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Culture / Kultur

Cinéma / KinoCulture / Kultur

Padrenostro, de Claudio Noce, plonge les spectateurs dans les Années de plomb qui ont ébranlé la péninsule italienne

Avec Padrenostro, présenté à la Mostra 2020, Claudio Noce signe son troisième long métrage après Good Morning Aman (2009) et La foresta di ghiaccio (La forêt de glace, 2014). Recourant pour son titre à une prière catholique pour rendre hommage à son père auquel le film est dédié, Claudio Noce s’inspire d’un événement bien réel qui a touché sa famille : le père du réalisateur, le commissaire adjoint Alfonso Noce, magistrat à la tête de la brigade antiterroriste à Rome, est blessé lors d’un attentat qui coûte la vie à un membre de son escorte et à un terroriste. L’attentat est commis par les NAP – Nuclei Armati Proletari (les noyaux armés prolétariens) le 14 décembre 1976. (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

L’Homme qui a vendu sa peau (The Man Who Sold His Skin) de Kaouther Ben Hania – Vendre sa peau pour la sauver

Il serait facile d’utiliser les termes de satire, parabole, cynisme pour décrire en quelques mots le dernier film de la réalisatrice et scénariste tunisienne Kaouther Ben Hania  (La Belle et la Meute, 2017), qui écume les festivals depuis sa Première à la Mostra de Venise 2020 dans la section Orizzonti, avec la clef le Prix du meilleur acteur pour Yahya Mahayni. Cependant, ce que nous propose la cinéaste n’est que la chaire d’une réalité crue. Pas de parabole, pas de satire – le monde est comme cela, pire même –, du cynisme oui, mais simplement le reflet de nos sociétés qui le pratique avec dextérité envers tout ce qui représente l’altérité dans un état de besoin ou de dépendance, état savamment entretenu pour que l’ordre du monde se perpétue dans une forme rassurante de dominant.es-dominé.es, possédnt.es-posséd.es, dont le système économique prévaut sur tous les autres mécanismes de fonctionnement. Sous le vernis de culture, éclairée qui plus est, de valeurs et morale supposées supérieures mais rongées par l’hypocrisie, on aime à se rassurer en pensant qu’on ne peut pas remédier à toute la misère du monde et que l’on fait au mieux. Pour que cette assertion soit un tantinet valable, il faudrait déjà ne pas être à l’origine de ces malheurs du monde…

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

[Audio] Entretien avec André Dussollier sur son rôle dans Tout s’est bien passé de François Ozon

Venu en Suisse à l’occasion de la projection du dernier film de François Ozon, Tout s’est bien passé, l’adaptation du roman éponyme d’Emmanuèle Bernheim qui racontait l’AVC de son père et la décision de ce dernier de venir en Suisse pour mettre fin à ses jours et les incidences de ce choix existentiel sur ses proches, l’acteur français André Dussollier prouve à nouveau son immense capacité d’interprétation. Incarnant de manière magistrale André Bernheim, ce père facétieux, exigent, égocentrique, tyrannique, souvent moqueur et cruel face à l’embonpoint d’Emmanuèle enfant, André Dussollier est méconnaissable, affublé de prothèses et d’un maquillage qui impliquait trois heures de préparation.
Le film était en compétition à Cannes 2021: lire ici la critique.
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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Eiffel, le film de Martin Bourboulon, invite à découvrir le parcours de Gustave Eiffel à travers une fresque romanesque envoûtante

Le dernier long métrage de Martin Bourboulon plonge les spectateurs dans l’atmosphère de la fin du XIXᵉ qui voit l’essor de la métallurgie qui engendre le travail en usines, le triomphe du train et par conséquent des voies ferrées et des ponts. Pour ce faire, il faut des ingénieurs et il en est un qui a marqué son époque. (…)

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Culture / KulturForum citoyen / BürgerforumThéâtre / Theater

Chaos, écrit et mis en scène par Valentine Sergo, au Théâtre Pitoëff jusqu’au 24 octobre, donne, à travers le destin de Hayat, voix et corps à des femmes opprimées

On entre sur les chapeaux de roue dans la dernière production de l’autrice et metteuse en scène Valentine Sergo : des bruits de bombes, de sirènes au loin, des cris de douleurs d’un accouchement puis les pleurs d’un bébé. En quelques secondes, le décor est planté, s’ensuivent 2h30 qui défilent comme un paysage vu d’un train: l’histoire de Hayat, originaire d’un pays sous occupation contrainte à l’exil pour des raisons privées et politiques.
À travers de courtes saynètes, Chaos nous propulse dans des allers-retours constants entre passé et présent, entre le Moyen-Orient et l’Europe ; le destin d’une vingtaine de personnages – tous joués par les deux actrices et les deux acteurs dans une solide performance tant artistique que physique – se tisse sous nos yeux, rendant petit à petit au récit défragmenté sa forme globale.
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Culture / KulturForum citoyen / BürgerforumInternetMusique / Musik

Female Voice of Afghanistan – Festival virtuel de musique sur Youtube jusqu’au 18 octobre, orchestré par le Zeitgenössische Oper Berlin et CrossGeneration media

Des chanteuses afghanes, présentées par des portraits cinématographiques, donnent des concerts et rencontrent virtuellement des musicien.nes basé.es en Europe pour fusionner la création. Filmé de juillet à septembre 2021 à Kaboul (Afghanistan), Mashhad (Iran) et Berlin (Allemagne).
En juillet 2021, l’ethnomusicologue Yalda Yazdani et le directeur du Zeitgenössische Oper Berlin (ZOB) Andreas Rochholl se sont rendus en Afghanistan pendant quatre semaines pour filmer les chanteuses qui y vivent, loin d’imaginer que serait la dernière occasion de documenter la vie de ces artistes féminines avant la prise du pouvoir par les talibans fin août 2021 !
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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Careless Crime (Jenayat-e bi deghat) de l’iranien Shahram Mokri – Un film est un film est un film !

Shahram Mokri, tel un prestidigitateur, ouvre avec virtuosité les portes de l’espace et du temps pour nous raconter une histoire de cinéma et de politique affranchie de sa frise chronologique et régionale. Habitué à tisser son fil narratif sur le jeu de répétition et d’absence de linéarité avec une caméra qui glisse sur les personnages et les groupes qu’ils forment (Fish and Cat, 2013, Prix spécial du jury pour la créativité dans la section Orizzonti à la 70e Mostra de Venise ; Invasion (Hojoom), 2017, présenté à la Berlinale dans la section Panorama), le réalisateur iranien parvient ici à quitter l’espace expérimental du cinéma et proposer un film toujours singulier mais à l’univers plus tangible. Le film a remporté le Prix du meilleur scénario de la critique indépendante à la Mostra 2020.
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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Julie (en 12 chapitres), de Joachim Trier, présenté en compétition au Festival de Cannes 2021 et couronné par le Prix d’interprétation pour sa comédienne Renate Reinsve, à l’affiche

Oslo, de nos jours. Julie (Renate Reinsve) est une jeune femme pleine d’énergie et d’enthousiasme, mais, à la veille de ses trente ans, elle cherche encore sa voie et papillonne sans jamais vraiment s’attacher jusqu’au jour où elle rencontre Aksel, un dessinateur à succès de la culture crash underground, aimant et protecteur mais plus âgé qu’elle de quinze ans et désireux de fonder une famille. Julie refuse l’enfant qu’il désire bien qu’elle pense avoir trouvé une stabilité auprès de lui. Quand elle le quitte pour le jeune et séduisant Eivind (Herbert Nordrum), qui a lui-même quitté sa compagne Sunniva (Maria Grazia Di Meoelle), Julie espère, une fois de plus, commencer une nouvelle vie sans trop s’attacher pour autant. Un éternel recommencement qui semble être intrinsèque à la personnalité de Julie, instable tant sur le plan professionnel que sentimental. Elle entame des études de médecine mais les interrompt pour se lancer dans a psychologie tout en s’adonnant régulièrement avec passion à la photographie. Après avoir été touche-à-tout sans trop de conviction, Julie se retrouve vendeuse dans une librairie. Enjouée, sympathique, libre, frondeuse et alerte, Julie ressemble à une éternelle adolescente, sans attache ni responsabilité, qui fait de son quotidien un tourbillon d’euphorie et de joie qui contamine ceux qui l’approche.
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Brève / KurznachrichtCulture / KulturForum citoyen / BürgerforumInternetMusique / Musik

Female Voice of Afghanistan – virtual music festival October 15-18, 2021 on YouTube – Zeitgenössische Oper Berlin-CrossGeneration media

Afghan female singers, introduced by cinematic portrait films, perform concerts and virtually meet Europe-based musicians to create fusion songs. Filmed in July-September 2021 on location in Kabul (Afghanistan), Mashhad (Iran), and Berlin (Germany).
In July 2021, ethnomusicologist Yalda Yazdani and Zeitgenössischen Oper Berlin (ZOB) director Andreas Rochholl traveled to Afghanistan for four weeks to film female singers living there. No one could have guessed at the time that this would be the last opportunity to document the lives of these female artists before the Taliban took power.
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Cinéma / KinoCulture / Kultur

L’Homme de la cave, de Philippe Le Guay, plonge le public dans le passé familial à la lecture du révisionnisme

À Paris, Simon (Jérémie Renier) et Hélène (Bérénice Bejo) décident de vendre une cave dans l’immeuble où ils habitent. Un homme, Jacques Fonzic (François Cluzet) au passé trouble, l’achète et s’y installe sans prévenir. Peu à peu, sa présence va bouleverser la vie du couple. Si le scénario du dernier film de Philippe Le Guay paraît, de prime abord, rocambolesque et peu probable, c’est pourtant d’une situation bien réelle que le cinéaste s’est inspiré : en effet, dans les années 2000, un couple d’amis proches du réalisateur a décidé de vendre leur cave à un homme qui souhaitait entreposer des archives. Ils ne se sont méfiés de rien et ont donné la clef en même temps qu’ils ont encaissé le chèque. Ce qu’ils n’avaient pas prévu, c’est que l’homme s’installerait physiquement dans la cave. Le réalisateur a obtenu du couple l’autorisation de raconter son histoire, à condition de ne pas les exposer. Philippe Le Guay souligne : (…)

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