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Berlinale 2021Cinéma / KinoCulture / Kultur

Berlinale 2021 – Encounters : Hygiène Sociale de Denis Côté qui propose à nouveau un bel exercice de style cinématographique réjouissant !  

Le réalisateur canadien dont les films sont tous, dans une section ou autre, présentés dans les plus grands festivals internationaux (pour n’en citer que quelques-uns : Répertoire des villes disparues en compétition à la Berlinale 2019, entretien ici ; Ta peau si lisse au festival de Locarno 2017 ; Boris sans Béatrice en compétition à Berlin en 2016, entretien avec l’actrice principale Simone-Élise Girard ici ;  Vic + Flo ont vu un ours pour lequel Denis Côté a reçu l’Ours d’argent de l’innovation pour un film qui ouvre une nouvelle perspective en 2013) , est un explorateur du langage cinématographique qui va puiser dans sa cinéphilie – il a été critique de cinéma – pour développer ses propres projections filmiques. Tour de force, le film a été tourné en 4 jours, en pleine pandémie, avec un budget de quelques milliers de dollars canadiens. On pourrait croire que le film est une réalisation influencée par la pandémie de coronavirus, les personnages – jamais plus de trois par plans –  se tenant à distance, et bien sûr à cause du titre. C’est en fait une troublante coïncidence, car le scénario d’Hygiène sociale, son titre et la mise en scène à distance des personnages ont été élaborés par Denis Côté en 2015, lors d’un séjour à Sarajevo !
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Palmarès de la 71e Berlinale – Des prix qui reflètent la sensibilité du jury de cette année pandémique, composé exclusivement de récipiendaire d’Ours d’or

Quelle étrange Berlinale nous avons vécu, loin des salles de cinéma, loin des grands écrans, loin des salles de conférences de presse, loin de l’effervescence que dégage le cœur vibrant du centre du festival, avec ses rencontres, ses échanges, ses disputes et ses controverses. Cette année, comme tout le monde, les festivaliers de la presse et de l’industrie sont restés à la maison, pendant que le grand public qui se rue par centaine de milliers dans les salles berlinoises au mois de février, attend sagement le mois de juin… enfin cela est la version (très) optimiste des organisateurs qui espèrent qu’entre le 9 et le 20 juin la sélection pourra être programmée dans les salles et les open air, que le tapis rouge sera déroulé pour recevoir les cinéastes et les primés de cette 71e édition.
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Berlinale 2021 – compétition : Una película de policías (A Cop Movie) du Mexicain Alonso Ruizpalacios remporte l’Ours d’argent pour une contribution artistique exceptionnelle

L’écrivain, réalisateur de films et de théâtre mexicain avait déjà remporté en 2018 un Ours d’argent du meilleur scénario pour son deuxième long métrage, Museo, avec un film déjà basé sur des faits réels. Dans Una película de policías, le réalisateur s’empare du réel et le fictionalise dans une démarche quasi sociologique, les deux personnages centraux du film servant de révélateur à une situation globale. La question de départ est : de quel bois sont faits les policières et policiers de la ville de Mexico ? Une actrice et un acteur professionnel.le.s vont aller au fond de cette question, enfiler l’uniforme, participer comme cadets à l’académie de police puis se mettre dans la peau d’un couple de vrais policiers pour nous rendre compte de leur travail quotidien.   
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Berlinale 2021 – compétition : Herr Bachmann und seine Klasse (Mr Bachmann and His Class) de Maria Speth remporte l’Ours d’argent – Prix du Jury

Qui ne se souvient pas d’un prof d’école préféré ou exécré ? Les années d’école obligatoire sont pour la plupart des enfants déterminantes dans le reste de leur parcours scolaire et d’adultes en devenir. Parfois, l’école c’est l’enfer qui plonge dans la phobie scolaire, parfois la double peine quand on est livré à soi-même à la maison et à la traîne à l’école, et d’autre fois c’est le visa pour l’épanouissement. Quand on entre dans la classe de Monsieur Bachmann, on est pas sûr de finir sur les voies les plus prestigieuses d’étude, mais on est sûr d’être accueilli avec bienveillance, d’être écouté, de pouvoir s’exprimer et surtout d’être accompagné sur le chemin de l’année scolaire, au-delà même, jusque dans l’interface avec les parents.  
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Berlinale 2021 – compétition : Guzen to sozo (Wheel of Fortune and Fantasy) du japonais Ryusuke Hamaguchi remporte l’Ours d’argent – Grand Prix du jury

Les films précédents du cinéaste japonais, Asako I & II(2018) et Happy Hour(2015),  se déclinaient sous la forme du roman, fleuve même pour le dernier cité, puisqu’il durait 317 minutes. Guzen to sozo se rend sur le terrain de nouvelle, avec pour sous-titre à La roue de la fortune et de la fantaisie (Wheel of Fortune and Fantasy) : Nouvelles de Hamaguchi. Le film est structuré en trois parties qui factuellement n’ont rien à voir les unes avec les autres, les trois parties elles-mêmes divisées en trois actes n’ayant comme axe commun que de tourner autour d’un personnage féminin. Le cordon ombilical de Guzen to sozo est le thème de la coïncidence qui fait déraper la réalité. Aucune des trois histoires dans leur entier n’est probable ; c’est ce qui fait le charme de ce film tout en délicatesse où les situations banales sortent de la piste de la réalité pour entrer dans une matière plus floue qui reflète les états intérieurs de leurs protagonistes.
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Berlinale 2021 : dans la section Encounters, District Terminal (Mantagheye payani), de Bardia Yadegari et Ehsan Mirhosseini, dépeint un avenir proche de l’Iran, étouffé par la quarantaine physique, morale et émotionnelle

Téhéran dans un proche avenir. La pollution et un virus mortel ont réduit la ville à un dépotoir et contraint la population à émigrer ou à vivre en quarantaine. Peyman (Bardia Yadegari) est un poète qui tente mais ne parvient pas à être publié, bloqué par les fonctionnaires du bureau de censure. Devant une vie asphyxiante et le spectre de son père qui le hante et le culpabilise, il noie son marasme dans la cigarette et l’héroïne. Peyman vit avec sa mère (Farideh Azadi) dans un quartier placé sous surveillance permanente par des agents de quarantaine qui déambulent dans des combinaisons intégrales dignes de la Nasa. Luttant pour survivre, il partage un petit appartement avec cette mère âgée qui semble être la seule à lui apporter des conseils clairvoyants. Quand Peymam se promène ou court dans ce quartier vide, il entend de tous côtés de mauvaises nouvelles du monde extérieur.
Peyman partage ses journées entre passer du temps avec sa belle-fille adolescente tout aussi désabusée, une Iranienne vivant aux États-Unis qu’il a épousée pour émigrer mais qui teste son engagement à chaque échange à distance, des conversations avec ses deux amis les plus proches, Ramin (Ali Hemmati) et Mozhgan (Gandom Taghavi), et une liaison illicite avec une fille dont il est désespérément amoureux mais qui finira par quitter l’Iran. Les rumeurs d’une guerre imminente se multiplient et les amis de Peyman partent les uns après les autres, le laissant seul et tourmenté par des fantômes et ses addictions.
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Berlinale 2021 – Babardeală cu bucluc sau porno balamuc (Bad Luck Banging or Loony Porn) du cinéaste roumain Radu Jude remporte l’Ours d’or de la 71e  Berlinale!

Le réalisateur roumain Radu Jude est un habitué de la Berlinale où il a déjà remporté l’Ours d’argent de la meilleure réalisation (ex æquo avec la réalisatrice polonaise Malgorzata Szumowska) en 2015 pour Aferim!, et l’année passée, où il a présenté dans la section Forum son iconoclaste Tipografic Majuscul.
Enfin, lorsque l’on parle d’iconoclaste pour ce dernier film, en comparaison de Babardeală cu bucluc sau porno balamuc (Bad Luck Banging or Loony Porn), le film était bien sage. Car cette année, Radu Jude explose toutes les frontières : celle de la bienséance, avec une longue scène d’ouverture de style porno amateur ; celle de la structure formelle et visuelle avec trois parties qui ne se connectent que sur un méta-niveau ; celle de la structure narrative qui laisse libre champ au spectateur pour comprendre et interpréter le propos. Radu Jude a pour habitude de bousculer celui regarde, le défier parfois, l’entraîner sur des chemins de réflexions rocailleux et ardus. Ici, on est servis par la satire qu’il nous propose!
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Berlinale 2021 – Os últimos dias de Gilda (The Last Days of Gilda), une mini-série présentée dans Berlinale Series, met en scène de manière éblouissante une femme qui s’affirme, physiquement comme moralement !

Cette production brésilienne, une adaptation du monologue théâtral éponyme de Rodrigo de Roure, se limite à quatre épisodes de 25 minutes environ. À première vue complètement déjantée, Os últimos dias de Gilda a pour première qualité de ne pas s’embarrasser de fioritures narratives et d’aller droit à son propos par le biais de l’ellipse maîtrisée de main de maître par son réalisateur Gustavo Pizzi et sa co-scénariste, l’actrice qui tient le rôle de Gilda, Karine Teles. La durée des épisodes pourrait laisser penser que le réalisateur aurait pu en faire un film. Mais ce format de série permet justement d’aller à l’essentiel du propos, sans trop se soucier de continuité ; comme pour une pièce de théâtre, il permet de raconter l’histoire en actes plutôt qu’en déroulé classique. L’idée était bonne et surtout le résultat tout à fait probant.
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Berlinale 2021 : dans la section Encounters, Azor, d’Andreas Fontana, redonne vie aux fantômes de la dictature argentine sur un damier aux enjeux internationaux

Azor fait partie de l’initiative «The Films After Tomorrow» qui vise à soutenir les professionnels du film dont les projets ont été stoppés par la pandémie de coronavirus afin de leur permettre d’achever leurs films ou de recommencer leur production. Sur les cinq-cent-quarante projets soumis (issus de cent-un pays), le comité de sélection a nominé dix productions pour la sélection internationale et dix autres pour la sélection suisse, sélection où la SSR est en lice avec les cinq coproductions. Azor d’Andreas Fontana, Das Mädchen und die Spinne (La jeune fille et l’araignée) de Ramon et Silvan Zürcher et La Mif de Frédéric Baillif (Freshprod) sont au programme du festival.
Azor s’ouvre sur un homme, souriant aux yeux bleu ciel, qui pose devant des plantes tropicales au feuillage abondant. La séquence suivante, le banquier Yvan de Wiel et sa femme, assis à l’ariare d’une voiture diplomatique, sont pris dans un bouchon dû aux contrôles d’identité des militaires. Par la fenêtre de la voiture, Yvan De Wiel observe un homme, fouillé au corps par un militaire : les sectateurs reconnaissent l’homme de la première séquence dont ils comprendront ultérieurement qu’il s’agit de Keys (Alan Gegenschatz).
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Berlinale 2021 – Compétition : Ras vkhedavt, rodesac cas vukurebt? (What Do We See When We Look at the Sky?) – Quand Le hasard qui se bat contre le sort devient destinée

La fable que nous conte le réalisateur géorgien Alexandre Koberidze a pour cadre la ville historique de Koutaïssi, qui a été plusieurs fois la capitale de la Géorgie lorsque Tbilissi était sous occupation étrangère. Lisa (Oliko Barbakadze) est étudiante en médecine et travaille en pharmacie, Giorgi (Giorgi Ambroladze) est footballeur. Ils se rencontrent par hasard un matin, se rentrent dedans plusieurs fois en voulant reprendre leur chemin, et par ce faire pulvérise l’ordre des choses de leur train-train quotidien. Le soir, ils se croisent à nouveau. Pour honorer le hasard, Giorgi demande alors si elle veut bien le retrouver au café le lendemain ; elle répond par l’affirmative et, comme le souligne la voix-off du réalisateur qui interviendra plusieurs fois dans le cours du récit, cette invitation et acceptation se fait à leur plus grand étonnement à tous les deux, peu habitué.e.s à tant de spontanéité.
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