition se déroulera du 7 à 10 octobre – Rencontre avec Jean-Marc Detrey [audio]

Mû par sa passion inconditionnelle pour le septième, le fondateur et directeur d’Aventiclap, Jean-Marc Detrey, entouré par les membres de son comité et ses amis, fidèles soutiens, souhaite faire le lien entre la fin des grandes manifestations estivales en plein air les arènes, site phare de la cité romaine, et le début de la période automnale en salles qui invite le public à se calfeutrer dans les salles tout en se divertissant.
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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Cette musique ne joue pour personne, le dernier film de Samuel Benchetrit, joue la musique de l’amour et réunit des personnes que tout oppose a priori

Dans une ville portuaire, des êtres isolés, habitués à la violence, vont soudain voir leurs vies bouleversées par le théâtre, la poésie et l’art. Et leurs quotidiens, transformés par l’amour.
Jeff (Bruno Damiens), est un caïd entouré de ses fidèles hommes de main : Neptune (Ramzy Bedia), Jesus (Joey Starr), Poussin (Bouli Lanners), Jacky (Gustave Kervern). Jeff, marié depuis vingt-cinq ans avec Katia (Valeria Bruni-Tedeschi) et, la cinquantaine approchant, envahi par un vague à l’âme persistant et pris d’une soudaine soif de poésie, se met à rédiger des alexandrins pour séduire une jeune caissière (Constance Rousseau).
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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Le premier long métrage d’Aleem Khan, After love, qui a fait partie de la Sélection Semaine de la Critique Cannes 2020, sort sur les écrans suisses

Situé dans la ville côtière de Douvres au sud de l’Angleterre, After Love suit Mary Hussain, qui, après le décès inattendu de son mari, Ahmed (Talid Ariss), découvre qu’il cachait un secret à seulement trente-quatre kilomètres des célèbres falaises de la côte australe de l’Angleterre, l’autre côté de la Manche, à Calais.
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Cinéma / KinoCulture / KulturForum citoyen / Bürgerforum

PriFest 2021 et ZFF 2021 –  Rencontre avec Blerta Basholli, réalisatrice de Hive (Zgjoi), film primé à Sundance et Prishtina International Film Festival et qui représente le Kosovo aux Oscars 2022

Le mari de Fahrije est porté disparu depuis la fin de la guerre du Kosovo. La vie de sa femme, ses deux enfants et son père est guidée par le deuil et la lutte au quotidien pour survivre financièrement. Un jour, Fahrije va créer une petite coopérative de produits locaux, entraînant d’autres veuves dans son entreprise. Hélas, ses efforts pour subvenir aux besoins de sa famille et recréer de la vie dans le village se heurte à l’hostilité des hommes qui ne voient en elle que subversion de leurs traditions.  Ils vont tout entreprendre pour la faire échouer. Lire la critique ici.

Dans toutes les grandes tragédies de l’histoire se joue un trauma transgénérationnel, avec beaucoup de non-dits qui se passent de générations en générations. Mais ici, au Kosovo, il semble que vous essayiez de travailler sur ce traumatisme, de ne pas le laisser aux nouvelles générations le poids du fardeau…

C’est toujours important de parler. Pour moi, parler ce fait à travers les films. Même pour les problèmes quotidiens, nous devons nous exprimer. Si on laisse simplement ces parties de nos vies derrière nous, les choses empirent. Il faut parler des gens disparus, des questions liées au genre, on doit être honnêtes les uns avec les autres, même si on doit s’autocritiquer. Parfois la vérité n’est pas belle à dire, souvent on n’a pas envie d’entendre certaines choses, mais il faut passer outre. C’est essentiel afin d’aider la société à s’ouvrir, à s’habituer à entendre la vérité et à parler des choses qui ne sont pas justes, des choses que nous avons vécues. C’est la seule manière d’avancer.
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Cinéma / KinoCulture / Kultur

PriFest 2021 et ZFF 2021 – Hive (Zgjoi) de Blerta Basholli, une coproduction entre le Kosovo et la Suisse a remporté le Grand Prix de la compétition des Balkans du Prishtina International Film Festival et sera présenté en Première suisse au Zurich Film Festival

Déjà auréolé de trois prix au prestigieux festival de Sundance (Grand Prix du Jury Cinéma du Monde, Prix de la meilleure réalisation : World Cinema Dramatic, Prix du Public : World Cinema Dramatic) en janvier 2021, Hive a remporté le Grand Prix de la compétition des Balkans pour sa Première au Kosovo au PriFest. Il sera présenté en Première suisse au ZFF les 27, 28 septembre et le 2 octobre 2021 ; le film sortira sur les écrans suisses alémaniques le 7 octobre 2021, en Suisse romande, début 2022.
L’histoire que nous expose la jeune cinéaste kosovare Blerta Basholli est celle, réelle et bouleversante, de Fahrije Hoti (Yllka Gashi) dont le mari a disparu lors de la guerre du Kosovo, sept ans auparavant. Pétrie de chagrin, elle doit lutter au jour le jour pour subvenir aux besoins de ses deux enfants et de son beau-père (Çun Lajçi, célèbre artiste et militant Albanais du Kosovo) diminué physiquement. Elle s’occupe des ruches de son mari Agim, mais les abeilles ne produisent plus assez de miel. Face au manque de perspectives, elle décide de prendre son destin en main et convainc d’autres veuves et femmes de disparus de se lancer dans une petite entreprise communautaire (Krusha) de production et vente de ajvar, un condiment à base de poivrons rouges. Cette activité lucrative leur permet également de ne plus rester seules avec leurs problèmes, leur chagrin, de retrouver l’élan de la vie. Cette émancipation va très vite déplaire aux hommes du village pour lesquels une femme doit rester à la maison à s’occuper de ses enfants. Lorsque Fahrije leur demande si ce sont eux qui vont l’aider, aucune réponse. Le succès de l’entreprise attise l’hostilité des hommes qui font tout pour que cela se termine par un échec cuisant.

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