Etats-Unis

Cinéma / KinoCulture / Kultur

Dreamers, de Stéphanie Barbey et Luc Peter, plonge dans l’univers des exclus du rêve américain. Rencontre

Présenté en compétition dans la section Burning Lights du 29e Festival Visions du Réel, le troisième long-métrage du duo de cinéastes romands dirige leur caméra vers les deux millions et demi de résidents clandestins qui ont grandi aux États-Unis, surnommés « dreamers », à travers le récit d’un trentenaire, Carlos, qui incarne le sort des Mexicain.es que la loi empêche d’obtenir la citoyenneté.
Dix ans après Broken Land, documentaire tourné à la frontière mexicaine et qui suivait les traces des passages des groupes de migrant.es en récoltant les récits, emprunts de curiosité, de peur suscitée par cette altérité invisible, de colère et, parfois, de compassion, le tandem de cinéastes poursuit son travail tant cinématographique que sociologique et politique en accompagnant le quotidien de celles et ceux qui vivent de l’autre côté de cette frontière. Dreamers humanise le thème de l’immigration en révélant le parcours de Carlos et en suivant le combat quotidien de sa famille pour trouver leur place dans un pays qui les ignore. (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Killers of the Flower Moon – Fresque rouge sang des États-Unis d’Amérique

Le film s’ouvre sur une cérémonie amérindienne, au début du 20e siècle, sur le territoire de la tribu des Osages dans l’Oklahoma. La plaine verte à perte de vue, un frémissement venu de la terre, un jaillissement noir sous lequel de jeunes Osages dansent, prémonition du sort macabre qui attend cette tribu des Premières Nations. (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Phillys Nagy signe Call Jane, un drame qui rappelle les combats historiques des femmes pour disposer de leur corps

À Chicago, en 1968, alors que la ville et le pays sont au bord du bouleversement politique, Joy (Elizabeth Banks), femme au foyer de banlieue bourgeoise, élégante, souriante, et toujours parfaitement coiffée, mène une vie ordinaire avec son mari (Rupert Friend) et leur fille adolescente. Lorsque Joy apprend que sa seconde grossesse pourrait lui être fatale, elle tente de se faire entendre – au sens propre du terme ! – lors d’une réunion médicale uniquement masculine. Devant cette épée de Damoclès qui pèse sur Joy, Will, son mari avocat, vit la nouvelle comme une méchante injustice divine et s’imagine déjà père célibataire de leur fille aînée. Après avoir délibéré en présence de Joy, mais sans jamais lui donner voix au chapitre, un collège d’éminents médecins refuse de pratiquer une intervention que la bonne société n’ose ni nommer ni envisager. (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

IFFR2021 – Death on the Streets ou l’immersion dans la classe moyenne blanche déclassée des États-Unis

Pendant les quatre ans de la législation Trump, il a été question de cette classe moyenne blanche qui se sentait marginalisée, déclassée, abandonnée et avait permis l’accession aux plus hautes fonctions à ce magnat de l’immobilier doublé histrion de téléréalité. Difficile d’avoir de l’empathie pour elle, même si intellectuellement son désarroi était audible, le chemin choisi pour se sortir de cette dépression de classe était bien trop délétère – pour les Étasuniens mais surtout le reste du monde – pour avoir vraiment envie d’écouter ses souffrances. Le cinéaste et producteur danois Johan Carlsen, avec son épouse coscénariste et coproductrice Micah Magee, étasunienne et provenant de cette région rurale du Midwest dans la Corn Belt, attenante à la Bible Belt, nous fait entrer dans cet univers par la petite porte de la déchéance du rêve américain à travers le destin d’une famille moyenne, deux enfants, une mère, Sarah, qui travaille comme infirmière et son mari, Kurt, qui n’a plus d’emploi fixe et travaille comme journalier quand quelqu’un a besoin de lui.
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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Rencontre avec Sabina Vajrača, cinéaste bosnienne américaine

Sabina Vajraca, née dans une famille bosnienne de Banja Luka, deuxième plus grande ville du pays, aujourd’hui capitale de l’entité serbe, a été obligé comme de nombreux citoyens, de prendre la route de l’exil. Au printemps 1992, l’adolescente de 14 ans quitte sa terre natale et toute seule trouve un abri en Croatie. Elle a déjà écrit un roman sur une fillette et un chat. La petite fille et son félin ont rencontré un jeune garçon qui voulait sauver la terre entière. Dans la capitale croate commence sa collaboration avec le journal Taatralije consacré au théâtre, qu’elle a fondé avec quatre amis. Deux ans plus tard, en 1994, Sabina quitte Zagreb pour se réfigier à New York City.
Son premier film Sur le chemin à la maison, dans l’inconnu (Back to Bosnia) projeté au Festival d’Amnesty International au Nouveau monde à été dans les sélections officielles au Brésil, Canada, Liban, en Afrique du Sud, Allemagne, Pays-Bas, en Slovénie…Talentueuse cinéaste diplômée de la Columbia University a aussi obtenu le prestigieux Director’s Choice à Crossboard Film Festival et son documentaire de 57 minutes, classée parmi les 100 meilleurs films réalisés par des femmes! Elle a été aussi nommée pour le Student Award Grand Prize et Student Oscars. Cette année la jeune femme fut parmi les candidats de l’Humanitas Prize et nommée pour les BAFTA Student Awards, grâce à son court métrage Variables.
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Cinéma / KinoCulture / KulturEdito

#BlackLivesMatter –  Queen & Slim : le film de fiction qui nous envoie directement dans les cordes de la réalité de la discrimination raciale aux États-Unis

Le 25 mai 2020, le monde réalise à quel point il est à bout de souffle. Évidemment, il y a eu cette sale maladie qui depuis décembre 2019 suspend la planète – et continue à attaquer les poumons de ses habitants – par vagues, au rythme de son avancée dans les territoires, mais depuis ce 25 mai où George Floyd a croisé le chemin du policier Derek Chauvin à Minneapolis, il y a également ce cri primaire qui résonne dans le monde entier : I can’t breathe. 8 minutes et 46 secondes. Je ne peux pas respirer. Le meurtre de George Floyd réveille partout les consciences et font écho à tous ces meurtres, violences policières et au racisme systémique. Bien sûr aux États-Unis, mais dans nos contrées également.
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Berlinale 2020Cinéma / KinoCulture / Kultur

Berlinale 2020 – Compétition : Never Rarely Sometimes Always d’Eliza Hittman, un film empoignant sur le droit à l’avortement

Eliza Hittman nous entraîne dans l’épopée qu’effectue Autumn (Sidney Flanigan), 17 ans, avec sa cousine Skylar (Talia Ryder) de leur petite ville de Pennsylvanie à New York pour pouvoir avorter.
Ce film est puissant et implacable dans les faits qu’il expose, sans jamais être démonstratif ou pédagogique. Eliza Hittman arrive à allier une rythmique poétique avec une précision crue des détails de certains actes médicaux et de ses suites. Étonnamment, il n’y a pas de colère ni de vindicte dans qui émerge de ce film, plutôt une émotion chevillée au cœur mais aussi à la raison : comment peut-on faire subir ce parcours de la combattante à toutes ces femmes confrontées à une grossesse non-désirée ? Pourquoi ces individus qui se revendiquent « pro-life » ne s’intéressent qu’à l’idée de la vie sans prendre en considération les vies de celles qu’ils veulent mettre sous tutelle de leur idéologie ?
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Berlinale 2020Cinéma / KinoCulture / Kultur

Berlinale 2020 – compétition : Un western vériste de Kelly Reichardt, First Cow

L’histoire racontée par Kelly Reichardt se base sur le livre The Half-Life du romancier étasunien Jonathan Raymond, également coscénariste du film. La cinéaste ne tombe pas dans le même piège que nombre de ses confrères et consœurs consistant à transposer à l’identique une histoire ou ne pas oser mettre de la distance entre le texte original et sa propre interprétation du sujet abordé. Reichardt commence par ne prendre qu’une petite partie du livre qui lui s’étend sur de nombreuses années. Puis elle y met son regard de cinéaste, son point de vue de scénariste et offre une œuvre qui engage son artiste et fait une proposition au spectateur. C’est après tout ce que l’on demande aussi au cinéma : savoir ouvrir des univers et des champs d’idées sans négliger les sensations et la sensibilité qui traversent le tamis de lumière qui vont se refléter sur la toile.
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Berlinale 2020Cinéma / KinoCulture / Kultur

Berlinale 2020 – Berlinale Special : The American Sector, un documentaire sur les reliques du Mur de Berlin éparpillés sur le territoire des États-Unis

Courtney Stephens et Pacho Velez, deux cinéastes de non-fiction, ont parcouru pendant trois ans les États-Unis, visiter plus de quarante sites dans une sorte de chasse au trésor des nombreux segments du Mur de Berlin que l’on retrouve dans de nombreux sites institutionnels, tels que les musées, les bibliothèques publiques, les universités, la CIA, etc., mais aussi dans des propriétés privées ou simplement les rues ou les routes.
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Cinéma / KinoCulture / KulturMostra 2019

Mostra 2019 : Wasp Network ou les espions cubains d’Olivier Assayas

La Havane, décembre 1990. René González (Edgar Ramírez), pilote de ligne cubain, vole un avion et s’enfuit du pays, laissant derrière lui sa femme (Penélope Cruz) et sa fille adorées. Il commence une nouvelle vie à Miami, bientôt rejoint par d’autres dissidents cubains, tous travaillant à la déstabilisation du régime Castro. Basé sur une histoire vraie.
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