Encounters

Berlinale 2021Cinéma / KinoCulture / Kultur

Berlinale 2021 : dans la section Encounters, District Terminal (Mantagheye payani), de Bardia Yadegari et Ehsan Mirhosseini, dépeint un avenir proche de l’Iran, étouffé par la quarantaine physique, morale et émotionnelle

Téhéran dans un proche avenir. La pollution et un virus mortel ont réduit la ville à un dépotoir et contraint la population à émigrer ou à vivre en quarantaine. Peyman (Bardia Yadegari) est un poète qui tente mais ne parvient pas à être publié, bloqué par les fonctionnaires du bureau de censure. Devant une vie asphyxiante et le spectre de son père qui le hante et le culpabilise, il noie son marasme dans la cigarette et l’héroïne. Peyman vit avec sa mère (Farideh Azadi) dans un quartier placé sous surveillance permanente par des agents de quarantaine qui déambulent dans des combinaisons intégrales dignes de la Nasa. Luttant pour survivre, il partage un petit appartement avec cette mère âgée qui semble être la seule à lui apporter des conseils clairvoyants. Quand Peymam se promène ou court dans ce quartier vide, il entend de tous côtés de mauvaises nouvelles du monde extérieur.
Peyman partage ses journées entre passer du temps avec sa belle-fille adolescente tout aussi désabusée, une Iranienne vivant aux États-Unis qu’il a épousée pour émigrer mais qui teste son engagement à chaque échange à distance, des conversations avec ses deux amis les plus proches, Ramin (Ali Hemmati) et Mozhgan (Gandom Taghavi), et une liaison illicite avec une fille dont il est désespérément amoureux mais qui finira par quitter l’Iran. Les rumeurs d’une guerre imminente se multiplient et les amis de Peyman partent les uns après les autres, le laissant seul et tourmenté par des fantômes et ses addictions.
(…)

Read More
Berlinale 2021Cinéma / KinoCulture / Kultur

Berlinale 2021 : dans la section Encounters, Azor, d’Andreas Fontana, redonne vie aux fantômes de la dictature argentine sur un damier aux enjeux internationaux

Azor fait partie de l’initiative «The Films After Tomorrow» qui vise à soutenir les professionnels du film dont les projets ont été stoppés par la pandémie de coronavirus afin de leur permettre d’achever leurs films ou de recommencer leur production. Sur les cinq-cent-quarante projets soumis (issus de cent-un pays), le comité de sélection a nominé dix productions pour la sélection internationale et dix autres pour la sélection suisse, sélection où la SSR est en lice avec les cinq coproductions. Azor d’Andreas Fontana, Das Mädchen und die Spinne (La jeune fille et l’araignée) de Ramon et Silvan Zürcher et La Mif de Frédéric Baillif (Freshprod) sont au programme du festival.
Azor s’ouvre sur un homme, souriant aux yeux bleu ciel, qui pose devant des plantes tropicales au feuillage abondant. La séquence suivante, le banquier Yvan de Wiel et sa femme, assis à l’ariare d’une voiture diplomatique, sont pris dans un bouchon dû aux contrôles d’identité des militaires. Par la fenêtre de la voiture, Yvan De Wiel observe un homme, fouillé au corps par un militaire : les sectateurs reconnaissent l’homme de la première séquence dont ils comprendront ultérieurement qu’il s’agit de Keys (Alan Gegenschatz).
(…)

Read More
Berlinale 2021Cinéma / KinoCulture / Kultur

Berlinale 2021 –  Encounters : Das Mädchen und die Spinne des frères Bernois Ramon Zürcher et Silvan Zürcher, un film qui capture et captive l‘attention

Film d’atmosphère qui se joue en permanence sur la frontière entre le terre-à-terre et le monde intérieur, explorant les mécanismes de séparation et le sentiment de solitude, Das Mädchen und die Spinne est l’une des deux contributions suisses à Encounters, la section compétitive dédiée aux nouvelles visions cinématographiques.
Le fil narratif est ténu, mais comme celui d’une toile d’araignée, pour filer la métaphore du titre jusqu’au bout !, il s’élargit petit à petit pour finir par tisser un espace cohérent de sensations, d’émotions, d’impressions, d’échos et effets de miroirs, sans tomber dans le piège de l’hyper-conceptuel qui mobiliserait trop l’intellect.
(…)

Read More
Berlinale 2021Cinéma / KinoCulture / Kultur

Berlinale 2021 – Encounters : Moon, 66 Questions – « Un film sur l’amour, le mouvement, le flux (et leur absence) » comme le sous-titre sa réalisatrice grecque Jacqueline Lentzou

Après des années loin de son père, Artémis (l’insaisissable Sofia Kokkali) rentre à Athènes en raison de l’état de santé fragile de son père Paris saisit d’une maladie dégénérative handicapante. Très vite, il apparaît qu’ils n’ont aucune proximité, qu’elle soit physique ou affective. Artémis doit s’occuper de lui au quotidien, mais la gêne et la pudeur entravent leurs premiers pas ensemble, il est évident qu’ils ont besoin de s’apprivoiser.
L’histoire est racontée de manière duale, à la fois à travers le journal d’Artemis, dans une  perspective subjective, et en regardant Artemis se démener dans sa nouvelle constellation, de manière extérieure. Cette approche narrative est très intéressante, car elle engage l’attention du spectateur – avec également beaucoup de hors champs sonores et visuels –  dans un film qui, il faut bien le dire, ne déborde pas d’actions et de vifs rebondissements, privilégiant plutôt l’avancée pas à pas et naturelle du processus de découverte. Car le spectateur et Artémis vont découvrir un secret bien gardé au sein de la famille, secret qui va permettre à la fille et au père de se rapprocher pour la première fois depuis la petite enfance d’Artémis.
(…)

Read More
Berlinale 2021Cinéma / KinoCulture / Kultur

Berlinale 2021 – une édition en deux mouvements : du 1er au 5 mars pour l’industrie et la presse ; du du 9 au 20 juin pour le public

Pari très osé pour le Festival international du film de Berlin qui traditionnellement ouvre la saison des 3 plus grands festivals internationaux : ne pas laisser le champ libre à Cannes qui a reporté son édition de mai à juillet et à Venise tout en ne perdant pas son âme en devenant un festival en ligne.  
Mariette Rissenbeek, directrice exécutive du festival, aux côtés de Carlo Chatrian, directeur artistique, à la conférence de presse:
« L’annulation de la Berlinale n’était pas une option pour nous.»
Englués comme tout le monde dans cette pandémie dont on ne voit pas le bout, les responsables ont monté une édition basée sur ses deux piliers : offrir une plateforme incontournable pour les professionnels du cinéma (11’000  accrédités à l’European Film Market, 3500 accrédités presse, 18’556 accrédités professionnels) et être un rendez-vous unique pour le public qui assiste chaque année en nombre aux projections avec 487’504 spectateurs et 331’637 billets vendus (chiffres Berlinale 2019). Ce rendez-vous  exclusivement public du mois de juin est une gageure au regard des pronostics sur l’évolution de la pandémie, mais s’il a lieu, donnera l’occasion de fêter en grandes pompes le retour du cinéma dans la vie culturelle empêchée par le coronavirus et les mesures sanitaires qui découlent de la crise qu’il a déclenché il y a une année – ironie de l’histoire, la Berlinale 2020 venait de se terminer quand les pays ont commencé à se fermer les uns après les autres. Le Summer Special aura lieu dans les cinémas berlinois ainsi que les nombreux cinémas en plein air qui ouvrent d’ordinaire dès le mois de mai ; pour découvrir une grande partie de la sélection des films 2021, en présence des cinéastes, ainsi que tous les films primés.
(…)

Read More
Berlinale 2020Cinéma / KinoCulture / Kultur

Palmarès de la 70e Berlinale très consensuel

Le jury international composé de Jeremy Irons (président) Bérénice Bejo, Jeremy Irons, Bettina Brokemper, Annemarie Jacir, Kenneth Lonergan, Luca Marinelli et Kleber Mendonça Filho semble avoir voulu ratisser large et ne pas froisser ou faire de vagues. L’impression que le palmarès donne est celui du consensus : donner des récompenses un peu dans toutes les directions, cela ne peut que dans l’ensemble s’équilibrer. Et c’est vrai que le résultat, un peu tiède et convenu, tient à peu près la route. On regrettera toutefois que des films exigeants comme Rizi (Days) de Tsai Ming-Liang ou The Roads Not Taken de Sally Potter repartent bredouille. Cependant, pour être honnête, le fait que le film de Tsai Ming-Liang ne reçoive aucun prix malgré sa qualité exceptionnelle tient plutôt au fait que le directeur artistique Carlo Chatrian ait gâché toutes ses chances en le plaçant en compétition officielle plutôt que dans la nouvelle section compétitive qu’il a créée – Encounters.
(…)

Read More
Berlinale 2020Cinéma / KinoCulture / Kultur

Berlinale 2020 – Encounters: Los conductos de Camilo Restrepo

Avec l’arrivée de Carlo Chatrian à la direction artistique de l’événement, la Berlinale propose depuis cette année une nouvelle section compétitive  intitulée Encounters. Le film de Camilo Restrepo fait partie de cette sélection.

Librement inspiré d’une histoire vraie, Los conductos est, selon les mots de Carlo Chatrian,

un film aussi visionnaire, physique et élastique que le celluloïd 16 mm sur lequel il a été tourné .
(…)

Read More
Berlinale 2020Cinéma / KinoCulture / Kultur

Berlinale 2020 : La chasse à l’Ours d’or est ouverte du 20 février au 1er mars !

Quelle drôle d’idée d’avoir choisi l’année anniversaire des 70 ans du Festival international du film de Berlin pour en changer sa direction. Certes son directeur Dieter Kosslick, après avoir renforcé le festival dans sa place du top 3 des plus grands festivals du monde et lui avoir un donné un profil très engagé dans la société, avait fait son temps. Mais cette année jubilé semble être celle de tous les dangers, une sensation funambulesque flotte sur la Potsdamer Platz : la Berlinale va-t-elle trouver un nouveau souffle et se relancer dans l’espace des festivals qui à la fois représente l’état du cinéma actuel et se projette dans l’avenir de l’industrie du 7e art, ou va-t-elle continuer lentement sa chute et laisser sa place à des festivals outre-Atlantique installés dans le même créneau calendaire qui la cannibalise depuis plusieurs années déjà ? 
(…)

Read More