Italie

Cinéma / KinoCulture / KulturMostra 2022

Mostra 2022 : Padre Pio, d’Abel Ferrara, présenté en première mondiale aux Giornate degli Autori, met en parallèle les tourments du saint avec les turpitudes vécues par le peuple italien

Le nouveau film du réalisateur américain, qui a vécu un certain temps à Rome, a été présenté en première mondiale aux Giornate degli Autori lors de la Mostra de Venise 2022.
Né Francesco Forgione dans le sud de l’Italie à la fin du XIXe siècle, Padre Pio (Shia LaBeouf) a suscité à la fois dévotion et controverse tout au long de sa vie. Il est devenu célèbre dans le monde catholique pour avoir présenté des stigmates, ces blessures de crucifixion correspondant à celles du corps de Jésus-Christ, qui ont amené le Saint-Siège à le sanctifier. Rappelons pour les spectateurs qui méconnaîtraient sa biographie que Padre Pio, mort en 1968 à l’âge de quatre-vingt-un ans, a été béatifié par le pape Jean-Paul II en 1999, puis canonisé en 2002. (…)

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Cannes 2022Cinéma / KinoCulture / Kultur

Cannes 2022 : La série Esterno notte de Marco Bellochio, projetée en sélection officielle, retrace l’assassinat d’Aldo Moro par les Brigades rouges en 1978

La projection de quelque cinq heures, divisée en deux passages par un bref entracte, de la série de Marco Bellochio et de son équipe sur la scène de la Salle Debussy, sème des indices parmi les images et les débris sonores, recréant la violente réalité des années septante dans la péninsule italienne. Dès la première séquence, le temps semble s’être suspendu alors que l’assemblée italienne se réunit pour prendre des décisions face à la menace que font peser les Brigades rouges. La caméra suit le Président des chrétiens-démocrates, Aldo Moro (Fabrizio Gifuni) qui sait la menace mais refuse d’être privilégié et d’avoir une voiture blindée. On suit Il Presidente auprès de sa famille – sa femme Eleonora (Margherita Buy) et leurs enfants Fida, Agnese, Giovanni, Anna – et lors de ses discussions avec le Pape Jean-Paul 1er (Toni Servillo). Avec dextérité et justesse, Marco Bellocchio fait se côtoyer répertoire et décor, réalité et mise en scène. (…)

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Berlinale 2022Cinéma / KinoCulture / Kultur

Berlinale 2022 – Panorama : Une Femmina (The Code of Silence), mi-Madone mi-déesse vengeresse, de Francesco Costabile

Souvent, à juste titre, en regardant les actualités télévisées, on se dit que l’on a bien de la chance d’être né.e et d’habiter dans nos contrées dans lesquelles, même si tout est loin d’être parfait, il existe la possibilité de sortir du déterminisme de classe ou de genre. Or, dans nos contrées, où l’on se targue volontiers d’être les garants des valeurs humanistes universelles, on a une grande faculté à cacher les ordures sous une chape de plomb. Francesco Costabile nous amène à quelques encablures de chez nous, en Calabre – à la fin de la projection, on se dit : on a bien de la chance de ne pas être né.e et d’habiter ce magnifique village de montagne sous l’emprise absolue de la ‘Ndrangheta ! (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Padrenostro, de Claudio Noce, plonge les spectateurs dans les Années de plomb qui ont ébranlé la péninsule italienne

Avec Padrenostro, présenté à la Mostra 2020, Claudio Noce signe son troisième long métrage après Good Morning Aman (2009) et La foresta di ghiaccio (La forêt de glace, 2014). Recourant pour son titre à une prière catholique pour rendre hommage à son père auquel le film est dédié, Claudio Noce s’inspire d’un événement bien réel qui a touché sa famille : le père du réalisateur, le commissaire adjoint Alfonso Noce, magistrat à la tête de la brigade antiterroriste à Rome, est blessé lors d’un attentat qui coûte la vie à un membre de son escorte et à un terroriste. L’attentat est commis par les NAP – Nuclei Armati Proletari (les noyaux armés prolétariens) le 14 décembre 1976. (…)

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Cinéma / KinoCulture / KulturLocarno 2021

Locarno 2021 – Concorso Cineasti del presente : Il Legionario (The Legionnaire) de Hleb Papou aborde le sujet de la société multiculturelle italienne mais se perd dans le tissu de son histoire

Toute l’Europe est confrontée à ce sujet délicat de sociétés ethniquement homogènes, du moins dans leurs classes visibles et représentées dans l’espace public, que se découvrent multiculturelles à travers les générations suivant les primo-arrivants revendiquant leur appartenance totale au pays natal  – dans les devoirs comme dans les droits ! Cela ne va pas sans heurts dans de nombreux pays, avec des fractures qui se forment et des blessures sociétales qui ne cessent de saigner avec, souvent, pour seul garrot, le recours à l’extrême-droite qui se nourrit comme un vampire de ces cicatrices suppurantes. Hleb Papou, né en Bélarus qui vit depuis 2003 en Italie, a fait de son court métrage éponyme sélectionné à la Semaine de la Critique de la Mostra de Venise en 2017, un long métrage pour développer son propos.
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Berlinale 2020Cinéma / KinoCulture / Kultur

Berlinale 2020 – Quote of The Day #6: réponse des frères Fabio & Damiano D’Innocenzo à une question sur le Coronavirus en Italie

En conférence de presse, une journaliste leur demande de faire un commentaire sur l’apparition du coronavirus en Italie et s’ils avaient peur – Très agacés ils décident tout de même de répondre: (…)

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Berlinale 2020Cinéma / KinoCulture / Kultur

Berlinale 2020 – Compétition : Favolacce (Bad Tales) des frères Fabio & Damiano D’Innocenzo laisse un sentiment circonspect

Difficile de dire quelle est la nature et la qualité de cette coproduction italo-suisse. Elle laisse perplexe quant à ses intentions. Les frères D’Innocenzo veulent-ils nous dire quelque chose ou cherchent-ils simplement à jouer avec le spectateur ? À commencer par ce narrateur dont on ne sait pas qui il est vraiment, ni même s’il nous raconte son histoire ou une histoire pour nous faire peur.
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Berlinale 2020Cinéma / KinoCulture / Kultur

Berlinale 2020 – Compétition : Volevo nascondermi (Hidden Away), un biopic sur l’artiste-phare de la peinture naïve en Italie, Antonio Ligabue

En français, le titre traduit du biopic sur l’artiste italien Antonio Ligabue signifie : je voulais me cacher. Malheureusement, il s’avère que le spectateur a également rapidement ce désir, partir loin, hors du champ hyper classique, emphatique et totalement ennuyeux que met en scène Giorgio Diritti.
Le raté magistral de ce film est de partir d’une première partie où les origines de Toni et ses premières années sont dépeintes de manière énergique, volontaire, avec un point de vue cinématographique qui offrent une entrée en matière intéressante qui aurait pu être creusée, pour continuer sur une suite d’épisodes narratifs et visuels qui s’enfonce à chaque minute qui passe dans le classicisme le plus plat. La première demi-heure nous plonge dans une sauvagerie ambiante saisissante – et ici on parle moins de celle de l’enfant difficile et intenable qu’est Toni que celle de ses petits camarades qui le briment, de ses professeurs qui le rabaissent ou les voisins de la famille qui s’apitoient tout en jetant leur venin de préjugés envers les Italiens.
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Cannes 2019Cinéma / KinoCulture / Kultur

Cannes 2019 : Il Traditore (Le traître), de Marco Bellocchio, en compétition à Cannes, replonge de manière saisissante le public dans la lutte anti-mafia mené par le juge Falcone

Au début des années 1980, la guerre entre les parrains de la mafia sicilienne, la Cosa Nostra, est à son comble. Tommaso Buscetta (Pierfrancesco Favino), membre de Cosa Nostra, fuit son pays pour se cacher au Brésil avec sa troisième épouse, Cristina (Maria Fernanda Cândido) et leurs enfants.. Pendant ce temps, en Italie, les règlements de comptes s’enchaînent, et les proches de Buscetta sont assassinés les uns après les autres. Arrêté par la police brésilienne puis extradé, Buscetta, prend une décision qui va changer l’histoire de la mafia : rencontrer le juge Giovanni Falcone (Fausto Russo Alesi) et trahir le serment fait à Cosa Nostra.
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Cinéma / KinoCulture / KulturForum citoyen / Bürgerforum

Santiago, Italia – le nouveau film de Nanni Moretti marque le retour du réalisateur italien engagé

Trois ans après Mia madre (2015), Nanni Moretti, revient au cinéma avec un documentaire sur le coup d’État chilien et l’assaut du Palais de la Moneda dont le titre en dit déjà long : Santiago, Italia. Nanni Moretti, réalisateur de Caro diario (1994), Aprile (1998), La stanza del figlio (2001) ou Habemus Papam (2011), revient sur les écrans avec Santiago, Italia (2018), un documentaire passionnant qui reconstitue le rôle joué par l’ambassade d’Italie après le coup d’État contre Salvador Allende pour sauver des centaines de personnes persécutées par le régime d’Augusto Pinochet.
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