Berlinale 2021

Cinéma / KinoCulture / Kultur

Sortie sur les écrans romands de Contes du hasard et autres fantaisies (Guzen to sozo) du cinéaste japonais multiprimé Ryusuke Hamaguchi

Avant d’avoir reçu un nombre incalculable de Prix pour Drive My Car (Oscar du meilleur film international, Prix du scénario du Festival de Cannes, Golden Globe du meilleur film en langue étrangère, Prix de l’Académie japonaise du meilleur scénario, British Academy Film Award du meilleur film en langue étrangère, pour ne citer que ceux-ci), Ryusuke Hamaguchi avait présenté, en 2021 également, Contes du hasard et autres fantaisies (Wheel of Fortune and Fantasy) à la Berlinale où il avait reçu l’Ours d’argent – Grand Prix du jury. Le film sort sur les écrans romands ce 13 avril 2022. (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Sortie de La Mif de Fred Baillif en Suisse romande – Rencontre (audio)

Primé dans la section Generation 14Plus de la Berlinale 2021, au Festival de Zurich 2021 et décrochant le Bayard d’Or au Festival du Film français de Namur 2021, La Mif, dernier film de Fred Baillif sort sur les écrans de Suisse romande.
Lire la critique faite pendant la Berlinale 2021 par Malik Berkati.
Récemment rentrés d’Angleterre où ils se trouvaient pour accompagner la sortie de La Mif dans les cinémas anglais, Fred Baillif et Claudia Grob nous ont parlé de leurs expériences respectives en tant qu’éducateurs, des approches divergentes dans l’interaction avec des adolescents ou enfants placés, de leur stigmatisation par la société encore en proie à de nombreux préjugés, des multiples messages intrinsèques au film.
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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Sortie sur les écrans romands de Inteurodeoksyeon (Introduction) de Hong Sangsoo

Introduction (Inteurodeoksyeon) de Hong Sangsoo, présenté en compétition à la Berlinale 2021 où il a reçu l’Ours d’argent du meilleur scénario, est sorti le 2 février 2022 sur les écrans romands.
Young-ho (Shin Seok-ho) se rend au cabinet medical d’acupuncture de son père (Kim Young-ho). Très occupé par ses patients, dont un acteur célèbre (Ki Joo-bong), il doit patienter jusqu’à s’endormir sur le canapé de la salle d’attente. Hong Sangsoo maniant l’ellipse de main de maître, sans beaucoup d’explications, nous comprenons que la relation père-fils est des plus ténues, que l’homme fait face à une crise existentielle. (…)

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Berlinale 2021Cinéma / KinoCulture / Kultur

Berlinale 2021 Summer Special : Night Raiders de Danis Goulet, cinéaste de la Nation Crie – Un film de science-fiction précipité dans l’actualité !

Il y a quelques jours, le monde (re)découvrait un épisode infâme de l’histoire canadienne vis-à-vis des Premières Nations à la suite de la découverte d’un charnier d’enfants autochtones, 215, pensionnaires d’un institut catholique au XIXe siècle à Kamloops, en Colombie britannique. Cette épouvantable découverte rappelle le projet d’assimilation, d’acculturation systémique avec 150’000 enfants arrachés dès le plus jeune âge à leurs familles et placés dans des pensionnats religieux.
Présenté dans la section Panorama du festival, Night Raiders de la cinéaste de la Nation Crie/Métis Danis Goulet, fait terriblement écho à l’actualité alors qu’il est catégorisé comme science-fiction dystopique. Quel crash temporel !

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Berlinale 2021 Summer Special: Fabian oder der Gang vor die Hunde (Fabian – Going to the Dogs ) de Dominik Graf ou l‘immersion hypnotique dans les prémisses du mal du XXe siècle

L’écrivain allemand Erich Kästner est particulièrement connu pour ses livres pour la jeunesse souvent adaptés au cinéma, et son plus célèbre roman traduit, Émile et les Détectives (1929). L’auteur ne s’est cependant spécialisé dans la littérature jeunesse ; sa carrière a débuté dans la période de la République de Weimar avec des poèmes et des essais socialement critiques et antimilitaristes. Dès le début de l’ère nazie, ses ouvrages ont été inscrits sur la liste des œuvres « non-allemande » et ses livres ont été brûlés dans les autodafés allemands de 1933. Il  est tout de même resté en Allemagne et a réussi à écrire quelques scenarii, textes de théâtre et cabaret sous un pseudonyme. Parmi ses nombreux livres méconnus, Fabian – Histoire d’un moraliste (Fabian. Die Geschichte eines Moralisten; 1931), qui aurait dû s’appeler à l’origine Fabian – Der Gang vor die Hunde.  Le titre ainsi que le la version originale a été retoquée par l’éditeur, qui a changé le titre et remanié le texte dans le langage et des scènes écourtées ou coupées. Étonnamment, après la guerre, Kästner n’a pas repris sa première version et ce n’est qu’en 2013 qu’une version « reconstituée » a été publiée, sous le titre original, Der Gang vor die Hunde ( qui pourrait être traduit par « Aller aux chiens » mais a été judicieusement intitulé en français en 2016 par Vers l’abîme). C’est ce que nous propose de regarder le cinéaste allemand Dominik Graf avec son dernier film présenté à la Berlinale 2021 en compétition et qui commence sa tournée des festivals avec sa projection à l’IFFR 2021, avant sa sortie cet été.
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Berlinale 2021Cinéma / KinoCulture / Kultur

Berlinale 2021 Summer Special an 16 Spielstätten –  9. – 20. Juni 2021 in Form von Open Air-Kinovorführungen

Die Organisatoren der Berlinale hatten eine gewagte Herausforderung: den ersten Teil des Festivals im März für die Presse und die Filmbranche zu veranstalten, alle Filme online zu präsentieren und die Jurys einzuberufen, um über die Preise zu entscheiden, die im Juni vor Publikum vergeben werden. Eine gelungene Wette! Die sanitäre Entwicklung in Deutschland und Berlin ermöglicht es dem Festival, seiner Philosophie treu zu bleiben: eines der wichtigsten Festivals der Filmwelt zu sein und gleichzeitig dasjenige, das am offensten für Filmliebhaber ist. Natürlich finden die Vorführungen nicht in den üblichen Kinos der Stadt statt, sondern in den vielen Open-Air-Kinos Berlins, was einigen Filmen noch mehr Gänsehaut verleiht.
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Berlinale 2021 – Compétition : Ghasideyeh gave sefid (Ballad of a White Cow) de Behtash Sanaeeha et Maryam Moghaddam; une veuve dans une société corsetée et face à l’appareil d’État

La vie de Mina (Maryam Moghaddam) est bouleversée lorsqu’elle apprend que son mari Babak a été accusé à tort du crime pour lequel il a été exécuté. La bureaucratie s’excuse pour l’erreur judiciaire et propose une compensation financière  – le prix d’un homme adulte –, l’argent du sang pour se racheter de cette erreur. Comme souvent dans les films iraniens que nous voyons dans les festivals – pour reprendre la vision de Mani Haghighi – il s’agit d’un combat entre les individus et l’appareil d’État, le pot de terre contre le pot de fer. Par amour-propre, pour que justice soit rendue et pour le bien de sa fille sourde, Mina se lance dans ce combat et se heurte bien entendu  au système empreint de cynisme. Alors que l’argent commence à manquer, un étranger nommé Reza (Alireza Sanifar) se présente. Il prétend avoir une dette envers Babak qu’il veut maintenant régler. La première réaction de Mina est la méfiance, mais elle finit par laisser entrer Reza dans sa vie. Elle est loin de se douter qu’un secret les lie tous les deux.
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Berlinale 2021 – Berlinale Special : Courage du Biélorusse Aliaksei Paluyan nous entraîne dans le cœur battant de la résistance pacifique – Entretien avec le cinéaste

Le documentaire d’Aliaksei Paluyan s’ouvre sur des images de manifestations réprimées violement, il semble qu’il y a des morts et disparus. On se dit, tiens, les images semblent un peu passées de couleurs, les gens n’ont pas tout à fait l’allure de ceux d’aujourd’hui et puis tout à coup apparaît à  l’écran Loukachenko jeune ! Et on réalise que ces images n’appartiennent pas à la collection de celles que l’on voit dans nos journaux télévisés depuis août 2020 avec l’élection truquée qui vaut au pays d’immenses manifestations violemment réprimées depuis lors ainsi que le départ en exil des principales figures de l’opposition qui n’ont pas encore été arrêtées, mais fait partie de l’iconographie socio-politique de la Biélorussie depuis l’arrivée de son président-dictateur en 1996 !
Le décor est planté : la résistance à l’oppression ne date de l’été passé mais dure depuis 25 ans et nous allons suivre les manifestations récentes dans le sillage de Maryna Yakubovich, Pavel Haradnizky et Denis Tarasenka qui, il y a quinze ans, frustrés par le régime autoritaire, ont quitté le théâtre d’État de Minsk pour se produire dans le tout nouveau Théâtre libre du Belarus, avec la désobéissance civile comme impératif moral. Parallèlement aux manifestations, Aliaksei Paluyan nous fait entrer dans l’univers fascinant des répétitions – avec un metteur en scène en exil, Nokola Kalezine, qui les dirige à travers Skype –  et des représentations de la pièce jouée actuellement sur les femmes et la prison dans le Belarus contemporain, ainsi que des incises dans la vie privée des actrices et acteurs, témoignages précieux de leurs idéaux, mais aussi de leurs doutes et de leurs interrogations légitimes sur la limite qu’ils et elles doivent poser à leur courage.
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Berlinale 2021 – Forum: La violence de la routine de l’occupation. Rencontre avec le cinéaste israélien Avi Mograbi

Chantre du documentaire subjectif, Avi Mograbi, fidèle à son approche cinématographique iconoclaste, sonde dans Les 54 premières années – Manuel abrégé d’occupation militaire la machinerie de l’occupation israélienne dans les territoires palestiniens.
Le cinéma du réalisateur israélien est militant, engagé politiquement et artistiquement. Son travail documentaire, avec en son centre le conflit entre Israël et la Palestine dont il rend compte de l’intérieur, se joue du réel qu’il interprète en brouillant les codes du genre. (…)

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