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lifestyle & responsible citizenship

Auteur : Malik Berkati

Cinéma / KinoCulture / Kultur

IFFR2021 – Death on the Streets ou l’immersion dans la classe moyenne blanche déclassée des États-Unis

Pendant les quatre ans de la législation Trump, il a été question de cette classe moyenne blanche qui se sentait marginalisée, déclassée, abandonnée et avait permis l’accession aux plus hautes fonctions à ce magnat de l’immobilier doublé histrion de téléréalité. Difficile d’avoir de l’empathie pour elle, même si intellectuellement son désarroi était audible, le chemin choisi pour se sortir de cette dépression de classe était bien trop délétère – pour les Étasuniens mais surtout le reste du monde – pour avoir vraiment envie d’écouter ses souffrances. Le cinéaste et producteur danois Johan Carlsen, avec son épouse coscénariste et coproductrice Micah Magee, étasunienne et provenant de cette région rurale du Midwest dans la Corn Belt, attenante à la Bible Belt, nous fait entrer dans cet univers par la petite porte de la déchéance du rêve américain à travers le destin d’une famille moyenne, deux enfants, une mère, Sarah, qui travaille comme infirmière et son mari, Kurt, qui n’a plus d’emploi fixe et travaille comme journalier quand quelqu’un a besoin de lui.
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Cinéma / KinoCulture / KulturInternet

International Film Festival Rotterdam (IFFR) launches the second part of its 50th edition in a hybrid way with a very rich program from 2 June until 6 June 2021

The International Film Festival Rotterdam (IFFR) presents fiction and documentary feature films, short films, and media art. The festival’s focus is on recent work by new filmmakers, with space for retrospectives and themed programs. IFFR actively supports new filmmaking talent through its co-production market CineMart, its Hubert Bals Fund, Rotterdam Lab, and other industry activities. Adapting to the Covid-19 restrictions, IFFR is to celebrate its 50th edition as an expanded multi-part festival, the first part took place online from 1 to 7 February 2021 and the second part is a hybrid form, from 2 to 6 June, with both festival parts connected by a dynamic series of physical and online events.  
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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Lacci ( Les Liens) de Daniele Luchetti – Famille je te hais… mais je ne peux pas vivre sans toi !

Lacci débute par une joyeuse tarentelle qui réunit les générations, puis un père qui lit une histoire à ses enfants en les mettant au lit, mais très vite on ressent une petite tension dans cette image d’Épinal qui se transforme en récriminations de la mère envers l’homme.
Nous sommes à Naples au début des années 80, Vanda (Alba Rohrwacher) et Aldo (Luigi Lo Cascio) forment un couple dysfonctionnel qui vole totalement en éclat quand Aldo avoue à sa femme avoir une liaison. Vanda est totalement déboussolée par cette annonce et part dans tous les sens, suit toutes les émotions qui la traversent de manière organique, que ce soit la colère, la révolte, la dépression, la résignation, l’acharnement…
« J’ai le droit de savoir si tu es amoureux pour pouvoir m’orienter. »
dit Vanda qui n’aura de cesse de tanguer sur ses sentiments et son ressentiment pour faire revenir son mari au bercail. Aldo lui, résistant à ses pressions, même la plus ultime, finira par lui asséner :
« Je ne peux pas me suffoquer pour t’éviter de suffoquer. »
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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Druk (Drunk ; Another Round) de Thomas Vinterberg – Une ode à la vie !

Prix du cinéma européen du meilleur film, BAFTA du meilleur film étranger, Oscar du meilleur film international, César du meilleur film étranger, le dernier film du cinéaste danois Thomas Vinterberg labellisé Sélection officielle 2020 a séduit les professionnels comme les spectateurs qui ont eu la chance de le voir avant les fermetures des cinémas dans le monde pour cause de pandémie. À présent que les mesures s’assouplissent un peu partout, le film sort ou ressort… et il serait dommage de ne pas en profiter sur grand écran, ne serait-ce que pour la scène finale qui nous plonge dans un tourbillon d’émotions cathartiques, dessine sur tous les visages masqués un sourire éclatant et nous fait regretter de devoir quitter nos sièges !
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Brève / KurznachrichtCulture / KulturExposition / AusstellungInternet

Jüdisches Museum Frankfurt – Online-Führung am 12.05.2021  zum ökumenischen Kirchentag mit der Museumsdirektorin Mirjam Wenzel durch die Ausstellung: Die weibliche Seite Gottes

Digitale Führung durch die aktuelle Wechselausstellung mit Museumsdirektorin Prof. Dr. Mirjam Wenzel, die uns ein spannendes Interview letztes Jahr gegeben hatte.
Im Alten Orient war es üblich, weiblichen Gottheiten zu huldigen. Die Spuren dieser Praxis verlieren sich im 5. Jahrhundert vor unserer Zeitrechnung. An die Stelle weiblicher Gottheiten trat die Idee einer weiblichen Seite des einen Gottes, die in der jüdischen Tradition mit der Vorstellung einer „Einwohnung Gottes auf Erden“ und dem Begriff der Schechina verbunden ist. Christentum und Islam entwickelten zu dieser Idee im Laufe der Jahrhunderte verwandte Erzählungen.
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Culture / KulturThéâtre / Theater

L’Étang de Robert Walser dans une mise en scène corrosive de Gisèle Vienne

La scène s’éclaire et d’un coup, d’un seul, le spectateur est emporté dans une bourrasque sensorielle qui le ballotera jusqu’à la fin de la pièce dans un maelstrom d’émotions desquelles perleront, au fil du récit, ses propres réflexions. Car L’Étang du suisse Robert Walser, exploré par Gisèle Vienne, n’est pas frontalement cérébral ; la pièce saisit d’abord par sa puissance visuelle et sonore avant de laisser filer les mots qui imprègnent subrepticement le cerveau de sens qui se cristallise et développe la réflexion encore longtemps après que l’œil et l’ouïe épuisé.es par cette expérience volcanique se soit calmé.es.  
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Cinéma / KinoCulture / Kultur

El robo del siglo (Le braquage du siècle) – Un hold-up réel dans une mise en scène dynamique héroï-comique !

Basé sur des faits réels, cette comédie argentine nous entraîne dans une réalisation qui utilise les codes du genre (Ocean’s 11 et suites ; Now You See Me [Insaisissable], 2013 ; ou le sud-coréen The Thieves [Dodookdeul], 2012) mais sans leur côté aseptisé, ici on garde les aspérités, les grains de sable et une certaine distance ironique qui s’exprime par le rappel régulier de la trivialité des choses, le mélange des musiques (jazz, western spagehtti, instrumental rythmé) qui habille habilement les différentes étapes de l’épopée des anti-héros, la composition de l’image, avec au début du film, un magnifique plan-hommage au cinéma où le cerveau de la bande, dépité, trempé sous la pluie se retrouve devant une série d’affiches de cinéma éclairée par des néons rouges avant d’avoir une illumination : face à son psychologue, Fernando Araujo (Diego Peretti) avait cité un philosophe qui disait que le bien le plus élevé de l’être humain était de trouver sa vocation, ce à quoi le psy avait répondu qu’il serait temps qu’il trouve la sienne. Voilà qui était fait : braquer une banque !
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Brève / KurznachrichtCulture / KulturInternetLittérature / Literatur

Des vidéos d’autrices et d’auteurs sur le site du Salon du livre de Genève du 28 avril au 2 mai

Comme l’année passée, le Salon du livre de Genève a été annulé et reprend la formule automnale d’octobre dernier, pensée pour pouvoir s’adapter aux contraintes sanitaires, intitulée salon du livre en ville qui aura lieu du 21 au 24 octobre 2021, où l’on pourra rencontrer les autrices, les auteurs et leurs livres dans des lieux culturels et insolites de Genève.
En attendant cette fête du livre intimiste, du 28 avril au 2 mai, les autrices et les auteurs  viennent à la rencontre du public du salon du livre via des vidéos diffusées sur son site et sur les réseaux sociaux. Une façon de célébrer les livres, les autrices et les auteurs de manière symbolique aux dates où le Salon du livre devait avoir lieu.
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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Faya Dayi de la réalisatrice Mexicaine-Éthiopienne Jessica Beshir remporte le Grand Prix des Visions du Réel 2021

Le magnifique portrait à la fois onirique et naturaliste d’une communauté de paysans dans les hauts plateaux du Harar, l’une des dix régions d’Éthiopie, réputés jadis pour la qualité des cerises de café, entièrement voué à présent à la culture du khat aux feuilles psychotropes. Un homme explique à un jeune qui livre à domicile les feuilles de khat à des ancien.nes que « les plantations de café donnait du café exquis mais cela nécessitait beaucoup d’eau, on l’a donc remplacé par du khat. »
Cette explication logique est donnée, mine de rien, au tout début du film, mais on va petit à petit l’oublier en se plongeant dans ce voyage spirituel et poétique que nous propose la cinéaste avec ce tour de force de faire coexister un récit soufi local avec une réalité économique, sociale et politique universelle. Le fil rouge de cette légende soufie est la quête d’éternité à travers la méditation rendue possible par le mâchage des feuilles de khat. Racontée à travers deux jeunes amis que l’on suit dans leurs activités quotidiennes comme dans leurs pérégrinations rêvées et leurs aspirations à une vie meilleure, Faya Dayi s’éloigne résolument du documentaire classique, proposant une immersion sensorielle et réflective dans la vie de cette communauté et de ses paysages physiques comme mentaux.
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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Living Water de Pavel Borecký donne un aperçu des guerres pour « l’or bleu » qui ne manqueront pas de se multiplier dans les années à venir

Il ne faut pas chercher loin pour se rendre compte à quel point l’enjeu de l’eau est comme un baril de poudre sur lequel les relations internationales sont assises avec les tensions qui se multiplient dans le monde, entre autres l’Éthiopie, le Soudant et l’Égypte, Le Mexique et les États-Unis, le Tadjikistan et l’Ouzbékistan ou la Chine et l’Inde. L’Europe n’est pas épargnée par le stress hydrique, avec par exemple Rome et Berlin qui, selon le World Resources Institute, épuisent leurs nappes phréatiques.
Présenté en compétition nationale aux Visions du Réel 2021, Living Water est également au festival CPH:DOX au Danemark. Il nous entraîne dans une sorte de démonstration idéale-typique de l’inconscience écologique, du non-respect des populations locales, de l’exploitation sans vergogne de ressources millénaires à des seuls fins de spéculation et de rentabilité immédiate.    
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