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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Toronto International Film Festival (TIFF) –  Aga Woszczyńska tend un miroir implacable du narcissisme occidental avec son premier long métrage, Silent Land (Cicha Ziemia), présentée en Première mondiale au TIFF

Dans Silent Land, le couple assorti dans sa physionomie stéréotypée –  blond.es, grand.es et aux yeux bleus – passe ses vacances sur une île, en Italie. À l’aise financièrement, il loue une grande maison avec piscine qui possède une magnifique vue sur la mer. Hélas, la piscine n’est pas en fonction, ce qui contrarie énormément nos deux vacancier.es. Fabio (Marcello Romolo), le propriétaire de la maison et du restaurant du village, leur propose une ristourne sur le prix, un repas gratuits à la trattoria, mais rien n’y fait ! Lorsqu’il leur dit « pas besoin d’une piscine, la mer est là », Anna et Adam n’en démordent pas : la maison a été louée en grande partie pour sa piscine ; ils veulent en faire usage. Leur vient-il à l’idée que l’île puisse avoir des problèmes d’approvisionnement d’eau ? Il n’est même pas sûr qu’ils ignorent consciemment cette possibilité, tellement le couple est autocentré sur ses propres besoins qui s’avèrent durant ces vacances basiques et mécaniques : manger, boire, avoir des relations sexuelles. Tout ceci sans grande émotion, le plus souvent en silence, sur un mode autopilote. Tout semble très banal au fond, mais quelque chose d’évanescent, d’inquiétant sourd de cette représentation ritualisée.
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Cinéma / KinoCulture / KulturLocarno 2021

Locarno 2021 – Concorso Cineasti del presente : Il Legionario (The Legionnaire) de Hleb Papou aborde le sujet de la société multiculturelle italienne mais se perd dans le tissu de son histoire

Toute l’Europe est confrontée à ce sujet délicat de sociétés ethniquement homogènes, du moins dans leurs classes visibles et représentées dans l’espace public, que se découvrent multiculturelles à travers les générations suivant les primo-arrivants revendiquant leur appartenance totale au pays natal  – dans les devoirs comme dans les droits ! Cela ne va pas sans heurts dans de nombreux pays, avec des fractures qui se forment et des blessures sociétales qui ne cessent de saigner avec, souvent, pour seul garrot, le recours à l’extrême-droite qui se nourrit comme un vampire de ces cicatrices suppurantes. Hleb Papou, né en Bélarus qui vit depuis 2003 en Italie, a fait de son court métrage éponyme sélectionné à la Semaine de la Critique de la Mostra de Venise en 2017, un long métrage pour développer son propos.
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Cinéma / KinoCulture / KulturForum citoyen / Bürgerforum

FIFDH 2021 – Shadow Game : Un coup de poing en plein estomac qui coupe le souffle et couvre de honte le continent européen et ses pratiques envers les mineurs non-accompagnés !

En préambule, et afin que l’on se rende compte immédiatement quelle est la nature du scandale dont on parle (qui n’est pas nouveau et mainte fois documenté mais sur lequel on préfère fermer les yeux) et que dénonce de manière puissante ce film qui donne directement la parole aux concernés et utilise pour partie les images qu’ils ont eux-mêmes tournées, voici l’article 22, paragraphe 1 de la Convention relative aux Droits de l’enfant :

Les États parties prennent les mesures appropriées pour qu’un enfant qui cherche à obtenir le statut de réfugié ou qui est considéré comme réfugié en vertu des règles et procédures du droit international ou national applicable, qu’il soit seul ou accompagné de ses père et mère ou de toute autre personne, bénéficie de la protection et de l’assistance humanitaire voulues pour lui permettre de jouir des droits que lui reconnaissent la présente Convention et les autres instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme ou de caractère humanitaire auxquels lesdits États sont parties.

Voilà. C’est clair net et précis. Nous sommes en Europe, en 2021, et des enfants se voient dénier ce droit fondamental, pire se font torturer psychiquement pendant des années par ce refus et les conditions inhumaines dans lesquelles ils doivent vivre et survivre pendant leur odyssée et, pour certains, se font torturer physiquement par des autorités dépositaires du monopole de la violence physique légitime. Il est facile de faire les gros titres et pousser des cris d’orfraie devant des images venues d’ailleurs, comme ces enfants d’Amérique latine encagés aux États-Unis par l’administration Trump. Mais qu’en est-il de ces images – qui existent – et que l’on cache dans une hypocrisie crasse ? Que l’Europe se couvre de la cendre de la honte avant de donner des leçons ailleurs ! Shadow Game est un coup de poing en plein estomac qui coupe le souffle et révolte.
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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Sin señas particulares (Sans signe particulier), le premier long métrage de la productrice mexicaine Fernanda Valadez, rend un vibrant et poétique hommage aux disparus et à leurs proches au Mexique

[Edit du 22.02.2021: La critique a paru le 26 octobre 2020; la pandémie ayant coupé les ailes au film pour sa sortie en salle, nous republions la critique pour la sortie du film sur la plateforme suisse de films à la demande filmingo.]

Magdalena (Mercedes Hernández) n’a plus entendu parler de son fils Jesús (Juan Jesús Varela) depuis des mois – pas depuis qu’il a quitté leur ville pour traverser la frontière qui les sépare des États-Unis. Son amie Chya (Laura Elena Ibarra) va l’aider, émotionnellement et financièremrent, à poursuivre cette quête dont la majeure partie des gens que Magdalena croise veulent l’en dissuader. Les autorités veulent qu’elle signe l’acte de décès de son fils, mais une rencontre avec un parent endeuillé fait comprendre à Magdalena qu’elle ne peut pas vivre sans connaître son sort. Elle entame une odyssée à travers le Mexique, dans des zones de violence et de désolation, à la poursuite de toute piste disponible malgré la mise en garde de ne pas poser publiquement de telles questions. En chemin, elle rencontre et voyage avec Miguel (David Illescas), récemment expulsé, qui se retrouve à rentrer chez lui à travers un pays changé mais, surtout, qui ne retrouve pas de traces de sa mère.
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Forum citoyen / BürgerforumInternet

La 8e édition de la Semaine des droits humains exclusivement en ligne du 23 au 27 novembre 2020

La question centrale qui occupe les esprits en cette année sans précédent depuis la Deuxième guerre mondiale pour cause de pandémie qui bouleverse la planète et agit jusqu’au cœur de ses fondements politiques, économiques et sanitaires est: qu’advient-il des droits humains en temps de crise universelle? Et surtout, quelles seront les conséquences en sortie de crise? Le respect des droits humains s’en trouvera- t-il enfin renforcé ou au contraire le changement de priorités laissera-t-il pour compte les minorités et les plus démuni.es?
La Semaine des droits humains, conçue en grande partie avec les associations estudiantines de l’université de Genève (UNIGE) se penchera cette année sur ces crises qui s’additionnent ou se croisent: crise climatique, crise économique et crise sanitaire ont toutes des conséquences tangibles sur la planète et ses habitant.es. La parole sera donnée à celles et ceux qui se mobilisent pour faire respecter les droits de chacun.e. Du 23 au 27 novembre, associations, artistes, philosophes, écrivains et auteures se relaieront en ligne pour faire part de leurs vécus, de leurs idées et de leurs combats. Un programme riche qui en raison des mesures sanitaires actuelles se déroulera uniquement en ligne.
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Berlinale 2020Cinéma / KinoCulture / Kultur

Berlinale 2020 – Panorama: Futur Drei (No Hard Feelings)

Parvis (Benjamin Radjaipour) ist in Deutschland geboren, als Sohn iranischer Eltern, die vor 30 Jahren vor der iranischen Revolution geflohen sind. Und er ist schwul. Er hat sich mit dem Leben in der niedersächsischen Kleinstadt Hildesheim arrangiert und lebt aus Bequemlichkeit im Dachgeschoss des Hauses  seiner Eltern, für die er auch in deren Lebensmittelladen arbeitet. Eigentlich lebt er nur für seine Raves und Sex-Dates. Als er beim Stehlen erwischt wird, wird er zu 120 Sozialstunden verurteilt. Die soll er als Farsi-Deutsch- Dolmetscher in einer Flüchtlingsunterkunft ableisten. Schnell wird klar, dass er Farsi und vor allem die verschiedenen Dialekte nicht wirklich beherrscht. Er freundet sich mit dem Geschwisterpaar Banafshe Arezu (Banafshe Hourmazdi) und ihrem Bruder Amon (Eidin Jalali) an.
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Cannes 2019Cinéma / KinoCulture / Kultur

Cannes 2019 : Atlantique de Mati Diop, film africain en compétition, parle de mariages arrangés, d’exploitation et d’émigration

Présenté en compétition au Festival de Cannes 2019, le film de Mati Diop semblait très attendu : quand l’équipe du film a commencé sa montée des marches, vêtus en boubous traditionnels, la foule d’admirateurs venus les accueillir les a acclamé en les sollicitant pour des selfies. Idem à leur arrivée dans l’immense salle du Théâtre Lumière pour la projection officielle du film  parlé en wolof.Dans une banlieue populaire de Dakar, les ouvriers du chantier d’une tour futuriste, sans salaire depuis des mois, décident d’entrer par effraction dans la demeure opulente de Monsieur N’Diaye qui finance la construction d’une tour. Mais la corruption gangrène l’Afrique et l’inspecteur qui dirige le poste de police du quartier choisit de condamner les femmes qui se sont introduites chez leur employeur pour être payées plutôt que de régler le problème des salaires impayées.
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Berlinale 2019Cinéma / KinoCulture / Kultur

Berlinale 2019 – Entretien avec Denis Côté pour Répertoire des villes disparues

Beaucoup de questions restées en suspens après la projection du film en compétition du festival de Berlin et toutes autant posées dans la critique sortie dans la foulée. Voici quelques réponses données par le cinéaste québécois lors d’un entretien passionnant dans lequel il parle de son film, de cinéma, du Québec et du Canada, mais aussi de la vie et de la maladie.
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Forum citoyen / BürgerforumPress release

Hungarian authorities to criminalise humanitarian assistance to migrants – OMCT’s statement

Statement of The Observatory for the Protection of Human Rights Defenders (the Observatory) which was created in 1997 by the World Organisation Against Torture (OMCT) and FIDH. The objective of this programme is to intervene to prevent or remedy situations of repression against human rights defenders. OMCT and FIDH are both members of ProtectDefenders.eu , the European Union Human Rights Defenders Mechanism implemented by international civil society.

j:mag regularly supports and relays OMCT’s appeals. This one too.

MaB

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Forum citoyen / Bürgerforum

Les survivants de la torture méritent une meilleure protection à travers le monde, en Suisse y compris – Appel de l’OMCT

Nous relayons ici l’appel de l’Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT) – un réseau créé en Suisse en 1986 et composé de 297 organisations non gouvernementales dans plus de 90 pays. L’OMCT s’est donnée pour tâche de renforcer et d’accompagner les activités des organisations sur le terrain en fournissant à ses organisations membres les outils et les services leur permettant de mener à bien leur travail : prévention, dénonciation de la torture, poursuite des auteurs de violations graves et ’assistance aux victimes, y compris leur réhabilitation. L’OMCT jouit du statut consultatif ou d’observateur auprès de l’ECOSOC (Organisation des Nations Unies), de l’Organisation internationale du travail (OIT), de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, du Conseil de l’Europe et de l’Organisation internationale de la Francophonie. L’organisation constitue aujourd’hui la principale coalition internationale d’ONG luttant contre la torture, les exécutions sommaires, les disparitions forcées et tout autre traitement cruel, inhumain ou dégradant.
j :mag soutient depuis des années les initiatives de l’OMCT et d’une des organisation affiliée, l’OSAR – l’Organisation suisse d’aide aux réfugiés, ici ou là par exemple.
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