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Culture / Kultur

Cinéma / KinoCulture / Kultur

Rencontre avec Gaya Jiji, réalisatrice syrienne à l’occasion de l’avant-première de son film, Mon tissu préféré, au Cinélux, à Genève

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Pour écrire le scénario de son  premier long métrage, Mon tissu préféré, Gaya Jiji s’inspire de diverses femmes qui l’entourent : des femmes soumises au poids de la tradition et dociles face au diktat masculin, à l’instar de Myriam, la petite soeur dans le film; des femmes qui endossent leur rôle et ne manifestent aucune émotion tout au long de leur vie, qui ne pleurent jamais, comme la mère de famille du long métrage, une mère fortement inspirée par celle de Gaya Jiji; des femmes qui se rebellent et revendiquent le droit à la liberté, à choisir leur mode de vie, comme la tenancière de maison de close dans le film, Madame Jiji.
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Cinéma / KinoCulture / Kultur

War of Art: Reise nach Nordkorea im Universum des sozialistischen Realismus, der an die Ikonographie der Pop Art erinnert

Nordkorea bleibt für die breite Öffentlichkeit ein Terra incognita, das gleichermassen fasziniert und erschreckt. In den letzten Jahren haben sich die Dokumentationen über dieses Land jedoch vervielfacht. Immer diese Zeitgeist-Fähigkeit des Kinos, die soziale und politische Themen packt, bevor sie in die Massenmedien eindringt.
Was diesen Dokumentarfilm so originell macht, ist nicht so sehr sein Thema oder dass er aufgenommen konnte, sondern die Tatsache, dass er in völliger Diskrepanz mit genau dem steht, was er zeigt: Künstler, die von ihren Koordinatoren und Betreuern „an der Leine gehalten werden“ – wie einer der Protagonisten ihnen vorwirft  –  und nicht einmal das Recht haben, allein über die Strasse zu gehen, während der Regisseur die völlige Freiheit zu filmen zu haben scheint.
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Cinéma / KinoCulture / Kultur

War of Art : voyage en Corée du nord dans l’univers du réalisme socialiste qui rappelle l’iconographie du pop art

La Corée du nord reste, pour le grand public, une terra incognita qui fascine autant qu’elle effraie. Pourtant, depuis quelques années, les documentaires sur ce pays se multiplient. Toujours cette faculté de Zeitgeist du cinéma qui s’empare des sujets sociaux et politiques avant qu’ils n’envahissent les mass media.

Ce qui fait l’originalité de ce documentaire n’est pas tant son sujet ni qu’il ait pu être tourné que le fait qu’il est en totale discrépance avec justement ce qu’il montre: des artistes « tenus en laisse » par leurs coordinateurs et accompagnants – comme leur reproche un des protagonistes, n’ayant même pas le droit de traverser la rue seuls, alors que le réalisateur semble avoir toute latitude pour filmer. Passionnant également, le fait que l’on comprend la réaction des Coréens non seulement parce que c’est ce qu’on attend d’eux mais aussi, surtout peut-être, parce que cela fait écho aux réactions que l’on a dans nos contrées sur l’art contemporain : il n’est pas rare en Europe de constater incompréhension, hochements de tête, amusement, sarcasme, dégoût ou rejet envers ces artistes et leurs œuvres.
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Cannes 2019Cinéma / KinoCulture / Kultur

Cannes 2019 : Nuestras madres, premier long métrage du Guatémaltèque César Díaz, déterre le passé douloureux du conflit armé au Guatemala

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Le long-métrage Nuestras Madres de César Diaz était en course à la Semaine de la Critique et a été couronné de la Caméra d’or, reçue des mains de Rithy Panh qui ne pouvait qu’être sensible au travail de mémoire et de reconnaissance des victimes effectué par César Diaz, lui qui a consacré toute sa filmographie aux victimes de Pol Pot et des Khmers rouges.

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Cinéma / KinoCulture / KulturForum citoyen / Bürgerforum

Sortie en Suisse romande : Delphine et Carole, insoumuses – Le portrait passionnant de deux femmes de cinéma, d’une époque, d’un engagement !

Paris, années septante. L’une est actrice internationale, l’autre est réalisatrice vidéaste ; les deux sont franco-suisses et engagée dans le mouvement féministe. Le fruit de leur rencontre va être une production de films vidéo méconnue du grand public, phénomène d’autant plus surprenant que la qualité et la créativité issues de leur démarche sont renversantes !
Le film documentaire qui esquisse le double portrait de Delphine Seyrig et de Carole Roussopoulos s’ouvre sur une scène sidérante : dans une émission de Bernard Pivot, un grand critique gastronomique, Christian Guy, explique avec emphase pourquoi les femmes n’ont jamais été, ne peuvent et ne pourront jamais être de grandes cheffes de cuisine ni critiques gastronomiques.
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Cannes 2019Cinéma / KinoCulture / Kultur

Cannes 2019 : « Portrait de la jeune fille en feu », de Céline Sciamma ou la dissection picturale  d’une passion

Le film de Céline Sciamma, présenté en compétition au Festival de Cannes 2019, nous propose une voyage dans le temps à travers la passion naissante et inattendue entre une peintre et son modèle.

1770. Marianne (Noémie Merlant) est peintre et doit réaliser le portrait de mariage d’Héloïse (Adèle Haenel), une jeune femme qui vient de quitter le couvent. Héloïse résiste à son destin d’épouse en refusant de poser. Sur l’invitation de la mère d’Héloïse (Valeria Golino), Marianne va devoir peindre Héloïse à son insu. Introduite auprès d’elle en tant que dame de compagnie, elle la regarde, l’observe tout en conversant et se promenant avec la jeune fille.
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Cannes 2019Cinéma / KinoCulture / Kultur

Cannes 2019 : « Mektoub My Love: Intermezzo », d’Abdellatif Kechiche, radicalise sa façon de filmer et enflamme la Croisette

Si il y a un film de la compétition officielle qui a suscité la polémique et déclenché les foudres cette année, il s’agit du deuxième volet de la trilogie d’Abdellatif Kechiche, Mektoub My  Love Intermezzo.

On se souvient du premier volet, Mektoub my love : canto uno, présenté à la Mostra de Venise 2017, qui suivait Amin, fasciné par les nombreuses figures féminines qui l’entourent, qui restait en retrait et contemplait ces sirènes de l’été durant trois bonnes heures qui paraissaient déjà interminables alors que son cousin se jettait dans l’ivresse des corps. Bref, Mektoub my love : canto uno était un film assez ennuyeux qui ne semblait satisfaire que les fantasmes de Kechiche !
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Cannes 2019Cinéma / KinoCulture / KulturSport

Cannes 2019 : Diego Maradona, d’Asif Kapadia, fait revivre le mythe

Le film d’Asif Kapadia, présenté hors-compétition au Festival de Cannes 2019, n’est pas le premier film consacré à la star argentine du ballon rond. Maradona (ou Maradona par Kusturica), film documentaire réalisé par Emir Kusturica et sorti en 2008 en France, avait été présenté en une avant-première au Festival de Cannes 2008, hors-compétition. Cependant, Maradona inspire tant les cinéastes que le public, preuve en est lors des projections de ce nouveau film consacré à celui que l’on surnommait El Pibe de Oro (« Le gamin en or »), Pelusa, D10S, El Diez, Dieguito, Le Maître : les spectateurs étaient nombreux et nombre d’entre eux le considèrent toujours comme l’un des plus grands joueurs de l’histoire du football. Il fait partie de l’équipe mondiale du XXe siècle.
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Cannes 2019Cinéma / KinoCulture / Kultur

Cannes 2019 – Sibyl de Justine Triet: de la psychanalyse sous vide en compétition

Soyons justes, le film n’a pas que des défauts : il permet de réaffirmer le talent de deux actrices – la belge Virginie Efira et l’allemande Sandra Hüller.
Une fois ceci posé, on ne peut que se demander comment ce film de Justine Triet a pu atterrir dans la sélection de la compétition officielle. Tout y est insupportable, que ce soit le scénario invraisemblable, les dialogues navrants, le jeu d’Adèle Exarchopoulos  – on en souffre d’autant plus que le contraste avec celui des deux actrices précitées est cruel, quoique nous pouvons lui reconnaître une qualité que l’on retrouve régulièrement dans ses rôles : une prédisposition naturelle aux sanglotements et à la moue – , la charge caricaturale de tous les personnages, Éros et Thanatos scandés par des scènes de sexe cathartiques…
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Cannes 2019Cinéma / KinoCulture / Kultur

Cannes 2019 : Il Traditore (Le traître), de Marco Bellocchio, en compétition à Cannes, replonge de manière saisissante le public dans la lutte anti-mafia mené par le juge Falcone

Au début des années 1980, la guerre entre les parrains de la mafia sicilienne, la Cosa Nostra, est à son comble. Tommaso Buscetta (Pierfrancesco Favino), membre de Cosa Nostra, fuit son pays pour se cacher au Brésil avec sa troisième épouse, Cristina (Maria Fernanda Cândido) et leurs enfants.. Pendant ce temps, en Italie, les règlements de comptes s’enchaînent, et les proches de Buscetta sont assassinés les uns après les autres. Arrêté par la police brésilienne puis extradé, Buscetta, prend une décision qui va changer l’histoire de la mafia : rencontrer le juge Giovanni Falcone (Fausto Russo Alesi) et trahir le serment fait à Cosa Nostra.
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