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Auteur : Firouz Pillet

Culture / KulturThéâtre / Theater

[Audio] Rencontre avec Omar Porras, directeur du Théâtre Théâtre Kléber-Méleau (TKM), entre autres !

Omar Porras, l’actuel directeur du Théâtre Kléber-Méleau (TKM) à Renens, porte de multiples casquettes : acteur, metteur en scène et chef de troupe du Teatro Malandro; il incarne un personnage picaresque à lui tout seul. Mais, contrairement à Don Quichotte, Omar Porras ne combat pas les moulins à vent mais nourrit des rêves.
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Cinéma / KinoCulture / Kultur

[Audio] Dans les circonvolutions du cerveau et de la recherche scientifique : rencontre avec le réalisateur Jean-Stéphane Bron qui nous parle de son dernier documentaire : Cinq nouvelles du cerveau (The Brain)

Si les férus d’Agatha Christie sont familiers des « petites cellules grises » qu’Hercule Poirot fait travailler à chaque enquête, ces fameuses petites cellules grises restent un vaste mystère pour la majorité d’entre nous. 
Le dernier documentaire du cinéaste suisse Jean-Stéphane Bron, intitulé Cinq Nouvelles du Cerveau, nous entraîne dans une captivante et vertigineuse aventure rondement menée à l’instar d’une enquête policière, au cœur des arcanes du cerveau qui contient l’ensemble du savoir humain – pas toujours exploité à sa juste mesure, comme le souligne Aude Billard dans le  documentaire -, la mémoire et ses incroyables capacités, envisageant les perspectives d’avenir qui s’ouvrent grâce à l’intelligence artificielle.
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Cinéma / KinoCulture / Kultur

[Audio] Lors de sa venue en Suisse à l’occasion de la sortie de son second long métrage, Rouge, le réalisateur français d’origine algérienne Farid Bentoumi nous a accordé un entretien chaleureux, enrichissant et passionnant

{Critique du Film Rouge écrite par MaB lors du FIFDH 2021 dans lequel il était en compétition: FIFDH 2021 – Rouge un film qui nous entraîne au cœur d’un scandale environnemental }

Né en France en 1976, Farid Bentoumi fait des études en arts et communication et de nombreux voyages, et, après un court passage dans l’univers du marketing, devient acteur. Formé à l’improvisation, Farid Bentoumi joue Novarina, Beckett, Brecht, Racine, met en scène et co-écrit plusieurs pièces. Talent Cannes Adami 2003, il tourne ensuite dans de nombreux courts métrages et séries télévisées.
Grand Prix du jury au festival des Scénaristes en 2005, il se lance dans l’écriture. Après El Migri (2009) documentaire sur sa famille franco-algérienne, il réalise Un autre jour sur Terre (2009), courte fiction. Son court métrage Brûleurs (2011) est sélectionné dans plus de soixante festivals, couronné de nombreux prix dont celui du Jeune Public au Cinemed 2011. Un métier Bien (2015), son troisième court métrage de fiction sort alors que Farid Bentoumi termine son premier long métrage, Good Luck Algeria (2015),  en compétition à Montpellier.
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Cinéma / KinoCulture / KulturLocarno 2021

Locarno 2021 : Luzifer, de Peter Brunner, présenté dans la compétition internationale, suscite à la fois fascination et agacement

Un jeune homme (Franz Rogowski), à l’équilibre mental fragile, vit avec sa mère, isolé dans les Alpes. Sa mère (Susanne Jensen), complètement tatouée, ancienne toxicomane, et désormais radicalement dévote, voue un culte à Dieu mais surtout à son fils. Une grotte mystérieuse au loin, qui ressemble à un vagin, une bande de drones bourdonnants qui survolent le chalet d’alpage, affole Johannes qui, terrorisé, se cache en hurlant.
Tourné au Höllenstein à Tux dans le Zillertal au Tyrol, Luzifer se déroule dans ces pâturages d’altitude qui deviennent un protagoniste à part entière. Une nature paisible jusqu’aux survols de plus en plus fréquents et menaçants des drones et les incursions d’un commando d’hommes brutaux ; des éléments extérieurs qui viennent déranger la quiétude rodée de ce huit-clos déroutant entre mère et fils.
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Cinéma / KinoCulture / KulturLocarno 2021

Locarno 2021 : Zahorí, de Marí Alessandrini, présenté dans la section Cineasti del presente, suit une adolescente dans sa mutation en plein cœur de la Patagonie argentine

(…) Comme une grande partie de son travail, Zahorí se déroule dans son Argentine natale, dans la steppe de Patagonie. C’est de ces vastes étendues de plaines aux herbes asséchées qu’elle suit le quotidien de Mora (Lara Viaena Tortosa, qui débute au cinéma mais offre déjà une présence magnétique à l’écran), treize ans, incomprise de ses parents et des élèves de l’école qu’elle fréquente Entraînée dans ce lieu par le rêve écologique de ses parents italiens ou tessinois qui ont décidé de réaliser leur rêve : celui de vivre en semi-autarcie en cultivant leur propre potager, Mora se retrouve déracinée et se crée de nouvelles racines au contact de Nazareno (Santos Curapil), un vieux Mapuche qui la comprend mieux que quiconque et avec lequel elle se lie d’amitié. Une amitié intergénérationnelle faite de complicité et de transmission, ce que les parents de Mora, en conflit, ne lui apportent pas. Tissant avec la nature et les animaux un lien toujours plus fort, Mora se découvre et découvre sa voie, recherchant sa véritable identité en puisant dans l’animalité quelle ressent en elle. Ce tandem improbable s’engage sur le chemin de la mort de l’aîné, dans une mutation et une maturité pour la jeune fille. Insolite, un tandem de prédateurs mormons traversent le film, à la rencontre des quelques protagonistes, « venus dans ses terres reculés en tant que soldats du Seigneur pour apporter la bonne parole », en échange du gîte et du couvert. (…)

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Cinéma / KinoCulture / KulturLocarno 2021

Locarno 2021 : Al Naher (La rivière), de Ghassan Salhab, présenté dans la compétition internationale, plonge le public dans une atmosphère anxiogène, métaphore de la situation du Liban

Le personnel du restaurant du café où le couple prend un repas disparaît soudainement et l’électricité s’éteint. La réception cellulaire a aussitôt disparu, laissant le couple complètement isolé du reste du monde. Au milieu du paysage rural libanais, dans un ce restaurant de campagne isolé, l’homme et la femme échangent des propos, interrompus de manière soudaine par le vol d’avions militaires que les spectateurs ne voient pas entendent les moteurs vrombir.
La femme (Yumna Marwan) et l’homme (Ali Suliman) se retrouvent soudainement seuls mais, on entend les avions de chasse continuant leur survol dans les environs. Des événements météorologiques étranges se succèdent, créant une atmosphère anxiogène : des nuages ​​sombres couvrent rapidement la terrasse du café pour disparaître tout aussi rapidement, suivies par de violentes rafales de vent qui soufflent pour s’éteindre aussitôt ; des apparitions d’épaisses brumes se lèvent puis se dissipent. Le couple se met à fuir et se met à l’abri dans une forêt aux pins élancés et espacés, filmée de manière picturale qui fait songer à un tableau impressionniste.
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Cinéma / KinoCulture / KulturLocarno 2021

Locarno 2021 : Belle: Ryū to sobakasu no hime (Belle : Le dragon et les princes aux taches de rousseur), de Mamoru Hosoda présenté sur la Piazza Grande

Belle : Ryū to sobakasu no hime (Belle : Le dragon et les princes aux taches de rousseur) de Mamoru Hosoda, nous immerge dans un univers virtuel qui fait écho à la vie parallèle qui semble étrangement réelle, nous plongeant dans la vie de Suzu (voix : Kaho Nakamura), une lycéenne de dix-sept ans qui vit avec son père (voix : Kôji Yakusho) dans un village rural du Sud de l’archipel. Peinant à s’intégrer au groupe de lycéennes, Suzu bénéfice de la constante protection de son ami d’enfance, Shinobu Hisatake (voix : Ryô Narita) et motivée par la fougue contagieuse de sa meilleure amie, Ruka Watanabe (voix : Tina Tamashiro).
Pendant des années, depuis la mort accidentelle de sa mère, Suzu a vécu comme l’ombre d’elle-même. Un jour, elle entre dans « U », un monde virtuel avec cinq milliards de membres. Dans l’univers de U, ce n’est plus Suzu mais Belle, une chanteuse mondialement connue et adulée. Elle rencontre bientôt une créature mystérieuse, un dragon (voix : Takeru Satoh) et, ensemble, ils se lancent dans un voyage d’aventures, de défis et d’amour dans une relecture très moderne de La Belle et la Bête.
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Cinéma / KinoCulture / KulturLocarno 2021

Locarno 2021 : Le drame Medea, d’Alexander Zeldovich, présenté en compétition internation, propose une interprétation moderne du mythe grec ancien de cette femme emplie de solitude et de vindicte

Une voix de femme semble raconter puis on comprend qu’elle se confesse dans une église orthodoxe. La caméra d’Alexander Zeldovich suit cette femme errant et soliloquant dans des paysages qui ressemblent à ceux des anciennes républiques soviétiques mais difficiles à situer : Azerbaïdjan peut-être ?
Puis la caméra d’Alexander Zeldovich effectue un flash-back suivant Medea, passagère dans la voiture conduite par son frère. Membre des services de renseignement, celui-ci la violente par des caresses très appuyées, des menaces : il veut faire emprisonner l’amant de sa sœur, Medea, une fille du Trans-Oural tombée amoureuse d’un riche juif Alexei avec lequel elle a eu deux enfants. (…)

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Cinéma / KinoCulture / KulturLocarno 2021

Locarno 2021 : Mis hermanos sueñan despiertos (My Brothers Dream Awake, Mes frères rêvent éveillés), de la cinéaste chilienne Claudia Huaiquimilla, immerge le public dans l’univers des centres de détention pour mineurs, entre humanité, fraternité et rébellions

Le deuxième long métrage de Claudia Huaiquimilla, qui avait réalisé Mala junta (2016) est un hymne à la fraternité, à la résilience, à l’empathie mais aussi à la révolte face à une justice qui tarde à se faire et une iniquité flagrante.
Le film s’ouvre sur deux adolescents, adossés à un mur, qui parlent d’avenir et de projets. Puis le plan s’élargit et les spectateurs comprennent que le mur est l’enceinte d’un centre de détention pour mineurs.
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Cinéma / KinoCulture / KulturLocarno 2021

Locarno 2021 : Vortex, de Gaspar Noé, ausculte la décrépitude et la démence progressive au sein d’un couple d’octogénaires

Vortex a été présenté en séance spéciale sous le label Cannes Première au Festival de Cannes 2021 et a été projeté sur la Piazza Grande de Locarno sur la Piazza Grande le dimanche 8 août. Gaspar Noé a coutume de filmer les jeunes, les corps dansant et les corps en transe, les ébats, l’amour, le sexe. Avec Vortex, le cinéaste argentin, établi en France depuis son enfance, semble s’être assagi. Gaspar Noé se penche sur une tranche d’âge qui ne figurait pas dans ses centres d’intérêts jusqu’ici :  les octogénaires, les personnes âgées.
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