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Royaume-Uni

Cinéma / KinoCulture / Kultur

ZFF2022 – Blue Jean de Georgia Oakley illustre les effets d’une loi contre « la promotion de l’homosexualité » dans le Royaume-Uni des années 80. Tristement actuel !

Si l’histoire que nous raconte Georgia Oakley dans son premier film se situe à la fin des années huitante dans le Royaume-Uni de Thatcher, elle nous projette avec violence dans le présent sociétal mondial qui ne cesse de s’assombrir.
Nous sommes au nord de l’Angleterre en 1988. Jean (Rosy McEwen) est professeure d’éducation physique, motivée et respectée par ses élèves. Elle se voit cependant contrainte de vivre une double vie, car elle est lesbienne. Le pays s’enflamme suite au débat lancé par le gouvernement conservateur de Margaret Thatcher sur une loi qui stigmatise la communauté homosexuelle et finit par être adoptée : la Section 28, qui ordonne aux écoles publiques britanniques de ne pas « promouvoir l’enseignement de l’acceptabilité de l’homosexualité en tant que prétendue relation familiale ». Une phrase sinistrement célèbre de la Première ministre britannique évoque ainsi sa position : « Les enfants qui ont besoin qu’on leur apprenne à respecter des valeurs traditionnelles apprennent qu’ils ont un droit inaliénable à être gays. On les trompe en les privant d’un bon départ dans la vie ». Londres mettra quinze ans à abroger cette loi ! Triste constat : le retour à ce fantasme de « la promotion de l’homosexualité » se propage dans les années 2020 jusque dans les pays que l’on dit développés. En Russie bien sûr, mais aussi la Hongrie, la Pologne, des tentatives également aux États-Unis, pas plus tard que ce dimanche avec la victoire aux élections législatives italiennes de Fratelli d’Italia, parti d’extrême-droite dont sa cheffe de file a précisément inscrit ce sujet à son programme… tous ces pays et/ou partis remettant également en cause, au passage, le droit à l’avortement… (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Avec The Duke, film posthume de Roger Michell, l’homme de théâtre et de cinéma nous livre un dernier opus savoureux à l’humour so british

Le titre du film peut induire le public en erreur en laissant penser qu’il s’agisse d’un film d’époque en costumes. Il n’en est rien car le seul duc du film est celui d’un tableau peint par Francisco Goya. En 1961, Kempton Bunton, un chauffeur de taxi sexagénaire, vole à la National Gallery de Londres le portrait du Duc de Wellington peint par Francisco Goya. Il envoie alors des notes de rançon, menaçant de ne rendre le tableau qu’à condition que le gouvernement rende l’accès à la télévision gratuit pour les personnes âgées. Cette histoire rocambolesque, mais vraie, raconte comment un inoffensif retraité s’est vu recherché par toutes les polices de Grande-Bretagne, accomplissant le premier (et unique !) vol dans l’histoire du musée. (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

The Singing Club (Military Wiwes) de Peter Cattaneo – Comédie portée par Kristin Scott Thomas et Sharon Horgan telles un proton et un électron dans un atome !

Peter Cattaneo, réalisateur de la comédie dramatique devenue un classique The Full Monty (1997) où également une troupe – ici des hommes désœuvrés – dans une ville sinistrée du Yorkshire se transforme en Chippendales. L’histoire inspirée par des faits réels (et qui a déjà été traité par la BBC dans une série)   que nous raconte plus de 20 ans après le réalisateur britannique se déroule à nouveau dans cette région, mais dans une base militaire qui par définition vit en vase clôt. Ici le désœuvrement est délétère: les soldats de la garnison sont envoyés en mission en Afghanistan et les femmes de soldat.es se retrouvent seules avec leurs enfants et/ou leurs angoisses.

Le film fonctionne particulièrement dans la mise en scène des caractères opposés et dans le jeu de rivalité que se livrent Lisa (Sharon Horgan), désorganisée et spontanée, parachutée cheffe de chorale, et Kate (Kristin Scott Thomas), femme du colonel de la garnison (Greg Wise), psychorigide et en deuil de son fils. Cattaneo explique d’ailleurs que
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Cannes 2019Cinéma / KinoCulture / Kultur

Cannes 2019 : Ken Loach dénonce l’ubérisation des travailleurs des classes défavorisées dans Sorry We Missed You, présenté en compétition

Ricky (Kris Hitchen) et Abby  (Debbie Honeywood) vivent avec leurs deux enfants, Sebastian (Rhys Stone) et Liza Jane (Katie Porctor) à Newcastle. Leur famille est soudée et les parents travaillent dur. Alors qu’Abby travaille comme aide-soignante, avec compassion et dévouement, auprès des personnes âgées à domicile, Ricky enchaîne les  petits boulots mal payés ; le couple réalise que jamais ils ne pourront devenir indépendants ni propriétaires de leur maison. C’est maintenant ou jamais qu’ils doivent prendre une cruciale décision! Une réelle opportunité semble se présenter pour le père de famille que l’on entend, en voix off, dans la séquence d’ouverture avant de découvrir son visage : il est en entretien d’embauche auprès du patron d’une immense entreprise de livraisons de colis.
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Culture / KulturExposition / Ausstellung

Lausanne : la Fondation de l’Hermitage fait la par belle à la peinture anglaise jusqu’au 2 juin 2019

La prestigieuse Fondation de l’Hermitage, perchée sur les hauts de Lausanne au milieu d’un arc buccolique,  met la peinture anglaise à l’honneur à l’occasion d’une exposition inédite qui réunit les œuvres victoriennes de près de cinquante artistes de génie.De 1837 à 1901, la Grande-Bretagne a produit beaucoup de tableaux, alors qu’elle était la principale puissance politique, économique et coloniale du monde. Cette période de création picturale intense reste cependant méconnue à l’étranger.
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Cinéma / KinoCulture / Kultur

24e édition du Jüdisches Filmfestival Berlin & Brandenburg du 26 juin au 5 juillet 2018: No Fake Jews !

Pour sa 24e édition, le Jüdisches Filmfestival Berlin & Brandenburg (JFBB) a mis les petits plats dans les grands, avec un programme varié et touchant toutes sortes de publics: des films d’auteurs, certains avec des récompenses et d’autres des stars à l’international, des documentaires, des films essais et/ou expérimentaux et même l’occasion de voir la dernière série qui a fait fureur en Israël, Your Honor de Ron Ninio et dont le remake étasunien est déjà programmé.
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De nombreuses thématiques et esthétiques – Focus sur 12 films du programme

Cette année, 42 films au programme, 16 d’entre eux (ceux qui proviennent d’Israël) concourent pour le Gershon-Klein-Filmpreis décerné par un jury international, avec un grand nombre de Premières ou de films qui viennent tout juste de sortir en Europe, de nombreux invités et autant de discussions. Comme pour de nombreux festivals dont nous avons parlé cette année, un des sujets centraux est celui « de la femme » et singulièrement des « femmes fortes », tant comme personnages de films, protagonistes ou cinéastes.
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