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lifestyle & responsible citizenship

Auteur : Malik Berkati

Cinéma / KinoCulture / Kultur

The Gray Man – Une chasse à l’homme autour du monde

Le dernier film des Frères Russo (deux Captain America : The Winter Soldier et Civil War, deux Avengers : End Game et Infinity War) aurait coûté dans les 200 millions de dollars… et ça se voit. Pendant deux heures, nous suivons Six (Ryan Gosling), surnommée aussi « Gray Man », tueur au service de la CIA, dans tous les (re)coins du monde, sur un mode effréné, ponctué par une foultitude de démonstrations technologiques, de courses-poursuites (à pied, en voiture, en avion, dans les airs en chute libre, en tram…), de combats martiaux, à l’arme blanche et surtout aux armes en tous genres, provoquant explosions, fusillades, et même la destruction quasi complète du centre-ville de Prague ! Un feu d’artifices de tout ce que le genre propose. (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Avec Peter von Kant, François Ozon retrouve sa verve cinématographique – Rencontre avec le réalisateur et Denis Ménochet

(…) Dans la version originale, Petra von Kant, styliste, maltraitait et humiliait son assistante Marlene et tombait amoureuse de Karin, plus jeune et d’origine modeste qu’elle se proposait de lancer dans le monde de la mode. La proposition d’Ozon est d’inverser les genres : Peter von Kant (Denis Ménochet) est un réalisateur célèbre, entouré de sa muse cocaïnée (Isabelle Adjani) et sa mère éthérée (Hanna Schygulla), qui maltraite et humilie constamment son assistant mutique, Karl (Stéfan Crépon). Il tombe éperdument amoureux d’un jeune homme de 23 ans, Amir (Khalil Gharbia), sans le sou et sans réelles perspectives. Peter von Kant veut faire de lui une star et son amant exclusif. (…)

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Culture / KulturLittérature / Literatur

Avec son nouveau roman, Lisa Neumann, Michèle Kahn part sur les traces des fonds juifs en déshérence en Suisse

Lisa Neumann est la fille de Walter Neumann, héros du roman Shanghaï-la-Juive (1997), qui relate l’histoire des Juifs traqués en Europe par les nazis qui avaient trouvé refuge dans cette ville où l’on pouvait entrer sans visa. Nous sommes à Hong Kong, le 1er juillet 1997, jour de la rétrocession de la colonie britannique à la Chine. Sous une pluie torrentielle, la fête bat son plein, mais pour Lisa, impossible de participer aux réjouissances : depuis vingt-quatre heures, son père, Walter Neumann, patron d’un empire de presse au passé tumultueux, a disparu ! L’enquête du commissaire Chu piétine, sa famille le croit mort alors que Lisa est persuadée que Walter est encore vivant. À l’aide des carnets de son père, elle va mener sa propre enquête qui la mène à Zurich sur les traces d’un ancien bourreau nazi. Là, elle sollicite l’aide d’un avocat réputé, maître Stefan Meier, un amour de jeunesse. Les deux jeunes gens vont rapidement être pris dans le tourbillon d’un odieux épisode de l’histoire suisse : les fonds juifs en déshérence. (…)

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Culture / KulturExposition / AusstellungMusique / MusikThéâtre / Theater

Théâtre de l’Orangerie de Genève Saison #5 – Ouverture avec la création Fabula rasa, prélude à une programmation en rhizome

L’été, au Théâtre de l’Orangerie (TO), se décline cette année en douze spectacles de théâtre et jeune public, dont quatre créations, cinq expositions, dix-sept concerts et soirées DJ, dix ateliers, une buvette et restauration végan (ouvert toute la journée), un jardin potager, entre autres. Dans le cadre idyllique du Parc La Grange, l’occasion de mêler rencontres conviviales, culture et réflexions. À quelques encablures du TO, la Scène Ella Fitzgerald propose gratuitement une série de concerts de tous genres, allant de l’Afrobeat à l’Orchestre de la Suisse romande, en passant par Henri Dès ou du Folk japonais ! (…)
Dans cette optique, l’ouverture de la saison est spectaculaire. Une pièce de théâtre multimédia, post-dystopique qui nous entraîne sur la trace du vivant à travers deux comédiennes et leurs figurines placées sur des maquettes, filmées en direct par la vidéaste Erika Irmler. Cette fable du genevois Arthur Brügger, mise en scène par Bartek Sozanski, dépeint un monde en ruine dans lequel deux femmes, Alix et Léa, font un bout de chemin ensemble. Léa (Valérie Liengme) se rappelle du temps d’avant, celui dans lequel nous nous trouvons, nous spectatrices et spectateurs, avec ses injonctions dérisoires de sauver la planète en urinant sous la douche, par exemple. Percluse de culpabilité, appartenant à la génération « fin du monde » Léa est soulagée quand cette fin advient : elle peut reposer sa conscience et revivre dans ses souvenirs tous les bons moments qu’elle a vécus. La plus jeune, Alix (Giulia Crescenzi), veut aller de l’avant, poursuivre sa quête d’eau et d’endroit fertile où replanter la vie. Pour ce faire, elle doit se fier à Léa, qui connaît le territoire et sait où se la rivière. (…)

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Culture / KulturForum citoyen / BürgerforumMusique / Musik

Das Festorchester des Lucerne Festivals überrascht erste gleichgeschlechtliche Ehepaare der Schweiz mit «Hochzeitsmarsch für alle»

Nachdem im letzten Herbst die Schweiz mit rund 64% Ja zur «Ehe für alle» sagte, trat diese am 1. Juli in Kraft. Wie so oft dauert es in der Schweiz länger als anderswo, bis gesellschaftliche Fortschritte erzielt werden, doch wenn sie einmal erreicht sind, sind sie stark und dauerhaft: Der Vorteil eines halbdirekten Demokratie Systems, das die Bürgerinnen und Bürger in den Aufbau einer modernen Gesellschaft einbezieht. Wie uns die Nachrichten jeden Tag beweisen, ist dies nicht überall der Fall –schlimmer noch, in der letzten Woche haben wir erleben müssen, dass demokratische Gesellschaften in Bezug auf soziale Errungenschaften und Grundrechte stark zurückfallen können. (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

FFMUC2022 –  Quantum Cowboys, un western disruptif protéiforme. Rencontre avec son réalisateur, Geoff Marslett

Première partie d’une trilogie intitulée The Arizona Antilogy (L’antilogie de l’Arizona), Quantum Cowboys est un objet cinématographique original qui concentre dans ses 99 minutes toutes les techniques possibles de rendu visuel, allant de l’animation par rotoscopie aux prises de vue en 16mm, en passant par le stop motion ou les collages, 12 différentes techniques au total. Les sauts quantiques dans l’espace et le temps du scénario apposent à cette œuvre un narratif disruptif qui entraîne le public dans le sillage d’intention du réalisateur texan (Mars, 2010 ; Loves Her Gun, 2013) qui s’intéresse à la manière dont l’exploration de notre univers nous change, nous et le lieu que nous explorons. À l’apparence expérimentale, ce western n’implique pas que nous soyons particulièrement instruit.es en physique, en philosophie ou en art cinématographique, Geoff Marslett alliant dans sa forme et son contenu les deux piliers du quantum, de manière à ce que sa réception soit plus instinctive, sensorielle que cérébrale…  Il faut tout de même accepter d’entrer dans ce concept et de s’y laisser porter, cette prémisse étant en contradiction avec sa conséquence, mais nous ne sommes pas à un saut quantique près ! (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

FFDD22: #31# (Appel masqué) de Ghyzlène Boukaïla – Un voyage hypnotique dans un interstice spatio-temporel. Rencontre avec une jeune artiste algérienne opiniâtre et réfléchie

Dès les premières secondes, le mouvement calme et lent de la caméra happe nos sens de manière quasi hypnotique, nous entraîne dans une déambulation étrange entre post-apocalypse et fantasmagorie, à la suite d’un homme baigné dans une magnifique lumière qui rend la nuit et ses rues vides, délabrées, à la fois belles et menaçantes. Nous sommes à Oran, mais en quelle période ? Les maisons en ruines semblent guetter le noctambule, des lumières s’allument à son passage, rappelant la palette chromatique de celles des forces répressives, des sons indéfinis s’échappent comme autant de messages d’alerte, l’anxiété est palpable. Les frémissements d’une vie enfouie derrière les façades effondrées, sans jamais la voir, sont néanmoins perceptibles. On se prend à ressentir dans sa chaire la discrépance entre cet espace physique public où chaque pas est compté, mesuré, et la vie intérieure, enfermée, mais bouillonnante. Le temps et l’espace sont si finement conceptualisés que c’est bel et bien à l’extérieur que le sens de l’isolation atteint son paroxysme. (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Incroyable mais vrai – La comédie la plus grand public de Quentin Dupieux

(…) Le film tourne autour de deux couples aux dynamiques opposées : Alain (Alain Chabat) et Marie (Marie Drucker), au mitan de la vie, font partie de la classe moyenne, ils emménagent dans un pavillon de banlieue des plus communs, si ce n’était cet étrange trou dans la cave. L’agent immobilier (Stéphane Pezerat) leur vend, tel un animateur de télé-achat qui met 10 minutes à expliquer quel est le clou du produit, ce trou comme une plus-value fantastique à la maison. L’autre couple est formé du chef d’Alain, Gégé, un m’as-tu-vu de première ligue, beauf à souhait, avec son amie Jeanne (Anaïs Demoustier), plus jeune que lui et propriétaire d’un magasin de lingerie. À la pendaison de crémaillère, Gégé et Jeanne ont quelque chose d’extraordinaire à révéler à leurs amis : cela leur prendra de longues minutes, se perdant dans des embrouillaminis hilarantes. Les deux bizarreries qui accompagnent désormais la vie de ces quatre protagonistes vont être la source d’une perte de contrôle totale sur le cours des choses. (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Jewcy Movies auf dem 28. Jüdischen Filmfestival Berlin Brandenburg (14.06-19.06.2022)

Nach zwei kulturellen Notjahren glaubten wir, mehr oder weniger zur „Normalität“ zurückkehren zu können… doch wir hatten nicht mit den kriegerischen Bestrebungen eines russischen Autokraten gerechnet. In diesen unruhigen Zeiten, die durch die globale Erwärmung, die weltweit in Bedrängnis geratenen demokratischen Räume und die sich wiederholenden Wirtschaftskrisen geprägt sind, reiht sich eine Katastrophe an die andere, ohne Pause. Kultur wird, und das schon lange vor der Coronakrise, als nicht-essentielles Gut betrachtet. Doch gerade in einer Krise kann die Kultur ihr ganzes Potenzial entfalten: Unterhaltung, Resilienz, Ablenkung, Weltoffenheit, Raum für Reflexion, Trost, Aufklärung und vieles mehr. Die Kultur ist ein wichtiger Bestandteil der Gesellschaft. Das klingt selbstverständlich, aber man sollte keine Gelegenheit auslassen, es zu bekräftigen. In dieser Hinsicht hat das Jüdische Filmfestival Berlin Brandenburg (JFBB)  immer seinen Teil dazu beigetragen, dieses Jahr auch mit 43 Spiel-, Dokumentar- und Kurzfilme sowie zwei Serien unter dem Motto Jewcy Movies – Das Festival hat eine Vorliebe für humorvoll verdrehte Mottos, im Jahr 2018 das spektakulärste: No Fake Jews ! (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Otar’s Death du géorgien Ioseb Soso Bliadze – Une délicate bouchée cinématographique douce-amère

Film primé au Karlovy Vary International Film Festival et au Tbilisi International Film Festival, Otar’s Death est une petite bouchée douce-amère qui dévoile les failles d’une société géorgienne en proie aux ruptures qui la traversent, entre quête de modernité et vie traditionnelle. Pour son premier long métrage, Ioseb Soso Bliadze se sert de la figure classique d’opposition générationnelle pour nourrir son propos. (…)

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