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FIFDH 2021 : dans la compétition, Ghosts (Hayaleter), d’Azra Deniz Okyay, livre un portrait abrupt et sans concession de la Turquie contemporaine, entre perte de valeurs et absence de repères, tout rendant un vibrant hommage à ses fantômes

Istanbul, dans un futur proche. Dans un quartier d’Istanbul où Azra Deniz Okyay a perdu ses repères et ne retrouve plus ni la vie ni la ville qu’elle a connues, la cinéaste choisit d’y planter le décor de son premier long-métrage, Ghosts, un récit allégorique et dystopique où quatre destins se croisent sans jamais vraiment se rencontrer durant un laps de temps de vingt-quatre-heures. Alors que la ville, survolée par d’incessants vols d’hélicoptères et quadrillée par des patrouilles de police et animée par les sirènes d’estafettes et d’ambulances, est en proie à des troubles politiques, quatre personnages voient leurs destins s’entrechoquer. Dès la séquence d’ouverture, Dilem (Dilayda Günes), une très jeune femme, fume en regardant depuis la fenêtre d’une chambre, le Bosphore que survolent des mouettes. Elle enclenche de la musique sur son téléphone portable et se met à danser. Surgit un homme plus âgé qui, la découvrant en train de danser au lieu de nettoyer la chambre, la licencie. Dilem supplie, elle a besoin de ce travail. Rien n’y fait. Dilem, jeune danseuse urbaine, frondeuse et amoureuse, ayant perdu son travail, retrouve sa liberté et tout le temps de pratiquer des chorégraphies pour se présenter dans un concours dans un club.
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FIFDH 2021 : le film d’Alina Gorlova, This Rain Will Never Stop, invite les spectateurs à un éprouvant périple entre guerre et paix

Le film plonge les spectateurs dans une atmosphère anxiogène dès la séquence d’ouverture qui agresse les yeux, faisant se succéder des photographies en noir et blanc colorisées qui défilent tels des éclairs. Puis la caméra d’Alina Gorlova balaie un paysage désolé.
Chapitre zéro : un village où il n’y pas âme qui vive. La caméra se rapproche d’une silhouette : un homme sexagénaire, assis sur les marches qui mènent à sa maison, s’allume une cigarette, caressant un chaton : « Tu vois, chaton ! On a survécu à cette journée. Tu survivras au Nouvel An ! » Au loin retentissent des aboiements. On comprend que ce village se trouve dans une région en guerre… La Crimée certainement vu que le vieil homme s’exprime en ukrainien. Puis la caméra d’Alina Gorlova entraîne les spectateurs dans un périple poignant et visuellement hypnotique à travers le cycle perpétuel de guerre et de paix, un cycle que l’humanité traverse depuis des millénaires.
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19e édition du Festival du film et forum international sur les droits humains de Genève (FIFDH) du 5 au 14 mars : « rendre compte d’un monde bouillonnant en pleine mutation »

C’est ainsi que définit la directrice générale des programmes du festival, Isabelle Gattiker,  cette édition si particulière, coincée dans les affres de la pandémie de coronavirus.
Premier festival de cinéma suisse à avoir basculé l’année passée en format numérique –  en un temps record, précisons-le puisque directement après les premières mesures sanitaires édictées par la Confédération. Cette année, rebelote, mais cette fois-ci avec une expertise et du temps pour la préparation de cette édition et une envie d’expérimenter de nouvelles formes d’approches du public. Ainsi, à côté des traditionnelles projections, discussions, débats, le festival a cherché de nouvelles manières d’interagir avec son public en lui proposant bien entendu de participer en ligne en commentant et/ou posant des questions après les séances, mais aussi, au niveau local, de donner la parole aux Genevois lors d’une émission radio quotidienne diffusée par Radio Vostok et des œuvres militantes géantes dans la Cité.
Isabelle Gattiker, directrice générale des programmes explique :
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4 courts métrages du festival ‘Palestine Filmer C’est Exister’ – annulé pour cause de pandémie – à découvrir gratuitement en ligne du 15 au 17 janvier 2021

La 9e édition du festival Palestine Filmer C’est Exister aurait dû avoir lieu en décembre 2020, mais la pandémie en a décidé autrement. La Palestine, oubliée régulièrement de l’actualité, existera quand-même en ce début 2021, grâce à ses cinéastes. Le festival propose de visionner sur son site, du 15 au 17 janvier, quatre courts-métrages qui reflètent la thématique qui avait été choisie comme fil rouge –  « Palestine : confinement depuis 72 ans » –  dans lesquels la caméra capte l’humour, l’ironie, l’autodérision et la poésie, comme autant d’expressions de la résistance à l’enfermement du peuple palestinien.
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Que 2021 nous ramène la culture en partage !

Chère lectrice, cher lecteur de j:mag,

Une fois n’est pas coutume, année 2020 exceptionnelle oblige, l’édito de fin d’année est en deux parties, la première ici revenait sur 2020, la seconde forme quelques vœux pour 2021.

Car bien sûr, la santé prime. Espérons donc que les vaccins soient assez nombreux et efficaces pour éradiquer partout dans le monde ce virus si coriace qu’il a fait trembler les fondements primaires de notre système-monde. Espérons aussi que cette course pharmaco-technologique effrénée, qui semble avoir abouti après des décennies de recherches – qui n’intéressaient que peu de d’institutions car à faible taux de rendements – grâce à la menace sur la santé occidentale, puisse être utilisée pour le développement d’autres recherches sur d’autres maladies, et pourquoi pas ne pas rêver un peu, d’autres maladies qui concernent principalement les régions du monde les plus défavorisées.
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2020, l’année précipice !

Chère lectrice, cher lecteur de j:mag,
Une fois n’est pas coutume, l’édito de fin d’année sera cette année en deux parties, année exceptionnelle oblige !
Car, à moins de vivre dans une grotte –  on ne peut même pas dire en Antarctique puisque le nouveau coronavirus vient aussi d’y faire son apparition sur une base scientifique – la pandémie Covid-19 qui a frappé notre planète à chamboulé toutes nos vies, nos repères économiques, politiques et surtout sanitaires et, pour ce qui est le centre du système-monde, a été un stress test pour nos démocraties. En résumé, le bogue apocalyptique prédit au tournant du millénaire n’a pas eu lieu en l’an 2000 mais en 2020 !
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La 8e édition de la Semaine des droits humains exclusivement en ligne du 23 au 27 novembre 2020

La question centrale qui occupe les esprits en cette année sans précédent depuis la Deuxième guerre mondiale pour cause de pandémie qui bouleverse la planète et agit jusqu’au cœur de ses fondements politiques, économiques et sanitaires est: qu’advient-il des droits humains en temps de crise universelle? Et surtout, quelles seront les conséquences en sortie de crise? Le respect des droits humains s’en trouvera- t-il enfin renforcé ou au contraire le changement de priorités laissera-t-il pour compte les minorités et les plus démuni.es?
La Semaine des droits humains, conçue en grande partie avec les associations estudiantines de l’université de Genève (UNIGE) se penchera cette année sur ces crises qui s’additionnent ou se croisent: crise climatique, crise économique et crise sanitaire ont toutes des conséquences tangibles sur la planète et ses habitant.es. La parole sera donnée à celles et ceux qui se mobilisent pour faire respecter les droits de chacun.e. Du 23 au 27 novembre, associations, artistes, philosophes, écrivains et auteures se relaieront en ligne pour faire part de leurs vécus, de leurs idées et de leurs combats. Un programme riche qui en raison des mesures sanitaires actuelles se déroulera uniquement en ligne.
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Fernando Solanas, cinéaste, documentariste, homme politique et activiste argentin laisse l’humanité orpheline d’un défenseur des arts et des justices

L’ambassadeur d’Argentine auprès de l’UNESCO, Fernando « Pino » Solanas, est décédé le 6 novembre 2020 à Paris, en France, où il recevait un traitement contre le coronavirus. Les messages de sympathie ont afflué du monde entier, à commencer par l‘Argentine, pays où est né Fernando Solanas le 16 février 1936, à à Buenos Aires dont les natifs s’appellent los Porteños. Le Palacio San Martín, le Ministère argentin des Affaires étrangères, situé dans le quartier de Retiro, à Buenos Aires, commentant la mort du cinéaste et activiste sur son compte Twitter officiel (…)
Connu pour son appartenance au groupe Proyecto Sur, mouvement politique, social et culturel en Argentine, d’orientation nationale, de ligne politique de centre-gauche, progressiste et lié à l’écologie politique, Fernando Solanas en était la principale référence au niveau national.
Fernando « Pino » Solanas laisse un héritage caractérisé par sa vie de militantisme, qui s’est déroulée à travers son action politique passionnée et son travail artistique à contenu social, mettant son art et sa vie au service de son pays qu’il souhaitait meilleur après les vicissitudes et exactions commises sous la dictature. Ses idées politiques marquent sa performance publique, à la fois en tant que cinéaste, où il se distingue avec une dizaine de films à succès à fort contenu social, jusqu’à sa participation à la politique.
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UNESCO : Les meurtres de journalistes diminuent mais de nouveaux risques apparaissent en dehors des situations de conflit, avec une impunité généralisée

Selon le dernier Rapport de l’UNESCO, publié à l’occasion de la Journée internationale de la fin d’impunité pour les crimes des journalistes le 2 novembre 2020, les meurtres de journalistes sont en baisse de 14%.
Audrey Azoulay, directrice générale de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture a présenté récemment le document sur la sécurité des journalistes en soulignant le haut niveau d’impunité pour les crimes commis contre des représentants des médias. Rapport confirme que de 9 cas sur 10, ne seront jamais éclaircis, ni punis!

Malgré une baisse du nombre de journalistes tués dans le monde, trop de journalistes continuent à payer le prix ultime pour leurs reportages. Nous restons profondément préoccupés par les risques croissants auxquels sont confrontés les professionnels des médias en dehors des situations de conflit et par le taux d’impunité persistant pour ces attaques.
a indiqué Audrey Azoulay.
Pour préserver le droit fondamental à la liberté d’expression et garantir que le public ait accès à des informations fiables, les reportages doivent pouvoir être réalisés en toute liberté et sécurité, et les auteurs de crimes commis contre les journalistes doivent être systématiquement traduits en justice.
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Cri d’alarme de l’Association Cinématographique Suisse suite à la fermeture subite des cinémas dans les cantons du Valais et de Berne !

Nous publions la prise de position de l’’ASC (voir ci-dessous). Edna Epelbaum, exploitante de cinéma, Présidente de l’Association Cinématographique Suisse, Vice-présidente de l’Union Européenne du Cinéma UNIC a accepté de répondre à nos questions.

Avez-vous des contacts et un suivi avec les autorités cantonales ou fédérales depuis la réouverture des cinémas ou êtes-vous complètement ignorés?

Depuis mars, nous sommes en contact régulier avec les autorités fédérales et, dans une certaine mesure, avec les autorités cantonales. Les cantons romands, à l’exception du Valais, ont pris bonne note de nos préoccupations et ont pris des mesures pour que la vie culturelle, dont les concepts de protection sont très clairs et bien mis en œuvre, ne soit pas gelée.

La culture est de manière générale la plus malmenée dans la stratégie économico-sanitaire des autorités: avez-vous des contacts avec les autres entités culturelles, si oui avez-vous un projet d’action collective pour parler d’une seule voix ou chaque domaine se bat de son côté?

L’industrie cinématographique est déjà très grande. Nous sommes en contact avec toute l’industrie, car dans notre secteur, tout le monde est concerné : sociétés de production, distributeurs, cinémas. Nous travaillons à l’échelle régionale, transrégionale et nationale. C’est pourquoi il est si difficile de faire face à cette décision prise par les cantons du Valais et de Berne. Cette décision est particulièrement fatale pour la production cinématographique bernoise. Un exemple en est le film de Gitta Gsell Beyto (dont la première a eu lieu au Festival du film de Zurich 2020 ; N.D.L.R.) prévu pour ce jeudi. Nous savons que les productions bernoises travaillent très localement, ce qui est en soi quelque chose de très positif. Mais devoir annuler la sortie d’un film dans un délai aussi court est impraticable et financièrement fatal – pour la production, la distribution et le cinéma. Nous avons élaboré des concepts de protection pour notre industrie au niveau national et les avons également mis en œuvre pour tous les cinémas de Suisse.
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