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Berlinale 2020Cinéma / KinoCulture / Kultur

Berlinale 2020 – Compétition: Todos os mortos (All the Dead Ones) de Caetano Gotardo et Marco Dutra ; une histoire de la fin du 19e siècle qui explique le Brésil d’aujourd’hui

Nous somme en 1899, l’esclavage a été récemment aboli au Brésil. Après la mort de leur femme de ménage, les trois femmes de la famille Soares se sentent perdues dans la vie quotidienne qu’elles mènent loin de leur plantation, dans une ville de São Paulo en pleine expansion. Au retour de l’enterrement de Josefina, un des commentaires de la mère sera de dire que ce qu’il lui manquera le plus, c’est son café ! La famille, qui possédait autrefois des plantations de café, est aujourd’hui au bord de la ruine et lutte pour s’adapter aux changements sociétaux et économiques qu’a amené l’instauration de la République du Brésil. Parallèlement, la famille Nascimento, qui travaillait comme esclave dans la ferme des Soares, se retrouve à la dérive dans une société où il n’y a pas de place pour les noirs récemment libérés. Les thèmes qui se dessinent abordent l’esclavagisme comme lien direct avec le racisme structurel qui mine la société actuelle, les luttes de classes qui se perpétuent comme le montre l’opposition politique frontale et délétère entre Bolsonara et le Parti des Travailleurs de Lula, le syncrétisme des cultures et des religions et même, à peine perceptible, dans une marge du récit, l’homosexualité.
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Berlinale 2020 – Panorama: Futur Drei (No Hard Feelings)

Parvis (Benjamin Radjaipour) ist in Deutschland geboren, als Sohn iranischer Eltern, die vor 30 Jahren vor der iranischen Revolution geflohen sind. Und er ist schwul. Er hat sich mit dem Leben in der niedersächsischen Kleinstadt Hildesheim arrangiert und lebt aus Bequemlichkeit im Dachgeschoss des Hauses  seiner Eltern, für die er auch in deren Lebensmittelladen arbeitet. Eigentlich lebt er nur für seine Raves und Sex-Dates. Als er beim Stehlen erwischt wird, wird er zu 120 Sozialstunden verurteilt. Die soll er als Farsi-Deutsch- Dolmetscher in einer Flüchtlingsunterkunft ableisten. Schnell wird klar, dass er Farsi und vor allem die verschiedenen Dialekte nicht wirklich beherrscht. Er freundet sich mit dem Geschwisterpaar Banafshe Arezu (Banafshe Hourmazdi) und ihrem Bruder Amon (Eidin Jalali) an.
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Berlinale 2020 – Compétition : Undine de Christian Petzold ou le réenchantement du monde

Undine est la cinquième contribution à la compétition du festival de Berlin où il n’a jamais eu l’Ours d’or. En 2018, il présentait le formidable Transit, basé sur le roman éponyme d’Anna Seghers, avec Paula Beer et Franz Rogowski dans les rôles titres. Dans Undine, il reforme ce couple de cinéma qui semble être moulé dans la définition de l’intimité sensuelle et respectueuse de l’amour.

Ce film est un pur bonheur cinématographique où l’art du cinéaste allemand de mélanger les genres et tisser une trame à la fois limpide et truffée d’éléments qui donnent à l’histoire dont il s’empare des couches de sédiments d’histoire. Undine ne fait pas exception, même si de prime abord, c’est avant tout une histoire d’amour. Petzold s’empare ici d’un thème mythologique mais qu’il traite avec le réalisme cinématographique qui le caractérise. Et c’est une réussite !
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Berlinale 2020 – Quote of The Day #4: Sara Silveira productrice du film brésilien en competition Todos os Mortos (All The Dead Ones)

Notre film est extrêmement pertinent aujourd’hui ! Cela est le fruit d’une créativité collective et nombre impressionnant de gens qui y ont participé directement ou indirectement ; plus de 700 personnes ont travaillé sur ce film. Nous avons un gouvernement d’extrême-droite qui s’en prend à la culture, aux arts, au cinéma et qui a des projets de censure. Ces gens vivent dans la pure ignorance qui ne comprennent bien évidemment pas l’importance de vivre dans la diversité mais qui ne voient même pas l’importance économique de l’industrie audio-visuelle. J’ai 69 ans et jamais, jamais, je ne cesserai de lutter contre ces individus !
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Berlinale 2020 – Forum : Namo (The Alien) de Nader Saeivar ou Kafka en Iran – Du grand art!

Deux mystérieux étrangers dans une voiture se garent tous les jours à la même place dans un quartier iranien ordinaire. Les habitants de la rue les soupçonnent d’être de la sécurité nationale. Cette présence déclenche rapidement une vague de paranoïa et de méfiance parmi les habitants de la rue, car chacun d’eux estime avoir des raisons d’être surveillé. Cependant, assez vite, un consensus commence à se faire : et si la principale cible de la surveillance était Bakhtiar, un enseignant kurde, un nouveau venu et un étranger ? Les voisins jusqu’à présent bienveillants avec Bakhtiar et sa famille tentent de faire pression sur lui pour qu’il aille de lui-même leur demander ce qu’ils lui veulent ou qu’il quitte le quartier.
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Berlinale 2020 – compétition : Un western vériste de Kelly Reichardt, First Cow

L’histoire racontée par Kelly Reichardt se base sur le livre The Half-Life du romancier étasunien Jonathan Raymond, également coscénariste du film. La cinéaste ne tombe pas dans le même piège que nombre de ses confrères et consœurs consistant à transposer à l’identique une histoire ou ne pas oser mettre de la distance entre le texte original et sa propre interprétation du sujet abordé. Reichardt commence par ne prendre qu’une petite partie du livre qui lui s’étend sur de nombreuses années. Puis elle y met son regard de cinéaste, son point de vue de scénariste et offre une œuvre qui engage son artiste et fait une proposition au spectateur. C’est après tout ce que l’on demande aussi au cinéma : savoir ouvrir des univers et des champs d’idées sans négliger les sensations et la sensibilité qui traversent le tamis de lumière qui vont se refléter sur la toile.
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Berlinale 2020 – Quote of The Day #3: Lars Eidinger (Persian Lessons – Berlinale Special Gala) über den Hass

Die Weltpremiere des Films findet wenige Tage nach einer rassistisch motivierten, rechtsextremen Terroranschlag in der deutschen Stadt Hanau am Mittwoch statt, bei der neun Menschen ums Leben kamen .
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Berlinale 2020 – compétition : Le sel des larmes de Philippe Garrel ne nous laisse que les yeux pour pleurer

Philippe Garrel, dont c’est ici la première fois en compétition au festival de Berlin (quatre de ses films ont toutefois été présentés dans la section Forum), propose un film qui n’a de larmes que celles de mauvais pressentiment que le spectateur verse dès les premières secondes, puis de désespoir que la prémonition se soit avérée juste, puis de rage de voir que le pire est toujours à venir sur cet écran, puis d’ennui qui confine à la torture psychologique, avant de le faire carrément pleurer de rire, tant le ridicule des situations le dispute à l’auto-parodie des dialogues indigents. En ce sens, on peut dire qu’il y a une montée en puissance, ce qui d’ordinaire est signe de vitalité d’une œuvre, dans le film qui permet aux vaillants spectateurs restés de tenir jusqu’au générique. Quant au sel, probablement métaphore de la douleur exacerbée lorsqu’il est en contact avec une plaie, on le cherche encore…
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Berlinale 2020 – Generation 14plus : La déesse des mouches à feu (Goddess of the Fireflies), d’Anaïs Barbeau-Lavalette, retrace l’adolescence grunge de la jeune Cat dans les années nonante

La déesse des mouches à feu est présenté à la Berlinale en première mondiale dans la section Generation 14plus . Ce long métrage d’Anaïs Barbeau-Lavalette est adapté du roman éponyme de la romancière Geneviève Pesteriez.
En bruit de fond qui accompagne la séquence d’ouverture, on perçoit le roulis des vagues puis la camera filme, en plan aérien, les vagues dont l’écume qui vient mourir sur la plage. La caméra d’Anaïs Barbeau-Lavalette offre un plan rapproché sur le visage d’une adolescente en train d’engloutir du beurre de cacahuètes et des céréales en essayant d’ignorer ses parents qui se disputent à ses côtés. Puis bondit de joie quand sa mère (Caroline Néron) lui donne ses cadeaux d’anniversaire : «Christiane F. droguée, prostituée, trop cool, tout le monde l’a à l’école ! » Pris de court devant l’euphorie de l’adolescente devant les cadeaux maternels, le père (Normand D’Amour) sort un billet de mille « piastres », enlaçant sa fille tout en provoquant sa femme du regard. Le conflit parental est lourd, larvé et on réalise rapidement que la jeune adolescente est prise en otage entre ses deux parents qui en viennent aux mains et aux crachats.
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Berlinale 2020 – Forum : Le réalisateur israélien Ra’anan Alexandrowicz convie les spectateur à une expérience fascinante d’observant-observé dans The Viewing Booth  – Entretien

Ra’anan Alexandrowicz est tombé un jour sur une correspondance entre Virginia Woolf et un avocat londonien qui lui demandait : « Comment, selon vous, empêcher la guerre ? » Dans sa réponse, Woolf suggérait qu’ils abordent d’abord son utilisation du mot « nous » par une petite expérience de réflexion. Que se passerait-il, lui demanda-t-elle, s’ils observaient tous deux les images de guerre qui étaient publiées chaque semaine ? « Voyons, écrit-elle, si en regardant les mêmes photos, nous ressentirons les mêmes choses. » Cette petite phrase a été le point de départ du projet du cinéaste israélien. Pendant plusieurs années, il a cherché une voie cinématographique permettant de questionner la fonction des images de non-fiction, notamment en ce qui concerne leur rôle dans la défense des droits humains et de la justice sociale. Il a fini par se dire que pour comprendre les images, il devait cesser de les regarder et commencer à tourner sa caméra vers les spectateurs. Le résultat est The Viewing Booth, qui veut dire la cabine de visionnage.
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