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Cannes 2019

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Cannes 2019 : « Liberté », du catalan Albert Terra, prétend célébrer les libertins mais semble plus un film bavard à résonance porno hard

Le nouveau du réalisateur catalan Albert Terra est un traité que le réalisateur a présenté comme un hommage aux libertés du siècle des Lumières quand il est monté sur la scène de la Salle Debussy. « Un film ludique et majestueux » dans le langage du cinéma provocateur d’Albert Terra, un cinéma qui explose toute les frontières.Projeté dans la section Un Certain Regard, le film a attiré bien des festivaliers mais, alors que la scène était pleine initialement, les sièges ont rapidement été libérés et le flux de spectateurs qui quittaient la salle était discontinu.  La capacité infinie de provocation de Terra habite toute sa filmographie et a atteint ici un paroxysme car il entre dans une fiction historique sur l’Europe à la vieille de  la Révolution française avec un esprit libertin né durant le siècle des Lumières :
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Cannes 2019  : Port Authority, premier film de Danielle Lessovitz ou les méandres new-yorkais d’un adolescent amoureux d’une danseuse transgenre

Le film est présenté dans la section Un Certain Regard au Festival de Cannes 2019.Paul (interprété par l’acteur britannique Fionn Whitehead qui a joué dans Dunkerque et My Lady [The Children Act]) vient juste de prendre le bus à Pittsburgh;  il a naïvement fait confiance à sa demi-soeur – qu’il n’a jamais rencontrée – pour l’accueillir. Bien sûr, elle est introuvable et il est confronté à la réalité du sans-abrisme. Devant Port Authority, la gare routière de New York, une jolie fille nommée Wye vogue avec ses amis. Paul l’observe, fasciné tant par sa beauté que par son charisme. Wye fait partie de la scène du « ballroom », communauté queer adepte du voguing. Alors que leur amour grandit, malgré les réticences de sa famille de frères et de sœurs, Paul découvre que Wye est trans. Il est alors forcé d’affronter sa propre identité et de choisir sa véritable famille.
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Cannes 2019 – « Little Joe », de l’Autrichienne Jessica Hausner : une plante peut en cacher une autre

Alice, mère (Emily Beecham, vue dans le récent film indépendant britannique Daphne) divorcée, est une phytogénéticienne chevronnée qui travaille pour une société spécialisée dans le développement de nouvelles espèces de plantes. Elle a conçu une fleur très particulière, rouge vermillon, à l’aspect hybride entre un coquelicot pour sa couleur et un oeillet pour l’aspect hirsute. Cette plante est remarquable tant pour sa beauté que pour son intérêt thérapeutique. En effet, si on la conserve à la bonne température, soit très élevée, si on la nourrit correctement et si on lui parle régulièrement, la plante rend son propriétaire heureux grâce à un effet qui s’apparente à celui de l’ocytocine, l’hormone qui tisse le lien entre la mère et son enfant.
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Cannes 2019 : «Dolor y gloria », de Pedro Almodóvar, effeuille les souvenirs du cinéaste par le truchement de son alter ego

Le dernier film d’Almodóvar dresse le portrait émouvant d’un artiste à travers ses souvenirs de son idée de la création artistique, de la maladie, de l’amour à partir de fragments de sa vie.Une série de retrouvailles après plusieurs décennies, certaines en chair et en os, d’autres par le souvenir, dans la vie d’un réalisateur en souffrance. Premières amours, les suivantes, la mère, la mort, des acteurs avec qui il a travaillé, les années 60, les années 80 et le présent. L’impossibilité de séparer création et vie privée. Et le vide, l’insondable vide face à l’incapacité de continuer à tourner.
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Cannes 2019 : Ken Loach dénonce l’ubérisation des travailleurs des classes défavorisées dans Sorry We Missed You, présenté en compétition

Ricky (Kris Hitchen) et Abby  (Debbie Honeywood) vivent avec leurs deux enfants, Sebastian (Rhys Stone) et Liza Jane (Katie Porctor) à Newcastle. Leur famille est soudée et les parents travaillent dur. Alors qu’Abby travaille comme aide-soignante, avec compassion et dévouement, auprès des personnes âgées à domicile, Ricky enchaîne les  petits boulots mal payés ; le couple réalise que jamais ils ne pourront devenir indépendants ni propriétaires de leur maison. C’est maintenant ou jamais qu’ils doivent prendre une cruciale décision! Une réelle opportunité semble se présenter pour le père de famille que l’on entend, en voix off, dans la séquence d’ouverture avant de découvrir son visage : il est en entretien d’embauche auprès du patron d’une immense entreprise de livraisons de colis.
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Cannes 2019 : le deuxième long métrage, Dylda (Beanpole), du Russe Kantemir Balagov plonge les spectateurs dans le chaos de Leningrad en 1945

Le film Dylda (qui veut dire girafe en russe, d’où peut-être l’étrange titre en français: Une grande fille) du Russe Kantemir Balagov, film présenté dans la section Un Certain Regard au Festival de Cannes 2019, propose im film en costumes à la forme très classique.
Fin 1945 : la Deuxième Guerre mondiale a ravagé Léningrad parmi tant d’autres lieux. Au sein de ces ruines, deux jeunes femmes, Iya (Viktoria Miroshnichenko)  et Masha (Vasilisa Perelygina), tentent de se reconstruire et de donner un sens à leur vie. Iya vit avec un petit garçon, Pashka (Timofey Glazkov), que tout le monde croit être le sien. Elle travaille comme infirmière dans un hospice qui soigne les soldats blessés au front. Parfois, Iya se fige, semble déconnectée du monde qui l’entoure malgré les appels de ses collègues et se met soudain à haleter. Puis elle revient à elle. Ces maux la prennent sana crier gare au travail comme avec Pashka et un jour, dans une étreinte étouffante, le drame survient.
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Cannes 2019 : Atlantique de Mati Diop, film africain en compétition, parle de mariages arrangés, d’exploitation et d’émigration

Présenté en compétition au Festival de Cannes 2019, le film de Mati Diop semblait très attendu : quand l’équipe du film a commencé sa montée des marches, vêtus en boubous traditionnels, la foule d’admirateurs venus les accueillir les a acclamé en les sollicitant pour des selfies. Idem à leur arrivée dans l’immense salle du Théâtre Lumière pour la projection officielle du film  parlé en wolof.Dans une banlieue populaire de Dakar, les ouvriers du chantier d’une tour futuriste, sans salaire depuis des mois, décident d’entrer par effraction dans la demeure opulente de Monsieur N’Diaye qui finance la construction d’une tour. Mais la corruption gangrène l’Afrique et l’inspecteur qui dirige le poste de police du quartier choisit de condamner les femmes qui se sont introduites chez leur employeur pour être payées plutôt que de régler le problème des salaires impayées.
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Cannes 2019 : Zabou Breitman et Eléa Gobbé-Mévellec ont présenté dans la sélection Un certain regard leur adaptation en animation des “Hirondelles de Kaboul », film très attendu tant par la critiques que par le public, tous comblés!

Été 1998, Kaboul est en ruines, occupée par les talibans. Dans les ruines brûlantes de la cité millénaire de Kaboul, la mort rôde, un turban noir autour du crâne. Ici, une lapidation de femme, là des exécutions publiques, les Taliban veillent. La joie et le rire sont suspects. Atiq (Simon Abkarian), le courageux moudjahid reconverti en geôlier, traîne sa peine. Il surtout abattu de voir sa femme (Hiam Abbas) dépérir d’un cancer comme elle ne peut accéder à de véritables soins. Le goût de vivre a également abandonné Mohsen, qui rêvait de modernité. Son épouse Zunaira, avocate, plus belle que le ciel, est désormais condamnée à l’obscurité grillagée du tchadri. Alors Kaboul, que la folie guette, n’a plus d’autres histoires à offrir que des tragédies. Le printemps des hirondelles semble bien loin encore… Mohsen (Swann Arlaud) et Zunaira (Zita Hanrot) sont jeunes, ils s’aiment profondément. Tous deux ont fait des études universitaires, lui pour enseigner le français et l’histoire, elle pour enseigner le droit et le dessin. Mais le dessin, la musique, la culture en général, tout est considéré comme « haram » par les extrémistes qui dirigent dorénavant la ville  dont le chef de file. En dépit de la violence et de la misère quotidienne, ils veulent croire en l’avenir. Un geste insensé de Mohsen va faire basculer leurs vies.
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Cannes 2019 :  la cinéaste québécoise Monia Chokri fait l’ouverture de la section Un certain regard en tant que cinéaste avec La femme de mon frère

Mona Chokri est connue comme actrice québécoise sur la scène internationale. Elle suit jusqu’en 2005 une formation de comédienne au Conservatoire d’art dramatique de Montréal est présenté dans la section Un Certain Regard au Festival de Cannes 2019.
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La femme de mon frère suit les inquiétudes existentielles de Sophia qui ne parvient à conserver une relation tant elle partage une relation exceptionnelle avec son frère. Toujours de mauvaise humeur, ronchonne, nombriliste voire complètement égocentrique, Mona est toujours au centre du focus, toujours au centre de l’action. Autour d’elle gravitent quelques personnes dont les parents, excentriques qui vivent mieux depuis qu’ils ont divorce ; quelques amis avec lesquels Mona fait la foire et découvre qu elle est enceinte.
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Cannes 2019 : Le premier film brésilien en compétition, Bacurau de Kleber Mendonça Filho et Juliano Dornelles,  brosse le portrait inquiétant d’une zone pauvre et oubliée du Brésil, une région en proie à une menace meurtrière mais invisible

Trois ans après son célèbre Aquarius, film qui a remporté le suffrage des spectateurs, le réalisateur Kleber Mendonça Filho revient à Cannes avec Bacurau, déterminé à oxygéner le cinéma brésilien, qui traverse une période agitée et incertaine,  à l’instar de la société brésilienne,  sous le gouvernement de Jair Bolsonaro.Nous avons deux sentiments en parallèle: d’un côté la satisfaction personnelle et artistique, et de l’autre un sentiment de pitié, car le cinéma brésilien était sur une courbe ascendante et fait face à une crise
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